Bible

 

Exode 20

Studie

   

1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant:

2 Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude.

3 Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.

4 Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.

5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent,

6 et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements.

7 Tu ne prendras point le nom de l'Eternel, ton Dieu, en vain; car l'Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.

8 Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.

9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.

10 Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes.

11 Car en six jours l'Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour: c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.

12 Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne.

13 Tu ne tueras point.

14 Tu ne commettras point d'adultère.

15 Tu ne déroberas point.

16 Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.

17 Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.

18 Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette; il voyait les flammes de la montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l'éloignement.

19 Ils dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous Parle point, de peur que nous ne mourions.

20 Moïse dit au peuple: Ne vous effrayez pas; car c'est pour vous mettre à l'épreuve que Dieu est venu, et c'est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point.

21 Le peuple restait dans l'éloignement; mais Moïse s'approcha de la nuée où était Dieu.

22 L'Eternel dit à Moïse: Tu parleras ainsi aux enfants d'Israël: Vous avez vu que je vous ai parlé depuis les cieux.

23 Vous ne ferez point des dieux d'argent et des dieux d'or, pour me les associer; vous ne vous en ferez point.

24 Tu m'élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices d'actions de grâces, tes brebis et tes boeufs. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai à toi, et je te bénirai.

25 Si tu m'élèves un autel de pierre, tu ne le bâtiras point en pierres taillées; car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la profanerais.

26 Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte.

   

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Arcanes Célestes # 8932

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8932. Vous ne ferez point avec Moi des Dieux d'argent ni des Dieux d'or, signifie afin qu'il s'abstiennent absolument de ces choses qui dans la forme externe se présentent comme des vrais et des biens, mais sont des faux et des maux dans la forme interne : on le voit par la signification de faire des Dieux, en ce que c'est rendre un culte, car celui qui se fait des Dieux, c'est pour un culte ; par la signification de l'argent, en ce que c'est le vrai, et de là dans le sens opposé le faux ; et par la signification de l'or, en ce que c'est le bien, et de là dans le sens opposé le mal, numéros 113, 1551, 1552, 2954, 5658, 6914, 6917, 7999 : que ce soit de ces choses qui dans la forme externe se présentent comme des vrais et des biens, mais sont des faux et des maux dans la forme interne, c'est parce qu'il est dit les faire avec Moi, c'est-à-dire, avec Jéhovah Dieu, car le Divin Vrai Même et le Divin Bien Même sont dans les internes, et sont aussi dans les externes, mais dans les externes le Divin Vrai et le Divin Bien sont dans des types représentatifs, car par le type les externes répondent aux internes et les représentent ; les externes sont des faux et des maux, quand, séparés des internes, ils sont considérés comme saints ou adorés, et cependant ils se présentent toujours comme des vrais et des biens, parce qu'ils les représentent : voilà ce qui est signifié par faire avec Jéhovah Dieu des Dieux d'argent et des Dieux d'or. Ce précepte suit immédiatement les dix préceptes, et cela parce que le peuple Israélite et Juif était tel, qu'il regardait comme saints les externes séparés d'avec les internes, et les adorait absolument comme des Divins, numéros 3479, 3769, 4281, 4293, 4307, 4314, 4316, 4433, 4680, 4825, 4832, 4844, 4847, 4865, 4903, 6304, 6832, 8814, 8819. Afin qu'on sache mieux qui sont et quelles sont les choses qui dans la forme externe se présentent comme des vrais et des biens, mais sont des faux et des maux dans la forme interne, soient par exemple tous les rites de l'Église Juive, comme sacrifices, parfums, ablutions, et plusieurs autres ; ces rites dans la forme externe étaient des vrais et des biens, non d'après eux-mêmes mais parce qu'ils rapportaient ou représentaient en type des vrais et des biens internes, qui appartiennent à l'amour et à la foi envers le Seigneur, quand ces rites dans la forme externe étaient considérés comme saints, et plus encore quand ils étaient adorés, comme ils le furent par les Juifs et par les Israélites ; lorsque, devenus idolâtres, ils les appliquèrent au culte des Dieux étrangers, ces rites ne retenaient des vrais et des biens, qu'ils rapportaient ou représentaient en type, rien autre chose que l'apparence, parce que dans la forme interne ils étaient des faux et des maux. Il en était de môme de toutes les autres choses qui étaient des types représentatifs des célestes et des Divins chez ce peuple ; en effet, dès que les externes qui représentaient les internes étaient appliqués au culte des Dieux étrangers, ils étaient des idoles qu'ils adoraient, ou des Dieux d'argent et d'or qu'ils fesaient avec Jéhovah Dieu, car alors dans la forme externe ils se présentaient comme des vrais et des biens, mais ils étaient des faux et des maux dans la forme interne. En général, les Dieux d'argent et d'or sont tous les faux et par suite tous les maux du culte, qui sont rendus semblables au vrai et au bien par de mauvaises applications et de mauvaises interprétations delà parole, et en même- temps par des raisonnements tirés de la propre intelligence. ; c'est là ce qui est signifié par les Dieux d'argent et d'or dans les passages suivants ; dans Ésaïe :

