Bible

 

Lamentations 2:7

Studie

       

7 Le Seigneur a dédaigné son autel, repoussé son sanctuaire; Il a livré entre les mains de l'ennemi les murs des palais de Sion; Les cris ont retenti dans la maison de l'Eternel, Comme en un jour de fête.

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Arcanes Célestes # 2851

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2851. Ta semence héritera la porte de tes ennemis, signifie que la charité et la foi prendront la place qu'occupaient auparavant le mal et le faux : on le voit par la signification d'hériter, en ce que c'est recevoir la vie du Seigneur, numéro 2658, ici prendre la place, parce que quand la charité et la foi sont où étaient précédemment le mal et le faux, alors la vie du Seigneur prend la place du mal et du faux ; par la signification de la semence, en ce qu'elle est la charité et la foi, numéros 1025, 1447, 1610, 1941 ; par la signification de la porte, dont il va être parlé ; et par la signification des ennemis, en ce qu'ils sont les maux et les faux, ou, ce qui est de même, ceux qui sont dans le mal et le faux ; ceux-ci sont signifiés dans le sens interne de la Parole par les ennemis et les adversaires. Quant à ce qui concerne la signification de la Porte, il y a en général deux portes chez chaque homme ; l'une, qui est ouverte aux maux et aux faux qui en proviennent, a son issue vers l'enfer, dans cette porte sont les génies et les esprits infernaux ; l'autre porte, qui est ouverte aux biens et aux vrais qui en procèdent, a son issue vers le ciel, dans cette porte sont les Anges ; ainsi il y a une porte qui conduit à l'enfer, et une porte qui conduit au ciel : la porte de l'enfer est ouverte à ceux qui sont dans le mal et dans le faux, et c'est seulement par des fentes çà et là que pénètre par en haut quelque lumière du ciel, par laquelle ils puissent penser et raisonner ; mais la porte du ciel est ouverte à ceux qui sont dans le bien vrai du bien : il y a, en effet, deux chemins qui conduisent au mental rationnel de l'homme ; un chemin supérieur ou interne par lequel entrent le bien et le vrai qui procèdent du Seigneur, et un chemin inférieur ou externe par lequel entrent le mal et le faux qui sortent de l'enfer ; le mental rationnel, vers lequel se dirigent les chemins, est lui-même dans le milieu ; ce mental, d'après les biens et les vrais, qui y sont, est comparé dans la Parole à une ville et appelé ville, il lui est assigné des portes, et il est décrit çà et là, en ce que des ennemis, c'est-à-dire, les mauvais génies et les mauvais esprits, assiègent cette ville et l'attaquent, et qu'elle est défendue par les Anges du Seigneur, c'est-à-dire, par le Seigneur ; les génies et les esprits infernaux, avec les maux et les faux, ne peuvent pas venir au-delà de la porte inférieure ou externe, ni pénétrer jamais dans la ville : s'ils pouvaient pénétrer dans la ville ou dans le mental rationnel, l'homme serait entièrement perdu ; mais quand ils parviennent jusqu'au point qu'il leur semble avoir pris d'assaut cette ville, alors elle est fermée, de sorte qu'il n'y influe plus du ciel ni bien ni vrai ; il en influe seulement, comme il a été dit, quelque peu par des fentes çà et là ; il en résulte que de tels hommes n'ont plus rien de la charité ni rien de la foi, et qu'ils placent le bien dans le mal et le vrai dans le faux ; il en résulte aussi qu'ils ne sont plus véritablement rationnels, quoiqu'il leur semble qu'ils le sont, Nos 1914, 1944 ; et de là vient que ces hommes sont appelés morts, quoiqu'ils croient avoir plus de vie que les autres, numéros 81, 290 f ; et tout cela, parce que la porte du ciel leur a été fermée ; dans l'autre vie, on découvre et on aperçoit clairement qu'elle leur a été fermée ; et aussi vice versa, que la porte du ciel a été ouverte à ceux qui sont dans le bien et dans le vrai. Quant à, ce qui concerne spécialement la Porte des ennemis, de laquelle il s'agit dans ce Verset, elle est chez l'homme dans son mental naturel ; lorsque l'homme est entièrement naturel ou non-régénéré, les maux et les faux occupent cette porte, ou, ce qui est la même chose, les mauvais génies et les mauvais esprits influent en elle avec les cupidités du mal et les persuasions du faux, Voir numéros 687, 697, 1692 ; mais lorsque l'homme devient spirituel ou est régénéré, les maux et les faux, ou, ce qui est de même, les mauvais génies et les mauvais esprits, sont chassés de cette porte, ou de ce mental, et quand ils ont été chassés, ils sont remplacés par les biens et les vrais, ou par la charité et la foi ; c'est ce qui est signifié par ces mots : ta semence héritera la porte de tes ennemis ; cela se fait dans le particulier chez tout homme quand il est régénéré, et également dans l'autre vie pour ceux qui viennent dans le Royaume du Seigneur, et cela se fait aussi dans le commun, ou dans l'Eglise qui est composée de plusieurs : c'est ce qui a été représenté en ce que les fils d'Israël ont chassé les nations de la terre de Canaan ; dans le sens littéral cela est entendu par ta semence héritera la porte des ennemis, mais dans le sens interne c'est ce qui vient d'être dit qui est signifié ; de là vient que dans les temps anciens c'était un usage solennel de s'exprimer ainsi, lorsqu'on bénissait ceux qui se mariaient, comme on le voit aussi par la bénédiction que Laban donna à Rebecca sa sœur, lorsqu'après avoir été fiancée elle se rendait près de Isaac :

