Bible

 

Lévitique 15:11

Studie

       

11 Celui qui sera touché par lui, et qui ne se sera pas lavé les mains dans l'eau, lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.

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Arcanes Célestes # 9937

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9937. Et Aharon portera l'iniquité des saints, signifie de là l'éloignement des faux et des maux chez ceux qui sont dans le bien procédant du Seigneur : on le voit par la représentation d'Aharon, en ce qu'il est le Seigneur quant au bien de l'amour, numéro 9806 ; et par la représentation du sacerdoce, dont Aharon était revêtu, en ce que c'est tout office que remplit le Seigneur comme Sauveur, numéro 9809 ; par la signification de porter l'iniquité, en ce que c'est l'éloignement des faux et des maux chez ceux qui sont dans le bien, ainsi qu'il sera expliqué ; et par la signification des saints, en ce que ce sont les dons qu'ils apportaient à Jéhovah ou au Seigneur pour l'expiation de leurs péchés ; ces dons étaient des holocaustes, des sacrifices et des minchahs ; que ces dons soient entendus par les saints, cela est évident, car il est dit, que sanctifieront les fils d'Israël quant à tous leurs dons de saints ; que porter l'iniquité, ce soit éloigner les Taux et les maux ou les péchés chez ceux qui sont dans le bien, c'est parce que cela est dit du Seigneur, car le Seigneur était représenté par Aharon, et toute œuvre de salvation était représentée par l'office ou le sacerdoce d'Aharon : qu'il soit dit du Seigneur, qu'il a porté les péchés pour le genre humain, cela est connu dans l'Eglise, mais néanmoins on ne sait pas ce qui est entendu par porter les iniquités et les péchés ; quelques-uns croient que c'est qu'il a pris sur lui les péchés du genre humain, et qu'il s'est laissé damner jusqu'à la mort sur la croix, et qu'ainsi, comme la damnation pour les péchés a été jetée sur lui, les mortels ont été délivrés de la damnation ; et même que le Seigneur a détruit la damnation par l'accomplissement de la loi, puisque la Loi avait damné quiconque ne la remplirait pas ; mais ce n'est point là ce qui est entendu par porter les iniquités, puisque les faits restent chez chaque homme après la mort, et qu'alors selon la qualité de ces faits il est jugé ou pour la vie ou pour la mort ; la qualité des faits provient de l'amour et de la foi, car l'amour et la foi constituent la vie du fait ; et c'est pour cela que les faits ne peuvent pas être enlevés par une translation sur un autre qui les porterait ; il est donc évident que par porter les iniquités il est entendu autre chose ; mais qu'est-il entendu ? c'est ce qu'on peut voir d'après la manière même dont le Seigneur porte les iniquités ou les péchés ; en effet, le Seigneur les porte quand il combat pour l'homme contre les enfers, car l'homme par lui-même ne peut pas combattre contre eux, le Seigneur seul combat, même continuellement pour chaque homme, mais avec différence selon la réception du Divin Bien et du Divin Vrai : quand le Seigneur était dans le monde, il a combattu contre tous les enfers, et il les a entièrement subjugués ; c'est de là aussi qu'il a été fait la Justice ; il a ainsi délivré de la damnation ceux qui reçoivent le Divin Bien et le Divin Vrai procédant de Lui ; si cela n'eût pas été fait par le Seigneur, aucun homme n'aurait pu être sauvé, car les enfers sont continuellement chez l'homme et dominent sur lui, en tant que le Seigneur ne les éloigne point, et autant l'homme s'abstient-des maux, autant le Seigneur les éloigne ; celui qui une fois est vainqueur des enfers, en est vainqueur pour l'éternité ; pour obtenir cette victoire le Seigneur a fait Divin son Humain ; Lui donc qui combat seul pour l'homme contre les enfers, ou, ce qui est la même chose, contre les maux et les faux, car les maux et les faux viennent de l'enfer, est dit porter les péchés, car seul il soutient ce fardeau : si porter les péchés signifie aussi l'éloignement des maux et des faux de chez ceux qui sont dans le bien, c'est parce que cela en est la conséquence ; car autant les enfers sont éloignés de l'homme, autant sont éloignés les maux et les faux, car les maux et les faux, comme il a été dit, viennent des enfers ; les maux et les faux sont les péchés et les iniquités : quant à la manière dont cela a lieu, voir ce qui a été montré ci-dessus, numéros 9715, 9809, où il s'agit du Mérite et de la Justice du Seigneur, et aussi de la subjugation des Enfers par Lui. S'il est dit d'Aharon qu'il porterait les iniquités, c'est parce qu'il représentait le Seigneur, et que son Sacerdoce représentait toute œuvre de salvation du Seigneur, voir numéros 9806, 9809 ; or l'œuvre principale de la salvation est de racheter et de délivrer l'homme des enfers, et ainsi d'éloigner les maux et les faux. Il est dit éloigner les maux et les faux, parce que la délivrance des péchés ou leur rémission n'est autre chose qu'un éloignement, car ils restent chez l'homme ; mais autant le bien de l'amour et le vrai de la foi ont été implantés, autant le mal et le faux sont éloignés ; il en est de cela comme du ciel et de l'enfer ; le ciel ne détruit pas l'enfer, mais il éloigne de lui ceux qui y sont, car c'est le bien et le vrai procédant du Seigneur, qui font le ciel, et ce sont eux qui éloignent le mal et le faux : il en est de même de l'homme, l'homme par lui-même est l'enfer, mais quand il est régénéré il devient le ciel, et autant il devient le ciel, autant l'enfer est éloigné. L'opinion commune est que les maux, c'est-à-dire, les péchés, ne sont pas ainsi éloignés, mais qu'ils sont entièrement séparés ; ceux qui ont cette opinion no savent pas que par lui-même l'homme tout entier n'est que mal, et que les maux qui lui appartiennent apparaissent comme extirpés, en tant qu'il est tenu dans le bien par le Seigneur, car lorsque l'homme est tenu dans le bien, il est détourné du mal ; mais on ne peut être détourné du mal et tenu dans le bien, à moins qu'on ne soit dans le bien de la foi et de la charité par le Seigneur, c'est-à-dire qu'autant qu'on se laisse régénérer par le Seigneur ; car par la régénération le ciel est implanté chez l'homme, et par le ciel l'enfer qui est chez lui est éloigné, ainsi qu'il vient d'être dit. D'après cela, on peut voir de nouveau que porter les iniquités, quand il s'agit du Seigneur, c'est combattre continuellement pour l'homme contre les enfers, ainsi les éloigner continuellement, car il y a un éloignement perpétuel, non-seulement pendant que l'homme est dans le monde, mais aussi dans l'autre vie durant l'éternité ; ainsi, nul homme ne peut éloigner les maux ; en effet, par soi l'homme ne peut pas même éloigner la moindre partie du mal, encore moins les enfers, et encore moins durant l'éternité. Mais on peut se reporter à ce qui a déjà été montré sur ce sujet, à savoir, que les maux chez l'homme ne sont point entièrement séparés, mais qu'ils sont éloignés autant qu'il est dans ce bien par le Seigneur, numéros 8393, 9014, , ; que le Seigneur, pendant qu'il était dans le monde, a vaincu les enfers par les combats des tentations, et a ainsi disposé toutes choses en ordre ; qu'il a fait cela d'après son Divin amour, pour sauver le genre humain, et que de cette manière il a aussi fait Divin son Humain, voir les passages cités, numéro 9528 (fin). ; et que le Seigneur combat pour l'homme dans les tentations, qui sont des combats spirituels contre les maux provenant de l'enfer, numéros 1692, 6574, 8159, 8172, 8175, 8176, 8273, 8969. Comment le Seigneur a porté les iniquités du genre humain, c'est-à-dire, comment il a combattu contre les enfers et les a subjugués, pendant qu'il était dans le monde, et ainsi s'est acquis la Divine Puissance de les éloigner chez tous ceux qui sont dans le bien, et est de cette manière devenu le Mérite et la Justice, tout cela est décrit dans , puis , voir les explications, numéros 9715, 9809. D'après ces explications bien comprises, on peut savoir ce que signifient toutes les choses qui sont dites du Seigneur dans le même Prophète, Ésaïe 52, où depuis le commencement jusqu'à la fin il s'agit de l'état des Tentations du Seigneur, par conséquent de l'état dans lequel il fut quand il combattit contre les enfers, car les tentations ne sont autre chose que des combats contre eux : cet état y est décrit par

