Bible

 

Genèse 48

Studie

   

1 Après ces choses, l'on vint dire à Joseph: Voici, ton père est malade. Et il prit avec lui ses deux fils, Manassé et Ephraïm.

2 On avertit Jacob, et on lui dit: Voici ton fils Joseph qui vient vers toi. Et Israël rassembla ses forces, et s'assit sur son lit.

3 Jacob dit à Joseph: Le Dieu tout-puissant m'est apparu à Luz, dans le pays de Canaan, et il m'a béni.

4 Il m'a dit: Je te rendrai fécond, je te multiplierai, et je ferai de toi une multitude de peuples; je donnerai ce pays à ta postérité après toi, pour qu'elle le possède à toujours.

5 Maintenant, les deux fils qui te sont nés au pays d'Egypte, avant mon arrivée vers toi en Egypte, seront à moi; Ephraïm et Manassé seront à moi, comme Ruben et Siméon.

6 Mais les enfants que tu as engendrés après eux seront à toi; ils seront appelés du nom de leurs frères dans leur héritage.

7 A mon retour de Paddan, Rachel mourut en route auprès de moi, dans le pays de Canaan, à quelque distance d'Ephrata; et c'est là que je l'ai enterrée, sur le chemin d'Ephrata, qui est Bethléhem.

8 Israël regarda les fils de Joseph, et dit: Qui sont ceux-ci?

9 Joseph répondit à son père: Ce sont mes fils, que Dieu m'a donnés ici. Israël dit: Fais-les, je te prie, approcher de moi, pour que je les bénisse.

10 Les yeux d'Israël étaient appesantis par la vieillesse; il ne pouvait plus voir. Joseph les fit approcher de lui; et Israël leur donna un baiser, et les embrassa.

11 Israël dit à Joseph: Je ne pensais pas revoir ton visage, et voici que Dieu me fait voir même ta postérité.

12 Joseph les retira des genoux de son père, et il se prosterna en terre devant lui.

13 Puis Joseph les prit tous deux, Ephraïm de sa main droite à la gauche d'Israël, et Manassé de sa main gauche à la droite d'Israël, et il les fit approcher de lui.

14 Israël étendit sa main droite et la posa sur la tête d'Ephraïm qui était le plus jeune, et il posa sa main gauche sur la tête de Manassé: ce fut avec intention qu'il posa ses mains ainsi, car Manassé était le premier-né.

15 Il bénit Joseph, et dit: Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le Dieu qui m'a conduit depuis que j'existe jusqu'à ce jour,

16 que l'ange qui m'a délivré de tout mal, bénisse ces enfants! Qu'ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu'ils multiplient en abondance au milieu du pays!

17 Joseph vit avec déplaisir que son père posait sa main droite sur la tête d'Ephraïm; il saisit la main de son père, pour la détourner de dessus la tête d'Ephraïm, et la diriger sur celle de Manassé.

18 Et Joseph dit à son père: Pas ainsi, mon père, car celui-ci est le premier-né; pose ta main droite sur sa tête.

19 Son père refusa, et dit: Je le sais, mon fils, je le sais; lui aussi deviendra un peuple, lui aussi sera grand; mais son frère cadet sera plus grand que lui, et sa postérité deviendra une multitude de nations.

20 Il les bénit ce jour-là, et dit: C'est par toi qu'Israël bénira, en disant: Que Dieu te traite comme Ephraïm et comme Manassé! Et il mit Ephraïm avant Manassé.

21 Israël dit à Joseph: Voici, je vais mourir! Mais Dieu sera avec vous, et il vous fera retourner dans le pays de vos pères.

22 Je te donne, de plus qu'à tes frères, une part que j'ai prise de la main des Amoréens avec mon épée et avec mon arc.

   

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Arcanes Célestes # 5354

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5354. Et le nom du second il appela Ephraïm, signifie le nouvel, intellectuel dans le naturel, et sa qualité : on le voit par la signification du Nom et d'appeler le nom, en ce que c'est la qualité, numéro 144, 145, 1754, 1896, 2009, 2724, 3006, 3421 ; et par la représentation d'Ephraïm, en ce qu'il est l'intellectuel dans le naturel, ainsi qu'il va être montré : il faut dire d'abord ce que c'est que le nouvel Intellectuel et ce que c'est que le nouveau Volontaire, qui sont signifiés par Éphraïm et par Ménascheh.

