Bible

 

Genèse 37

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1 Or Jacob demeura au pays où son père avait demeuré comme étranger, [c'est-à-dire] au pays de Canaan.

2 Ce sont ici les générations de Jacob. Joseph âgé de dix-sept ans, paissait avec ses frères les troupeaux, et il était jeune garçon entre les enfants de Bilha, et entre les enfants de Zilpa, femmes de son père. Et Joseph rapporta à leur père leurs méchants discours.

3 Or Israël aimait Joseph plus que tous ses [autres] fils, parce qu'il l'avait eu en sa vieillesse, et il lui fit une robe bigarrée.

4 Et ses frères voyant que leur père l'aimait plus qu'eux tous, le haïssaient, et ne pouvaient lui parler avec douceur.

5 Or Joseph songea un songe, lequel il récita à ses frères; et ils le haïrent encore davantage.

6 Il leur dit donc : Ecoutez, je vous prie, le songe que j'ai songé.

7 Voici, nous liions des gerbes au milieu d'un champ; et voici, ma gerbe se leva, et se tint droite; et voici, vos gerbes l'environnèrent, et se prosternèrent devant ma gerbe.

8 Alors ses frères lui dirent : Régnerais-tu en effet sur nous? et dominerais-tu en effet sur nous? Et ils le haïrent encore plus pour ses songes, et pour ses paroles.

9 Il songea encore un autre songe, et il le récita a ses frères, en disant : Voici, j'ai songé encore un songe, et voici, le soleil, et la lune, et onze étoiles se prosternaient devant moi.

10 Et quand il le récita à son père, et à ses frères, son père le reprit, et lui dit : Que veut dire ce songe que tu as songé? Faudra-t-il que nous venions moi, et ta mère, et tes frères nous prosterner en terre devant toi?

11 Et ses frères eurent de l'envie contre lui; mais son père retenait ses discours.

12 Or ses frères s'en allèrent paître les troupeaux de leur père en Sichem.

13 Et Israël dit à Joseph : Tes frères ne paissent-ils pas [les troupeaux] en Sichem? Viens, que je t'envoie vers eux; et il lui répondit : Me voici.

14 Et il lui dit : Va maintenant, vois si tes frères se portent bien, et si les troupeaux [sont en bon état], et rapporte-le-moi. Ainsi il l'envoya de la vallée de Hébron, et il vint jusqu'en Sichem.

15 Et un homme le trouva comme il était errant par les champs; et cet homme lui demanda, et lui dit : Que cherches-tu?

16 Et il répondit : Je cherche mes frères; je te prie, enseigne-moi où ils paissent.

17 Et l'homme dit : Ils sont partis d'ici; et j'ai entendu qu'ils disaient : Allons en Dothaïn. Joseph donc alla après ses frères, et les trouva en Dothaïn.

18 Et ils le virent de loin; et avant qu'il approchât d'eux, ils complotèrent contre lui, pour le tuer.

19 Et ils se dirent l'un à l'autre : Voici, ce maître songeur vient.

20 Maintenant donc, venez, et tuons-le, et jetons-le dans une de ces fosses; et nous dirons qu'une mauvaise bête l'a dévoré, et nous verrons que deviendront ses songes.

21 Mais Ruben entendit cela, et le délivra de leurs mains, en disant : Ne lui otons point la vie.

22 Ruben leur dit encore : Ne répandez point le sang; jetez-le dans cette fosse qui est au désert, mais ne mettez point la main sur lui. C'était pour le délivrer de leurs mains, et le renvoyer à son père.

23 Aussitôt donc que Joseph fut venu à ses frères, ils le dépouillèrent de sa robe, de cette robe bigarrée qui était sur lui.

24 Et l'ayant pris, ils le jetèrent dans la fosse; mais la fosse était vide, et il n'y avait point d'eau.

25 Ensuite ils s'assirent pour manger du pain; et levant les yeux ils regardèrent, et voici une troupe d'Ismaélites qui passaient, et qui venaient de Galaad, et leurs chameaux portaient des drogues, du baume, et de la myrrhe; et ils allaient porter ces choses en Egypte.

26 Et Juda dit à ses frères : Que gagnerons-nous à tuer notre frère, et à cacher son sang?

27 Venez, et vendons-le à ces Ismaélites, et ne mettons point notre main sur lui; car notre frère, [c'est] notre chair; et ses frères y acquiescèrent.

28 Et comme les marchands Madianites passaient, ils tirèrent et firent remonter Joseph de la fosse, et le vendirent vingt [pièces] d'argent aux Ismaélites, qui emmenèrent Joseph en Egypte.

