4138. Avec tambourin et avec harpe, signifie quant au bien spirituel, savoir, l'état dans lequel alors d'après le propre il croyait qu'il aurait été quant à ce bien : cela résulte de ce que le tambourin et la harpe se disent du bien, mais du bien spirituel, comme on peut le voir par plusieurs passages dans la Parole ; le bien spirituel est ce qui est appelé le bien de la foi, et c'est la charité ; mais le bien céleste est ce qui est appelé le bien de l'amour, et c'est l'amour pour le Seigneur ; il y a dans les cieux deux royaumes du Seigneur, l'un est appelé son Royaume céleste, et là sont ceux qui sont dans l'amour pour le Seigneur ; l'autre est appelé Royaume spirituel, et là sont ceux qui sont dans la charité envers le prochain : ces Royaumes sont très distincts, mais néanmoins dans les cieux ils font un ; sur ces deux Royaumes distincts, ou sur le céleste et le spirituel, voir ce qui a été dit ci-dessus dès souvent. Autrefois, dans les églises, on se servait de différents genres d'instruments de musique, comme tambourins, nablions, flûtes, harpes, décacordes et plusieurs autres ; les uns appartenaient à la classe des célestes, les autres à la classe des spirituels ; quand ces instruments sont nommés dans la Parole, ils enveloppent ces distinctions, au point que par là on peut savoir de quel bien il s'agit ; les tambourins et les harpes se disent des spirituels, c'est pour cela qu'ici il est dit : quant au bien spirituel ; que la harpe se dise des spirituels, et que les instruments à corde signifient les spirituels, et les instruments à vents des célestes, on le voit numéro 418, 419, 420.