« Notre sœur ! Que tu sois en milliers de myriades, et que ta semence hérite la porte de ceux qui te haïssent ! » - Genèse 24:60 :

Que de telles choses soient signifiées dans la Parole par la porte des ennemis ou de ceux qui haïssent, on peut le voir par les passages suivants.

Dans Ésaïe :

« Je détruirai par la famine ta racine, et je tuerai tes restes ; hurle, Porte ; crie, ville ; tu t'es fondue, Philistée, toi, toute entière ; parce que du septentrion la fumée est venue, » - Ésaïe 14:30-31.

Détruire par la famine la racine et tuer les restes, c'est enlever les biens et les vrais qui ont été intérieurement renfermés par le Seigneur ; que les restes (reliquiœ) soient ces biens et ces vrais le voit numéros 468, 530, 560, 561, 562, 661, 798, 1050, 1738, , 2284 ; la porte, c'est l'entrée qui conduit aux intérieurs ou au mental rationnel ; la ville désigne ce mental, ou ce qui est la même chose, et les biens et les vrais qui y sont, numéros 402, 2268, 2450, 2451, 2712 ; la Philistée désigne la science des connaissances de la foi, ou, ce qui est de même, ceux qui sont dans la science de ces connaissances, et non dans les biens de la foi, numéros 1197, 1198 ; la fumée qui vient du septentrion, c'est le faux qui provient de l'enfer ; que la foi soit le faux provenant du mal, on le voit numéro 1861.

Dans le Même :

« La ville de vanité sera renversée, toute maison sera fermée pour que personne n'entre ; il y aura clameur au sujet du vin dans les places, toute allégresse sera désolée, la joie de la terre sera exilée, ce qui restera dans la ville (sera) une désolation, et la porte sera frappée par la dévastation, car il en sera ainsi au milieu de la terre, au milieu des peuples. » - Ésaïe 24:10-11, 12-13.

La ville de vanité qui sera renversée, c'est le mental humain qui sera privé du vrai ; toute maison, en ce qu'elle sera fermée, signifie qu'il n'y aura point de bien : que la maison soit le bien, on le voit numéros 2233, 2234 ; la clameur au sujet du vin dans les places, c'est l'état du faux ; on peut voir que la clameur se dit des faux numéro 2240 ; le vin est le vrai, au sujet duquel il y a clameur, parce qu'il manque, numéro 1071, 1798 ; que les places sont ce qui conduit aux vrais, numéro 2336 ; l'allégresse qui est désolée se dit du vrai, la joie de la terre qui est exilée se dit du bien : de là on voit ce qui est signifié par ces mots, ce qui restera dans la ville sera une désolation, et par ceux-ci, la porte sera frappée par la dévastation ; il est dit que la porte est dévastée, quand il n'y a que les maux et les faux qui règnent.

Dans Jérémie :

« Les chemins de Sion sont dans le deuil, de ce qu'on ne vient point à la fête fixée ; toutes ses Portes ont été désolées, ses prêtres gémissent, ses vierges sont dans l'anxiété, et elle est dans l'amertume : ses ennemis sont devenus chefs, ses adversaires sont dans la sécurité, parce que Jéhovah l'a accablée d'anxiété, à cause de la multitude de ses prévarications, ses petits-enfants s'en sont allés captifs devant l'ennemi. » - Lamentations 1:4-5.

Les chemins de Sion qui sont dans le deuil, signifient qu'il n'y a plus de vrais qui procèdent du bien ; que les chemins soient les vrais, on le voit numéros 189, 627, 2333 ; toutes les portes désolées, signifient que toutes les entrées ont été occupées par les faux ; les ennemis devenus chefs, signifient que ce sont les maux qui règnent.

Dans le Même :

« Jéhovah a mis dans le deuil l'avant mur et la muraille de la fille de Sion, ils languissent ensemble ; ses portes ont été enfoncés dans la terre, il a détruit et brisé ses barres ; son roi et ses princes (sont) parmi les nations ; il n'y a point de loi, même ses prophètes n'ont point rencontré la vision de Jéhovah ; ils ont ouvert sur toi leur bouche tous tes adversaires ; ils ont sifflé et grincé des dents ; ils ont dit : nous avons englouti ; certainement ce jour est celui que nous avons attendu, nous avons trouvé, nous avons vu. » - Lamentations 2:8-9, 16.

Les portes enfoncées dans la terre, signifient que le mental naturel a été occupé par les maux et par les faux ; son roi et ses princes parmi les nations, signifient que les vrais ont été plongés dans les maux ; on peut voir que le roi est le vrai en général, numéros 1672, 1728, 2015, 2069 ; que les princes sont les vrais principaux, numéros 1482, 2089 ; que les nations sont les maux, numéros 1259, 1260, 1849, 1868, 2588.

Dans Moïse :

« Une nation de loin, de l'extrémité de la terre, te pressera dans toutes tes portes, dans toute ta terre ; ainsi te pressera ton ennemi. » - Deutéronome 28:52-53.

C’est une des malédictions que Moïse a prédites aux peuples, s'ils ne persévéraient pas à observer les préceptes et les statuts ; la nation de loin, de l'extrémité de la terre, signifie, dans le sens interne, les maux et les faux, ou ceux qui sont dans le mal et dans le faux ; presser dans toutes les portes, c'est fermer toute entrée au bien et au vrai.

Nahum :

« Voici, ton peuple est comme des femmes au milieu de toi, à tes ennemis en ouvrant elles ont été ouvertes les portes de la terre, le feu a dévoré tes barres : puise pour toi les eaux du siège, fortifie tes remparts, entre dans la boue et pétris l'argile, répare le four à briques. » - Nahum 3:13-14.

Les portes de la terre ouvertes aux ennemis, signifient que les maux occupent la place où doivent être les biens.

Dans le Livre des Juges :

« Les chemins n'étaient point fréquentés, et ils allaient par des sentiers, ils allaient par des chemins tortueux ; il n'y avait point de bourgs dans Israël : choisissait-il des Dieux nouveaux, alors les portes étaient assiégées ; à peine voyait-on un bouclier ou une lance parmi quarante (hommes) d'Israël. » - Juges 5:6-7, 8.

C’est la prophétie de Déborah et de Barak ; les portes assiégées, ce sont les biens et les vrais.

Dans David :

« Ils méditent contre moi ceux qui habitent à la porte ; ils (me) raillent eu chantant ceux qui boivent la cervoise. » - Psaumes 69:13.

