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Daniel 2:3

Studie

       

3 Le roi leur dit: J'ai eu un songe; mon esprit est agité, et je voudrais connaître ce songe.

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L'Amour Conjugal # 78

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78. Quatrième Récit:

Deux jours après, l'ange me parla de nouveau, en disant: « Achevons la période des âges; il nous reste le dernier qui tient son nom du fer. Le peuple de cet âge demeure dans le septentrion, le long de la frontière avec l'occident. Ce sont d'anciens habitants de l'Asie, qui possédaient l'Ancienne Parole, et en avaient tiré leur culte. Par conséquent, ils vivaient avant la venue du Seigneur dans le monde. Cela est évident d'après les écrits des anciens qui parlent de ces temps. Ces mêmes âges sont entendus par la statue que Nébuchadnessar vit en songe, « dont la tête était d'or; la poitrine et les bras, d'argent; le ventre et les cuisses, d'airain; les jambes, de fer; et les pieds, de fer et aussi d'argile ». - Daniel 2:32-33.

En chemin, l'ange me rapporta ces particularités. Notre route était raccourcie et rendue plus rapide par les changements d'états introduits dans numéros mentals selon le génie des habitants au milieu desquels nous passions; car les espaces et par suite les distances dans le monde spirituel, sont des apparences selon les états des mentals. Nous nous trouvâmes bientôt dans une forêt de hêtres, de châtaigniers et de chênes. Nous vîmes autour de nous des ours à gauche et des léopards à droite.

L'ange répondit à mon étonnement: « Ce ne sont ni des ours ni des léopards, mais des hommes qui gardent ces habitants du septentrion. Ils reconnaissent par l'odorat les sphères de vie de ceux qui passent, et s'élancent centre tous ceux qui sont spirituels, parce que les habitants de ce Ciel sont naturels. Ceux qui lisent la Parole et n'y puisent rien de la doctrine, apparaissent de loin comme des ours, et ceux qui d'après elle confirment des faux, apparaissent comme des léopards. »

Mais eux, nous ayant vus, se détournèrent, et nous passâmes.

Après la forêt se présentèrent des taillis, et ensuite des champs de gazon divisés par bandes, et bordés de buis. Après ces champs, la contrée s'abaissait obliquement dans une vallée où il y avait de nombreuses villes. Dépassant quelques-unes, nous entrâmes dans une grande cité. Les rues étaient irrégulières, ainsi que les maisons qui étaient construites en briques, avec des solives, et couvertes d'un enduit. Dans les places publiques se trouvaient des temples en pierre calcaire taillée, dont la partie inférieure était sous terre, et la partie supérieure au-dessus de terre. Nous descendîmes par trois marches dans l'un de ces temples et vîmes contre les murs des idoles de différentes formes que la foule adorait à genoux. Au milieu était le chœur, d'où s'offrait à la vue la tête du Dieu tutélaire de cette ville. En sortant l'ange me dit que chez les anciens qui avaient vécu à l'âge d'argent, dont il a été parlé ci-dessus, ces idoles avaient été les images représentatives de vérités spirituelles et de vertus morales. Mais quand la science des correspondances disparut de la mémoire et s'éteignit, ces images devinrent d'abord des objets du culte, et ensuite furent adorées comme des dieux; de là les idolâtries.

Hors du temple, nous examinâmes les hommes et leurs habillements; ils avaient la face comme d'acier, de couleur grisâtre. Ils étaient habillés comme des comédiens, avec, autour des reins, des mantelets qui pendaient d'une tunique serrée à la poitrine, et portaient des bonnets de marins. L'ange dit: « Cessons cet examen; instruisons-nous des mariages des peuples de cet âge. »

Nous entrâmes dans la maison d'un magnat qui était coiffé d'un bonnet en forme de tour. Il nous reçut poliment et dit: « Entrez, et nous causerons. »

Nous nous assîmes dans le vestibule, et je commençais mes questions sur les mariages des habitants de cette ville et de la contrée. