Bible

 

Nombres 35

Studie

   

1 L'Eternel parla à Moïse, dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Il dit:

2 Ordonne aux enfants d'Israël d'accorder aux Lévites, sur l'héritage qu'ils posséderont, des villes où ils puissent habiter. Vous donnerez aussi aux Lévites une banlieue autour de ces villes.

3 Ils auront les villes pour y habiter; et les banlieues seront pour leur bétail, pour leurs biens et pour tous leurs animaux.

4 Les banlieues des villes que vous donnerez aux Lévites auront, à partir du mur de la ville et au dehors, mille coudées tout autour.

5 Vous mesurerez, en dehors de la ville, deux mille coudées pour le côté oriental, deux mille coudées pour le côté méridional, deux mille coudées pour le côté occidental, et deux mille coudées pour le côté septentrional. La ville sera au milieu. Telles seront les banlieues de leurs villes.

6 Parmi les villes que vous donnerez aux Lévites, il y aura six villes de refuge où pourra s'enfuir le meurtrier, et quarante-deux autres villes.

7 Total des villes que vous donnerez aux Lévites: quarante-huit villes, avec leurs banlieues.

8 Les villes que vous donnerez sur les propriétés des enfants d'Israël seront livrées en plus grand nombre par ceux qui en ont le plus, et en plus petit nombre par ceux qui en ont moins; chacun donnera de ses villes aux Lévites à proportion de l'héritage qu'il possédera.

9 L'Eternel parla à Moïse, et dit:

10 Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur: Lorsque vous aurez passé le Jourdain et que vous serez entrés dans le pays de Canaan,

11 vous vous établirez des villes qui soient pour vous des villes de refuge, où pourra s'enfuir le meurtrier qui aura tué quelqu'un involontairement.

12 Ces villes vous serviront de refuge contre le vengeur du sang, afin que le meurtrier ne soit point mis à mort avant d'avoir comparu devant l'assemblée pour être jugé.

13 Des villes que vous donnerez, six seront pour vous des villes de refuge.

14 Vous donnerez trois villes au delà du Jourdain, et vous donnerez trois villes dans le pays de Canaan: ce seront des villes de refuge.

15 Ces six villes serviront de refuge aux enfants d'Israël, à l'étranger et à celui qui demeure au milieu de vous: là pourra s'enfuir tout homme qui aura tué quelqu'un involontairement.

16 Si un homme frappe son prochain avec un instrument de fer, et que la mort en soit la suite, c'est un meurtrier: le meurtrier sera puni de mort.

17 S'il le frappe, tenant à la main une pierre qui puisse causer la mort, et que la mort en soit la suite, c'est un meurtrier: le meurtrier sera puni de mort.

18 S'il le frappe, tenant à la main un instrument de bois qui puisse causer la mort, et que la mort en soit la suite, c'est un meurtrier: le meurtrier sera puni de mort.

19 Le vengeur du sang fera mourir le meurtrier; quand il le rencontrera, il le tuera.

20 Si un homme pousse son prochain par un mouvement de haine, ou s'il jette quelque chose sur lui avec préméditation, et que la mort en soit la suite,

21 ou s'il le frappe de sa main par inimitié, et que la mort en soit la suite, celui qui a frappé sera puni de mort, c'est un meurtrier: le vengeur du sang tuera le meurtrier, quand il le rencontrera.

22 Mais si un homme pousse son prochain subitement et non par inimitié, ou s'il jette quelque chose sur lui sans préméditation,

23 ou s'il fait tomber sur lui par mégarde une pierre qui puisse causer la mort, et que la mort en soit la suite, sans qu'il ait de la haine contre lui et qu'il lui cherche du mal,

24 voici les lois d'après lesquelles l'assemblée jugera entre celui qui a frappé et le vengeur du sang.

25 L'assemblée délivrera le meurtrier de la main du vengeur du sang, et le fera retourner dans la ville de refuge où il s'était enfui. Il y demeurera jusqu'à la mort du souverain sacrificateur qu'on a oint de l'huile sainte.

26 Si le meurtrier sort du territoire de la ville de refuge où il s'est enfui,

27 et si le vengeur du sang le rencontre hors du territoire de la ville de refuge et qu'il tue le meurtrier, il ne sera point coupable de meurtre.