“ Il s'est chargé de nos maladies, et il a porté nos douleurs ; il a été percé à cause de nos prévarications, et meurtri à cause de nos iniquités ; Jéhovah a fait tomber sur Lui l'iniquité de nous tous ; et il a ainsi livré les impies au sépulcre ; la volonté de Jéhovah par sa main prospérera ; par le travail de son âme il verra et sera rassasié, et par sa sagesse il justifiera plusieurs, parce que Lui-Même aura porté leurs iniquités ; ainsi il a porté le péché de plusieurs : » là aussi il est appelé le Bras de Jéhovah, ce qui signifie la Divine Puissance, numéros 4932, 7205 : que porter les maladies, les douleurs et les iniquités, être percé et meurtri par elles, signifie l'état des tentations, cela est évident ; car ce sont alors des douleurs d'esprit, des angoisses et des désespoirs, qui tourmentent ainsi ; les enfers amènent de tels tourments ; car dans les tentations ils attaquent l'amour même de celui contre lequel ils combattent ; l'amour de chacun est l'intime de la vie de chacun l'amour du Seigneur a été l'amour de sauver le genre humain, amour qui était l'Être de sa vie, car le Divin en Lui était cet amour : cela est aussi décrit ainsi dans Ésaïe, lorsqu'il s'agit des combats du Seigneur, par ces paroles :