Dans l'Église, il est vrai, l'on sait que l'homme doit être engendré de nouveau, c'est-à-dire, être régénéré, pour qu'il puisse entrer dans le Royaume de Dieu ; on le sait, parce que le Seigneur l'a dit en termes très-clairs dans Jean 3:3, 5 ; mais toujours est-il qu'il en est peu qui sachent ce que c'est qu'être engendré de nouveau, et cela, parce qu'il en est peu qui sachent ce que c'est que le bien et le mal ; si l'on ne sait pas ce que c'est que le bien et le mal, c'est parce qu'on ne sait pas ce que c'est que la charité à l'égard du prochain ; si on le savait, on saurait aussi ce que c'est que le bien, et d'après le bien ce que c'est que le mal, car tout ce qui vient de la charité réelle à l'égard du prochain est le bien : mais dans ce bien, personne n'y peut être par soi-même, car c'est le céleste même qui influe du Seigneur ; ce céleste influe continuellement, mais les maux et les faux s'opposent à ce qu'il puisse être reçu ; afin donc qu'il soit reçu, il est nécessaire que l'homme éloigne les maux, et autant que possible aussi les faux, et qu'il se dispose ainsi à recevoir l'influx ; quand, après l'éloignement des maux, l'homme reçoit l'influx, il reçoit la nouvelle volonté et le nouvel intellectuel ; d'après la nouvelle volonté il sent du plaisir en faisant du bien au prochain sans aucune fin pour lui-même, et d'après le nouvel intellectuel il éprouve du plaisir en apprenant ce que c'est que le bien et le vrai à cause du bien et du vrai et à cause de la vie ; comme ce nouvel intellectuel et ce nouveau volontaire existent par l'influx procédant du Seigneur, c'est pour cela que celui qui a été régénéré reconnaît et croît que le bien et le vrai, dont il est affecté, viennent non pas de lui mais du Seigneur, et que tout ce qui vient de l'homme ou du propre n'est que mal ; d'après ces explications, on voit ce que c'est qu'être engendré de nouveau, et ce que c'est que le nouveau volontaire et le nouvel intellectuel ; mais la régénération, par laquelle il y a un nouvel intellectuel et un nouveau volontaire, ne s'opère pas en un moment, elle s'opère depuis la première enfance jusqu'au dernier instant de la vie, et ensuite dans l'autre vie éternellement, et cela par des Moyens Divins, innombrables et ineffables ; car l'homme par lui-même n'est que mal, ce mal s'exhale continuellement comme d'une fournaise, et s'efforce continuellement d'étouffer le bien naissant ; pour éloigner un tel mal et enraciner le bien en sa place, il ne faut rien moins que tout le cours de la vie, et des Divins Moyens qui sont innombrables et ineffables ; à peine connaît-on aujourd'hui quelques-uns de ces moyens, et cela parce que l'homme ne se laisse pas régénérer, et ne croit pas que la régénération soit quelque chose, parce qu'il ne croit pas à la vie après la mort ; la progression de la régénération, qui contient des choses ineffables, fait quant à la plus grande partie la sagesse Angélique, et est telle, qu'elle ne peut être pleinement épuisée par aucun Ange dans toute l'éternité ; de là vient que, dans le sens interne de la Parole, il en est principalement question. Qu'Éphraïm soit le nouvel Intellectuel dans le naturel, on le voit clairement par un grand nombre de passages de la Parole, surtout dans le Prophète Osée, qui parle beaucoup d'Éphraïm, on y lit :

« Moi, je connais Éphraïm, et Israël ne M'est point caché ; que tu as entièrement commis scortation, Éphraïm, et qu'Israël s'est souillé. Israël et Ephraïm tomberont par leur iniquité, Jehudah aussi tombera avec eux. Ephraïm sera réduit en solitude au jour de la correction. Et Moi, (je serai) comme la teigne à Ephraïm, et comme la vermoulure à la maison de Jehudah. Et Ephraïm a vu sa maladie, et Jehudah sa blessure, et Ephraïm s'en est allé vers l'Assyrien, et il a envoyé vers le roi Jareb, et celui-ci n'a pas pu vous guérir. » Jean 5:3, 5, 9, 12, 13 : encore dans le Même :

« Quand j'ai guéri Israël, alors a été dévoilée l'iniquité d'Ephraïm, et les maux de Samarie, parce qu'ils ont fait le mensonge ; et le voleur vient, la troupe se répand au dehors. Et Éphraïm a été comme une Colombe stupide, sans cœur ; l'Egypte ils ont appelé, en Assyrie ils sont allés ; quand ils iront, j'étendrai sur eux mon filet, » Jean 7:1, 11, 12, , [Il manque du texte ici], Jean 8:8, 9.

