Bible

 

Genèse 24:39

Studie

       

39 J'ai dit à mon seigneur: Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre.

Ze Swedenborgových děl

 

Arcanes Célestes # 4818

Prostudujte si tuto pasáž

  
/ 10837  
  

4818. Et vit là Jehudah la fille d'un homme Canaanite, signifie l'affection du mal d'après le faux du mal, on le voit par la signification de la fille, en ce qu'elle est l'affection du bien, numéro 2362, et dans le sens opposé l'affection du mal, numéro 4816 ; par la signification de l'homme (vir), en ce qu'il est l'intelligent et le sens abstrait le vrai, mais dans le sens opposé le non-intelligent et le faux, ainsi qu'il vient d'être dit, numéro 1573, 1574 : de là il est évident que la fille d'un homme Canaanite signifie le mal qui provient du faux du mal ; il sera dit plus bas ce que c'est que le mal d'après le faux du mal ; ici, il faut d'abord parler de des origines de la Tribu de Jehudah, car il en est question dans ce Chapitre. Il y a trois origines de cette Tribu ou de la nation juive ; l'une provient de Schélah fils que Jehudah eut d'une femme Canaanite, la seconde de Pérès et la troisième de Zérach, tous deux fils que Jehudah eut de Thamar sa bru ; que toute la nation juive soit issue de ces trois fils de Jehudah, on le voit par le recensement des fils et de petits-fils de Jacob, qui vinrent avec lui en Egypte, - Genèse 46:12, - et par leur classification selon leurs familles ; il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Et furent les fils de Jehudah selon leurs familles : De Schélah la famille des Schélonites, de Pérès la famille des Parsites, de Zérach la famille des Zarchites. » - Nombres 26:20, et I.Paral. Nombres 4:21.

On voit par là quelle est l'origine de cette nation, à savoir, qu'un tiers sort d'une mère Canaanite, et les deux autres tiers de la bru de Jehudah ; tous sortent par conséquent d'un lit illégitime, car les mariages avec les filles des Canaanites avaient été sévèrement prohibés, comme on peut le voir d'après la 1 Rois 11:2. Ezr. 1 Rois 9, 10 ; et coucher avec une bru était puni de mort, comme on le voit dans Moïse :

« quant à l'homme qui aura couché avec sa bru, en tuant ils seront tués tous deux, confusion ils ont fait, leurs sangs (seront) sur eux. » - Lévitique 20:12.

Que Jehudah ait rapporté cet acte commis avec sa bru à la loi sur le lévirat, dans laquelle il est statué à l'égard du frère, et nullement à l'égard du père, ainsi qu'on le voit par le Vers. 26 de ce Chapitre, cela signifie que les fils nés de Thamar seraient reconnus pour les fils de Er premier-né de Jehudah et d'une mère Canaanite, lequel fut méchant aux yeux de Jéhovah, qui en conséquence le fit mourir, Vers. 7 ; car ceux qui d'abord naissaient par le lévirat appartenaient non à celui de qui ils étaient conçus, mais a celui dont la semence était suscitée ; comme on le voit par le Deutéronome 25:5-6.

Et aussi par les Vers. 8, 9, de ce Chapitre ; en outre, ceux qui naquirent de Thamar, naquirent par scortation, car lorsque Jehudah s'approcha d'elle, il présumait que c'était une prostituée, Vers. 15, 16, 21 ; par là on voit clairement d'où vient et quelle est l'origine de la nation Juive, et que c'est en disant un mensonge que les Juifs ont parlé, dans Jean :

« Les Juifs dirent à Jésus : Nous, ce n'est point de scortation que nous sommes issus. » - Jean 8:41.

