Bible

 

Genèse 27:36

Studie

       

36 Et [Esaü] dit : N'est-ce pas avec raison qu'on a appelé son nom, Jacob? car il m'a déjà supplanté deux fois; il m'a enlevé mon droit d'aînesse, et voici, maintenant il a emporté ma bénédiction. Puis il dit : Ne m'as-tu point réservé de bénédiction?

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Arcanes Célestes # 3518

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3518. Va, je te prie, au troupeau, signifie le bien naturel domestique non conjoint au Divin Rationnel : on le voit par la signification du troupeau, en ce que c'est le bien, numéros 343, 415, 1565 ; ici le bien naturel parce que ces paroles sont adressées à Jacob, et même le bien domestique parce que le troupeau était à la maison ; mais le champ d'où Esaü, par qui est signifié le bien du naturel, numéros 3500, 3508, devait prendre sa chasse, était le bien non domestique ; à d'autres égards le troupeau de menu bétail, dans la Parole, se dit du bien du Rationnel, mais alors le troupeau du gros bétail se dit du bien du Naturel, voir numéro 2566. Le Bien naturel domestique est ce bien que l'homme tire de ses parents, ou dans lequel il naît, et il est très-distinct du bien du naturel, qui influe du Seigneur ; voir numéros 3470, 3471, ce que c'est que le bien naturel et quelle en est la qualité ; c'est donc pour les distinguer que l'un est appelé Bien du Naturel, et l'autre, Bien Naturel : en outre, chaque homme reçoit de son père un bien domestique, et de sa mère un bien domestique, biens qui en eux-mêmes sont encore distincts ; celui qu'il reçoit de son père est intérieur, celui qu'il reçoit de sa mère est extérieur : chez le Seigneur, ces biens ont été très-distincts, car le Bien qu'il a eu du Père était Divin, et celui qu'il a eu de sa mère était entaché du mal héréditaire ; ce Bien dans le Naturel, que le Seigneur a eu du Père, était son propre, parce qu'il était Sa Vie même, et c'est ce bien qui est représenté par Esaü ; mais le bien na-turel que le Seigneur tira de sa mère, étant entaché du mal héréditaire, était en soi le mal, et c'est ce bien qui est entendu par le bien domestique ; quoique tel, ce bien a néanmoins servi pour la réformation du Naturel, mais après qu'il eut servi, il a été rejeté. Chez chaque homme qui est régénéré la même chose a lieu : le bien que l'homme reçoit du Seigneur comme d'un nouveau Père, est intérieur, mais le bien qu'il tient de ses parents est extérieur ; ce bien qu'il reçoit du Seigneur est appelé spirituel, et celui qu'il tient de ses parents est appelé bien naturel : ce bien, savoir, celui qu'il tient de ses parents, sert en premier lieu pour sa réformation, car parce bien sont introduits, comme par une volupté et un plaisir, les scientifiques, et ensuite les connaissances du vrai ; mais, après qu'il a servi comme moyen pour cet usage, il en est séparé, et alors le bien spirituel se produit et se manifeste : c'est ce qui peut devenir évident d'après un grand nombre d'expériences, et pour n'en citer qu'une, d'après celle-ci : quand un enfant commence à s'instruire, il est affecté du désir de savoir, d'abord sans aucune fin qui lui soit manifeste, mais par une certaine volupté et un certain plaisir innés et par d'autres motifs ; ensuite, lorsqu'il entre dans l'âge d'adolescence, il est affecté du désir de savoir pour quelque fin, par exemple, pour surpasser les autres ou ses émules ; ensuite, pour quelque fin dans le monde ; mais quand il doit être régénéré, il est affecté du plaisir et des charmes du vrai ; et quand il est régénéré, ce qui arrive dans l'âge adulte, il est affecté de l'amour du vrai, et ensuite de l'amour du bien ; alors les fins qui avaient précédé sont séparées peu à peu, ainsi que les plaisirs qui en provenaient ; à ces fins succède un bien intérieur qui procède du Seigneur, et qui se manifeste dans son affection : de là il est évident que les plaisirs antérieurs, qui s'étaient montrés dans la forme externe comme des biens, ont servi de moyen : de telles successions de moyens sont continuelles : il en est de cela comme d'un arbre, qui, dans son premier âge ou au commencement du printemps, orne ses branches de feuilles, puis l'âge ou le printemps s'avançant, il les décore de fleurs, ensuite aux approches de l'été il produit les premières germinations des fruits, qui plus tard deviennent fruits, et enfin il y dépose les semences dans lesquelles il a en puissance des arbres semblables nouveaux et un verger tout entier, et en acte si les semences sont disséminées : la nature renferme de tels comparatifs qui sont aussi des représentatifs, car toute la nature est le théâtre représentatif du Royaume du Seigneur dans les cieux, par conséquent du Royaume du Seigneur dans les terres, ou dans l'Église, et par conséquent du Royaume du Seigneur chez chaque régénéré.

De là, on voit continrent le bien naturel ou domestique, quoiqu'il soit purement un plaisir externe, et même un plaisir mondain, sert de moyen pour produire un bien du Naturel, qui se conjoigne avec le bien du Rationnel, et devienne ainsi un bien régénéré ou spirituel, c'est-à-dire, un bien qui procède du Seigneur. Voilà ce qui est représenté et signifié dans ce Chapitre par Ésaü et par Jacob.

  
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