« Israël, ils n'habiteront point dans la terre de Jéhovah, et Ephraïm retournera en Egypte, et en Assyrie l'impur ils mangeront. » Jean 9:3.

« Ils m'ont environné de mensonge, (ceux d') Ephraïm, et de fraude, (ceux de) la maison d'Israël ; et Jehudah encore domine avec Dieu et avec les saints (il est) fidèle : Ephraïm se repaît de vent, et il poursuit le vent d'Orient, chaque jour le mensonge et la vastation il multiplie, et alliance avec l'Assyrien ils traitent, et l'huile en Egypte est portée. » Jean 12:1, 2 ; il est en outre parlé d'Éphraïm plusieurs fois ailleurs dans le Même ; comme Chapitre Jean 4:16, 17, Jean 5:3, 5, 9, 11, 12, Jean 7:8, Jean 9:8, 11, 15, Jean 10:6, , Jean 12:9, Jean 13:1, Jean 14:9.

Dans tous ces passages par Éphraïm il est entendu l'intellectuel de l'Église, par Israël le spirituel de l'Église, et par Jehudah le céleste de l'Eglise ; et comme l'intellectuel de l'Église est signifié par Éphraïm, c'est pour cela qu'il est souvent dit d'Ephraïm qu'il s'en va en Egypte et en Assyrie, car l'Egypte signifie les scientifiques, et l'Assyrie les rationnels qui proviennent des scientifiques ; les uns et les autres se disent de l'intellectuel ; que l'Egypte soit le scientifique, on le voit, numéro 1164, 1165, 1186, 1462, 2588, 3325, 4749, 4964, 4966, et qu'Aschur ou l'Assyrie soit la raison et le raisonnement, on le voit, numéro 119, 1186. Pareillement, dans les passages qui suivent, l'Intellectuel de l'Église est signifié par Éphraïm ; dans Zacharie :

« Réjouis-toi avec transport, fille de Sion ! éclate en cris d'allégresse, fille de Jérusalem ; voici, ton roi vient à toi : je retrancherai le char d'Ephraïm, et le cheval de Jérusalem : et je retrancherai l'arc de guerre ; au contraire, il parlera de paix aux nations : et sa domination sera depuis la mer jusqu'à la mer, et depuis le fleuve jusqu'aux extrémités de la terre. Je tendrai pour moi Jehudah, d'arcs je remplirai Ephraïm, et j'exciterai tes fils, Sion, contre tes fils, Javan. » Zacharie 9:9-10, 13.

Là, il s'agit de l'avènement du Seigneur, et de l'Eglise des nations ; retrancher le char d'Ephraïm et le cheval de Jérusalem, c'est tout intellectuel de l'Église ; remplir d'arcs Ephraïm, c'est donner un nouvel intellectuel ; que le char soit le doctrinal, on le voit, numéro 5321 ; le cheval l'intellectuel, numéro 2760, 2761, 2762, 3217, 5321 ; et l'arc aussi le doctrinal, numéro 2685, 2686, 2709 ; en effet, le doctrinal dépend de l'intellectuel, car de même que l'on comprend, de même l'on croit ; l'entendement du doctrinal fait la qualité de la foi : de là encore les fils d'Éphraïm sont nommés tireurs d'arc dans David :

« Les fils d'Ephraïm armés, tireurs d'arc, se sont détournés au jour du combat. » Psaumes 78:9.

Dans Ézéchiel :

« Fils de l'homme, prends-toi un bois, et écris dessus : A Jehudah et aux fils d'Israël ses compagnons ; ensuite prends un (autre) bois, et écris dessus : A Joseph, bois d'Éphraïm et de toute la maison d'Israël ses compagnons ; puis joins-les l'un avec l'autre pour toi en un seul bois, en sorte que soient un les deux dans ma main ; voici, je vais prendre le bois de Joseph, qui (est) dans les mains d'Ephraïm et des tribus d'Israël ses compagnons, et j'ajouterai ceux qui (sont) sur lui avec le bois de Jehudah, et j'en ferai un seul bois, afin qu'ils soient un dans ma main. » Ézéchiel 37:16-17, 19.

Là aussi par Jehudah est entendu le céleste de l'Église, par Israël le spirituel de l'Église, et par Éphraïm l'intellectuel de cette même Église ; qu'ils doivent faire un par le bien de la charité, cela est signifié en ce que des deux il sera fait un seul bois ; que le bois soit le bien qui appartient à la charité et par suite aux œuvres, on le voit, numéro 1110, 2784, 2812, 3720, 4943.