« En ce jour-là, l'homme jettera les idoles de son argent et les idoles de son or, qu'ils se sont faites pour se prosterner devant les taupes et les chauves-souris, pour entrer dans les fentes des rochers et dans les fentes des roches. » - Ésaïe 2:20-21.

Les taupes et les chauves-souris sont ceux qui sont dans les ténèbres, c'est-à-dire, dans les faux et par suite dans les maux.

Dans le Même :

« En ce jour là, ils rejetteront chacun les idoles de son argent et les idoles de son or, que vous ont faites vos mains, ce qui est un péché. “ - Ésaïe 31:7.

Que vous ont faites vos mains, c'est-à-dire, qui proviennent de la propre intelligence.

Dans le Même :

« Un ouvrier fond l'image, et un orfèvre étend l'or par-dessus, et des chaînettes d'argent il fond. » - Ésaïe 40:19.

Les images sont les choses qui proviennent du propre, numéro 8869 ; étendre l'or par dessus, c'est faire que dans la forme externe elles se présentent comme des biens ; fondre, des chaînettes d'argent, c'est faire qu'elles soient cohérentes et comme enchaînées avec les vrais ; que l'or soit le vrai et l'argent le bien, on le voit dans les passages ci-dessus cités. De même dans Jérémie : a Les statuts des nations, vanité, eux ; car du bois de la forêt est coupé, œuvre des mains de l'ouvrier ; d'or et d'argent il l'embellit ; avec des clous et des marteaux on l'affermit, afin qu'il ne vacille point. » - Jérémie 10:3-4.

Dans Osée :

« Ceux d'Éphraïm continuent de pécher, et ils se font image de fonte de leur argent ; dans leur intelligence, des idoles, ouvrage d'artistes en entier. » - Osée 13:2.

Éphraïm est l'intellectuel de l'Église, numéros 5354, 6222, 6234, 6238, 6267 ; l'image de fonte d'argent est le faux se présentant comme vrai, c'est pourquoi il est dit, dans leur intelligence ; ouvrage d'artistes en entier, c'est tout par des raisonne-ments tirés du propre.

Dans Habacuc :

« Malheur à qui dit au bois : Réveille-toi ; éveille-toi, à la pierre qui se tait ; celle-ci enseignera-t-elle ? voici, elle est couverte d'or et d'argent, niais point de respira-tion en elle. » Habacuc 2:19 ; le bois est le mal, et la pierre le faux ; couverte d'or et d'argent, c'est l'apparence du bien et du vrai par les applications.

Dans Daniel :

« Belschazar, ayant bien goûté le vin, dit d'apporter les vases d'or et d'argent, que Nébuchadnézar son père avait tirés du Temple de Jérusalem, afin qu'y bussent le Roi et ses Magnats, ses épouses et ses concubines ; et ils burent le vin, et ils louèrent les Dieux d'or et d'argent, d'airain, de fer, de bois, de pierre. " - Daniel 5:2, 3, 4, 23 ;

Les vases d'or et d'argent qui provenaient du Temple de Jérusalem représentaient les biens et les vrais de l'Église et du Royaume du Seigneur ; y boire le vin signifiait profaner par les maux et par les faux, qui sont les Dieux d'or et d'argent.

Dans David :

« Leurs idoles, argent et or, ouvrage de mains d'homme ; une boudie à elles, mais elles ne parlent point ; des yeux à elles, mais elles ne voient point. » - Psaumes 115:4, Psaumes 135:15-16.

