Bible

 

Genèse 42:33

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33 Et l'homme, qui est le seigneur du pays, nous a dit: Voici comment je saurai si vous êtes sincères. Laissez auprès de moi l'un de vos frères, prenez de quoi nourrir vos familles, partez,

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Arcanes Célestes # 5432

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5432. Des espions, vous, signifie que c'est seulement pour tâcher d'obtenir du lucre : on le voit, par la signification des espions, en ce qu'ici c'est pour tâcher d'obtenir du lucre ; que dans le sens interne il ne soit signifié rien autre chose par les espions, c'est ce que prouve la série ; en effet, dans le sens interne, il s'agit des vrais de l'Église, en ce qu'ils doivent être appropriés au naturel, et qu'ils ne peuvent y être appropriés que par un influx procédant du céleste du spirituel par un médium ; ces vrais de l'Eglise sont les fils de Jacob ou les frères de Joseph, le céleste du spirituel est Joseph, et le médium est Benjamin. Il a été dit, numéro 5402, comment la chose se passe, à savoir, que les vrais de la foi de l'Église, qui sont appelés doctrinaux, quand on les apprend dans le premier âge, ne sont saisis et confiés à la mémoire, que comme les autres scientifiques, et y demeurent comme scientifiques, jusqu'à ce que l'homme commence à les considérer d'après sa propre vue, et à voir si ce sont des vrais, et qu'il veuille agir selon eux quand il a vu que ce sont des vrais ; cette intuition et cette volonté font qu'ils ne sont plus des scientifiques, mais qu'ils sont les préceptes de la vie et enfin la vie, car ainsi ils entrent dans la vie, à laquelle ils sont appropriés. Ceux qui sont parvenus à l'âge adulte, et plus encore ceux qui sont parvenus à la vieillesse, et qui n'ont pas considéré d'après leur propre vue les vrais de l'Église appelés doctrinaux, et n'ont pas vu si ce sont des vrais, et ensuite n'ont pas voulu y conformer leur vie, ne les retiennent chez eux que comme tous les autres scientifiques, ils ne sont que dans leur mémoire naturelle et par suite dans leur bouche ; et quand ils les prononcent, ce n'est pas d'après leur homme intérieur ou de cœur qu'ils les prononcent, mais c'est seulement d'après leur homme extérieur ou de bouche ; quand l'homme est dans cet état, il ne peut nullement croire que les vrais de l'Eglise soient des vrais, lors même qu'il lui semblerait qu'il le croit ; s'il lui semble qu'il croit que ce sont des vrais, c'est parce qu'il s'est fié aux autres, et qu'il a confirmé chez lui les choses qui viennent des autres ; confirmer les choses qui viennent des autres, soit qu'elles soient des vrais ou des faux, est fort aisé, car cela est l'œuvre de l'ingénuité seule : ces vrais de l'Église, ou ceux qui sont de cette manière dans les vrais de l'Église, sont signifiés par les espions qui viennent pour voir la nudité de la terre ; en effet, ils croient les doctrinaux de leur Église, non par quelque affection du vrai, mais par l'affection de rechercher des honneurs ou d'obtenir du lucre, aussi chez eux à peine croient-ils quelque chose ; pour la plupart ils nient de cœur, considérant ces doctrinaux comme un marchand ses marchandises ; et alors ils se croient savants et sages, quand ils voient d'après eux-mêmes que ce ne sont pas des vrais, et que néanmoins ils peuvent persuader au vulgaire que ce sont des vrais ; que tels soient le plus grand nombre des chefs de l'Église, c'est ce qu'on voit manifestement par ces chefs dans l'autre vie ; car là ils sont dans la sphère de leurs affections et des pensées qui en proviennent, en quelqu'endroit qu'ils aillent ; cette sphère est manifestement perçue par les autres, d'où il résulte qu'on connaît à sens découvert quelle a été leur affection du vrai, et quelle a été leur foi ; dans le monde cela n'est point manifesté, car on n'y a pas la perception spirituelle de ces choses ; et, parce qu'il en est ainsi, ils ne les manifestent pas, car ils seraient privés de leur lucre. Qu'ils soient des espions (exploratores), on peut suffisamment le voir en ce qu'ils ne cherchent, chez ceux qui sont dans les vrais par le bien, que des défauts pour les blâmer et les condamner ; de tels chefs, qu'ils soient de ceux qu'on nomme Papistes, ou des Réformés, ou des Quakers, ou des Sociniens, ou des Juifs, quand une fois ils ont confirmé chez eux les doctrinaux de leur Église, sont-ils autres que des espions ? en effet, les vrais mêmes (ipsissima), s'ils sont enseignés ailleurs, ils les tournent en dérision et les Condamnent ; car les vrais, ils ne saisissent point que ce sont des vrais ; et cela, parce qu'ils n'ont point l'affection du vrai pour le vrai, et moins encore pour la vie, mais ils l'ont pour le lucre : quand ces chefs lisent la Parole, ils scrutent aussi la Parole seulement afin de confirmer les doctrinaux scientifiques pour le lucre, et plusieurs d'entre eux seraient la Parole pour voir la nudité de la terre, c'est-à-dire, pour voir que les vrais de l'Église ce sont point des vrais, mais servent seulement pour persuader aux autres que ce sont des vrais, dans le but de tirer du lucre. Au contraire, ceux qui sont dans l'affection du vrai pour le vrai, et pour la vie, par conséquent pour le Royaume du Seigneur, ont foi, il est vrai, aux doctrinaux, de l'Église, mais néanmoins ils scrutent la Parole non pour aucune autre fin que pour le vrai, de là leur foi et leur conscience ; si quelqu'un leur dit qu'ils doivent rester dans les doctrinaux de l'Église où ils sont nés, ils pensent que s'ils fussent nés dans le Judaïsme, dans le Socinianisme, le Quakérisme, le Gentilisme-Chrétien, ou même hors de l'Église, la même chose leur aurait été dite par ceux qui sont de ces religions, et que partout on dit ;

« Ici est l'Église, ici est l'Église, ici sont les vrais et non ailleurs ; et que, puisqu'il en est ainsi, il faut scruter la Parole avec une ardente prière au Seigneur, pour qu'il y ait illustration : de tels hommes ne troublent personne au dedans de l'Église, et ne damnent jamais les autres, sachant que tout homme, qui est Église, vit d'après sa foi.

  
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