28 Car le meurtrier doit demeurer dans sa ville de refuge jusqu'à la mort du souverain sacrificateur; et après la mort du souverain sacrificateur, il pourra retourner dans sa propriété.

29 Voici des ordonnances de droit pour vous et pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez.

30 Si un homme tue quelqu'un, on ôtera la vie au meurtrier, sur la déposition de témoins. un seul témoin ne suffira pas pour faire condamner une personne à mort.

31 Vous n'accepterez point de rançon pour la vie d'un meurtrier qui mérite la mort, car il sera puni de mort.

32 Vous n'accepterez point de rançon, qui lui permette de s'enfuir dans sa ville de refuge, et de retourner habiter dans le pays après la mort du sacrificateur.

33 Vous ne souillerez point le pays où vous serez, car le sang souille le pays; et il ne sera fait pour le pays aucune expiation du sang qui y sera répandu que par le sang de celui qui l'aura répandu.

34 Vous ne souillerez point le pays où vous allez demeurer, et au milieu duquel j'habiterai; car je suis l'Eternel, qui habite au milieu des enfants d'Israël.

   

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Arcanes Célestes # 9011

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9011. Et je t'établirai un lieu où il s'enfuira, signifie l'état de celui qui est non-coupable et ainsi exempt de la peine : on le voit par la signification du lieu, en ce qu'il est l'état, numéros 2625, 2837, 3356, 3387, 3404, 4321, 4882, 5605, 7381 ; et par la signification de l'asile ou du lieu où devait s'enfuir celui qui avait tué quelqu'un dans un cas imprévu ou fortuit, en ce que c'est l'état de celui qui est non-coupable et ainsi exempt de la peine ; car ceux qui avaient frappé quelqu'un par cas fortuit, c'est-à-dise, sans dessein prémédité, ainsi sans pensée conçue d'avance et sans affection mauvaise appartenant à la volonté, n'étaient par eux-mêmes dans aucune faute ; c'est pourquoi quand ces sortes de meurtriers venaient dans un lieu d'asile, ils étaient exemptés de la peine. Par eux ont été représentés ceux qui sans dessein prémédité blessent quelqu'un quant aux vrais et aux biens de la foi, et qui par suite éteignent sa vie spirituelle, car ils sont dans un état non-coupable et exempt de la peine ; ainsi sont ceux qui ont foi en toute manière dans leur religiosité, laquelle même est dans le faux, et qui d'après elle raisonnent contre le vrai et le bien de la foi, et ainsi persuadent ; comme ont souvent coutume de faire les hérétiques qui sont consciencieux et par suite pleins de zèle. Que ceux-là aient été représentés par ceux qui devaient s'enfuir dans les asiles, on le voit dans Moïse :

« Choisissez-vous convenables des villes qui vous soient villes de refuge, afin que là s'enfuie l'homicide qui a frappé une âme par erreur ; comme si par cas fortuit, sans inimitié, il le pousse, ou jette sur lui un instrument quelconque sans dessein, ou une pierre dont il puisse mourir, tandis qu'il ne voit pas, au point qu'il la fasse tomber sur lui, et qu'il meure, lorsque cependant il n'était pas son ennemi, et ne cherchait point son mal. » - Nombres 35:11-12, 22-23 :

Et dans le Même :

« Voici la Parole concernant l'homicide qui s'enfuira là afin de vivre, quand il aura frappé son compagnon sans le savoir, et qu'il ne l'aura pas haï ni d'hier ni d'avant-hier ; quand il sera venu avec son compagnon dans la forêt pour couper du bois, et qu'ayant lancé sa main avec la cognée pour couper du bois, le fer se sera échappé du bois, et aura rencontré son compagnon en sorte qu'il meure : celui-là s'enfuira dans une de ces villes, afin de vivre. » - Deutéronome 19:4-5.