On voit clairement par ce qui suit ce qu'enveloppe et représente cette origine, à savoir, que leurs intérieurs ont été semblables, ou ont eu une semblable origine ; que Jehudah ait épousé une Canaanite, cela enveloppe une origine d'après le mal qui provient du faux du mal, car ce mal est signifié dans le sens interne par la fille de l'homme Canaanite ; qu'il ait couché avec sa bru, cela enveloppe et représente la damnation d'après le vrai falsifié qui provient du mal, car partout dans la Parole la scortation signifie la falsification du vrai, voir numéro 3708. Le mal d'après le faux du mal est le mal de la vie d'après un faux doctrinal, qui a été tiré du mal de l'amour de soi, c'est-à-dire, de ceux qui sont dans ce mal, et qui a été confirmé par le sens de la lettre de la Parole ; telle est l'origine du mal chez la nation Juive, et telle est l'origine du mal chez quelques-uns dans le Monde Chrétien, surtout chez ceux qui, dans la Parole, sont désignés par Babel ; ce mal est tel, qu'il ferme tout chemin vers l'homme interne, au point que rien de ce qui appartient à la conscience ne peut être formé en lui ; car le mal que l'homme fait d'auprès un faux doctrinal, il croit que c'est un bien, parce qu'il croît que ce faux est le vrai, et ainsi il le fait de plein gré, librement et avec plaisir ; le ciel est donc fermé pour lui, de telle sorte qu'il ne peut être ouvert. Pour expliquer quel est ce mal, soit un exemple. Ceux qui, d'après le mal de l'amour de soi, croient qu'il n'y a qu'une seule nation que Jéhovah ait élue, et que tous les autres dans le monde sont respectivement esclaves, et tellement viles qu'ils peuvent être tués quand on le veut, et même être traités avec cruauté, et qui confirment aussi cela par le sens de la lettre de la Parole, ainsi que l'avait cru la Nation Juive, et que le croit aussi aujourd'hui la Gent Baryonique, alors tout le mal qu'ils font d'après ce faux doctrinal, et d'après tous les autres doctrinaux qui ont été construits sur celui-là comme fondamental, est le mal d'après le faux du mal, et il détruit l'homme interne, et le ferme au point qu'aucune conscience ne peut jamais y être formée ; en effet, ce sont ceux-là de qui, dans la Parole, il est dit qu'ils sont dans les sangs, car ils sont dans les cruautés envers tout le genre humain, qui n'adore pas ce qu'ils veulent qu'on croie, et qui par conséquent ne les adore pas, et n'offre pas ses présents sur leurs autels. Soit encore un exemple : Ceux qui, d'après le mal de l'amour de soi et du monde, croient qu'il doit y avoir quelqu'un sur la terre à la place du Seigneur, et que cet homme a le pouvoir d'ouvrir et de fermer le ciel, par conséquent d'exercer son empire sur les esprits et les consciences de tous, et qui confirment ce faux d'après le sens de la lettre de la Parole ; alors tout le mal qu'ils font par suite de ce faux est le mal d'après le faux du mal, et il détruit pareillement l'homme interne chez ceux qui d'après ce mal revendiquent pour eux ce pouvoir, et exercent ainsi leur empire, et il le détruit au point qu'ils ne savent plus ce que c'est que l'homme interne, ni qu'il y ait de la conscience en quelqu'un, et par conséquent au point qu'ils ne croient plus qu'il y ait une vie après la mort, ni qu'il y ait un enfer, ni qu'il y ait un ciel, quoique tous les jours ils en parlent. Ce mal quant à sa qualité, ne peut être discerné des autres maux par les hommes dans le monde, mais dans l'autre vie il est connu par 1es anges comme dans la clarté du jour ; car là les maux et les faux apparaissent tels qu'ils sont, et avec leur origine, quant à leurs différences qui sont innombrables ; les enfers ont même été distingués selon les genres et les espèces de maux et de faux ; c'est à peine si l'homme connaît quelque chose de ces différences innombrables, il croit seulement qu'il y a le mal, mais il ne sait pas quel mal ; c'est uniquement parce qu'il ne connaît pas ce que c'est que le bien, et cela parce qu'il ne connaît pas ce que c'est que la charité ; s'il connaissait le bien de la charité, il connaîtrait aussi les opposés ou les maux avec leurs différences.

  
/ 10837  
  

Ze Swedenborgových děl

 