Ceux qui habitent à la porte sont les maux et les faux, et ce sont aussi les infernaux.

Dans Ézéchiel :

« Dans les visions de Dieu il fut conduit à l'entrée de la porte intérieure qui regarde du côté du septentrion ; là, il vit les grandes abominations de la maison d'Israël : il fut conduit aussi à l'entrée de la porte de la maison de Jéhovah, qui regarde du côté du septentrion ; aussi des abominations. » - Ézéchiel 8:3, 6, 14-15.

L'entrée de la porte intérieure qui regarde du côté du septentrion, c'est la place où sont les faux intérieurs ; l'entrée de la porte de la maison de Jéhovah, du côté du septentrion, c'est où sont les maux intérieurs : qu'il y ait des faux et des maux intérieurs, et qu'il y ait une sphère intérieure dans laquelle sont de tels esprits et de tels génies, on le voit, numéros 2121, 2122, 2123, 2124.

Dans David :

« Voici, la possession de Jéhovah, (ce sont) les fils ; la récompense (est) le fruit du ventre ; comme des flèches dans la main d'un puissant, ainsi (sont) les fils des prémices : heureux l'homme qui en a rempli son carquois ! Ils ne seront pas confus, car ils parleront avec les ennemis à la porte. » - Psaumes 127:3, 4, 5.

Parler avec les ennemis à la porte, c'est ne craindre en rien les maux ni les faux, ni par conséquent l'enfer.

Dans Ésaïe :

« En ce jour-là, Jéhovah Zebaoth sera en esprit de jugement pour celui qui est assis pour le jugement, et en force pour ceux qui repoussent le combat à la porte ; et même ceux-ci s'égarent par le vin et se fourvoient par la cervoise. » - Ésaïe 28:5-6, 7.

Dans le Même :

« Ils seront retranchés ceux qui font pécher les hommes par la Parole, et qui tendent des pièges à celui qui réprimande à la porte, et qui font pencher le juste vers la vanité. » - Ésaïe 29:20-21.

Dans le Même :

« Elam a pris le carquois dans le char de l'homme, des cavaliers, Kir a découvert le bouclier ; et il est arrivé que l'élite de tes vallées a été remplie de chars et de cavaliers ; en se plaçant ils se sont placés à la porte ; et en ce jour-là il a regardé vers l'arsenal de la maison de la forêt. » - Ésaïe 22:6, 7, 8.

Dans Jérémie :

« Juda a été dans le deuil, et ses portes sont devenues languissantes ; ils ont été noircis dans la terre, et le cri de Jérusalem est monté ; les grands ont envoyé les inférieurs vers les eaux ; ils sont venus aux fosses, ils n'ont point trouvé d'eaux. » - Jérémie 14:1, 2, 3.

Dans Je Même :

« Les Anciens ont cessé d'être à la Porte, les jeunes gens (ont cessé) leurs chants. » - Lamentations 5:14.

On peut voir par ces passages ce que signifie la porte des ennemis, c'est-à-dire qu'elle signifie l'enfer, ou les infernaux qui attaquent continuellement les biens et les vrais ; leur siège est chez l'homme, comme il a été dit, dans son mental naturel ; mais lorsque l'homme est tel, qu'il admet les biens et les vrais, par conséquent les anges, les infernaux sont chassés de cette place par le Seigneur ; une fois qu'ils ont été chassés, la porte du ciel ou le ciel s'ouvre ; il est aussi parlé de cette porte çà et là dans la Parole, comme dans Ésaïe :

« Cantique dans la terre de Juda ! Une ville forte est à nous, en salut il posera les murailles et l'avant-mur ; ouvrez les portes, et elle entrera la nation juste qui garde les fidélités. » - Ésaïe 26:1-2.

Dans le Même :

« Ainsi a dit Jéhovah à son Oint, à Choresch, dont j'ai pris la (main) droite, afin de faire descendre devant lui les nations, et j'ouvrirai les reins des rois, afin d'ouvrir devant lui les battants, et les Portes ne seront point fermées. Moi j'irai devant toi, et je redresserai ce qui est tortueux ; je romprai les battants d'airain, et je briserai les barres de fer. » - Ésaïe 45:1-2.

