Bible

 

Genèse 32:3

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3 Et Jacob envoya des messagers devant soi vers Esaü son frère, au pays de Séhir, dans le territoire d'Edom.

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Arcanes Célestes # 4302

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4302. Et lui boitait sur sa cuisse, signifie que les vrais n'avaient pas encore été disposés dans cet ordre, qu'ils pussent, tous ensemble avec le bien, entrer dans le bien céleste-spirituel : on le voit par la signification de boiter, en ce que c'est être dans un bien ou ne sont pas encore les vrais réels, mais où il y a des vrais communs dans lesquels les vrais réels peuvent être insinués, et des choses qui ne discordent point avec les vrais réels, ainsi qu'il va être dit ; mais dans le sens suprême, où il s'agit du Seigneur, boiter sur la cuisse signifie que les vrais n'avaient pas encore été disposés dans cet ordre, qu'ils pussent tous entrer avec le bien dans le bien céleste-spirituel ; que la cuisse soit le bien céleste-spirituel, on le voit ci-dessus, numéro 4277, 4278. Quant à l'ordre dans lequel doivent être les vrais, quand ils entrent dans le bien, ici, dans le bien céleste spirituel, il n'est pas non plus possible de l'exposer de manière qu'il soit saisi, car il faut auparavant savoir ce que c'est que l'ordre, et ensuite quel est l'ordre pour les vrais, puis ce que c'est que le bien céleste-spirituel, et enfin comment les vrais entrent par le bien dans ce bien céleste-spirituel ; lors même que ces choses seraient décrites, elles ne seraient néanmoins évidentes que pour ceux qui sont dans la perception céleste, et en aucune manière pour ceux qui sont seulement dans la perception naturelle ; en effet, ceux qui sont dans la perception céleste, sont dans la lumière du ciel, qui procède du Seigneur, dans laquelle il y a l'intelligence et la sagesse ; mais ceux qui sont dans la lumière naturelle ne sont dans aucune intelligence ni dans aucune sagesse, si ce n'est qu'autant que la lumière du ciel influe dans cette lumière, et la dispose de manière que les choses qui appartiennent au ciel se montrent comme dans un miroir ou dans une sorte d'image représentative dans celles qui appartiennent à la lumière naturelle ; car la lumière naturelle ne fait rien voir du vrai spirituel sans l'influx de la lumière du ciel : voici seulement ce qui peut être dit de l'ordre, dans lequel doivent être les vrais pour qu'ils puissent entrer dans le bien, c'est que tous les vrais comme tous les biens, non seulement quant aux communs, mais encore quant aux particuliers, et même quant aux plus singuliers, ont été disposés dans le ciel dans cet ordre, que l'un regarde l'autre dans la même forme que les membres, les organes et les viscères du corps humain, ou leurs usages, dans le commun, puis dans le particulier, et aussi dans les plus singuliers, se regardent mutuellement et font qu'ils sont un ; de là, c'est-à-dire, d'après l'ordre dans lequel sont les vrais et les biens, le ciel même est appelé le Très-Grand Homme ; sa vie elle-même vient du Seigneur, qui par Lui-Même dispose toutes choses en générale, en particulier dans un tel ordre ; c'est de là que le ciel est la ressemblance et l'image du Seigneur ; lors donc que les vrais ont été disposés dans l'ordre où est le ciel, ils sont dans l'ordre céleste et peuvent entrer dans le bien ; les vrais et les biens chez chaque ange sont dans un tel ordre, et aussi les vrais et les biens chez chaque homme qui est régénéré sont disposés dans un tel ordre : en un mot, l'ordre du ciel est la disposition des vrais appartenant à la foi dans les biens appartenant à la charité à l'égard du prochain, et la disposition de ceux-ci dans le bien appartenant à l'amour envers le Seigneur. Que boiter, ce soit être dans un bien où ne sont pas encore les vrais réels, mais où il y a néanmoins des vrais communs dans lesquels ceux-là peuvent être insinués, et des choses qui ne discordent point avec les vrais réels ; et qu'ainsi les boiteux soient ceux qui sont dans le bien, mais non dans le bien réel, par ignorance du vrai, bien dans lequel sont les gentils qui vivent dans une charité mutuelle, c'est ce qu'on peut voir dans ces passages de la Parole, où dans un sens bon sont nommés les boiteux et ceux qui boitent, comme dans Ésaïe ;

« Seront ouverts les yeux des aveugles, et les oreilles des sourds seront ouvertes ; alors sautera comme un cerf le Boiteux, et chantera la langue du muet. » Ésaïe 35:5-6.

Dans Jérémie :

« Voici, je vais les ramener de la terre du septentrion, et je les rassemblerai des flancs de la terre, parmi eux l'aveugle et le Boiteux, la femme enceinte et celle qui enfante, ensemble. » Jérémie 31:8.

Dans Michée :

« En ce jour-là, parole de Jéhovah, je rassemblerai celle qui Boite, et celle qui a été repoussée je recueillerai, et je mettrai celle qui Boite en restes, et celle qui a été repoussée en une nation nombreuse, et régnera Jéhovah sur eux dans la montagne de Sion, dès maintenant et dans l'éternité. » Michée 4:6-7.

