Bible

 

Genèse 30:2

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2 Et Jacob se mit fort en colère contre Rachel, et lui dit : Suis-je au lieu de Dieu, qui t'a empêchée d'avoir des enfants?

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Arcanes Célestes # 3913

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3913. Elle dit : Voici ma suivante Bilhah, signifie le moyen affirmant qui est entre le vrai naturel et le vrai intérieur : on le voit par la signification de la suivante et de la servante, en ce que c'est l'affection des connaissances qui appartiennent à l'homme extérieur, numéros 1895, 2567, 3835, 3849, et comme cette affection est le moyen de conjoindre les vrais intérieurs avec les vrais naturels ou externes, c'est pour cela qu'ici la suivante signifie le moyen affirmant entre eux ; et par la représentation de Bilhah, en ce qu'elle est la qualité de ce moyen. Par les servantes données à Jacob pour femmes par Rachel et Léah, afin qu'il en eût des enfants, il n'a été représenté et signifié, dans le sens interne, que ce qui sert ; ici, pour moyen de conjonction, savoir, entre le vrai intérieur et le vrai externe, car Rachel représente le vrai intérieur, et Léah le vrai externe, numéros 3793, 3819 : en effet, par les douze fils de Jacob il s'agit ici des douze choses communes ou cardinales, par lesquelles l'homme est initié dans les spirituels et les célestes, tandis qu'il est régénéré ou qu'il devient Eglise ; car lorsque l'homme est régénéré ou devient Église, c'est-à-dire, lorsque d'homme mort il devient vivant ou que de corporel il devient céleste, il est conduit par le Seigneur dans plusieurs états ; ce sont les états communs qui sont désignés par ces douze fils, et ensuite par les douze tribus ; aussi les douze tribus signifient-elles toutes les choses de la foi et de l'amour, comme on le voit expliqué numéro 3858 ; car les communs enveloppent tous les particuliers et tous les singuliers, et ceux-ci se réfèrent à ceux-là. Quand l'homme est régénéré, l'homme Interne doit être conjoint avec l'homme Externe, par conséquent les biens et les vrais qui appartiennent à l'homme Interne avec les biens et les vrais qui appartiennent à l'homme Externe, car c'est par les vrais et les biens que l'homme est homme, ces vrais et ces biens ne peuvent être conjoints sans les moyens ; les moyens sont ce qui tire quelque chose d'un côté et quelque chose de l'autre côté, et qui fait qu'autant l'homme s'approche d'un côté, autant l'autre côté est subordonné ; ce sont ces moyens qui sont signifiés par les servantes, les moyens du côté de l'homme Interne par les servantes de Rachel, et les moyens du côté de l'homme Externe par les servantes de Léah. Qu'il doive y avoir des moyens de conjonction, on peut le voir en ce que l'homme Naturel par lui-même ne concorde nullement avec l'homme Spirituel, mais est dans une si grande discordance, qu'il lui est absolument opposé ; en effet, l'homme Naturel ne considère et n'aime que lui et le monde, tandis que l'homme Spirituel ne se considère lui-même et ne considère le monde qu'autant que cela contribue à étendre les usages dans le monde spirituel, ainsi il considère son service et il l'aime d'après l'usage et la fin : l'homme Naturel croit voir la vie alors qu'il est élevé aux dignités, par conséquent à la prééminence sur, les autres ; mais l'homme Spirituel croit avoir la vie dans l'humiliation, et en ce qu'il est le plus petit ; il ne méprise pas cependant les dignités, pourvu que par elles comme par des moyens il puisse être utile au prochain, à la société commune et à l'Eglise, et s'il fait attention aux dignités auxquelles il est élevé, ce n'est point à cause de lui, mais c'est à cause de ces usages qui sont pour lui les fins : l'homme Naturel est dans sa béatitude, quand plus que les autres il est opulent et possède les richesses du monde ; mais l'homme Spirituel est dans sa béatitude, quand il est dans les connaissances du vrai et du bien, qui sont pour lui l'opulence, et bien plus encore quand il est dans l'exercice du bien selon les vrais ; cependant il ne méprise point non plus l'opulence, parce que par elle il peut être dans l'exercice (du bien), et dans le monde. D'après le peu qui vient d'être dit, on peut voir que les états de l'homme Naturel et de l'homme Spirituel sont opposés par les fins, mais que néanmoins ils peuvent être conjoints, ce qui arrive, quand les choses qui appartiennent à l'homme Externe ont été subordonnées et servent aux fins de l'homme Interne : afin donc que l'homme devienne spirituel, il est nécessaire que les choses qui appartiennent à l'homme Externe soient réduites à l'obéissance ; ainsi les fins pour lui et pour le monde doivent être dépouillées, et il doit revêtir les fins pour le prochain et pour le Royaume du Seigneur ; celles-là ne peuvent nullement être dépouillées, ni celles-ci être revêtues, ainsi elles ne peuvent être conjointes que par les moyens ; ces moyens sont ce qui est signifié par les servantes, et spécialement par les quatre fils nés des servantes. Le Premier moyen est l'affirmant ou l'affirmatif du vrai interne, savoir, l'affirmatif que la chose est ainsi ; quand l'affirmatif a lieu, l'homme est dans le commencement de la régénération, le bien qui procède de l'interne opère et fait l'affirmation ; ce bien ne peut influer dans le négatif, ni même dans le dubitatif, avant que cela devienne affirmatif ; ce bien se manifeste ensuite par l'affection, savoir, par cela que l'homme est affecté du vrai, ou commence à en faire ses délices, d'abord en ce qu'il le connaît, ensuite en ce qu'il y conforme ses actions ; soit pour exemple que le Seigneur est le salut du genre humain : Si cela ne devient pas affirmatif par l'homme, toutes les choses qu'il a apprises sur le Seigneur d'après la Parole ou dans l'Eglise, et qui sont parmi les scientifiques dans la mémoire, de son homme naturel, ne peuvent être conjointes avec son homme Interne, c'est-à-dire, avec les choses qui y peuvent appartenir à la foi, par conséquent l'affection ne peut pas non plus influer, pas même dans les communs de cette chose, qui contribuent au salut de l'homme ; mais quand cela devient affirmatif, des choses innombrables surviennent alors et se remplissent du bien qui influe ; car le bien influe continuellement du Seigneur, mais où il n'y a pas d'affirmatif il n'est point reçu : l'affirmatif est donc le premier moyen, et comme le premier habitacle du bien qui influe du Seigneur ; il en est de même de toutes les autres choses qui sont dites appartenir à la foi.