Arcanes Célestes # 1573

Prostudujte si tuto pasáž

  
/ 10837  
  

1573. Et le Canaanite et le Périsite habitaient alors dans la terre, signifie ses maux et les faux dans l'homme Externe : cela est Evident d'après la signification du Canaanite, en ce qu'il est le mal héréditaire provenant de la mère dans l'Homme Externe, voir ci-dessus, numéro 1444 ; et d'après la signification du Périsite, en ce qu'il est le faux procédant de ce mal ; j'en parlerai dans la suite. J'ai déjà dit que le mal héréditaire provenant de la mère avait été chez le Seigneur dans son Homme Externe, Voir numéros 1414, 1444 ; il suit de là que le faux de ce mal a été aussi chez le Seigneur ; où le mal héréditaire est, le faux y est aussi ; le faux nait du mal, mais le faux ne peut naître du mal avant que l'homme ait été imbu des scientifiques et des connaissancss ; le mal ne peut opérer ou influer sur autre chose que sur les scientifiques et sur les connaissances ; ainsi le mal qui appartient à la partie volontaire se change en faux dans la partie intellectuelle ; c'est pourquoi ce faux a aussi été héréditaire, parce qu'il était né de l'héréditaire ; mais ce n'était pas le faux qui procède des principes du faux : il était dans l'Homme Externe, et l'Homme Interne a pu voir qu'il était le faux. Et comme le mal héréditaire provenant de la mère a été chez le Seigneur, avant qu'il eut été imbu des scientifiques et des connaissances, ou avant qu'Abram eut voyagé en Egypte, il est dit, Chapitre 12 : Vers. 6, que le Canaanite était dans la terre, mais il n'est pas parlé du Perisite ; tandis qu'ici le Seigneur ayant été imbu des scientifiques et des connaissances, il est dit que le Canaanite et le Périsite habitaient dans la terre, d'où l'on voit que le Canaanite signifie le mal, et le Périsite le faux ; on voit aussi que la mention qui est faite du Canaanite et du Périsite ne se rattache à aucune série historique, car il n'est question d'eux ni dans ce qui précède ni dans ce qui suit ; il en est aussi de même dans le Chapitre 12 : Vers. 6, où il est fait mention du Canaanite. De là résulte évidemment qu'il y a ici un arcane, qui ne peut être connu que par le moyen du sens interne. Chacun peut être surpris d'entendre dire que le mal héréditaire provenant de la mère ait été chez le Seigneur ; mais comme ici cela est dit si clairement, et comme dans le sens interne il s'agit du Seigneur, il n'est pas possible de douter qu'il n'en ait été ainsi. En effet, aucun homme ne peut naître d'un autre homme sans en tirer le mal ; mais autre est le mal héréditaire qui est tiré du père, et autre celui qui est tiré de la mère ; le mal héréditaire provenant du père est intérieur et demeure pour l'éternité, car il ne peut jamais être déraciné. Le Seigneur n'a pas eu ce mal, puisqu'il est né de Jéhovah-Père, par conséquent il est né Divin ou Jéhovah quant aux internes ; mais le mal héréditaire provenant de la mère appartient à l'homme externe, et il a été chez le Seigneur ; c'est ce mal qui est appelé le Canaanite dans la terre, et le faux qui provient de ce mal est appelé le Périsite. Ainsi le Seigneur est né comme un autre homme, et il a eu des infirmités comme un autre homme. Qu'il ait tiré de la mère le mal héréditaire, c'est ce qu'on voit clairement en ce qu'il a subi destinations ; nul ne peut être tenté s'il n'y a en lui aucun mal ; c'est le mal qui tente chez l'homme et c'est par le mal qu'on est tenté. Il est certain aussi que le Seigneur a été tenté ; qu'il a subi de graves tentations telles que jamais aucun homme n'en pourrait soutenir la dix-millième partie, qu'il les a soutenues seul, et que par sa propre puissance il a vaincu le mal ou le diable, et tout l'enfer. Il est ainsi parlé de ces tentations dans Luc :

« Jésus fut conduit en esprit dans le désert ; il fut tenté quarante jours par le diable, de sorte qu'il ne mangea point pendant ces jours-là. Mais après que diable eut achevé toute la Tentation, il s'éloigna de lui pour un temps ; et Jésus dans la vertu de l'esprit retourna de là en Galilée » - Luc 4:1-2, 13-14,

Et dans Marc :

« L'esprit poussant Jésus le fit aller dans le désert ; et il fut dans le désert quarante jours, étant tenté, et il était avec les bêtes. » - Marc 1:12-13.

Là, les bêtes signifient l'enfer. Outre cela, il fut tenté jusqu'à la mort, au point que ses sueurs étaient des gouttes de sang,

« Et comme il était en agonie, il pria avec plus d'instance ; mais sa sueur devint comme des gouttes de sang qui descendaient sur la terre » - Luc 22:44.

Jamais aucun Ange ne peut être tenté par le diable, parce qu'étant dans le Seigneur, les mauvais Esprits ne peuvent pas même de loin en approcher, ils sont sur-le-champ saisis d'horreur et de terreur ; l'enfer aurait encore bien moins pu approcher du Seigneur s'il fut né Divin, c'est-à-dire, sans le mal adhérent par la mère. Les prédicateurs ne disent-ils pas aussi, selon leur formule ordinaire, que le Seigneur a même porté les iniquités et les maux du genre humain ? Mais Lui aurait-il jamais été possible de faire venir sur Lui les iniquités et les maux, autrement que par la voie héréditaire ? Le Divin n'est pas susceptible du mal ; afin donc de vaincre le mal par ses propres forces, ce que jamais aucun homme n'a pu, il ne peut, et afin de devenir ainsi Lui Seul la Justice, le Seigneur a voulu naître comme un autre homme. Autrement, il n'eut pas été besoin qu'il naquit ; car le Seigneur eut pu prendre l'Essence Humaine sans naissance, comme il l'avait même prise quelquefois, quand il fut vu par la Très-Ancienne Eglise, ainsi que par les Prophètes. Mais il est venu dans le Monde pour prendre sur lui le mal contre lequel il devait combattre et qu'il devait vaincre, et pour conjoindre ainsi en Soi l'Essence Divine à l'Essence Humaine. Toutefois, il n'y eut dans le Seigneur aucun mal actuel ou propre, comme il le dit aussi Lui-même dans Jean :

« Qui de vous Me convaincra de péché ? » - Jean 8:46.

D'après ce qui vient d'être dit, on voit bien clairement ce qui est signifié par la querelle qu'il y eut entre les pasteurs du bétail d'Abram et les pasteurs du bétail de Loth ; ces paroles précèdent immédiatement, parce que la cause de cette querelle c'est que le Canaanite et le Périsite habitaient dans la terre.

  
/ 10837