Dans le Même :

« Les fils de l'étranger bâtiront tes murailles, et leurs rois seront à ton service ; ils tiendront continuellement tes portes ouvertes, ni jour ni nuit elles ne seront fermées : on n'entendra plus parler de violence dans ta terre, de dévastation ni de fracture dans les confins ; et tu appelleras tes murailles, salut, et tes Portes. Louange. » - Ésaïe 60:10-11, 18.

Dans le Même :

« Passez, passez les Portes ; préparez le chemin au peuple, frayez, frayez le sentier ; dites à la fille de Sion : Voici, ton salut vient. » - Ésaïe 62:10-11, 12.

Dans Michée :

« Ils passeront par la Porte, et ils sortiront par elle, et leur Roi passera devant eux, et Jéhovah (sera) à leur tête. » - Michée 2:13.

Dans David :

« Portes, élevez vos têtes ; et haussez-vous, portes (ostia) éternelles, et le Roi de gloire entrera. Qui (est) ce Roi de gloire ? Jéhovah le fort et le héros, Jéhovah le héros de guerre. Portes, élevez vos têtes ; élevez-(les), portes (ostia) éternelles. » - Psaumes 24:7-8, 9, 10.

Dans le Même : Célèbre Jéhovah, Jérusalem ; loue ton Dieu, Sion ; parce qu'il renforce les barres de tes portes, il bénit tes fils au milieu de toi. » - Psaumes 147:12-13.

Par ces passages on voit que la porte du ciel est où sont les Anges chez l'homme, c'est-à-dire où est l'influx du bien et du vrai procédant du Seigneur ; qu'ainsi il y a, comme il a été dit, deux portes : le Seigneur parle ainsi des deux Portes dans Matthieu :

« Entrez par la porte étroite, parce que large (est) la porte et spacieux (est) le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui y entrent, parce que étroit (est) la porte et resserré (est) le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui le trouvent. » - Matthieu 7:12, 13, Luc 13:23-24.

En outre il est souvent question, dans Ézéchiel et dans l'Apocalypse, des Portes de la Nouvelle Jérusalem et des Portes du Nouveau Temple, par lesquelles il n'est entendu autre chose que l'entrée dans le ciel, Voir au sujet de ces portes, - ; Ézéchiel 43:1-2, 4 ; Ézéchiel 44:1-2, 3 ; , 12 ; Ézéchiel 48:31, 32, 33-34. Apocalypse 21:12-13, 21, 25 ; Apocalypse 22:14. Ésaïe 54:11-12. C'est de là que Jérusalem est appelée « la Porte du peuple. » - Michée 1:9. .