29 Puis Ruben retourna à la fosse, et voici, Joseph n'était plus dans la fosse; et [Ruben] déchira ses vêtements.

30 Il retourna vers ses frères, et leur dit : L'enfant ne se trouve point; et moi! moi! où irai-je?

31 Et ils prirent la robe de Joseph, et ayant tué un bouc d'entre les chèvres, ils ensanglantèrent la robe.

32 Puis ils envoyèrent et firent porter à leur père la robe bigarrée, en lui disant : Nous avons trouvé ceci; reconnais maintenant si c'est la robe de ton fils, ou non.

33 Et il la reconnut, et dit : C'est la robe de mon fils ; une mauvaise bête l'a dévoré : certainement Joseph a été déchiré.

34 Et Jacob déchira ses vêtements, et mit un sac sur ses reins, et mena deuil sur son fils durant plusieurs jours.

35 Et tous ses fils, et toutes ses filles vinrent pour le consoler. Mais il rejeta toute consolation, et dit : Certainement je descendrai en menant deuil au sépulcre vers mon fils; c'est ainsi que son père le pleurait.

36 Et les Madianites le vendirent en Egypte à Potiphar, Eunuque de Pharaon, Prévôt de l'hôtel.

   

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Arcanes Célestes # 9942

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9942. Et tu brocheras la tunique de fin lin, signifie les intimes du Royaume spirituel, procédant des vrais de l'amour céleste : on le voit par la signification des habits d'Aharon en général, en ce qu'ils sont le Royaume spirituel adjoint au Royaume céleste, numéro 9814 ; et comme la tunique était l'intime de ces habits, c'est pour serait brochée, et par une chose brochée il est entendu un ouvrage cela qu'elle signifie les intimes de ce Royaume ; il a été montré, numéro 9826, que la tunique d'Aharon est le Divin Vrai dans le Royaume spirituel, procédant immédiatement du Divin céleste ; et par la signification du fin lin, en ce que c'est le vrai d'origine céleste, numéros 9469 : il est dit de cette tunique qu'elle serait brochée, et par une chose brochée il est entendu un ouvrage de tisserand, et par l'ouvrage de tisserand il est signifié ce qui provient du céleste, numéro 9915 ; le même mot par lequel est exprimé brocher dans la Langue originale signifie aussi tisser : que cette tunique ait été tissée, ou d'ouvrage de tisserand, on le voit plus loin dans le Livre de l'Exode :

« Ils firent les tuniques de fin lin, ouvrage de tisserand, pour Aharon et ses fils. “ - Exode 39:27 ;

-si elle a été brochée, ou tissée de fin lin, c'était pour représenter ce qui procède immédiatement du céleste, lequel est comme continu respectivement ; en effet, les choses qui procèdent du céleste sont comme celles qui procèdent du volontaire chez l'homme ; car toutes les choses qui appartiennent à l'entendement chez l'homme procèdent de son volontaire ; celles qui intérieurement procèdent du volontaire sont comme continues respectivement à celles qui sont extérieurement ; c'est pourquoi, dans celles qui intérieurement procèdent du volontaire, il y a principalement l'affection du vrai, car toute affection qui appartient à l'amour dans l'entendement influe de son volontaire : il en est de même dans les cieux, où le Royaume céleste correspond au volontaire de l'homme, et le Royaume spirituel à son intellectuel, voir numéro 9835 ; et comme les habits d'Aharon représentaient le Royaume spirituel du Seigneur adjoint à son Royaume céleste, numéro 9814, c'est pour cela que la tunique représentait ce qui y est intime, ainsi ce qui procède de plus près du Royaume céleste, car la tunique était le vêtement intime : de là, on voit clairement pourquoi elle était tissue ou brochée, et pourquoi elle était de fin lin ; en effet, le tissu signifie ce qui procède du volontaire ou du céleste, numéro 9915, et le fin lin signifie le vrai qui procède de l'amour céleste, numéro 9469 ; le spirituel qui procède du céleste est signifié aussi par des Tuniques dans d'autres passages de la Parole, par exemple, par les Tuniques de peau, que Jéhovah Dieu est dit avoir faites à l'homme et à son épouse, après qu'ils eurent mangé de l'arbre de la science, - Genèse 3:20-21 ;