Dans Jérémie :

« Il est un jour, où les gardes crieront de la montagne d'Éphraïm : Levez-vous, montons à Sion vers Jéhovah notre Dieu ; je serai à Israël pour père, et Ephraïm (sera) mon premier-né, lui. » Jérémie 31:6, 9.

Dans le Même :

« Entendant j'ai entendu Ephraïm qui se plaignait : Tu m'as châtié, et j'ai été châtié, comme un veau non accoutumé : convertis-moi afin que je sois converti ; n'est-il pas un fils précieux pour Moi, Éphraïm ? n'est-il pas un enfant de délices ? car après que j'aurai parlé contre lui, me souvenant je me souviendrai de lui de nouveau. » Jérémie 31:18, 20.

Dans le Même :

« Je l'amènerai Israël vers sa demeure, pour qu'il paisse en Carmel et en Baschan, et qu'en la montagne d'Éphraïm et en Giléad soit rassasiée son âme. » Jérémie 50:19.

Dans Ésaïe :

« Malheur à la couronne d'orgueil, aux ivrognes d'Éphraïm, et à la fleur qui tombe, et à la gloire de son ornement, qui (est) sur la tête de la vallée des engraissés, troublés par le vin ! » Ésaïe 28:1 ; dans ces passages aussi Éphraïm signifie l'intellectuel de l'Église ; l'intellectuel de l'Église est l'entendement chez les hommes de l'Église au sujet des vrais et des biens, c'est-à-dire, au sujet des doctrinaux de la foi et de la charité, par conséquent la notion, la conception ou l'idée qu'ils en ont ; le vrai lui-même est le spirituel de l'Église, et le bien en est le céleste, mais le vrai et le bien sont entendus chez l'un autrement que chez l'autre ; tel est donc l'entendement du vrai, tel est le vrai chez chacun ; il en est de même de l'entendement du bien. Par l'intellectuel, qui est Ephraïm, on peut savoir ce que c'est que le volontaire de l'Église, qui est signifié par Ménascheh ; il en est du volontaire de l'Église comme de son intellectuel, à savoir, qu'il varie chez chacun : Ménascheh signifie ce volontaire dans Ésaïe :

« Dans l'emportement de Jéhovah Sébaoth a été obscurcie la terre, et est devenu le peuple comme un aliment du feu, l'homme son frère n'épargnera point ; l'homme la chair de son bras mangera, Ménascheh Éphraïm, et Éphraïm Ménascheh, eux ensemble contre Jehudah. » Ésaïe 9:18-19, 20 ; l'homme mangera la chair de son bras, Ménascheh Ephraïm, et Ephraïm Ménascheh, c'est-à-dire que le vouloir de l'homme de l'Église sera contre son comprendre, et son comprendre contre son vouloir.

Dans David :

« Dieu a parlé par sa sainteté, je me réjouirai, je partagerai Schéchem, et la vallée de Succoth je mesurerai ; à Moi Giléad, et à Moi Ménascheh, et Éphraïm la force de ma tête. » Psaumes 60:8, 9.

Dans le Même :

« Pasteur d'Israël, prête l'oreille, (toi) qui conduis comme un troupeau Joseph, (toi) qui es assis sur les Chérubins, resplendis avec éclat ! devant Éphraïm, et Benjamin, et Ménascheh, suscite ta puissance. » Psaumes 80:2, 3.

Là aussi Ephraïm est pour l'Intellectuel de l'Église, et Ménascheh pour le Volontaire de l'Église : la même chose est encore évidente d'après la bénédiction donnée à Éphraïm et à Ménascheh par Jacob avant sa mort, Genèse 48 ; et aussi en ce que Jacob a reçu Éphraïm à la place de Ruben, et Ménascheh à la place de Schiméon, ibid. Vers. 3, 5 ; car Ruben a représenté l'intellectuel de l'Église, ou la foi par l'entendement et par la doctrine, numéro 3861, 3866, et Schiméon la foi par l'acte, ou l'obéissance et la volonté de faire le vrai, volonté d'après laquelle et par laquelle existe la charité, par conséquent le vrai en acte qui est le bien du nouveau volontaire, numéro 3869, 3870, 3871, 3872. Si Jacob, alors Israël, a béni Éphraïm de préférence à Ménascheh, en posant sa main droite sur Éphraïm et sa main gauche sur Ménascheh, ibid. Vers. 13 à 20, la cause a été la même que lorsque Jacob attira à lui le droit d'aînesse d'Esaü ; et la même que, lorsque des deux fils, Pérès et Zérach, que Jehudah eut de Thamar, le premier-né qui était Zérach sortit néanmoins après Pérès, Genèse 38:28-29, 30 ; cette cause, c'était que le vrai de la foi, qui appartient à l'intellectuel, est en apparence au premier rang quand l'homme est régénéré, et que le bien de la charité, qui appartient au volontaire, est en apparence au second rang, lorsque cependant le bien est en actualité au premier rang, et d'une manière manifeste quand l'homme a été régénéré ; voir sur ce sujet, numéro 3324, 3539, 3548, 3556, 3563, 3570, 3576, 3603, 3701, 4243, 4244, 4247, 4337, 4925, 4926, 4928, 4930, 4977.

  
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Arcanes Célestes # 3869

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3869. Parce qu'a entendu Jéhovah, signifie dans, le sens suprême la Providence, dans le sens interne la volonté de la foi, dans le sens intérieur l'obéissance, dans le sens externe l'ouïe, ici la foi par la volonté procédant du Seigneur seul : on le voit par la signification d'entendre : qu'entendre, ce soit l'ouïe, cela n'a pas besoin d'explication ; qu'entendre, dans le sens intérieur, ce soit l'obéissance, et dans le sens interne la foi par la volonté, on le voit par plusieurs passages de la Parole qui vont être rapportés, et aussi d'après la qualité de l'ouïe respectivement à la qualité de la vue ; il vient d'être montré numéro 3863, que la vue, dans le sens intérieur, est l'entendement, et dans le sens interne, la foi par l'entendement, et cela parce que les choses se présentent par la vue interne telles qu'elles sont, ainsi sont saisies par quelque foi, mais par une foi intellectuelle ; or les choses qui sont entendues, quand elles pénètrent vers les intérieurs, sont aussi changées en ce qui ressemble à la vue, car les choses qu'on entend sont vues intérieurement ; l'ouïe signifie donc aussi ce que signifie la vue, savoir, ce qui appartient à l'entendement, comme aussi ce qui appartient à la toi, mais l'ouïe en même temps persuade que telle chose est, et affecte non-seulement la partie intellectuelle de l'homme, mais aussi sa partie volontaire, et elle fait qu'il veut ce qu'il voit ; de là vient qu'entendre signifie l'entendement de la chose et en même temps l'obéissance, et dans le sens spirituel la foi par la volonté : comme ans entendre il y a cela de caché, savoir, l'obéissance et la foi par la volonté, voilà pourquoi cela est aussi signifié par entendre, écouter et faire attention, dans le langage ordinaire, car être écoutant, c'est être obéissant, et écouter quelqu'un c'est aussi obéir ; en effet, les intérieurs de la chose sont quelquefois ainsi dans les mots du langage de l'homme, et cela, parce que c'est l'esprit de l'homme qui pense et perçoit le sens des mots du langage, et parce qu'il est dans une sorte de communion avec les esprits et les anges qui sont dans les principes des mots ; en outre, tel est chez l'homme le cercle des choses, que tout ce qui entre par l'oreille et l'œil, ou par l'ouïe et la vue, passe dans son entendement, et par l'entendement dans la volonté, et par la volonté dans l'acte ; il en est aussi de même du vrai de la foi, il devient d'abord vrai de la foi par la science, ensuite vrai de la foi par la volonté, et enfin vrai de la foi par l'acte, ainsi charité ; la foi par la science ou par l'entendement, c'est Ruben, comme il a été expliqué ; la foi par la volonté est Schiméon ; la foi par la volonté, quand elle devient charité, est Lévi. Que, dans le sens suprême, entendre soit la Providence, cela devient évident d'après ce qui a été dit ci-dessus, numéro 3863, sur voir, qui dans le sens suprême signifie la Prévoyance ; car de la part du Seigneur Prévoir, c'est voir d'éternité à éternité que telle chose est ainsi, et Pourvoir c'est gouverner pour qu'elle soit ainsi, et plier la liberté de l'homme vers le bien, en tant qu'il prévoit que l'homme dans sa liberté se laisse plier, voir numéro 3854. Que dans le sens intérieur, ces mots Jéhovah a entendu, d'où vient le nom de Schiméon, signifient l'obéissance, et dans le sens interne la foi par la volonté procédant du Seigneur seul, cela est évident d'après plusieurs passages de la Parole, par exemple d'après ceux qui suivent ; dans Matthieu :

« Voici, une voix de la nuée, dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en Qui je me complais, écoutez-Le. » - Matthieu 17:5.