  
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Arcanes Célestes # 1025

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1025. Avec votre semence après vous signifie ceux qui sont créés de nouveau : c'est ce qui est prouvé par la signification de la semence et par la suite du Verset ; par la signification de la semence : la semence, dans le sens littéral, désigne la postérité ; mais dans le sens interne elle signifie la foi ; et comme il n'y a de foi, ainsi qu'on l'a dit souvent, que là où existe la charité, c'est donc la charité elle-même qui est désignée dans le sens interne par la semence. Par la suite du Verset : en effet, il est constant qu'il s'agit non-seulement de l'homme qui est dans l'Eglise, mais aussi de l'homme qui est hors de l'Eglise, par conséquent de tout le genre humain. Partout où est la charité, fut-ce même chez les nations les plus éloignées de l'Eglise, là est la semence ; car la semence céleste est la charité. En effet, aucun homme ne peut faire par soi-même quelque chose de bien, mais tout bien vient du Seigneur ; le bien que font les gentils existe aussi par le Seigneur ; j'en parlerai, dans la suite, par la Divine, Miséricorde du Seigneur. J'ai montré ci-dessus, numéro 225, que la semence de Dieu est la foi ; ici et dans d'autres passages, par la foi on entend la charité dont précède la foi, car il n'y a de foi qui soit réellement foi que la foi de la charité. Il en est de même dans les autres passages de la Parole où la semence est nommée : par exemple, lorsqu'il est question de la semence d'Abraham, ou de celle d'Isaac, ou de celle de Jacob, c'est l'amour ou la charité qui est signifié ; car Abraham a représenté l'Amour céleste et Isaac l'Amour spirituel en tant que ces amours appartiennent à l'homme interne, et Jacob a représenté ces mêmes amours en tant qu'ils appartiennent à l'homme externe ; c'est ce qu'on peut remarquer non-seulement dans les livres prophétiques, mais encore dans les livres historiques. Dans le Ciel, on ne perçoit pas les faits historiques de la Parole, mais on perçoit ce qui est signifié par ces faits. Ce n'est pas seulement pour l'homme que la Parole a été écrite, elle l'a été aussi pour les Anges. Quand l'homme lit la Parole et n'en saisit que le sens littéral, les Anges comprennent le sens interne et se saisissent point le sens de la lettre ; les idées matérielles, mondaines et corporelles qui sont produites dans l'homme quand il lit la Parole, deviennent chez les Anges des idées spirituelles et célestes. Ainsi, quand l'homme lit un passage où il est question d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, les Anges ne pensent nullement à Abraham, à Isaac, ni à Jacob, mais ils réfléchissent aux choses que ces personnages représentées et qui sont par conséquent signifiées par eux. Il en est de même lorsqu'il s'agit de Noach, de Schem, de Cham et de Japhet ; les Anges ne connaissent pas ces personnes, et ne perçoivent autre chose que l'Eglise Ancienne ; les Anges intérieurs n'ont même pas la perception de l'Eglise, mais ils perçoivent la foi de cette Eglise, et selon l'enchaînement du sujet, l'état des choses dont il est question. Il en est encore de même quand, dans la Parole, il est parlé de semence, comme ici, où il est dit, au sujet, de Noach, qu'une alliance serait établie avec eux et avec leur semence après eux : les Anges n'ont pas la perception de la postérité de Noach, - Noach n'ayant jamais existé, car c'est l'Eglise Ancienne qui a été ainsi appelée ; - mais par semence ils entendent la charité qui a été l'essentiel de la foi de cette Eglise. Il en est de même dans les récits historiques sur Abraham, Isaac et Jacob ; quand il est parlé de leur semence, les Anges n'entendent nullement leur postérité propre ; mais ils entendent tous ceux en général, tant au dedans qu'au dehors de l'Eglise, qui ont chez eux la semence céleste ou la charité ; bien plus, les Anges intérieurs perçoivent l'amour même qui, abstraction faite des personnes, est la semence céleste. Il résulte des passages suivants, où il s'agit d'Abraham, que la semence signifie l'amour, et tout homme chez qui est l'amour :

« Jéhovah dit : Je donnerai cette terre à ta semence. » - Genèse 12:7 ;

Puis :

« Toute la » terre que tu vois, je la donnerai à toi et à ta semence pour l'éternité, et je placerai ta semence comme la poussière de la terre. » - Genèse 13:15-16, - Ceux qui sont dans le sens de la lettre ne saisissent rien autre chose sinon que par semence on entend la postérité d'Abraham, et par terre la terre de Canaan, d'autant plus que cette terre a été donnée à sa postérité ; mais ceux qui sont dans le sens interne, comme y est tout le ciel, par la semence d'Abraham n'entendent que l'amour, et par la terre de Canaan n'entendent que le Royaume du Seigneur dans les cieux et sur les terres : la possession de la terre de Canaan pour la postérité d'Abram ne fut qu'un représentatif, dont je parlerai ailleurs par la Divine Miséricorde du Seigneur. On lit de même dans d'autres passages de la Genèse, au sujet d'Abram : » Jéhovah le mena dehors, et dit : Regarde maintenant vers le ciel, et compte les » Voiles, si tu peux les compter ; et il lui dit : Ainsi sera ta Semence. " - Genèse 15:5, - Il y a ici même signification ; comme Abram représentait l'amour ou la foi salvifique, par la semence, dans le sens interne, on n'entend d'autre postérité que ceux lui, dans l'univers, sont dans l'amour. De même :

« J'établirai mon alliance entre Moi et toi, et entre ta Semence après toi ; et je donnerai à toi et à ta Semence après toi la terre des pèlerinages, toute la terre de Canaan, en possession éternelle, et je leur serai pour Dieu. Ceci (est) Mon alliance que tu garderas entre moi et vous, et entre ta semence après toi : que tout mâle d'entre vous soit circoncis. » - Genèse 17:7-8, 10.