Que ces tuniques signifient le Vrai d'origine céleste, c'est ce qu'on ne peut pas savoir, à moins que ces Historiques ne soient développés quant au sens interne ; c'est pourquoi ce sens va être expliqué : Là, par l'Homme et par son Épouse il est entendu l'Église céleste, par l'homme lui-même comme mari cette Église quant au bien, et par son épouse cette Église quant au vrai ; ce vrai et ce bien étaient le vrai et le bien de l'Église céleste : mais cette Église étant déchue, ce qui arriva par les raisonnements d'après les scientifiques sur les Vrais Divins, événement signifié dans le sens interne par le serpent qui persuada, le premier état après la chute de cette Église est celui qui est décrit ici, et le vrai de l'Église est décrit par les tuniques de peau. Il faut qu'on sache que par la création du ciel et de la terre dans le Premier Chapitre de la Genèse est entendue et décrite dans le sens interne la nouvelle création ou la régénération de l'homme de l'Église d'alors, ainsi l'instauration de l'Église céleste, et que par le Paradis sont entendues et décrites la sagesse et l'intelligence de cette Église, et par l'action de manger de l'arbre de la science, la chute de l'Église en ce qu'on raisonna d'après les scientifiques sur les Divins : qu'il en soit ainsi, on le voit par ce qui a été dit dans les explications sur ces Chapitres ; en effet, toutes les choses qui sont contenues dans les Premiers Chapitres de la Genèse sont des Historiques factices, dans le sens interne desquels il y a des Divins concernant la nouvelle création ou la régénération de l'homme de l'Église céleste, ainsi qu'il a été dit ; cette manière d'écrire existait dans les temps très-anciens, non-seulement chez ceux qui étaient de l'Église, mais même chez ceux qui étaient hors de l'Église, par exemple, chez les Arabes, les Syriens et les Grecs, comme on le voit clairement par les Livres tant sacrés que profanes de cette époque : c'est à l'imitation de ces livres, comme composé d'après eux, qu'a été écrit par Salomon le Cantique des Cantiques, livre qui n'est pas un livre sacré, puisqu'il ne contient pas intérieurement en série les Célestes et les Divins, comme les contiennent les Livres sacrés ; le Livre de Job est aussi un livre de l'Ancienne Église ; les Livres sacrés de l'Ancienne Église, qui maintenant sont perdus, sont mentionnés dans Moïse, Nombres 21:14-15, 27 [Il manque du texte ici] 2686, 2897 ; que dans les Historiques, qui ont été appelés les Guerres de Jéhovah, il y ait eu un tel style, on le voit clairement par les passages qui en ont été tirés et rapportés par Moïse ; ainsi les Historiques de ces livres approchaient d'un certain style prophétique, tel, que les choses pouvaient être retenues de mémoire par les enfants et aussi par les simples : que ces livres, cités dans le Chapitre 21 des Nombres, aient été des livres sacrés, cela est évident si l'on confère ce qui est dit Vers. 28, 29, 30, avec ce qu'on trouve dans Jérémie 48:45-46, où sont des paroles semblables. Qu'un tel style ait été très-usité et presque le seul adopté dans ce temps chez ceux qui ont été hors de l'Église, on le voit clairement par les récits fabuleux de leurs écrivains qui étaient hors de l'Église, récits dans lesquels ils enveloppaient des choses morales ou des choses qui appartiennent aux affections et à la vie. Dans les Historiques non factices, mais véritables, qui sont ceux que contiennent les Livres de Moïse après ces Chapitres, et les Livres de Josué, des Juges, de Samuel et des Rois, les tuniques signifient aussi le vrai et le bien du vrai spirituels procédant du vrai et du bien céleste : (il faut qu'on sache que le vrai et le bien spirituels sont tels que le vrai et le bien des Anges dans le moyen ou second ciel, mais que le vrai et le bien célestes sont le vrai et le bien tels que ceux des Anges dans le troisième ciel ou ciel intime, voir les passages cités, numéro 9277).

Dans les Livres de Moïse il est rapporté que Israël donna à Joseph son fils une tunique de diverses couleurs, et qu'au sujet de cette tunique les frères de Joseph furent indignés contre lui, et qu'ils l'en dépouillèrent, la teignirent de sang, et l'envoyèrent ainsi à leur père. » - Genèse 35 Genèse , ,.

Ce sont là des historiques véritables, et comme ils contenaient pareillement au dedans ou dans le sens interne les choses saintes du Ciel et de l'Église, par conséquent les Divins, cette tunique de diverses couleurs signifiait l'état du bien et du vrai que représentait Joseph, état qui était celui du vrai et du bien spirituels procédant du céleste, voir numéros 3971, 4286, 4592, 4963, 5249, 5307, 5584, 5869, 5877, 6417, 6526, 9671 ; car tous les fds de Jacob représentaient les choses qui appartiennent au Ciel et à l'Église dans leur ordre, numéros 3858, 3926, 4060, 4603, suivants, 6335, 6337, 6397, 6640, 7836, 7891, 7996 ; mais là ils représentaient les choses opposées. Comme toutes les choses qui sont dans les Livres de la Parole sont des représentatifs et des significatifs des Divins célestes et spirituels, tant celles qui sont dans les Livres historiques que celles qui sont dans les Livres prophétiques, c'est pour cela que l'affection de ce vrai est représentée par la fille de Roi, et que le vrai lui-même est décrit-par ses vêtements dans David :

