3584. Quiconque te maudit sera maudit, signifie que celui qui se disjoint sera disjoint ; et quiconque te bénit sera béni, signifie que celui qui se conjoint sera conjoint : on le voit par la signification d'être maudit, en ce que c'est être disjoint, et d'être béni, en ce que c'est être conjoint, numéros 3504, 3514, 3530, 3565 : ces expressions se disent des vrais, et par quiconque maudit sont signifiés les faux qui se séparent d'avec les vrais, et par quiconque bénit sont signifiés les vrais qui s'adjoignent aux autres vrais : en effet, il en est ainsi des Vrais et des biens ; c'est qu'entre eux ils forment société et font enfin comme une seule cité ; c'est même de cette manière qu'ils s'associent : cela tire son origine de la forme du ciel, dans laquelle les anges ont été disposés selon les consanguinités et les affinités du bien et du vrai, et constituent ainsi ensemble un seul Royaume ou une seule Cité ; de là influent chez l'homme les vrais et les biens, et ils sont disposés chez lui dans une semblable forme, et cela par le Seigneur seul ; mais la manière dont cela s'opère sera rendue plus évidente d'après la Correspondance du Très-Grand Homme, qui est le Ciel, avec tout ce qui, en général et en particulier, est chez l'homme, Correspondance dont il sera parlé, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, à la fin des Chapitres. D'après tout ce qui a été dit, on peut voir clairement ce qu'enveloppe la Bénédiction de Isaac prononcée sur Jacob, mais dans l'intention qu'elle fût à Esaü, c'est-à-dire qu'elle enveloppe la fructification du bien par la multiplication du vrai, et de nouveau la fructification de ce vrai.