« Et il a dit : Certes, mon peuple, eux ; c'est pourquoi il est devenu pour eux un Sauveur ; dans toute leur angoisse il a été en angoisse ; à cause de son amour et de sa clémence, Lui les a rachetés, et il les a pris et les a portés tous les jours de l'éternité. “ - Ésaïe 63:8-9. -Que le Seigneur, pendant qu'il était dans le monde, ait soutenu de telles tentations, c'est ce qui est décrit en peu de mots dans les Evangélistes, mais cela est décrit plus au long dans les Prophètes, et surtout dans les Psaumes de David ; dans les Évangélistes, il est dit seulement que le Seigneur fut conduit dans le désert, et tenté ensuite par le diable, et qu'il fut là quarante jours, et avec les bêtes, - Marc 1:12, Matthieu 4:1 ;

-mais le Seigneur n'a pas révélé qu'il avait été dans les tentations, c'est-à-dire, dans les combats contre les enfers, depuis sa première jeunesse jusqu'à la fin de sa vie dans le monde, selon ces paroles dans Ésaïe :

« L'exaction il a supporté, et il a été affligé, il n'a cependant pas ouvert sa bouche ; comme l'agneau à la tuerie il est mené, et comme une brebis devant ceux qui la tondent il s'est tu ; il n'a point ouvert sa bouche. » - Ésaïe 56:7.

Sa dernière tentation fut en Gethsémané, - Matthieu 26; Marc 14, - et ensuite la passion de la croix ; que par elle il ait pleinement subjugué les enfers, Lui-Même l'enseigne dans Jean :

« Père, délivre-moi de cette heure ; mais pour cela je suis venu en cette heure. Père, glorifie ton Nom ; il sortit une voix du ciel : et j'ai glorifié et je glorifierai. Alors Jésus dit : Maintenant jugement il y a pour ce monde, maintenant le prince de ce » monde sera jeté dehors. » - Jean 12:27-28, 31 ;

Le prince de ce monde est le diable, ainsi tout l'enfer ; glorifier, c'est faire Divin l'Humain : s'il n'est parlé que de la tentation après les quarante jours dans le désert, c'est parce que les quarante jours signifient et enveloppent les tentations jusqu'au plein, ainsi les tentations de plusieurs années, voir numéro 8098, 9437 ; le désert signifie l'enfer, et les bêtes contre lesquelles il y combattit signifient la tourbe diabolique. L'éloignement des péchés chez ceux qui sont dans le bien, ou qui ont fait pénitence, a été représenté dans l'Église Juive par le bouc appelé Azazël ;

« Aharon posera ses mains sur la tête du bouc, et il confessera les iniquités des fils d'Israël, et toutes leurs prévarications quant à tous leurs péchés, et ensuite il l'enverra au désert ; et ainsi le bouc portera sur lui toutes leurs iniquités en une terre de séparation. “ - Lévitique 16:21-22 ;