L'écouter, c'est avoir foi en Lui, et obéira ses préceptes, ainsi avoir la foi par la volonté.

Dans Jean :

« En vérité, en vérité je vous dis que vient une heure, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'entendront vivront. Ne soyez point étonnés de cela, puisque vient une heure que tous ceux qui sont dans les monuments entendront sa voix. » - Jean 5:25, 28.

Entendre la voix du Fils de l'homme, c'est avoir la foi aux paroles du Seigneur, et les vouloir ; ceux qui ont la foi de la volonté reçoivent la vie, aussi est-il dit : Ceux qui entendront vivront.

Dans le Même :

« Celui qui entre par la porte est berger des brebis ; le portier lui ouvre, et la brebis sa voix entendent. Et j'ai d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut aussi que je les amène, et ma voix elles entendront, et il n'y aura qu'un seul troupeau et qu'un seul berger ; mes brebis ma voix entendent, et Moi je les connais, et elles Me suivent. » - Jean 10:2-3, 16, 27.

Entendre la voix c'est évidemment obéir d'après la foi de la volonté.

Dans le Même :

« Quiconque est de la vérité entend ma voix. » - Jean 18:37, - pareillement.

Dans Luc :

« Abraham lui dit : Ils ont Moïse et les Prophètes, qu'ils les entendent ; s'ils n'entendent point Moïse et les Prophètes, lors même que quelqu'un des morts ressusciterait, ils ne seraient pas non plus persuadés. » - Luc 16:29, 3l ; - entendre Moïse et les Prophètes, c'est savoir les choses qui sont dans la Parole, et y avoir foi, par conséquent aussi les vouloir, car avoir la foi sans le vouloir, c'est voir et ne pas entendre ; mais avoir la foi avec le vouloir, c'est avoir la foi et entendre ; l'un et l'autre donc, c'est-à-dire, voir et entendre, sont souvent employés ensemble dans la Parole, et voir signifie ce que représente Ruben, et entendre signifie ce que représente Schiméon, car les choses que signifient voir et entendre ont été conjointes comme un frère à son frère : que voir et entendre soient employés conjointement, c'est ce que prouvent ces passages.

Dans Matthieu ;

« C'est pour cela que je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent point et ne comprennent point ; et en eux s'accomplit la prophétie d'Ésaïe, qui dit : D'ouïe vous entendrez et vous ne comprendrez point, et voyant vous verrez, et vous ne discernerez point ; appesanti est le cœur de ce peuple, et de leurs oreilles durement ils ont entendu, et leurs yeux ils ont fermé, de peur qu'il n'arrive qu'ils voient des yeux, et que des oreilles ils entendent, et que du cœur ils comprennent. Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient ; et vos oreilles, parce qu'elles entendent ; en vérité, je vous dis que beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, mais n'ont pas vu, et entendre ce que vous entendes, et n'ont pas entendu. » - . Jean. Ésaïe 6:9.

Dans Marc :

« Jésus dit aux disciples : Pourquoi raisonnez-vous SUF ce que pains vous n'avez point ? » N'êtes-vous point encore intelligents, et ne comprenez-vous point ? Encore endurci avez-vous votre cœur ? Yeux ayant ne voyez-vous point, et oreilles ayant n'entendez-vous point ? » - Marc 8:17-18.

Dans Luc :

« A vous, il a été donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu ; mais aux autres, en paraboles ; afin que voyant ils ne voient point, et qu'entendant ils n'entendent point. » - Luc 8:10.

Dans Ésaïe :

« Alors seront ouverts les yeux des aveugles, et les oreilles des sourds seront ouvertes. » - Ésaïe 35:5.

Dans le Même :

« Alors entendront en ce jour-là les sourds les paroles du livre, et (délivrés) de l'obscurité et des ténèbres les yeux des aveugles verront. » - Ésaïe 29:18.

Dans le Même :

« Sourds, écoutez ; et (vous) aveugles, regardez en voyant. » - Ésaïe 42:18.

Dans le Même :

« Fais sortir le peuple aveugle, qui aura des yeux, et les sourds qui auront des oreilles. » - Ésaïe 43:8.