L'argent et l'or, qui sont les idoles, sont les faux et les maux ; l'ouvrage de mains d'homme, c'est ce qui provient de la propre intelligence. Dans Mosclieh :

« Les images taillées des Dieux des nations vous brûlerez au feu ; tu ne convoiteras point l'argent ni l'or sur elles pour le prendre pour toi, car abomination de Jéhovah ton Dieu, cela ; c'est pourquoi tu n'apporteras point d'abomination dans ta maison pour que tu deviennes analhème, comme cela ; ayant abomination tu auras en abomination cela. » - Deutéronome 7:25-26.

L'argent et l'or sur les images taillées, ce sont les faux et les maux qui sont adorés comme des vrais et des biens d'après l'apparence dont ils sont revêtus.

  
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Arcanes Célestes # 4844

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4844. Demeure veuve en la maison de ton père , signifie l'action d'éloigner de soi ; on peut le voir en ce que par là il voulait qu'elle se retirât, et qu'elle ne revînt plus vers lui ; il lui a dit, à la vérité, d'y demeurer jusqu'à ce que Schélah son fils fût devenu grand, mais néanmoins il pensait qu'elle ne serait pas donnée à Schélah son fils, car il disait en lui-même :

« Peut-être mourrait-il aussi, lui, comme ses frères, et il le prouva aussi par le fait, ainsi qu'on le voit clairement par le Vers. 14 :

« Thamar vit que grand était devenu Schélah, et qu'elle ne lui avait point été donnée pour femme ; de là, maintenant, il résulte que par ces paroles il est signifié qu'il l'éloignait de lui, c'est-à-dire, que, dans le sens interne, l'Église représentative des spirituels et des célestes, qui est représentée par Thamar, numéros 4811, 4831, était repoussé par l'Eglise Juive que représente Jehudah ; en effet, elles ne pouvaient pas concorder, parce que le Judaïsme était seulement un représentatif d'Église, et non une Église représentative, numéro 4307, 4500, car il reconnaissait l'externe et non l'interne. La veuve signifie aussi le vrai de l'Église sans son bien, parce que l'épouse dans le sens représentatif signifie le vrai et le mari le bien, numéro 4823, 4843 ; l'épouse sans le mari est donc le vrai de l'Église sans son bien, et quand il est dit d'elle qu'elle doit demeurer dans la maison de son père, il est signifié que le vrai de l'Église était éloigné, et aussi qu'il ne serait pas reçu dans sa maison ; la nation Juive ne le pouvait pas non plus, parce qu'elle était, non dans le bien, mais dans le mal. Dans la Parole, la Veuve, est très-souvent mentionnée, et celui qui ne connaît pas le sens interne, ne peut se défendre de croire que par la veuve il est signifié une veuve, mais par la veuve dans le sens interne il y est signifié le vrai de l'Église sans le bien, c'est-à-dire, ceux qui sont dans le vrai sans le bien, et qui cependant désirent être dans le bien, par conséquent ceux qui aiment être conduits par le bien, le mari est le bien qui doit conduire ; c'étaient ceux-là, qu'ils fussent hommes ou qu'ils fussent femmes, qui étaient entendus dans l'Ancienne Église par les veuves prises dans un sens bon : en effet, l'Ancienne Eglise distinguait en plusieurs classes le prochain envers qui la charité devait être exercée ; elle appelait les uns pauvres ; d'autres, misérables et affligés ; d'autres, captifs et prisonniers ; d'autres, aveugles et boiteux ; d'autres, voyageurs, orphelins et veuves ; et les œuvres de la charité étaient dispensées selon leur qualité ; c'est là ce qu' enseignaient les doctrinaux de cette Église ; elle ne connaissait pas d'autres doctrinaux : ceux donc qui vivaient dans ce temps-là non-seulement enseignaient, mais aussi écrivaient selon leurs doctrinaux ; en conséquence, quand ils disaient les veuves, ils n'entendaient pas d'autres que ceux qui étaient dans le vrai sans le bien et qui désiraient néanmoins être conduits par le bien ; de là aussi il est évident que les doctrinaux de l'Ancienne Église enseignaient les choses qui concernaient la charité et le prochain, et que leurs connaissances et leurs scientifiques consistaient à savoir ce que signifiaient les externes, car c'était une Église représentative des spirituels et des célestes ; par cette raison les spirituels et les célestes, qui étaient représentés et signifiés, étaient ce qu'on apprenait par les doctrinaux et par les sciences ; mais ces doctrinaux et ces scientifiques sont aujourd'hui entièrement oblitérés, et même au point qu'on ignore qu'ils ont existé ; en effet, ils ont été remplacés par les doctrinaux de la foi, lesquels, s'ils sont veufs et séparés des doctrinaux de la charité, n'enseignent presque rien, car les doctrinaux de la charité enseignent ce que c'est que le bien, et les doctrinaux de la foi enseignent ce que c'est que le vrai ; or enseigner le vrai sans le bien, c'est marcher comme un aveugle, car c'est le bien qui enseigne et qui conduit, et c'est le vrai qui est enseigné et qui est conduit ; entre ces deux sortes de doctrinaux, il y a une aussi grande différence qu'entre la lumière et les ténèbres ; si les ténèbres ne sont point éclairées par la lumière, c'est-à-dire, si le vrai n'est point éclairé par le bien, ou la foi par la charité, il n'y a que des ténèbres ; de là vient que ce n'est ni par l'intuition, ni conséquemment par la perception, que l'on sait si le vrai est vrai, mais c'est seulement par la doctrine puisée dans l'enfance et confirmée dans l'âge adulte ; de là vient aussi que les Églises sont si opposées, et que l'une dit être vrai ce que l'autre dit être faux, et que jamais elles ne s'accordent. Que dans le sens bon les Veuves signifient ceux qui sont dans le vrai sans le bien, mais qui néanmoins désirent être conduits par le bien, on peut le voir par les passages de la Parole où les Veuves sont nommées, comme dans David :