« La fille de Roi parmi tes précieuses, la reine se tient à ta droite dans l'or excellent d'Ophir ; la fille de Tyr apportera un présent ; ils supplieront tes faces, les riches du peuple. Toute glorieuse (est) la fille de Roi en dedans, de tissus ou (brochages) d'or (est) son vêtement (sa tunique) ; dans des broderies elle sera amenée au Roi. " - Psaumes 45:10 [Il manque du texte ici] , 2362, 3024, 3963, 9055 (fin). ; et le Roi, quand il s'agit du Seigneur, le Divin Vrai, numéros 2015, 2069, 3009, 4581, 4966, 5068, 6148 : de là, il est évident que tout ce qui est dit de la fille de Roi, dans ce Psaume, signifie des choses qui appartiennent à l'affection du vrai et du bien procédant du Seigneur dans l'Église ; ce qui est dit que la fille de Tyr apportera un présent, signifie les connaissances du bien et du vrai, car Tyr signifie ces connaissances, voir numéro 1201 ; il en est de môme des riches du peuple, car par les richesses dans le sens spirituel il n'est pas entendu autre chose que les connaissances du bien et du vrai, numéros 1694, 4508 ; de là, on voit clairement ce qui est signifié en ce que la fille de roi était glorieuse en dedans, et en ce que son vêtement était d'un tissu d'or ; en effet, par le vêtement est entendue la tunique, comme cela est évident par la signification de ce mot dans la Langue originale, car il y signifie le vêtement le plus près du corps ; que ce soit une tunique, on le voit dans Jean 19:24, où il s'agit de la Tunique du Seigneur, laquelle, dans David, Psaumes 22:19, est appelée Vêtement par le même mot ; on le voit aussi dans 2 Samuel 13:18, où il est dit que les filles de roi étaient vêtues de tuniques de diverses couleurs ; il en sera question incessamment ; par le vêtement tissu d'or dans David, il est entendu la même chose que par la tunique brochée d'Aharon, c'est le même mot dans la Langue originale ; quant à la broderie dans laquelle elle sera amenée au Roi, voir numéro 9688. Comme la fille de Roi, et son vêtement, ou sa tunique, représentaient de telles choses, c'est pour cela que dans ce temps-là les filles de roi étaient vêtues de pareilles tuniques, comme on le voit dans 2 Samuel :

« Thamar avait sur elle une tunique de diverses couleurs, parce que les filles de roi étaient velues de tels habillements. » - 2 Samuel 13:18.

Maintenant, puisque les biens et les vrais spirituels étaient représentés par des tuniques, on peut voir ce qui est signifié par la tunique d'Aharon, et aussi ce qui est signifié par les tuniques de ses fils, dont il s'agit dans le verset suivant de ce Chapitre, où il est dit qu'on ferait pour les fils d'Aharon des tuniques, des baudriers et des tiares, pour gloire et pour honneur : et comme leurs tuniques représentaient ces saints, c'est pour cela qu'il est dit que les fils d'Aharon, Nadab et Abihu, qui furent brûlés par le feu du ciel pour avoir embrasé les parfums avec un feu étranger, seraient emportés hors du camp dans leurs tuniques. » - ;

En effet, le feu étranger signifie l'amour provenant d'autre part que du céleste, car dans la Parole le feu sacré est l'amour céleste ou Divin, numéros 6832, 6834, 6849, 7324, 9434 ; les biens et les vrais spirituels, qui étaient signifiés par leurs tuniques, avaient donc été souillés, et c'est pour cela qu'ils furent emportés hors du camp dans leurs tuniques. La même chose est aussi signifiée par la tunique.

Dans Michée :

« Mon peuple en ennemi se dresse pour le vêlement ; la tunique vous arrachez à ceux qui passent en sécurité. » - Michée 2:8 ;

Dans ce passage, la tunique est exprimée dans la Langue originale par un autre mot, qui cependant signifie ?e vrai et le bien spirituels ; arracher la tunique à ceux qui passent en sécurité, c'est priver de leurs vrais spirituels ceux qui vivent dans le simple bien ; se dresser en ennemi pour le vêtement, c'est leur faire le mal à cause du vrai qu'ils pensent, lorsque cependant personne ne doit souffrir de dommage à cause de ce qu'il croit être le vrai, pourvu qu'il soit dans le bien, numéros 1798, 1799, 1834, 1844. D'après cela, on peut maintenant voir ce qui est signifié par la tunique dans Matthieu :

« Jésus dit : Tu ne jureras en aucune sorte, ni par le ciel, ni par la terre, ni par Jérusalem, ni par ta tête : que votre discours soit : Oui, oui ; non, non ; ce qui est en sus de cela vient du méchant : si quelqu'un veut contre toi plaider et ta tunique enlever, laisse-lui aussi le manteau. » - Matthieu 5:34-35, 36, 37, 40.