Là, par Aharon est représenté le Seigneur ; par le bouc est signifiée la foi ; par le désert et par la terre de séparation l'enfer ; et par y porter les iniquités des fils d'Israël éloigner les péchés et les jeter dans l'enfer : que de telles choses aient été représentées, c'est ce que personne ne peut savoir que d'après le sens interne ; en effet, chacun peut voir que les iniquités de toute une assemblée ne pouvaient pas être transportées dans un désert par un bouc, car qu'est-ce que le bouc avait de commun avec les iniquités ? mais puisque tous les représentatifs, dans ce temps, ont signifié des choses qui appartiennent au Seigneur, au Ciel et à l'Église, de même aussi ceux-ci ; le sens interne enseigne donc ce qu'ils enveloppent, à savoir, que c'est par le vrai de la foi que l'homme est régénéré, qu'ainsi c'est par ce vrai que les péchés sont éloignés, et que comme la foi du vrai vient du Seigneur, c'est le Seigneur Lui-Même qui fait cela, selon ce qui a été dit et montré dans la Préface du Chapitre 22 de la Genèse et numéros 3332, 3876, 3877, 4738 : qu'Aharon représente le Seigneur, on le voit, numéros 9806, 9808 ; que le bouc de chèvres soit le vrai de la foi, on le voit, numéros 4169 (fin), 4769 ; que le désert soit l'enfer, c'est parce que le camp, où étaient les fils d'Israël, signifiait le ciel, numéro 4236, aussi le désert est-il appelé terre de séparation ou d'excision ; ainsi porter les iniquités dans cette terre ou dans le désert, c'est jeter les maux et les faux dans l'enfer d'où ils sont ; et ils y sont jetés, quand ils sont éloignés au point qu'ils ne se font pas voir, ce qui arrive quand l'homme en est détourné par cela qu'il est tenu dans le bien par le Seigneur, selon ce qui a été dit ci-dessus : par précipiter les péchés dans les profondeurs de la mer il est signifié la môme chose que par les jeter dans le désert ; ainsi, .

Dans Michée :

« Et il aura pitié de nous, il supprimera nos iniquités, et il précipitera dans les profondeurs de la mer tous leurs péchés. " - .

La profondeur de la mer est aussi l'enfer. Maintenant, d'après cela, il est évident que par ces paroles, Aharon portera l'iniquité des saints, il est signifié l'éloignement des péchés chez ceux qui sont dans le bien procédant du Seigneur, et que cet éloignement est continuellement fait par le Seigneur, et que c'est là porter les iniquités ; comme encore ailleurs dans Moïse :

« Jéhovah dit à Aharon : Toi, et tes fils avec toi, vous porterez l'iniquité du sanctuaire ; toi aussi, et tes fils avec toi, vous porterez l'iniquité de votre sacerdoce : les fils d'Israël n'approcheront plus de la Tente de convention pour porter le péché, en mourant ; mais le Lévite fera l'ouvrage de la Tente de convention, et eux porteront leur iniquité. » - Nombres 18:1, 22-23 ;

Pareillement par porter dans Ésaïe :

« Écoutez-Moi, maison d'Israël, portés dès l'utérus Busqués à la vieillesse Moi le même, et jusques à la blanche vieillesse Moi je porterai ; Moi j'ai fait, et Moi je porterai, et Moi je supporterai, et je délivrerai. » - Ésaïe 46:3-4. -Que porter l'iniquité ce soit expier, ainsi éloigner les péchés, ou le voit dans Moïse :

« Moïse fut indigne contre Éléazar et contre Ithamar de ce que le bouc du sacrifice du péché avait été brûlé, disant : Pourquoi ne l'avez-vous pas mangé dans le lieu de sainteté, puisque Jéhovah vous l'a donné pour porter les iniquités de l'assemblée, pour faire expiation pour eux devant. Jéhovah ? » -Lëvit. Ésaïe 10:16, 17 ;

que l'expiation soit la purification des maux, ainsi l'éloignement des péchés, on le voit, numéro 9506 : et l'on voit qu'il a été enjoint à Aharon d'expier le peuple, et de leur pardonner les péchés. » - Lévitique 4:26, 31, Lévitique 5:6, 10, 13, 16, 18, , ;

Que porter les péchés, quand il ne s'agit pas du sacerdoce, c'est être damné, ainsi c'est mourir, - Lévitique 5:1, , . Ézéchiel 18:19, Ézéchiel 23:49.