« Jéhovah qui fait jugement aux opprimés, qui donne du pain aux affamés ;Jéhovah, qui délie les enchaînés ; Jéhovah qui ouvre les (yeux des) aveugles ; Jéhovah qui redresse les courbés ; Jéhovah qui aime les justes ; Jéhovah qui garde les voyageurs ; l'orphelin et la veuve il soutient » - Psaumes 146:7-8, 9.

Ici, dans le sens interne, il s'agit de ceux qui sont instruits par le Seigneur dans les vrais et sont conduits au bien ; mais quelques-uns d'eux sont nommés opprimés, d'autres affamés, d'autres enchaînés, aveugles, courbés, voyageurs, orphelins, veuves, et cela selon leur qualité ; mais la qualité, personne ne peut la connaître que d'après le sens interne ; c'est là ce que les doctrinaux de l'Ancienne Église enseignaient ; ici, comme dans plusieurs autres passages, le voyageur, l'orphelin et la veuve sont nommés à la suite l'un de l'autre, parce que le voyageur signifie ceux qui veulent être instruits dans les vrais de la foi, numéro 1463, 4444 ; l'orphelin, ceux qui sont dans le bien sans le vrai et désirent être conduits au bien représentatif d'Église, et non une Église représentative, numéro 4307, 4500, car il reconnaissait l'externe et non l'interne. La veuve signifie aussi le vrai de l'Église sans son bien, parce que l'épouse dans le sens représentatif signifie le vrai et le mari le bien, numéro 4823, 4843 ; l'épouse sans le mari est donc le vrai de l'Église sans son bien, et quand il est dit d'elle qu'elle doit demeurer dans la maison de son père, il est signifié que le vrai de l'Église était éloigné, et aussi qu'il ne serait pas reçu dans sa maison ; la nation Juive ne le pouvait pas non plus, parce qu'elle était, non dans le bien, mais dans le mal. Dans la Parole, la Veuve, est très-souvent mentionnée, et celui qui ne connaît pas le sens interne, ne peut se défendre de croire que par la veuve il est signifié une veuve, mais par la veuve dans le sens interne il y est signifié le vrai de l'Église sans le bien, c'est-à-dire, ceux qui sont dans le vrai sans le bien, et qui cependant désirent être dans le bien, par conséquent ceux qui aiment être conduits par le bien, le mari est le bien qui doit conduire ; c'étaient ceux-là, qu'ils fussent hommes ou qu'ils fussent femmes, qui étaient entendus dans l'Ancienne Église par les veuves prises dans un sens bon : en effet, l'Ancienne Eglise distinguait en plusieurs classes le prochain envers qui la charité devait être exercée ; elle appelait les uns pauvres ; d'autres, misérables et affligés ; d'autres, captifs et prisonniers ; d'autres, aveugles et boiteux ; d'autres, voyageurs, orphelins et veuves ; et les œuvres de la charité étaient dispensées selon leur qualité ; c'est là ce qu'enseignaient les doctrinaux de cette Église ; elle ne connaissait pas d'autres doctrinaux : ceux donc qui vivaient dans ce temps-là non-seulement enseignaient, mais aussi écrivaient selon leurs doctrinaux ; en conséquence, quand ils disaient les veuves, ils n'entendaient pas d'autres que ceux qui étaient dans le vrai sans le bien et qui désiraient néanmoins être conduits par le bien ; de là aussi il est évident que les doctrinaux de l'Ancienne Église enseignaient les choses qui concernaient la charité et le prochain, et que leurs connaissances et leurs scientifiques consistaient à savoir ce que signifiaient les externes, car c'était une Église représentative des spirituels et des célestes ; par cette raison les spirituels et les célestes, qui étaient représentés et signifiés, étaient ce qu'on apprenait par les doctrinaux et par les sciences ; mais ces doctrinaux et ces scientifiques sont aujourd'hui entièrement oblitérés, et même au point qu'on ignore qu'ils ont existé ; en effet, ils ont été remplacés par les doctrinaux de la foi, lesquels, s'ils sont veufs et séparés des doctrinaux de la charité, n'enseignent presque rien, car les doctrinaux de la charité enseignent ce que c'est que le bien, et les doctrinaux de la foi enseignent ce que c'est que le vrai ; or enseigner le vrai sans le bien, c'est marcher comme un aveugle, car c'est le bien qui enseigne et qui conduit, et c'est le vrai qui est enseigné et qui est conduit ; entre ces deux sortes de doctrinaux, il y a une aussi grande différence qu'entre la lumière et les ténèbres ; si les ténèbres ne sont point éclairées par la lumière, c'est-à-dire, si le vrai n'est point éclairé par le bien, ou la foi par la charité, il n'y a que des ténèbres ; de là vient que ce n'est ni par l'intuition, ni conséquemment par la perception, que l'on sait si le vrai est vrai, mais c'est seulement par la doctrine puisée dans l'enfance et confirmée dans l'âge adulte ; de là vient aussi que les Églises sont si opposées, et que l'une dit être vrai ce que l'autre dit être faux, et que jamais elles ne s'accordent. Que dans le sens bon les Veuves signifient ceux qui sont dans le vrai sans le bien, mais qui néanmoins désirent être conduits par le bien, on peut le voir par les passages de la Parole où les Veuves sont nommées, comme dans David :