Dans Zéphanie :

« En ce temps-là je sauverai celle qui Boite, et celle qui a été repoussée je recueillerai, et je les mettrai en louange et en renom. » Zéphanie 3:19 ;

Dans ces passages, chacun peut voir que le boiteux et celle qui boite ne sont ni le boiteux ni celle qui boite, car il est dit d'eux qu'ils sauteront, qu'ils seront rassemblés, qu'ils seront mis en restes, et qu'ils seront sauvés, mais il est évident que par eux sont signifiés ceux qui sont dans le bien, et non de même dans les vrais, tels que sont les nations probes et aussi ceux qui leur ressemblent au dedans de l'Église. De tels hommes sont aussi entendus par les boiteux dont le Seigneur parle dans Luc :

« Jésus dit : Quand tu feras un festin, appelle les pauvres, les manchots, les Boiteux et les aveugles ; alors heureux tu seras. » Luc 14:13-14 : et dans le Même :

« Le Père de famille dit à son serviteur : Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et les pauvres, et les manchots, et les Boiteux, et les aveugles introduis ici. » Luc 14:21 : l'ancienne Église distinguait en classes le prochain ou les prochains, envers qui l'on devait remplir les œuvres de la charité, et l'on appelait les uns manchots, les autres boiteux, ceux-ci aveugles, et ceux-là sourds, et l'on entendait ceux qui étaient tels spirituellement ; de même quelques-uns étaient appelés affamés, altérés, étrangers, nus, malades, captifs, Matthieu 25:33-34, 35-36 ; et pareillement veuves, orphelins, indigents, pauvres, misérables ; par eux on n'entendait que ceux qui étaient tels quant au vrai et au bien, et qui devaient convenablement être instruits, être conduits dans le chemin, et ainsi être conseillés quant à leurs âmes ; mais comme aujourd'hui c'est non pas la charité, mais la foi, qui fait l'Église, c'est pour cela qu'on ignore absolument ce qui est entendu par eux dans la Parole ; et cependant il est évident pour chacun qu'il n'est pas entendu qu'il faut appeler à un festin les manchots, les boiteux et les aveugles, ni qu'il a été commandé par le père de famille d'introduire de tels convives, mais que ce sont ceux qui spirituellement sont tels, et que dans chaque mot que le Seigneur a prononcé il y a le Divin, par conséquent un sens céleste et spirituel. Il en est de même de ces paroles du Seigneur dans Marc :

« Si ton pied te scandalise, coupe-le, bon est pour toi d'entrer dans la vie Boiteux, plutôt qu'ayant deux pieds d'être jeté dans la géhenne du feu, dans le feu inextinguible. » Marc 9:45, Matthieu 18:8 ; par le pied qu'on doit couper s'il scandalise, il est entendu que le naturel, qui s'oppose continuellement au spirituel, devait être détruit s'il s'efforçait d'enfreindre les vrais ; et qu'ainsi, à cause de la discordance et de la dissuasion de l'homme naturel, il vaut mieux être dans le bien simple, quoique dans la négation du vrai ; cela est signifié par entrer boiteux dans la vie ; que le pied soit le naturel, on le voit numéro 2162, 3147, 3761, 3986, 4280. Dans la Parole, les Boiteux signifient aussi ceux qui ne sont dans aucun bien, ni par conséquent dans aucun vrai, comme dans Ésaïe :

« Alors sera partagée la proie, en multipliant, les boiteux pilleront la proie. » Ésaïe 33:23.

Dans David :

« Quand je boite, ils se réjouissent et ils s'assemblent, il s'assemble contre moi des boiteux que je ne connais point. » Psaumes 35:14 : et comme le boiteux signifiait de tels hommes, il avait même été défendu qu'on sacrifiât aucun animal boiteux, . Deutéronome 1:8, 13 ; et qu'aucun Boiteux de la semence d'Aaron fit les fonctions du sacerdoce, Lévitique 21:18. Il en est du Boiteux comme de l'Aveugle, car l'Aveugle signifie dans le sens bon ceux qui sont dans l'ignorance du vrai, et dans le sens opposé ceux qui sont dans les faux, numéro 2383.

Dans la langue originale, le boiteux est exprimé par un mot, et celui qui boite (claudicans) par un autre mot ; le boiteux, dans le sens propre, signifie ceux qui sont dans le bien naturel, dans lequel les vrais spirituels ne peuvent influer à cause des apparences naturelles et des illusions des sens ; et, dans le sens opposé, ceux qui ne sont dans aucun bien naturel, mais dans le mal qui empêche absolument l'influx du vrai spirituel : celui qui boite signifie, dans le sens propre, ceux qui sont dans le bien naturel dans lequel sont, admis les vrais communs, mais non les particuliers ni les singuliers, à cause de l'ignorance ; et, dans le sens opposé, ceux qui sont dans le mal, et qui par conséquent n'admettent pas même les vrais communs.

  
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