Dans le Même :

« Les yeux de ceux qui voient ne clignoteront point, et les oreilles de ceux qui entendent, écouteront. » - Ésaïe 32:3, - Dans le Même :

« Que tes yeux regardent les docteurs, et que les oreilles entendent la Parole. » - Ésaïe 30:20-21.

Dans le Même :

« Celui qui bouche son oreille pour ne point entendre de sangs, et qui ferme ses yeux pour ne point voir le mal, celui-là en des lieux élevés habitera. » - Ésaïe 33:15-16.

Dans Ézéchiel :

« Fils de l'homme, au milieu de la maison de rébellion tu habites, avec ceux qui (ont) des yeux pour voir, mais ne voient point, des oreilles pour entendre et n'entendent point. » - Ézéchiel 12:2 ;

Dans ces passages, les deux sont employés, parce que l'un suit l'autre, savoir, la foi par l'entendement qui est voir, et la foi par la volonté qui est entendre, autrement l'une des expressions aurait été suffisante ; on voit encore clairement par là pourquoi un fils de Jacob a reçu son nom du mot voir, et un autre, du mot entendre. Si voir signifie la foi par la science ou par l'entendement, et si entendre signifie la foi par l'obéissance ou par la volonté, c'est d'après les correspondances dans l'autre vie, et par suite d'après les significatifs ; ceux qui sont intellectuels, et par là dans la foi, appartiennent à la province de l'oeil, et ceux qui sont obéissants, et par là dans la foi, appartiennent à la province de l'Oreille ; que cela soit ainsi, c'est ce qu'on verra par les explications qui seront données, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, à la fin des Chapitres, sur le Très-Grand Homme, et sur la correspondance qui existe entre lui et tout ce qui est dans le Corps humain ; de là vient donc que l'oeil, dans le sens interne, est l'entendement, voir numéro 2701, et que l'Oreille est l'obéissance, et dans le sens spirituel, la foi qui en provient ou la foi par la volonté ; c'est aussi ce qu'on voit par ces passages.

Dans Ésaïe :

« Même tu n'as point entendu, même tu n'as point connu, même dès lors ne s'est point ouverte ton oreille. » - Ésaïe 48:8.

Dans le Même :

« Le Seigneur Jéhovih excitera en moi l'oreille pour que j'entende ; comme ceux qui sont instruits, le Seigneur Jéhovih m'a ouvert l'oreille, et moi je ne me suis point révolté. » - Ésaïe 50:4-5.

Dans le Même :

« Ecoutez en m'écoutant, et mangez bon, afin que se délecte dans la graisse votre âme ; inclinez votre oreille, et venez vers Moi ; entendes, afin que vive votre âme. » - Ésaïe 55:2-3.

Dans Jérémie :

« A qui parlerai-je et donnerai-je témoignage, afin qu'ils entendent ? Voici, incirconcise est leur oreille, et ils ne peuvent écouter. » - Jérémie 6:10.

Dans le Même ;

« Je leur ai donné ce précepte, disant : Entendez ma voix, alors je vous serai pour Dieu, et vous, vous Me serez pour peuple ; et ils n'ont pas entendu, et ils n'ont pas incliné leur oreille. » - Jérémie 7:23-24, 26.

Dans le Même :

« Entendez, femmes, la Parole de Jéhovah, et que reçoive votre oreille la Parole de sa bouche. » - Jérémie 9:19.

Dans le Même :

« Vous n'avez point incliné votre oreille, et vous ne M'avez point obéi. » - Jérémie 35:15.

Dans Ézéchiel :

« Fils de l'homme, toutes les paroles que je t'ai prononcées, reçois-les dans ton cœur, et de tes oreilles entends-les. » - Ézéchiel 3:10.

Dans le Même :

« Je mettrai mon zèle contre toi, et ils agiront contre toi avec emportement ; ton nez et tes oreilles ils ôteront. » - Ézéchiel 23:25.

ôter le nez et les oreilles, c'est ôter la perception du vrai et du bien, et l'obéissance de la foi.

Dans Zacharie :

« Ils ont refusé de prêter attention, et ils ont présenté une épaule réfractaire, et leurs oreilles ils ont appesanti pour ne point entendre, et leur cœur ils se sont fait de diamant pour ne pas entendre la loi. » - Zacharie 7:11-12.

Dans Amos :

« Ainsi a dit Jéhovah : De même qu'arracherait un berger de la gueule d'un lion deux jarrets ou un bout d'oreille, ainsi seront arrachés les fils d'Israël dans Samarie, dans l'angle du lit, et à l'extrémité de la couche. » - Amos 3:12.