« Jéhovah qui fait jugement aux opprimés, qui donne du pain aux affamés ;Jéhovah, qui délie les enchaînés ; Jéhovah qui ouvre les (yeux des) aveugles ; Jéhovah qui redresse les courbés ; Jéhovah qui aime les justes ; Jéhovah qui garde les voyageurs ; l'orphelin et la veuve il soutient » - Psaumes 146:7-8, 9.

Ici, dans le sens interne, il s'agit de ceux qui sont instruits par le Seigneur dans les vrais et sont conduits au bien ; mais quelques-uns d'eux sont nommés opprimés, d'autres affamés, d'autres enchaînés, aveugles, courbés, voyageurs, orphelins, veuves, et cela selon leur qualité ; mais la qualité, personne ne peut la connaître que d'après le sens interne ; c'est là ce que les doctrinaux de l'Ancienne Église enseignaient ; ici, comme dans plusieurs autres passages, le voyageur, l'orphelin et la veuve sont nommés à la suite l'un de l'autre, parce que le voyageur signifie ceux qui veulent être instruits dans les vrais de la foi, numéros 1463, 4444 ; l'orphelin, ceux qui sont dans le bien sans le vrai et désirent être conduits au bien par le vrai ; et la veuve, ceux qui sont dans le vrai sans le bien et désirent être conduits au vrai par le bien ; ces vrais sont nommés à la suite l'un de l'autre, ici comme dans d'autres passages de la Parole, parce que dans le sens interne ils constituent une seule classe, car ils signifient ensemble ceux qui veulent être instruits et être conduits vers le bien et le vrai.

Dans le Même :

« Père des orphelins et juge des veuves (est) Dieu dans l'habitacle de sa sainteté. » - Psaumes 68:6.

Les orphelins sont ceux qui, comme les petits enfants, sont dans le bien de l'innocence, mais non encore dans le vrai ; le Seigneur est nommé leur père, parce qu'il les conduit comme un père ; et cela, par le vrai dans le bien, à savoir, dans le bien de la vie ou de la sagesse ; les veuves sont ceux qui, comme les adultes, sont dans le vrai mais non encore dans le bien ; le Seigneur est nommé leur juge, parce qu'il les conduit ; et cela, par le bien dans le vrai, à savoir, dans le vrai de l'intelligence ; en effet, par juge il est signifié conducteur : le bien sans le vrai, qui est l'orphelin, devient le bien de la sagesse par la doctrine du vrai ; et le vrai sans le bien, qui est la veuve, devient le vrai de l'intelligence par la vie du bien.