  
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Arcanes Célestes # 4769

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4769. Et ils tuèrent un bouc des chèvres, signifie les vrais externes d'après les plaisirs : on le voit par la signification du bouc des chèvres dans la Parole, en ce que ce sont les vrais naturels, c'est-à-dire, les vrais de l'homme externe, desquels proviennent les plaisirs de la vie, et aussi en ce que ce sont les vrais externes d'après les plaisirs, ainsi qu'il va être expliqué ; les vrais de l'homme externe, desquels proviennent les plaisirs de la vie, sont les vrais Divins tels que sont ceux du sens littéral de la Parole, desquels proviennent les doctrinaux de l'Église réelle, ces vrais sont proprement signifiés par le bouc ; les plaisirs qui en proviennent sont signifiés par les chèvres ; ainsi le bouc des chèvres dans le sens réel signifie ceux qui sont dans de tels vrais et dans les plaisirs qui en proviennent ; mais dans le sens opposé le bouc des chèvres signifie ceux qui sont dans les vrais externes, c'est-à-dire, dans les apparences du vrai d'après le sens de la lettre qui conviennent aux plaisirs de leur vie, par exemple, aux plaisirs du corps, qui sont en général appelés voluptés, et aux plaisirs du mental (animus), qui sont en général les honneurs et les profits ; de tels hommes sont signifiés par le bouc des chèvres dans le sens opposé ; en un mot, dans ce sens le bouc des chèvres signifie ceux qui sont dans la foi séparée d'avec la chanté, car ceux-ci ne tirent de la Parole que les vrais qui concordent avec les plaisirs de leur vie, c'est-à-dire, qui sont favorables aux amours de soi et du monde ; ils y ramènent les autres vrais par des interprétations, et par suite ils présentent les faussetés comme des apparences du vrai. Que le Bouc des chèvres signifie ceux qui sont dans la foi séparée, on peut le voir dans Daniel :

« Voici, un bouc des chèvres vint de l'Occident sur les faces de toute la terre, et ne touchant point la terre, et ce bouc avait une corne qui paraissait entre ses yeux ; de l'une des quatre cornes sortit une seule corne médiocre, et elle grandit beaucoup vers le midi et vers le levant, et vers la splendeur ; et elle grandit jusqu'à l'armée des cieux, el elle jeta à terre (une partie) de l'armée, et des étoiles, et elle les foula : et elle jeta la vérité à terre. » - Daniel 8:5, 9-10, 12.

Là, il s'agit de l'état de l'Eglise en général, non-seulement de l'état de l'Eglise Juive, mais aussi de l'état de l'Église suivante, qui est l'Église Chrétienne, car la Parole du Seigneur est universelle ; le Bouc des chèvres respectivement à l'Église Juive signifie ceux qui ne firent aucun cas des vrais internes, mais acceptaient les vrais externes en tant qu'ils étaient favorables à leurs amours qui consistaient à devenir les plus grands et les plus opulents ; c'est de là que le Christ ou le Messie, qu'ils attendaient, ils ne le reconnaissaient que comme un Roi qui les élèverait au-dessus de toutes les nations et de tous les peuples du globe entier, et les leur soumettrait comme de très-vils esclaves ; c'était là l'origine de leur amour envers lui ; ils ignoraient absolument ce que c'était que l'amour à l'égard du prochain ; ils savaient seulement que c'était une conjonction par la participation à l'honneur dont il vient d'être parlé et par le lucre ; mais le bouc des chèvres respectivement à l'Église Chrétienne signifie ceux qui sont dans les vrais externes d'après les plaisirs, c'est-à-dire, ceux qui sont dans la foi séparée, car ceux-ci aussi ne font aucun cas des internes, et s'ils les enseignent, c'est seulement pour acquérir par là de la réputation, et pour être élevés aux honneurs et parvenir à l'opulence ; voilà les plaisirs qui sont dans le cœur quand les vrais sont dans leur bouche ; et, en outre, ils tournent en faveur de leurs amours, par de perverses interprétations, les vrais qui appartiennent à la foi réelle ; par là on voit clairement ce qui est signifié dans le sens interne par ces paroles dans Daniel, à savoir, que par le bouc des chèvres sont signifiés ceux qui sont dans la foi séparée ; que le bouc qui vient de l'occident, c'est ce qui provient du mal ; que l'occident est le mal, voir numéro 3708 ; que le bouc venant sur les faces de toute la terre, ne touchant pas la terre, c'est sur toute l'Eglise, la terre dans la Parole ne signifie autre chose que la terre où est l'Église, par conséquent l'église, numéros 566, 662, 1067, 1262, 1413, 1607, 1733, 1850, 2117, 2118 (fin), 2928, 3335, 4435, 4447 ; les cornes du bouc sont les puissances d'après le faux, numéro 2832 ; la corne qui paraissait entre ses yeux est la puissance d'après le raisonnement sur les vrais de la foi, ce qu'on peut voir par les explications données sur l'œil, numéros , ; la corne qui grandit vers le midi, le levant et la splendeur, est la puissance d'après la foi séparée jusque vers les choses qui appartiennent à l'état du la lumière du ciel, à l'état du bien et à l'état du vrai, car le midi est l'état de la lumière, numéro 3708, le levant ou l'orient est l'état du bien, numéros 1250, 3249, 3708, la splendeur est l'état du vrai, comme on le voit çà et là d'après la Parole ; elle grandit jusqu'à l'armée des cieux, et elle jeta a terre une partie de l'armée et des étoiles, et elle les foula, cela concerne les connaissances du bien et du vrai, car l'armée des cieux et les étoiles sont les connaissances du bien et du vrai, numéro 4697 ; par là on sait ce que c'est que la vérité jetée à terre, c'est-à-dire que c'est la foi elle-même qui est en soi la charité, car la foi a en vue la charité, parce qu'elle procède de la charité ; ce que l'Ancienne Église appelait vérité est appelé foi dans la Nouvelle, numéro 4690. Pareillement le Bouc dans Ézéchiel :