  
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Arcanes Célestes # 3793

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3793. Et Rachel vint avec le menu bétail, signifie l'affection du vrai intérieur, laquelle appartient à l'Église et à la doctrine : on le voit par la représentation de Rachel, en ce qu'elle est l'affection du vrai intérieur ; et par la signification du menu bétail, en ce que c'est l'Église et aussi la doctrine, numéros 3767, 3768, 3783. Afin qu'on sache ce qu'il en est de la représentation de Rachel, en ce qu'elle est l'affection du vrai intérieur, et de Léah, en ce qu'elle est l'affection du vrai extérieur, il va être donné quelques détails : Le Naturel, qui est représenté par Jacob, consiste en bien et en vrai ; et en lui, savoir, dans le naturel, ainsi que dans toutes et chacune des choses qui sont dans l'homme, et même dans la nature entière, il doit y avoir le mariage du bien et du vrai ; sans le mariage du bien et du vrai rien n'est produit, toute production et tout effet vient de là.

Dans le Naturel chez l'homme, lorsqu'il naît, il n'y a pas le mariage du bien et du vrai, parce que seul l'homme ne naît point dans l'ordre Divin ; à la vérité, il y a le bien de l'innocence et de la charité, qui, dans la première enfance, influe du Seigneur, mais il n'y a aucun vrai auquel ce bien s'unisse ; à mesure qu'il avance en âge, ce bien qui lui a été insinué dans l'enfance par le Seigneur est entraîné vers les intérieurs, et y est tenu par le Seigneur, afin que les états de vie que l'homme revêt dans la suite soient tempérés par ce bien ; c'est de là que, sans le bien du premier et du second âge de son enfance, l'homme serait plus méchant et plus cruel que toute bête féroce ; quand ce bien de l'enfance est entraîné, alors dans le naturel de l'homme succède et entre le mal auquel s'unit le faux, et il s'opère une conjonction et comme un mariage du mal et du faux chez lui ; afin donc que l'homme soit sauvé, il faut qu'il soit régénéré, et le mal doit être repoussé, et le bien doit être insinué par le Seigneur ; et selon le bien que l'homme reçoit, le vrai est insinué en lui, afin qu'il y ait une copulation ou comme un mariage du bien et du vrai : voilà ce qui est représenté par Jacob et par ses deux épouses, savoir, Rachel et Léah ; Jacob revêt donc maintenant la représentation du bien naturel, et Rachel la représentation du vrai ; mais comme toute conjonction du vrai avec le bien se fait par l'affection, c'est l'affection du vrai devant être uni au bien que Rachel représente ; en outre, dans le Naturel il y a, comme dans le Rationnel, un intérieur et un extérieur ; Rachel représente l'affection du vrai intérieur, et Léah l'affection du vrai extérieur : Laban, qui est leur père, représente le bien de la souche commune, mais le bien collatéral, ainsi qu'il a été dit ; ce bien est celui qui, dans la ligne collatérale, correspond au vrai du Rationnel, qui est Rébecca, numéros 3012, 3013, 3077 ; de là les filles d'après ce bien représentent les affections dans le naturel, car ces affections sont comme des filles issues de ce bien comme d'un père ; et comme ces affections doivent être unies avec le bien naturel, c'est pour cela que les filles représentent les affections du vrai, l'une l'affection du vrai intérieur, l'autre l'affection du vrai extérieur. Il en est de la régénération de l'homme, quant à son naturel, absolument de même que de Jacob et des deux filles de Laban, Rachel et Léah ; celui donc qui peut voir et saisir ici la Parole selon son sens interne, voit cet arcane découvert pour lui, mais nul autre ne peut le voir que celui qui est dans le bien et dans le vrai ; les autres, quelque perception qu'ils aient des choses dans ce qui appartient à la vie morale et civile, et quoiqu'ils paraissent comme intelligents, ne peuvent néanmoins rien voir de semblable jusqu'à le reconnaître ; en effet, ils ne savent pas ce que c'est que le bien et le vrai, car ils s'imaginent que le mal est le bien et que le faux est le vrai ; c'est pourquoi, quand devant eux on nomme le bien, aussitôt se présente l'idée du mal, et quand on nomme le vrai, aussitôt se présente l'idée du faux ; de là vient qu'ils ne perçoivent rien des choses qui sont contenues dans le sens interne, mais au premier mot qu'ils en entendent, il se répand des ténèbres qui éteignent la lumière.

  
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