Dans Ésaïe :

« Malheur à ceux qui statuent des statuts d'iniquité, pour écarter du jugement les pauvres, et pour ravir en jugement les misérables de mon peuple, afin d'avoir les Veuves pour leur butin, et de piller les orphelins, » - Ésaïe 10:1-2 ;

Ici, ce sont, non pas les pauvres, les misérables, les veuves, les orphelins, qui sont signifiés, mais ceux qui sont tels spirituellement ; et comme dans l'Église Juive, de même que dans l'Église Ancienne, toutes choses étaient représentatives, faire du bien aux orphelins et aux veuves était aussi un représentatif, car alors était représentée dans le Ciel la charité envers ceux qui, dans le sens spirituel, étaient tels.

Dans Jérémie :

« Faites jugement et justice, et arrachez le dépouillé de la main de l'oppresseur, et le voyageur, l'orphelin et la veuve ne trompez pas, et violence ne leur faites pas, et le sang innocent ne répandez pas dans ce lieu. “ - Jérémie 22:3.

Ici aussi le voyageur, l'orphelin et la veuve signifient ceux qui sont tels spirituellement ; en effet, dans le monde spirituel ou dans le Ciel on ne connaît pas de voyageur, ni d'orphelin, ni de veuve, car là on n'est point tel qu'on a été dans le monde ; lors donc que ces paroles sont lues par l'homme, elles sont perçues par les anges selon le sens spirituel ou interne. Pareillement dans Ézéchiel :

« Voici, les princes d'Israël, chacun selon son bras, ont été dans toi, afin de répandre le sang ; père et mère ils ont méprisé dans toi ; avec le voyageur ils ont agi par oppression dans toi, l'orphelin, et la veuve ils les ont trompés dans toi. » - Ézéchiel 22:6-7 ;

-puis dans Malachie :

« J'approcherai de vous pour le jugement, et je serai un témoin diligent contre les prestigiateurs, et contre ceux qui jurent faussement, et contre les oppresseurs du salaire du mercenaire, de la veuve et de l'orphelin, et ceux qui écartent le voyageur ; et ils ne Me craignent point. » - Malachie 3:5.

Pareillement dans Moïse :

« Le voyageur tu ne pressureras point, ni ne l'opprimeras point ; aucune veuve, ni orphelin vous n'affligerez ; si affligeant vous l'affligez, et que criant il crie à Moi, entendant j'entendrai son cri, et s'enflammera ma colère, et je vous tuerai par l'épée, en sorte que deviennent vos épouses veuves, et vos fils orphelins. " - Exode 22:20-21, 22, 23.

Ceci, comme tous les autres préceptes, jugements et statuts dans l'Église Juive, a été représentatif, et là on était même tenu dans les externes de faire ainsi, et de représenter par là les internes de la charité, quoiqu'on n'eût rien de la charité, ou qu'on ne fît rien par une affection interne ; l'interne était d'instruire par affection dans les vrais et de conduire au bien par les vrais ceux qui étaient dans l'ignorance, et aux vrais par le bien ceux qui étaient dans la science ; de cette manière on aurait fait du bien dans le sens spirituel au voyageur, à l'orphelin et à la veuve : pour que cependant l'externe restât à cause de la représentation , il y avait, au nombre des malédictions prononcées sur le mont Ebal, celle d'écarter le jugement du voyageur, de l'orphelin et de la veuve, - Deutéronome 27:19 ; écarter leur jugement, c'est faire le contraire, c'est-à-dire, conduire au faux et au mal par l'instruction et par la vie : comme aussi priver les autres des biens et des vrais, et se les approprier pour son honneur et son profit, était au nombre des malédictions, c'est pour cela que le Seigneur a dit :

« Malheur @  vous, Scribes et Pharisiens, parce que vous dévorez la maison des veuves, et cela sous prétexte que longuement vous priez ; c'est pourquoi vous recevrez un plus abondant jugement. » - Luc 20:47.

