2360. Il les appelle frères parce que c'est d'après le bien qu'il les a exhortés : on le voit par la signification du frère ; dans la Parole, le frère signifie la même chose que le Prochain, et cela, parce que chacun doit aimer le prochain comme soi-même, ainsi l'on est appelé frère d'après l'amour, ou, ce qui est la même chose, d'après le bien ; si le prochain est nommé frère et salué comme frère, cela vient de ce que le Seigneur dans le Ciel est le Père de tous et qu'il les aime tous comme des fils ; et ainsi cela vient de ce que l'amour est une conjonction spirituelle : c'est d'après cela que tout le Ciel représente comme une seule génération qui provient de l'amour et de la charité, numéros 685, 917 : voilà pourquoi tous les fils d'Israël, parce qu'ils représentaient le Royaume céleste du Seigneur, c'est-à-dire, le Royaume de l'amour et de la charité, étaient entre eux appelés Frères et aussi Compagnons, mais ils étaient appelés compagnons d'après le vrai de la foi et non d'après le bien de l'amour ; comme dans Ésaïe :

« L'homme aide son compagnon, et il dit à son Frère : Fortifie-toi. » - Ésaïe 41:6.

Dans Jérémie :

« Vous direz ainsi, l'homme à son compagnon et l'homme à son Frère ; qu'a répondu Jéhovah, et qu'a prononcé Jéhovah ? » - .

Dans David :

« A cause de mes Frères et de mes Compagnons je parlerai : Aie la paix en toi. » - Psaumes 122:8.

Dans Moïse :

« Il ne pressera pas son Compagnon ni son Frère, parce que l'entremise de Jéhovah a été proclamée. » - Deutéronome 15:2-3.

Dans Ésaïe :

« Je confondrai l'Egypte, et ils combattront, l'homme contre son Frère et l'homme contre son Compagnon. » - Ésaïe 19:2.

Dans Jérémie :

« Que l'homme se défie de son compagnon, et ne vous fiez à aucun Frère en supplantant supplantera, et tout compagnon calomniera. » - Jérémie 9:3.

Que tous ceux de cette Église aient été appelés d'un même nom frères, on le voit dans Ésaïe :

« Ils ramèneront de toutes les nations, en présent à Jéhovah, tous vos Frères sur des chevaux et sur un char, et sur des chariots couverts, et sur des mulets, et sur des dromadaires, à la montagne de ma sainteté, à Jérusalem. » - Ésaïe 66:20.

Ceux qui, comme les Juifs, ne savent rien au-delà du sens de la lettre, croient qu'il ne s'agit que des descendants de Jacob, et que ceux-ci seront ramenés d'entre ceux qu'ils nomment Gentils, à Jérusalem sur des chevaux, sur un char, sur des chariots couverts, sur des mulets ; mais par frères on entend tous ceux qui sont dans le bien ; et par les chevaux, les chars, les chariots, les choses qui appartiennent au vrai et au bien, et par Jérusalem, le Royaume du Seigneur.

Dans Moïse :

« Quand un de tes Frères sera indigent parmi toi, dans l'une de tes portes, tu n'endurciras pas ton cœur, et tu ne fermeras pas ta main devant ton Frère indigent. » - Deutéronome 15:7, 11.

Dans le Même :

« Tu placeras sur toi un Roi (pris) du milieu de tes Frères ; tu ne pourras point établir sur toi un homme étranger, qui ne (soit) pas ton Frère ; et son cœur ne s'élèvera pas au-dessus de ses Frères. » - Deutéronome 16:15, 20.

Dans le Même :

« Jéhovah ton Dieu te suscitera Prophète du milieu de toi, d'entre les Frères, comme moi ; vous Lui obéirez. » - Deutéronome 18:15, 18.

Il est évident, d'après cela, que les Juifs et les Israélites se sont tous appelés frères, mais ils nommaient leurs alliés compagnons ; toutefois comme ils n'avaient du goût que pour les choses historiques et mondaines de la Parole, ils croyaient qu'ils avaient été appelés frères, parce qu'ils étaient tous fils d'un seul père ou d'Abraham ; mais dans la Parole ce n'est pas de là qu'ils ont été appelés frères, c'est par rapport au bien qu'ils représentaient ; Abraham aussi, dans le sens interne, n'est autre chose que l'amour lui-même, c'est-à-dire, le Seigneur. numéros 1893, 1965, 1989, 2011, dont les fils, qui sont conséquemment frères, sont ceux qui vivent dans le bien, et même tous ceux qui sont appelés le Prochain, ainsi que le Seigneur l'enseigne dans Matthieu :

« Un seul est votre Maître, le Christ ; vous tous, vous êtes Frères. » - Matthieu 23:8 :

Dans le Même :

« Quiconque se met témérairement en colère contre son Frère sera punissable par le jugement ; quiconque aura dit à son Frère raka sera punissable par le conseil. Si tu offres un présent sur l'autel, et que là tu te souviennes que ton Frère a quelque chose contre toi, laisse-là ton présent devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton Frère. » - Matthieu 5:22-23, 24.

Dans le Même :

« Pourquoi regardes-tu la paille qui (est) dans l'œil de ton Frère ? Comment diras-tu à ton Frère : Permets que j'ôte la paille de ton œil ? » - Matthieu 7:2, 3, 4 :- dans le Même : Si ton Frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul ; s'il l'écoute, tu auras gagné ton Frère. » - Matthieu 18:15 :

Dans le Même :

« Pierre s'approchant de Lui, dit : Seigneur combien de fois, mon Frère péchant contre moi, dois-je lui pardonner » - Matthieu 18:21 :

Dans le Même :

« Ainsi vous fera aussi mon Père céleste, si vous ne pardonnez pas chacun de vous de tout cœur à son Frère ses fautes. » - Matthieu 18:35.

Par ces passages on voit clairement que tous ceux qui dans l'univers sont le Prochain, sont appelés frères ; et cela vient de ce que chacun doit aimer le prochain comme soi-même, ainsi, d'après l'amour ou le bien ; et parce que le Seigneur est le Bien même, et qu'il regarde tous les hommes d'après le bien, et qu'il est le Prochain même dans le sens suprême, il les appelle aussi Lui-Même frères, comme dans Jean :

« Jésus dit à Marie : Va vers mes Frères. » - Jean 20:17 : et dans Matthieu :

« Le Roi répondant, leur dira : En vérité, je vous dis qu'en tant que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes Frères, vous me les avez faites. » - Matthieu 25:40.

De ce qui vient d'être dit on peut donc conclure que le mot Frère est une parole d'amour.