Là, établir l'alliance signifie pareillement la conjonction du Seigneur et les hommes de l'univers par l'amour, lequel amour a été représenté par Abram ; on voit par là ce que signifie sa semence ; on dit qu'elle signifie tous ceux de l'univers qui sont dans l'amour. L'alliance était la circoncision dont il s'agit ici, et par laquelle le Ciel n'entend jamais la circoncision de la chair, mais par laquelle il entend la circoncision du cœur, que pratiquent ceux qui sont dans l'amour. La circoncision était le représentatif de la régénération par l'amour ; c'est ce qui est clairement expliqué dans Moïse :

« Jéhovah Dieu circoncira ton cœur et le cœur de ta semence, » pour aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives. » - Deutéronome 30:6. Ce passage montre clairement ce que c'est que la circoncision dans le sens interne ; c'est pourquoi partout où se trouve le mot circoncision, on n'entend autre chose que l'amour et la charité, et la vie qui en précède. On voit aussi, par les paroles du Seigneur à Abraham et à Isaac, que la semence d'Abraham signifie tous ceux de l'univers qui sont dans l'amour. Après qu'Abraham eut voulu sacrifier Isaac, selon l'ordre qu'il en avait reçu, le Seigneur lui dit :

« En bénissant Je te bénirai, et en multipliant je multiplierai ta Semence comme les étoiles des cieux, et comme le sable qui (est} sur le » rivage de la mer ; et ta Semence héritera la porte de tes ennemis, et toutes les Nations de la terre seront bénies dans ta Semence.

« - Genèse 22:17-18.

On voit clairement par là qu'on entend par la semence tous ceux de l'univers qui sont dans l'amour. De même qu'Abraham, comme on l'a dit, a représenté l'amour céleste, de même Isaac a représenté l'amour spirituel ; aussi, par la semence d'Isaac, n'entend-on autre chose que tout homme chez lequel il y a l'amour spirituel ou la charité. Voici ce que le Seigneur dit à Isaac :

« Séjourne dans cette terre, et je serai avec toi, et je te bénirai ; et je donnerai à toi et à ta Semence toutes ces terres, et je confirmerai le serment que j'ai juré à Abraham ton père ; et je ferai multiplier ta Semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai à ta Semence toutes ces terres ; et toutes les Nations de la terre seront bénies dans ta Semence. » - Genèse 26:3-4, 24.

On voit clairement qu'il s'agit là de toutes les nations qui sont dans la charité. L'Amour céleste, représenté par Abraham, est comme le père de l'amour spirituel représenté par Isaac ; car le spirituel, comme je l'ai expliqué, tire son origine du céleste. Comme Jacob représentait les externes de l'Eglise, qui existent par les internes, il représentait ainsi toutes les choses qui, dans l'homme externe, doivent leur origine à l'amour et à la charité ; aussi sa semence signifie-t-elle tous ceux qui, dans l'univers, ont dans un culte externe dans lequel est le culte interne, et qui ont des œuvres de charité dans lesquelles est la charité procédant du Seigneur. C'est de cette semence que le Seigneur parla à Jacob, après que celui-ci eut vu en songe une échelle :

« Moi Jéhovah, » le Dieu d'Abraham ton père, et le Dieu d'Isaac, la terre sur laquelle tu es couché je la donnerai à toi et à ta Semence ; et » ta Semence sera comme la poussière de la terre ; et toutes les familles de l'humus seront bénies dans toi et dans ta Semence. » - Genèse 28:13-14 ; Genèse 32:13 ; Genèse 48:4.