Dévorer les maisons des veuves, c'est priver des vrais ceux qui les désirent, et enseigner les faux. Pareillement c'était un représentatif, d'abandonner au voyageur, à l'orphelin et à la veuve, ce qui restait dans les champs, dans les olivaies et dans les vignes, - Deutéronome 24:19, 20, , 22 ;

Puis :

« quand ils avaient achevé de décimer les dîmes de leur revenu dans la troisième année, de donner au voyageur, à l'orphelin et à la veuve, afin qu'ils mangeassent dans leurs portes et fussent rassasiés. » - Deutéronome 26:12-13. -Comme c'est le Seigneur seul qui instruit, et qui conduit au bien et au vrai, il est dit dans Jérémie :

« Laisse tes Orphelins, Moi je (les) vivifierai ; et que tes Veuves sur Moi se confient. » - Jérémie 49:10-11 ;

Et dans Moïse :

« Jéhovah fait le jugement de l'Orphelin et de la veuve, et il aime le voyageur pour lui donner pain et vêtement. » - Deutéronome 10:18.

Le pain est le bien de l'amour, numéros 2165, 2177, 3478, 3735, 3813, 4211, 4217, 4735 ; le vêtement est le vrai de la foi, numéro 4545, 4763. Quand Élie, lorsqu'il y eut une famine par le manque de pluie sur la terre, fut envoyé à Sarepta vers une Veuve, et qu'il lui demanda de faire d'abord pour lui un petit gâteau et de le lui donner, et d'en faire ensuite un autre pour elle et pour son fils, et qu'alors chez elle la mesure de farine ne diminua point et la fiole d'huile ne se désemplit point, - , - s'était un représentatif, comme toutes les autres choses qui sont dites d'Élie, et en général comme celles qui sont dans la Parole ; la famine qu'il y eut sur la terre par le manque de pluie, représentait la vastation du vrai dans l'Église, numéro 1460, 3364 ; la veuve dans Sarepta, ceux qui hors de l'Église désirent le vrai ; le gâteau qu'elle fit d'abord pour lui, le bien de l'amour envers le Seigneur, numéro 2177, qu'elle aimait plus qu'elle-même et son fils en faisant le sacrifice du peu qu'elle possédait ; la mesure de farine signifie le vrai d'après le bien, numéro ; et la fiole d'huile, la charité et l'amour, numéros 886, 3728, 4582 ; Élie représente la Parole par laquelle il y a de telles choses, numéro 2762 ; c'est aussi ce qui est entendu dans le sens interne par les paroles du Seigneur dans Luc ;

« Nul prophète n'est reçu dans sa patrie. En vérité, je n vous dis que plusieurs veuves il y avait dans les jours d'Élie en Israël, lorsque fut fermé le Ciel pendant trois ans et six mois, tellement qu'il y eut une famine grande sur toute la terre ; à aucune d'elles cependant ne fut envoyé Élie, si ce n'est à Sarepta de Sidon, à une femme veuve. » - Luc 4:24, 25, 26.

C’est-à-dire, à ceux qui hors de l'Église désirent le vrai ; mais les veuves qui étaient au dedans de l'Église dévastée, vers lesquelles Élie ne fut pas envoyé, sont ceux, qui ne sont pas dans le vrai, parce qu'ils ne sont pas dans le bien ; car où il n'y a pas le bien, là n'est pas non plus le vrai, de quelque manière que chez eux le vrai apparaisse dans la forme externe comme vrai, mais il est comme un noyau sans amande ; ceux qui sont dans un tel vrai, et aussi ceux qui sont dans le faux, sont signifiés par les veuves dans le sens opposé ; comme dans Ésaïe :

« Jéhovah retranchera d'Israël tête et queue, rameau et jonc, un même jour ; le vieillard et celui qui est honoré de faces, (c'est) la tête ; et le prophète docteur du mensonge, (c'est) la queue ; c'est pourquoi sur ses jeunes gens ne se réjouira point le Seigneur, et de ses orphelins et de ses veuves il n'aura point pitié. » - Ésaïe 9:13-14, 16.

Dans Jérémie :

« Je les vannerai au van dans les portes de la terre, je priverai d'enfants, je perdrai mon peuple, de leurs chemins ils ne sont point revenus ; augmentées M'ont été ses veuves plus que le sable des mers ; je leur amènerai sur la mère le jeune homme, dévastateur en (plein) midi ; elle languira celle qui en avait enfanté sept, elle exhalera son âme, son soleil est couché, tandis qu' (il est) encore jour. » - Jérémie 15:7, 8, 9.

