296. Tous ceux qui reconnaissent et adorent un autre Dieu que le Seigneur Sauveur Jésus-Christ, lequel est Lui-Même Jéhovah Dieu dans une forme Humaine, pèchent contre ce Premier Précepte; pareillement aussi ceux qui se persuadent qu'il y a Trois Personnes Divines, de toute éternité existant en actualité ; ceux-ci, selon qu'ils se confirment dans cette erreur, deviennent de plus en plus naturels et corporels, et alors ils ne peuvent saisir intérieurement aucun Divin Vrai, et s'ils en entendent et en reçoivent quelqu'un, ils le souillent et l'enveloppent d'illusions ; c'est pourquoi ils peuvent être comparés à ceux qui habitent le rez-de-chaussée ou les caves d'une maison, et qui par conséquent n'entendent rien de ce que ceux qui sont au second et au troisième étage disent entre eux, parce que les plafonds qui sont au-dessus de leur tête empêchent que le son ne pénètre: le Mental humain est comme une Maison à trois étages; dans l'étage le plus bas sont ceux qui se sont confirmés pour trois Dieux de toute éternité ; dans le second et le troisième sont ceux qui reconnaissent et croient un seul Dieu sous une forme Humaine visible, et que le Seigneur Dieu Sauveur est ce Dieu: l'homme sensuel et corporel, étant purement naturel, est, considéré en lui-même, tout à fait animal, et il ne diffère de la brute que parce qu'il peut parler et raisonner ; c'est pourquoi il est comme s'il passait sa vie dans une Ménagerie, où sont des bêtes féroces de tout genre ; et là, tantôt il fait le lion, tantôt l'ours, tantôt le tigre, le léopard ou le loup ; et même il peut aussi faire la brebis, mais alors il rit en son cœur. L'homme purement naturel ne pense aux Divins vrais que d'après les mondains, ainsi d'après les illusions des sens, car il ne peut pas élever son mental au-dessus de ces illusions ; c'est pourquoi la Doctrine de sa foi peut être comparée à une bouillie de paille hachée qu'il mange comme un mets succulent; ou à ce qui a été commandé au Prophète Ézéchiel, savoir, de mêler du froment, de l'orge, des fèves, des lentilles et de l'épeautre, avec de l'excrément d'homme ou de bœuf, et de s'en faire du pain et des gâteaux, et ainsi de représenter l'Église, telle qu'elle était chez la Nation Israélite (Ézéchiel 4:9 et suivants) ; semblable est la Doctrine de l'Église, qui a été fondée et bâtie sur trois Personnes Divines de toute éternité, dont chacune en particulier est Dieu: qui est-ce qui ne verrait pas l'énormité de cette foi, si elle se présentait telle qu'elle est en elle-même, peinte sur un tableau devant les yeux, par exemple, si les trois se tenaient en ordre près l'un de l'autre, le Premier ayant pour insignes un sceptre et une couronne, le Second tenant dans sa main droite un Livre, qui est la Parole, et dans sa main gauche une Croix d'or couverte de sang, et le Troisième décoré d'ailes se tenant sur un pied, prêt à voler et à agir, au-dessus desquels on aurait écrit: CES TROIS PERSONNES, TOUT AUTANT DE DIEUX, SONT UN SEUL DIEU? Quel est le sage qui, en voyant ce Tableau, ne dirait pas en lui-même: Oh! Quelle fantaisie ! Mais une seule Personne Divine avec des rayons de lumière céleste autour de la tête, et portant cette inscription: VOILA NOTRE DIEU, A LA FOIS CREATEUR, REDEMPTEUR ET REGENERATEUR, PAR CONSEQUENT SAUVEUR ; ce sage ne baiserait-il pas ce Tableau, ne le porterait-il pas dans sa maison, et par son aspect ne répandrait-il pas la joie dans son cœur et dans les cœurs de son épouse, de ses enfants et de ses domestiques?