Outre les passages de la Parole que j'ai rapportés ci-dessus, numéro 223, je citerai les suivants pour prouver encore que la semence n'a pas d'autre significations.

Dans Ésaïe :

« Toi (tu es) Israël mon serviteur, Jacob » que j'ai élu, la Semence d'Abraham mon ami. » - Ésaïe 41:8.

Il s’agit là de la régénération de l'homme ; Israël et Jacob y sont pris d'une manière distincte, comme dans beaucoup d'autres passages de la Parole ; les internes de l'Eglise spirituelle sont signifiés par Israël, et ses externes par Jacob ; les uns et les autres sont appelés semence d'Abraham, c'est-à-dire semence de l'Eglise céleste, parce que le céleste, le spirituel et le naturel se succèdent.

Dans Jérémie :

« Moi, je t'avais planté cep tout excellent, Semence de vérité ; comment l'as-tu changée pour moi en (sarments) dégénérés d'un cep étranger ? » - Jérémie 2:21.

Il s'agit là de l'Eglise spirituelle, qui est le cep excellent, dont la charité ou la foi de la charité est appelée semence de vérité.

Dans le Même :

« Comme » l'armée des cieux ne se compte pas, et que le sable de la mer » ne se mesure pas, ainsi je multiplierai la Semence de David mon » serviteur, et les Lévites mes ministres. » - Jérémie 33:22.

Là, il est évident que la semence est la semence céleste, car David signifie le Seigneur. Chacun sait bien que la semence de David n’?à point été comme l'armée des cieux qui ne se compte pas ni comme le sable de la mer qui ne se mesure pas.

Dans le Même :

« Voici les jours qui viennent, dit Jéhovah, et je susciterai à David un germe juste, et il règnera (comme) roi ; il agira avec intelligence, et il fera le jugement et la justice dans la terre. Dans Ses jours, Juda sera sauvé, et Israël habitera en sécurité ; et ce nom par lequel on l'appellera (est) le sien : Jéhovah notre justice. C'est pourquoi, voici les jours qui viennent, dit » Jéhovah, et l'on ne dira plus : Jéhovah le vivant, Qui a fait monter les fils d'Israël de la terre d'Egypte ; mais (on dira) : Jéhovah » le vivant Qui a fait monter et Qui a ramené la Semence de la » maison d'Israël de la terre du septentrion. » - Jérémie 23:5-6, 7-8.

Ce qui est signifié là est tout à fait différent de ce qui se présente dans le sens de la lettre ; par David on n'entend pas David, ni par Juda Juda, ni par Israël Israël, mais par David on entend le Seigneur, par Juda le céleste, par Israël le spirituel ; c'est pourquoi la semence d'Israël signifie ceux chez lesquels il y a la charité ou la foi de la charité.

Dans David :

« (Vous) qui craignez- Jéhovah, louez-Le ; toute Semence de Jacob, glorifiez-Le ; toute » Semence d'Israël, redoutez-Le. » - Ps, Jérémie 22:24, 25.

Là, par la semence d'Israël, on n'entend pas d'autre semence que l'Eglise spirituelle.

Dans Ésaïe :

« Sa race sera une Semence de sainteté. » - .

Il s’agit là des Reliquiae qui sont saintes, parce qu'elles appartiennent au Seigneur.

Dans le Même :

« Je ferai sortir de Jacob une Semence, et de Juda pour possesseur de mes montagnes, et mes élus possèderont la (terre), et mes serviteurs l'habiteront. » - Ésaïe 65:9.

Là, il s'agit de l'Eglise céleste interne et externe.

Dans le Même :

« Ils n'engendreront » pas dans le trouble, eux et leurs descendants avec eux (seront) la » Semence des bénis de Jéhovah. » - Ésaïe 65:23.

Il s’agit là des nouveaux cieux et de la nouvelle terre, ou du Royaume du Seigneur : les engendrés ou les régénérés par l'amour qui seront dans ce royaume sont appelés la semence des bénis de Jéhovah.

  
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