Ici est décrit l'état de celui qui est non-coupable et exempt de la peine, lequel avait blessé quelqu'un par les faux de la foi qu'il avait crus être des vrais, ou par les scientifiques provenant des illusions des sens, et avait ainsi causé du dommage à sa vie interne ou spirituelle : pour que cela soit signifié, cette erreur ou ce cas fortuit est décrit par un instrument quelconque, et par une pierre qu'il a fait tomber sur son compagnon, tellement que celui-ci en meure ; et aussi par la cognée ou le fer s'échappant de son bois, quand ils coupaient tous deux du bois dans la forêt : la raison pour laquelle cela est ainsi décrit, c'est que l'instrument signifie le scientifique, la pierre le vrai de la foi et dans le sens opposé le faux, pareillement le fer de la cognée, et que couper du bois signifie la dispute sur le bien d'après la religiosité : chacun peut voir que l'homicide commis par erreur n'a pas été, sans une raison secrète, décrit par le fer d'une cognée s'échappant de son bois dans une forêt, parce qu'un tel accident est très-rare et arrive à peine une fois en plusieurs années ; mais si cet accident a été décrit ainsi, c'est à cause du sens interne dans lequel est décrit le dommage qu'un autre fait à l'âme par les faux de la foi que d'après sa religiosité il avait crus être des vrais, car celui qui cause du dommage par des faux qu'il croit être des vrais, fait ce dommage non de propos délibéré, mais d'après une conscience meilleure, parce que c'est d'après la foi de sa religiosité, et ainsi par Zèle : pour que, dans le sens interne, ces choses fussent signifiées par ceux qui tuent leurs compagnons par mégarde, elles ont été décrites, ainsi qu'il a été dit, par une pierre, par couper du bois dans la forêt, et par le fer de la cognée s'échappant du bois sur le compagnon ; car la Pierre est le vrai de la foi dans l'homme naturel, et dans le sens opposé le faux, voir numéros 643, 1298, 3720, 6426, 8609, 8941 ; pareillement le fer, numéros 425, 426 ; le fer de la cognée s'échappant de son bois est le vrai séparé d'avec le bien, car le bois est le bien, numéros 643, 2812, 3720, 8354 ; couper du bois, c'est mettre du mérite dans les œuvres, numéros 1110, 4943, 8740 ; et couper du bois dans la forêt, c'est agiter ces choses et autres semblables, et aussi les mettre en question, car la forêt est la religiosité. C'est là ce qui est signifié par couper du bois dans la forêt avec des haches, dans Jérémie :

« Les mercenaires de l'Egypte iront en force, et avec des haches ils viendront sur elle, comme des fendeurs de bois, ils couperont sa forêt, parole de Jéhovah. » - Jérémie 46:22-23.

Ici couper du bois dans la forêt, c'est agir d'après une religiosité fausse, et détruire les choses qui appartiennent à l'Église ; en eifet, l'Église est nommée forêt, jardin et paradis, forêt d'après la science, jardin d'après l'intelligence, et paradis d'après la sagesse, numéro 3220, car les arbres sont les perceptions du bien et du vrai, puis les connaissances du bien et du vrai, numéros 103, 2163, 2722, 2972, 4552, 7690, 7692 ; et comme la forêt est l'Église quant à la science, ainsi quant aux externes, elle est aussi la religiosité. L'Église quant à la science, ou quant aux externes, est signifiée par la forêt dans David :

« Le champ bondira, et tout ce qui est en lui, alors chanteront tous les arbres de la forêt. » - Psaumes 96:12.

Dans le Même :

« Voici, nous avons entendu (parler) de Lui en Ephrata ; nous L'avons trouvé dans les champs de la forêt. " - Psaumes 132:6.

Ce passage concerne le Seigneur. Dans Ésai'e :

« La lumière d'Israël sera en feu, et son Saint en flamme ; il embrasera la gloire de sa forêt, et son Carmel, depuis l'âme jusqu'à la chair il consumera ; de là le reste des arbres de la forêt un tel nombre seront, qu'un enfant les décrirait. Il coupera les fourrés de la forêt avec le fer, et le Liban par îe Magnifique tombera. » - Psaumes 10:17, 18, , .

La forêt, c'est l'Église quant aux connaissances du vrai, le Garnie] est l'Église quant aux connaissances du bien ; il en est de même du Liban et de Chermon ; les arbres de la forêt sont les connaissances, comme ci-dessus ; être un tel nombre, qu'un enfant les décrirait, c'est un très-petit nom-bre ; les fourrés de la forêt sont les scientifiques, numéro 2831.

Dans le Même :

« Tu as dit : Par la multitude de mes chars, moi, je monterai la hauteur des montagnes, les côtés du Liban, où je couperai la grandeur de ses cèdres, l'élite de ses sapins, ensuite je viendrai sur la hauteur de sa fin, la forêt de son Carmel. » - Psaumes 37:24.

Dans Jôrémie :

« Je ferai la visite sur vous selon le fruit de vos œuvres, et l'allumerai un feu dans sa forêt. » - .

Dans Ézéchiel :

« Prophétise contre la forêt du champ au midi ; et dis à la forêt du midi : Voici : j'allumerai en toi un feu, et il dévorera tout arbre. “ - Ézéchiel 21:2-3. -.

Dans Michée :

« Pais ton peuple avec ta verge, le troupeau de ton héritage, qui habite seul, le foret au milieu du Carmel. " - .

Qui ne voit que dans ces passages il n'est pas entendu une forêt par la forêt, ni le Liban ni Carmel, qui sont des forêts, par le Liban et Carmel, mais qu'il est entendu quelque chose de l'Église ? et ce quelque chose de l'Église a été caché jusqu'ici, parce que le sens interne était caché ; et il est étonnant que dans une partie du globe telle que l'Europe, qui est plus savante que les autres, et qui possède la Parole où il y a dans chaque expression un sens interne, la connaissance elle-même de ce sens soit, nulle ; cependant cette connaissance avait existé chez les Anciens dans la Chaldée, dans l'Assyrie, dans l'Egypte et dans l'Arabie, et de là dans la Grèce, et l'on en rencontre encore des traces dans les livres de ces peuples, dans leurs emblèmes et dans leurs hiéroglyphes ; mais si la connaissance de ce sens a péri, c'est parce qu'on ne croit plus que le spirituel soit quelque chose.