Celui qui ne-sait pas quel est l'état des anges dans le Royaume céleste du Seigneur ne peut en aucune manière savoir ce qu'enveloppent ces paroles du Seigneur ; car là il s'agit de l'état du bien et du vrai chez ceux qui sont dans le Royaume céleste du Seigneur, chez lesquels tout vrai a été imprimé dans le cœur ; en effet, d'après le bien de l'amour envers le Seigneur ils savent tout vrai, à un tel point que jamais ils n'en raisonnent, comme on le fait dans le Royaume spirituel ; c'est pourquoi, quand il s'agit des vrais, ils disent seulement : Oui, oui ; ou : Non, non ; bien plus, ils ne nomment pas même la foi ; voir sur l'état de ces anges les passages cités, numéro 9277 ; d'après cela, on voit clairement ce qui est signifié par ne jurer en aucune sorte, car jurer signifie confirmer les vrais, numéros 3375, 9166, ce qui se fait dans le Royaume Spirituel par le rationnel et par les scientifiques d'après la Parole ; plaider et vouloir enlever la tunique, c'est disputer sur les vrais et vouloir persuader que ce n'est point le vrai ; la tunique est le vrai provenant du céleste ; en effet, les anges célestes laissent à chacun son vrai sans raisonnement ultérieur. La tunique signifie aussi le vrai provenant du céleste dans d'autres passages de Matthieu :

« Jésus envoya les douze pour prêcher le Royaume des deux, disant : Ne vous pourvoyez point d'or, ni d'argent, ni de cuivre dans vos ceintures ; ni de sac pour le chemin, ni de deux tuniques, ni de chaussures, ni de bâtons. » - Matthieu 10:9-10 ;

-par là il était représenté que ceux qui sont dans les biens et dans les vrais procédant du Seigneur ne possèdent rien du bien ni du vrai par eux-mêmes, mais que tout vrai et tout bien leur viennent du Seigneur ; en effet, les douze disciples représentaient tous ceux qui sont dans les biens et dans les vrais d'après le Seigneur, dans le sens abstrait tous les biens de l'amour et tous les vrais de la foi procédant du Seigneur, numéros 3488, 3858 (fin), 6397 ; les biens et les vrais procédant de soi et non du Seigneur sont signifiés par se pourvoir d'or, d'argent et de cuivre dans les ceintures, et par le sac ; mais les vrais et les biens procédant du Seigneur sont signifiés par la tunique, par la chaussure et par le bâton ; par la tunique, le vrai intérieur ou le vrai d'après le céleste ; par la chaussure, le vrai extérieur ou le vrai dans le naturel, numéros 1748, 6844 ; par le bâton, la puissance du vrai, numéros 4876, 4936, 6947, ; mais par les deux tuniques, les deux chaussures et les deux bâtons, les vrais et les puissances des vrais procédant tant du Seigneur que de soi-même : qu'il leur ait été permis d'avoir une tunique, une paire de chaussures et un bâton, on le voit dans Marc 6:8-9 ; et dans Luc 9:2-3. -Lorsque, d'après ces explications, on connaît ce qui est signifié par la tunique, on voit clairement ce qui est signifié par la Tunique du Seigneur, de laquelle il est parlé dans Jean :

« Ils prirent ses Vêtements, et ils firent quatre parts, à chaque soldat une part, et la tunique ; or la tunique était sans couture, depuis le haut tissue partout. Ils dirent : Ne la divisons point, mais tirons au sort à qui l'aura ; afin que fût accomplie l'Écriture qui dit : Ils se sont partagé mes vêlements, et sur ma tunique ils ont jeté le sort ; c'est ce que les soldats tirent. “ - Jean 19:23-24. Psaumes 22:19 ;