« Me voici jugeant entre bétail et bétail, entre les béliers et les boucs : Est-ce peu pour vous ? Le pâturage bon vous paissez, et le restant de vos pâturages vous foulez avec vos pieds ; le sédiment des eaux vous buvez, et le restant avec vos pieds vous troublez ; de vos cornes vous frappez toutes les (brebis) faibles, jusqu'à ce que vous les avez dispersées dehors. » - Ézéchiel 34:17-18, 21.

Là aussi les boucs signifient ceux qui sont dans la foi séparée, c'est-à-dire, qui préfèrent la doctrine à la vie, et enfin ne s'inquiètent pas de la vie, lorsque cependant c'est la vie et non la doctrine séparée qui fait l'homme, et la vie reste après la mort, mais non la doctrine, si ce n'est qu'en tant qu'elle provient de la vie ; il est dit de ceux-là qu'ils paissent le pâturage bon et foulent aux pieds le reste des pâturages, qu'ils boivent le sédiment des eaux et troublent le restant avec leurs pieds, et qu'ils frappent de leurs cornes les brebis faibles jusqu'à ce qu'ils les aient dispersées. D'après ces passages on voit clairement qui sont ceux que représentent les Boucs et ceux que représentent les Brebis, dont parle le Seigneur dans Matthieu :

« Devant Lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les unes d'avec les autres, comme le pasteur sépare les Brebis d'avec les Boucs ; et il mettra les Brebis à droite, et les Boucs à gauche. » - Matthieu 25:32-33.

Que les brebis soient ceux qui sont dans la charité et par suite dans les vrais de la foi, et les boucs ceux qui ne sont dans aucune charité quoique dans les vrais de la foi, c'est-à-dire, ceux qui sont dans la-foi séparée, c'est ce que prouve toute la description qui est faite dans cet endroit. Qui sont et quels sont ceux qui vivent dans la foi séparée et sont entendus par les boucs, on peut le voir par ces deux passages ; dans Matthieu :

« Tout arbre qui ne fait pas un fruit bon sera coupé, et dans le feu sera jeté ; donc d'après leurs fruits vous les connaîtrez. Non pas quiconque Me dit : Seigneur ! Seigneur ! Entrera dans le Royaume des cieux, mais celai qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux : plusieurs Me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! Par ton Nom n'avons- nous pas prophétisé ! Et par ton Nom les démons n'avons- nous pas chassé ? Et en ton Nom plusieurs actes de puissance n'avons-nous pas fait ? Mais alors je leur dirai : Je ne vous connais point, retirez-vous de Moi, Ouvriers d'iniquité. » Matthieu 7:19-20, 21-22, 23 ;

Et dans Luc :

« Alors vous commencerez à vous tenir en dehors et à heurter à la porte, en disant : Seigneur ! Seigneur ! Ouvre-nous ; mais, répondant, il vous dira : Je ne sais d'où vous êtes. Alors vous commencerez à dire : Nous avons mangé devant Toi, et nous avons bu, et dans nos places tu as enseigné ; mais il dira : Je vous dis : Je ne sais d'où vous êtes ; Retirez-vous de Moi, vous tous ouvriers d'iniquité. » - Luc 13:25, 26, 27.

voilà ceux qui sont dans la foi séparée, et qui sont appelés boucs. Quant à ce que signifient dans le sens bon les Boucs, tels que ceux qui étaient employés dans les sacrifices, et qui sont nommés çà et là dans les Prophètes, il en sera parlé ailleurs, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur.

  
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