  
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Arcanes Célestes # 2831

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2831. Derrière retenu dam le touffu, signifie enlacés dans le scientifique naturel : On le voit par la signification d'être retenu, en ce qu'ici c'est être enlacé ; et par la signification du touffu ou du fourré, en ce que c'est le scientifique, ainsi qu'il va être expliqué. Quant aux Spirituels qui sont retenus enlacés dans le scientifique naturel en ce qui concerne les vrais de la foi, voici ce qu'il en est : les Spirituels n'ont pas la perception du bien et du vrai, comme les Célestes, mais à sa place ils ont la conscience qui a été formée par les biens et les vrais de la foi qu'ils ont puisés, dès leur enfance, dans les leçons de leurs parents et de leurs maîtres, et ensuite dans la doctrine de la foi dans laquelle ils sont nés ; ceux qui n'ont pas la perception du bien et du vrai ne peuvent être confirmés que par les scientifiques ; chacun se fait quelque idée des choses qu'il a apprises, même des biens et des vrais de la foi ; sans l'idée, aucune chose ne reste dans la mémoire, si ce n'est comme une chose vide ; c'est d'après d'autres connaissances, et aussi par les scientifiques, que les preuves confirmatives arrivent et complètent l'idée de la chose ; l'idée elle-même, confirmée par plusieurs choses, fait que non-seulement elle se grave dans la mémoire et peut de là être attirée dans la pensée, mais qu'elle peut même être insinuée dans l'homme comme foi. Quant à ce qui regarde la Perception en général, comme il en est peu qui sachent ce que c'est que la Perception, il va être donné des explications : il y a la Perception du bien et du vrai dans les célestes et dans les spirituels ; il y a la Perception du juste et de l'équitable dans la vie civile, et il y a la Perception de l'honnête dans la vie morale ; pour ce qui concerne la Perception du bien et du vrai dans les célestes et dans les spirituels, les Anges intérieurs ont par le Seigneur cette Perception, les hommes de l'Eglise Très-Ancienne l'ont eue, et les hommes Célestes qui sont dans l'amour pour le Seigneur l'ont aussi, ils savent de suite par une certaine réflexion interne telle chose est un bien et si telle chose est un vrai, car le Seigneur le leur insinue, parce qu'ils sont conjoints au Seigneur par l'amour ; mais les hommes Spirituels n'ont point une telle perception du bien et du vrai dans les choses célestes ni dans les choses spirituelles ; à la place ils ont la conscience qui dicte ; mais la conscience, comme il a été dit, a été formée des connaissances du bien et du vrai, qu'ils ont puisées dans les leçons de leurs parents et de leurs maîtres, et ensuite dans leur propre étude de la doctrine et de la Parole ; ils y ajoutent foi, quand bien même ce ne serait ni des biens ni des vrais ; de là vient que les hommes peuvent avoir la conscience par une doctrine quelconque ; les Gentils peuvent aussi par leur religiosité avoir quelque chose qui ne diffère pas de la conscience : que les Spirituels n'aient point la perception du bien et du vrai de la foi, mais qu'ils disent et croient que ce qu'ils ont appris et saisi est le vrai, c'est ce qui devient assez évident en ce qu'ils disent tous que leur dogme est vrai, les hérétiques plus encore que les autres, et qu'ils ne peuvent voir et encore moins reconnaître le vrai même, alors même que mille choses le proclameraient. Que chacun s'examine : peut-il percevoir d'autre part qu'une chose est vraie, et quand une chose très vraie lui est manifestée autrement, ne refuse-t-il pas toujours de la reconnaître ; soit, par exemple, celui qui fait la foi l'essentiel du salut, et non l'amour : on aura beau lire en sa présence tout ce que le Seigneur a dit de l'amour et de la charité, Voir numéro 2373, et quoique lui-même sache par la Parole que toute la Loi et tous les Prophètes dépendent de l'amour pour le Seigneur et de la charité envers le prochain, il restera toujours cependant dans l'idée de la foi, et dira que c'est elle seule qui sauve : il en est tout autrement de ceux qui sont dans la perception céleste et spirituelle. Pour ce qui est de la Perception du Juste et de l'Equitable dans la vie civile, ceux qui, dans le monde, sont rationnels la possèdent, ainsi que la perception de l'honnête dans la vie morale quant à l'une et à l'autre de ces perceptions chaque homme se distingue d'un autre homme ; mais ces hommes rationnels n'ont jamais pour cela la perception du bien et du vrai de la foi, parce que cette perception est supérieure ou intérieure, et influe du Seigneur par l'intime du rationnel. Il est encore une raison pour laquelle les spirituels n'ont pas la perception du bien et du vrai de la foi, c'est que le bien et le vrai sont implantés non pas dans leur partie volontaire comme chez les hommes célestes, mais dans la partie intellectuelle, Voir numéros 863, 875, 927, 1023, 1043, 1044, 2256 ; de là vient que les Spirituels ne peuvent parvenir au premier (degré) de la lumière dans laquelle sont les célestes, numéro 2718, mais que pour eux le degré est relativement obscur, numéros 1043, 2708 pr. 2715 ; de là résulte que les Spirituels sont enlacés dans le scientifique naturel quant aux vrais delà foi. Que le touffu ou le fourré, dans le sens interne, signifie le scientifique naturel, c'est-à-dire, ce scientifique qui reste attaché à la mémoire extérieure, c'est ce qu'on peut voir aussi par d'autres passages de la Parole ; dans Ézéchiel :

« Voici, Aschur (était) un cèdre dans le Liban, beau par son feuillage, et une forêt donnant de l'ombre, et d'une hauteur élevée, et son branchage était parmi le touffu. » - Ézéchiel 31:3.

Là, il s'agit de l'Egypte, qui est la science, numéros 1164, 1165, 1186, 1462 ; Aschur est le rationnel, numéros 119, 1186, qui est aussi désigné dans la Parole par le cèdre, ainsi que par le Liban ; parmi le touffu, c'est parmi les scientifiques, car le rationnel humain est fondé dans ses scientifiques.

Dans le Même :

« Ainsi a dit le Seigneur Jéhovih : Parce que tu t'es élevé en hauteur, et qu'il a poussé son branchage parmi le touffu, et que son cœur s'est élevé dans sa hauteur, des étrangers, les plus violents d'entre les nations, le couperont et le renverseront. » - Ézéchiel 31:10, 12.

Il s'agit de l'Egypte ; pousser son branchage parmi le touffu, c'est s'attacher aux scientifiques, et de là considérer les spirituels, les célestes et les Divins.

Dans le Même :

« Afin que tous les arbres des eaux ne s'élèvent point dans leur hauteur, et ne poussent point leur branchage parmi le touffu, et que tous ceux qui boivent les eaux ne se soutiennent plus sur eux dans leur élévation, parce qu'ils seront tous livrés à la mort, vers la terre inférieure au milieu des fils de l'homme, vers ceux qui descendent en la fosse. » - Ézéchiel 31:14.