-qui ne peut voir, en pensant d'après une raison quelque peu illustrée, que ces choses ont signifié des Divins, et qu'autrement elles n'auraient pas été prophétisées dans David ? mais ce qu'elles signifient, on ne peut le savoir sans le sens interne, par conséquent si l'on ne sait pas d'après ce sens ce que signifient les vêtements, jeter le sort sur eux ou les partager, la tunique, sans couture ou tissue partout, et les soldats ; d'après le sens interne il est évident que par les vêtements il est signifié les vrais, et par les vêtements du Seigneur les Divins vrais ; par jeter le sort et partager, les désunir et les dissiper, numéro 9093 ; par la tunique, le Divin Vrai spirituel d'après le Divin céleste, de même que par la tunique d'Aharon, puisqu'Aharon représentait le Seigneur ; ainsi par la tunique sans couture et tissue depuis le haut partout, il est signifié aussi la même chose que par la tunique d'Aharon brochée ou tissue ; ne point diviser la tunique signifiait que le Divin Vrai spirituel procédant le plus près du Divin Vrai céleste ne pourrait pas être dissipé, parce que ce vrai est le vrai interne de la Parole, tel qu'il est chez les Anges dans le ciel : s'il est dit que c'est ce que les soldats firent, c'est pour signifier que ce sont ceux qui devaient combattre pour les vrais, ainsi les Juifs eux-mêmes, chez lesquels était la Parole, et qui cependant étaient tels qu'ils la dissipaient ; car ils avaient la Parole, et cependant ils ne voulaient pas en tirer la connaissance que le Seigneur était le Messie et le Fils de Dieu, qui devait venir, ni rien savoir d'interne de la Parole, admettant seulement l'externe, qu'ils tournaient même vers leurs amours, qui étaient les amours de soi et du monde, ainsi en faveur des cupidités qui découlent de ces amours : voilà ce qui est signifié par le partage des vêtements du Seigneur ; car tout ce que les Juifs firent au Seigneur représentait l'état du Divin vrai et du Divin bien alors chez eux, ainsi représentait qu'ils traitaient les vrais Divins comme ils traitaient le Seigneur, puisque le Seigneur, pendant qu'il fut dans le monde, était le Divin Vrai Même ; voir les articles cités, numéros 9199 (fin), 9315 (fin).

  
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Arcanes Célestes # 6832

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6832. Dans une flamme de feu du milieu du buisson, signifie l'amour Divin dans le Vrai scientifique : on le voit par la signification de la flamme de feu, en ce que c'est l'amour Divin, ainsi qu'il va être montré ; et par la signification du buisson, en ce que c'est le vrai scientifique ; si le buisson est le vrai scientifique, c'est parce que tous les arbustes, de quelque genre que ce soit, signifient les scientifiques, et que les plantations d'arbres plus grands signifient les Connaissances et les Perceptions ; le buisson, parce qu'il produit des fleurs et des baies, signifie le vrai scientifique. Le vrai scientifique de l'Église n'est autre chose que la Parole dans le sens de la lettre, et est aussi tout représentatif et tout significatif de l'Église chez les descendants de Jacob ; ces choses dans la forme externe sont appelés vrais scientifiques, mais dans la forme interne ce sont des vrais spirituels ; mais comme les vrais dans la forme interne, ou dans la forme spirituelle, n'ont point pu apparaître aux descendants de Jacob, par la raison qu'ils étaient dans les externes seuls, et ne voulaient absolument rien connaître de l'interne, c'est pour cela que le Seigneur apparut dans un Buisson ; en effet, quand le Seigneur apparaît, il apparaît selon la qualité de l'homme, car l'homme ne reçoit point le Divin autrement que selon sa propre qualité : c'est aussi pour cela que quand le Seigneur apparut sur la montagne de Sinaï, il apparut au peuple comme un feu brûlant jusqu'au cœur du Ciel, et comme des ténèbres, une nuée et un brouillard, - , 20, 21, 22, puis Exode 19:18 ; il eût apparu tout autrement, si le peuple qui regardait au bas de, la montagne n'eût pas été tel ; et comme ce peuple était seulement dans les externes, c'est pour cela que quand Moïse entra vers le Seigneur sur la montagne de Sinaï, il est dit qu'il entra dans la Nuée, - , 18Exode 34:2-3, 4, 5.