Arracher les deux jarrets, c'est la volonté du bien ; le bout de l'oreille, c'est la volonté du vrai ; que le bout de l'oreille ait cette signification, on peut le voir seulement, comme il a été dit, d'après les correspondances dans l'autre vie, et par suite d'après les significatifs, selon lesquels existe le sens interne de la Parole, et selon lesquels existaient aussi les rites de l'Eglise Israélite et Juive ; c'est de là que pour l'inauguration d'Aharon et de ses fils au ministère, il fut, entre autres choses, commandé que Moïse prendrait du sang du bélier, et en mettrait sur le bout de l'oreille d'Aharon, et sur le bout de l'oreille de ses fils, et sur le pouce de leur main droite et sur le pouce de leur pied droit. » - Exode 29:20, - ce rite représentait la volonté de la foi, dans laquelle comme prêtre il serait aussi initié ; que ce rite fût saint, c'est ce que chacun peut voir, puisqu'il avait été commandé à Moïse par Jéhovah, ainsi mettre du sang sur le bout de l'oreille, c'était saint aussi ; mais quel saint c'était, on ne peut le savoir que par le sens interne des choses dans la Parole, et ici ce sens est que le saint de la foi par la volonté serait gardé. Que l'oreille signifie l'obéissance, et, dans le sens interne, la foi par l'obéissance, on le voit plus manifestement encore par le rite sur le serviteur qui ne voulait pas sortir de service ; il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Si le serviteur ou la servante ne veut pas sortir de service, son Maître l'amènera vers Dieu, et il l'amènera vers la porte ou vers le poteau ; et son Maître lui percera l'oreille avec une alène ; et lui le servira à perpétuité. » - Exode 21:6. Deutéronome 15:17.

Percer l'oreille avec une alène vers le poteau, c'est perpétuellement servir ou obéir ; dans le sens spirituel, c'est ne pas vouloir comprendre le vrai, mais vouloir le vrai par obéissance, ce qui est respectivement la non-liberté. Puisque, dans le sens interne, les oreilles signifient l'obéissance de la foi, et qu'entendre signifie obéir, on voit ce qui est signifié par ces paroles que le Seigneur a répétées tant de fois :

« Qui a oreille pour entendre, qu'il entende. » - Matthieu 13:9, 43. Marc 4:9, 23, 7:16. Luc 8:8, 14:35. Apocalypse 2:7, 11, 29, 3:13, 22.

Que, dans le sens suprême, entendre soit la Providence, et que voir soit la Prévoyance, cela est évident d'après ces passages de la Parole, dans lesquels des Yeux, et aussi des oreilles sont attribués à Jéhovah ou au Seigneur ; comme dans Ésaïe :

« Incline, Jéhovah ! Ton oreille et entends ; ouvre, Jéhovah ! Tes yeux, et vois. » - Ésaïe 37:17.

Dans Daniel :

« Incline, mon Dieu, ton oreille et entends ; ouvre, Jéhovah ! Tes yeux, et vois nos dévastations. » - Daniel 9:18.

Dans David :

« Dieu, incline ton oreille vers moi, et entends mon discours. » - Psaumes 17:6.

Dans le Même :

« Incline vers moi ton oreille, et garde-moi.

Psaumes 71:2.

Dans le Même.

« Prête l'oreille à mes prières, à cause de ta vérité ; réponds-moi à cause de ta justice. » - Psaumes 143:1.

Dans Jérémie :

« Jéhovah ! Ma voix tu as entendu, ne cache point ton oreille à mes soupirs, à mon cri. » - Lamentations 3:56.

Dans David :

« Jéhovah ! Ne cache point tes faces de moi, au jour où la détresse (est) sur moi, incline vers moi ton oreille ; pendant le jour je crie, réponds-moi. » - Psaumes 102:3.

Il est notoire que Jéhovah n'a point des oreilles et des yeux comme l'homme, mais que c'est un Attribut s'appliquant au Divin, qui est signifié par l'Oreille et par l'oeil, c'est à savoir, le vouloir infini, et le comprendre infini ; le vouloir infini est la Providence, et le comprendre infini est la Pré-voyance ; ils sont signifiés dans le sens suprême par l'Oreille et par l'oeil, quand l'oreille et l'œil sont attribués à Jéhovah. D'après ce qui vient d'être dit, on voit maintenant ce qui est signifié dans chaque sens par Jéhovah a entendu, d'où Schiméon a tiré son nom.

  
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