Là, il s'agit de ceux qui, par des raisonnements tirés des scientifiques, veulent pénétrer dans les mystères de la foi ; on peut voir numéros 215, 232, 233, 1072, 1911, 2196, 2203, 2568, 2588, qu'ils sont totalement aveuglés ; raisonner d'après les scientifiques, c'est pousser son branchage parmi le touffu.

Dans le Même :

« Elle a eu des branches fortes pour les sceptres de ceux qui dominent, et sa hauteur s'est élevée sur le touffu. » - Ézéchiel 19:11, - même signification.

Dans le Même :

« Ceux d'Israël qui ont été percés au milieu de leurs idoles, autour de leurs autels, et sous tout arbre vert, et sous tout chêne touffu. » - Ézéchiel 6:13.

Il s'agit du culte que se forgent ceux qui ont foi, en eux-mêmes, ainsi qui ont foi aux choses qu'ils tirent de leurs scientifiques ; le chêne touffu est pris pour les scientifiques dans un tel état ; que les chênes soient les aperceptions d'après les scientifiques, on le voit numéros 1442, 1443, 2144 : semblable signification se trouve ailleurs dans le Même :

« Ils ont regardé toute haute colline et tout arbre touffu, et ils y sacrifiaient leurs sacrifices. » - Ézéchiel 20:28.

L'arbre touffu signifie ce qui est dicté non par la Parole ; mais par le scientifique propre ; que le culte se faisait dans les bocages, et était significatif selon les qualités des arbres, on le voit numéro 2722.

Dans Ésaïe :

« La malice brûle comme un feu, elle dévorera la ronce et l'épine, elle incendiera les fourrés de la forêt. » - Ésaïe 9:17.

La ronce et l'épine sont la fausseté et la cupidité, les fourrés de la forêt : sont les scientifiques.

Dans le Même :

« Jéhovah Zebaoth coupera les fourrés de la forêt avec le fer, et le Liban sera renversé par le magnifique. » - Ésaïe 10:34.

Les fourrés de la forêt sont les scientifiques, le Liban est le rationnel.

Dans Jérémie :

« Levez l'étendard vers Sion, parce que je vais faire venir du septentrion le mal et une grande rupture ; le lion est monté de son fourré, et le destructeur des nations étant parti est sorti de son lieu pour mettre ta terre en dévastation, tes villes seront détruites, tellement qu'il n'y aura aucun habitant. » - Jérémie 4:6-7.

De son fourré, c'est du scientifique, et pénétrer par le scientifique dans les arcanes Divins, c'est mettre la terre en dévastation, c'est-à-dire, dévaster l'Eglise. Si les scientifiques sont appelés dans la Parole, le Touffu, c'est parce qu'ils sont tels relativement, surtout lorsqu'on est inspiré par les cupidités de l'amour de soi et du monde et par les principes du faux ; l'amour céleste et spirituel est celui qui dispose en ordre les scientifiques qui appartiennent à la mémoire extérieure ; mais l'amour de soi et du monde pervertit l'ordre et jette le trouble dans toutes les choses qui sont dans cette mémoire ; l'homme ne s'aperçoit pas de cela, parce qu'il fait consister l'ordre dans le bouleversement de l'ordre, le bien dans le mal et le vrai dans le faux ; de là tout y est dans le touffu ; cela vient aussi de ce que les choses qui appartiennent à la Mémoire extérieure, où sont les scientifiques, par rapport à celles qui appartiennent à la Mémoire intérieure, où sont les rationnels, sont dans le touffu, ou comme dans une forêt épaisse ; l'homme ne peut pas savoir, tant qu'il vit dans le corps, combien là tout est relativement sombre, épais et ténébreux, car il croit alors que toute sagesse et toute intelligence en proviennent ; mais, dans l'autre vie, quand il vient dans les choses qui appartiennent à la mémoire intérieure, il sait que dans la Mémoire extérieure, qui est propre à l'homme lorsqu'il vit dans le monde, il n'y a rien moins que la lumière de la sagesse et de l'intelligence, mais que relativement il n'y a là que ténèbres, que désordres et que perplexités (choses touffues) Voir numéros 2469-2494.

  
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