Que la Nuée soit l'externe de la Parole, on le voit le Préface du Chapitre 18 de la Genèse et numéro 4060, 4391, 5922, 6343 (fin); elle est donc aussi le représentatif de l'Église considéré dans la forme externe. Que le Seigneur apparaisse à chacun selon la qualité de chacun, c'est ce qu'on peut voir en ce que le Seigneur apparaît à ceux qui sont dans le Ciel intime, ou troisième Ciel, comme un Soleil dont procède une lumière ineffable, par la raison que les anges de ce Ciel sont dans le bien de l'amour pour le Seigneur ; et qu'il apparaît à ceux qui sont dans le Ciel moyen, ou second Ciel, comme une Lune, par la raison que les anges y sont de plus loin et plus obscurément dans l'amour pour le Seigneur, car ils sont dans l'amour envers le prochain ; mais dans le dernier ou premier Ciel le Seigneur apparaît non comme Soleil ni comme Lune, mais seulement comme Lumière, et cette lumière surpasse de beaucoup la lumière du monde : et puisque le Seigneur apparaît à chacun selon la qualité de chacun, c'est encore pour cela qu'il ne peut apparaître à ceux qui sont dans l'enfer que comme une nuée noire et un brouillard ; car dès que la Lumière du Ciel, qui procède du Seigneur, tombe dans quelque enfer, il s'y forme des ténèbres et du brouillard. Maintenant, d'après cela, on peut voir que le Seigneur apparaît à chacun selon la qualité de chacun, parce qu'il apparaît selon la réception ; et puisque les descendants de Jacob étaient seulement dans les externes, c'est pour cela que le Seigneur apparut à Moïse dans un buisson, et aussi dans une nuée quand Moïse s'approcha du Seigneur sur la montagne de Sinaï. Que la flamme soit l'amour Divin c'est parce que l'Amour dans sa première origine n'est autre chose que le feu et la flamme procédant du Seigneur comme Soleil ; c'est le feu ou la flamme de ce soleil qui donne à chaque homme l'Être de la vie ; et c'est le feu vital même qui remplit de chaleur les intérieurs de l'homme, comme on peut le voir d'après l'amour, car autant l'amour croît chez l'homme, autant l'homme s'échauffe, et autant l'amour décroît, autant l'homme se refroidit : de là vient que quand le Seigneur apparaissait dans une Vision, il apparaissait comme un feu et une flammé, par exemple, dans Ézéchiel :

« L'aspect des quatre Animaux (qui étaient les Chérubins) était comme des charbons de feu ardents, comme l'aspect des flambeaux ; il s'avançait entre les animaux, comme une splendeur de feu, et du feu sortait l'éclair : au-dessus de l'étendue qui était sur leur tête, (il y avait) comme l'aspect d'une pierre de saphir, une ressemblance de trône, et sur cette ressemblance de trône une ressemblance comme l'aspect d'un Homme sur lui au-dessus ; et je vis une apparence de charbons ardents comme une apparence de feu au-dedans, tout autour, depuis l'aspect de ses reins et au-dessus, mais depuis l'aspect de ses reins et au-dessous je vis comme un aspect de feu, entouré de splendeur. » - Ézéchiel 1:13, 21, 26-27, 28.

Que dans cette vision chaque chose soit significative et représentative des Divins, c'est ce que personne ne peut nier, mais à moins qu'on ne sache ce qui est signifié par les Chérubins, par les charbons de feu ardent comme l'aspect des flambeaux, par le trône, par l'aspect de l'homme sur le trône, par ses reins, au-dessus et au-dessous desquels il y avait du feu et une splendeur jaillissant de ce feu, il est impossible de connaître le saint Arcane qui y est renfermé ; que les Chérubins soient la Providence du Seigneur, on le voit numéro 308 ; et le trône, le Ciel, particulièrement le Divin Vrai qui procède du Seigneur, et qui forme le Ciel, numéro 5313 ; que l'aspect de l'Homme sur le trône au-dessus, soit le Seigneur quant au Divin Humain, cela est bien évident ; que les reins soient l'amour conjugal, et par suite tout amour céleste, on la voit numéro 3021, 4277, 4280, 4575, , Amour qui a été représenté par l'apparence de charbons ardents comme l'apparence d'un feu entouré de splendeur.

Dans Daniel :

« Je fus voyant jusqu'à ce que des trônes furent places, et que l'Ancien des jours s'assit ; son vêtement (était) blanc comme la neige et la chevelure de sa télé comme de la laine propre, son Trône une flamme de feu ; ses roues un jeu ardent, un fleuve de feu coulait et sortait de devant Lui. » - Daniel 7:9-10.

Le Divin Bien du Divin Amour du Seigneur a été aussi vu ici comme une flamme de feu.

Dans Jean :

« Celui qui était assis sur le cheval blanc avait ses yeux comme une flamme de feu. » - Apocalypse 19:12.

Celui qui était assis sur le cheval blanc est le Seigneur quant à la Parole, cela y est dit ouvertement, Vers. 13, 16 ; ainsi la flamme de feu est le Divin Vrai qui est dans la Parole, et qui procède du Divin Bien du Seigneur.

Dans le Même :

« Dans le milieu des sept chandeliers un pareil au Fils de l'Homme, revêtu d'une robe longue ; sa tête et ses cheveux, blancs comme une laine blanche, comme de la neige, mais ses yeux comme une flamme de feu. " - Apocalypse 1:13-14 ;

Ici aussi, les yeux comme une flamme de feu, c'est le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur. Qu'une flamme de feu, ce soit le Divin vrai procédant du Seigneur, on le voit encore clairement dans David :

« La voix de Jéhovah tombant comme une flamme de feu. » - Psaumes 29:7.