Dans le Même ;

« Notre héritage a été transféré à des étrangers, nos maisons à des gens de dehors ; orphelins nous sommes devenus, sans père ; nos mères (sont) comme des veuves. » - Lamentations 5:2-3.

Comme les veuves signifiaient ceux qui ne sont pas dans le vrai, parce qu'ils ne sont pas dans le bien, il était en conséquence ignominieux pour les Églises, même pour celles qui étaient dans les faux d'après le mal, d'être appelées veuves, comme dans Jean :

« Dans son cœur elle a dit : Je suis assise, reine, et veuve je ne suis point, et de deuil je ne verrai point ; c'est pourquoi en un même jour viendront ses plaies, mort, et deuil, et famine, et au feu elle sera consumée. » - Apocalypse 18:7-8.

Là, il s'agit de Babel ; pareillement il est dit de Babel dans Ésaïe :

« Écoute ceci, délicate, qui es assise en sécurité, qui dis en ton cœur : Moi, et point d'autre comme moi, je ne m'assiérai point veuve, et je ne connaîtrai point la privation d'enfants : or, viendront sur toi ces deux maux en un moment dans un même jour, privation d'enfants et veuvage. » - Ésaïe 47:8-9.

Maintenant, d'après ce qui vient d'être dit, on peut voir ce que c'est que la veuve dans le sens interne de la Parole ; et puisque la veuve représentait et par suite signifiait le vrai de l'Église sans son bien, parce que l'épouse signifie le vrai et le mari le bien, en conséquence dans les Églises anciennes, où toutes et chacune des choses représentaient, il avait été défendu aux prêtres de prendre pour épouse une veuve, qui ne serait pas veuve d'un prêtre ; il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Le grand prêtre prendra une épouse dans sa virginité ; veuve, ou répudiée, ou corrompue, ou prostituée, celles-là il ne prendra point, mais une vierge d'entre ses peuples il prendra pour épouse. » - Lévitique 21:13-14, 15.

Et lorsqu'il est question du Nouveau Temple et du nouveau Sacerdoce, dans Ézéchiel :

« Les prêtres lévites veuve ni répudiée ne prendront point pour épouses, mais des vierges de la semence d'Israël ; et la veuve qui sera veuve d'un prêtre ils prendront. » - Ézéchiel 44:22.

En effet, les vierges qu'ils devaient prendre pour épouses, représentaient et par suite signifiaient l'affection du vrai ; et aussi la veuve d'un prêtre représentait et signifiait l'affection du vrai d'après le bien, car dans le sens représentatif le prêtre est le bien de l'Église : c'est aussi pour cela qu'il était permis

« aux veuves d'un prêtre, qui n'avaient point d'enfants, de manger des oblations ou choses saintes, » - Lévitique 22:12-13.

Ceux qui étaient de l'Ancienne Église ont connu par leurs doctrinaux que c'était là la signification de la veuve ; car les doctrinaux chez eux étaient les doctrinaux de l'amour et de la charité, qui contenaient des choses innombrables, lesquelles aujourd'hui sont entièrement oblitérées ; par ces doctrinaux ils savaient quelle charité ils avaient à exercer, ou quel devoir ils avaient à remplir à l'égard du prochain, appelé soit veuves, soit orphelins, ou voyageurs, et ainsi du reste ; leur connaissance du vrai et leurs scientifiques consistaient à connaître et à savoir ce que représentaient et signifiaient les rites de leur Église, et les érudits parmi eux savaient ce que représentaient les choses qui sont sur notre terre et dans le monde, car ils avaient connaissance que toute la nature était le théâtre représentatif du Royaume céleste, numéros 2758, 2989, 2999, 3483 : de telles connaissances élevaient leurs mentals vers les célestes, et leurs doctrinaux les dirigeaient vers la vie : mais après que l'Église se fut détournée de la charité vers la foi, et plus encore après qu'elle eut séparé la foi d'avec la charité et eut fait la foi salvifique sans la charité et sans les œuvres de la charité alors les mentals ne purent plus être élevés par les connaissances vers les célestes, ni être dirigés par les doctrinaux vers la vie, et cela à un tel point qu'enfin il est à peine quelqu'un qui croie qu'il existe une vie après la mort, et à peine quelqu'un qui sache ce que c'est que le céleste ; on ne peut pas même croire qu'il y a un sens spirituel de la Parole, lequel ne se montre pas dans la lettre ; c'est ainsi qu'ont été bouchés les mentals.

  
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