La voix de Jéhovah, c'est le Divin Vrai. Pour que le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur fût représenté, il a été ordonné de faire un Chandelier d'or pur avec sept lampes, de le placer dans la Tente de la Convention vers la table où étaient les pains de proposition, et de tenir les lampes allumées continuellement devant Jéhovah, - . . Exode 40:24-25. Nombres 8:2. Zacharie 4:2.

Le Chandelier avec les sept lampes représentait le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur. Pour que le Divin Bien même fût aussi représenté, il a été ordonné qu'il y eût un feu perpétuel sur l'autel :

« Le feu brûlera sur l'autel et ne sera point éteint, le prêtre allumera dessus du bois à chaque aurore : le feu brûlera continuellement sur l'autel et ne sera point éteint. » - Lévitique 6:5, 6.

Que le Feu ait été le représentatif du Divin Amour, cela était très-connu des Anciens ; on peut le voir en ce que ce représentatif a émané de l'Ancienne Église jusque chez les nations éloignées qui ont été dans un culte idolâtre, car on sait que ces nations avaient institué un Feu sacré perpétuel, et avaient attaché à sa garde des vierges qui étaient appelées Vestales. Que le feu et la flamme dans le sens opposé signifient les amours impurs, comme les amours de la vengeance, de la cruauté, de la haine, de l'adultère, et en général les concupiscences qui proviennent des amours de soi et du monde, on le voit aussi par plusieurs passages de la Parole, dont je vais seulement rapporter les suivants.

Dans Ésaïe :

« Voici, ils sont devenus comme de la paille, le feu les a brûlés ; ils n'arrachent point leur âme de la main de la flamme ; point de charbon pour échauffer, point du feu pour s'asseoir devant lui. » - Ésaïe 47:14.

Dans Ézéchiel :

« Voici, Moi j'allumerai en toi un feu, qui dévorera en toi tout arbre vert et tout arbre sec, la flamme d'une flamme violente ne sera point éteinte, de là seront brûlées toutes les faces du midi au septentrion. » - Ézéchiel 21:3 ; ici le feu et la flamme signifient les cupidités du mal et du faux, qui éteignent tout bien et tout vrai de l'Eglise, de là sa vastation.

Dans Luc :

« Le riche dit à Abraham : Père Abraham ! aie pitié de moi, et envoie Lazare, afin qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau, et qu'il rafraîchisse ma langue, parce que je suis tourmenté dans cette flamme. » Luc 16:24.

Ceux qui ne savent pas que le feu vital chez l'homme est d'une autre origine que le feu élémentaire, ne peuvent nullement savoir autre chose, sinon que par le feu de l'enfer il est entendu un feu tel que celui qui est dans le monde, lorsque cependant le feu qui est entendu dans la Parole n'est pas un te ! feu, mais c'est un feu qui appartient à l'amour, ainsi qui appartient à la vie de l'homme, et qui procède du Seigneur comme soleil ; et quand ce feu entre chez ceux qui sont dans les contraires, il est changé en un feu de cupidités, qui appartiennent, comme il a été dit ci-dessus, à la vengeance, à la haine, à la cruauté, et qui jaillissent de l'amour de soi et du monde ; c'est ce feu qui tourmente ceux qui sont dans les enfers ; en effet, lorsque le frein est lâché à leurs cupidités, ils se précipitent l'un sur l'autre, et se tourmentent mutuellement d'une manière affreuse et inexprimable, car chacun veut prédominer et enlever à autrui ce qui lui appartient ; en employant secrètement et ouvertement des artifices ; comme les uns et les autres ont ces désirs, de là existent des haines intestines, et de là des férocités qu'ils exercent surtout par des arts magiques et par des fantaisies, artifices qui sont innombrables et entièrement inconnus dans le monde. Ceux qui ne croient point aux choses spirituelles, surtout les adorateurs de la nature, ne peuvent jamais être amenés à croire que, chez les vivants, la chaleur qui fait la vie interne même soit d'une origine autre que celle de la chaleur du monde, car ils ne peuvent savoir, ni à plus forte raison reconnaître, que le l'eu céleste est ce qui procède du Seigneur comme Soleil, et que ce Feu est pur amour : delà ils ne peuvent pas non plus savoir les choses innombrables qui sont dans la Parole, où il n'est pas entendu un autre feu, ni les choses innombrables renfermées dans l'homme qui est l'organe récipient de ce feu.

  
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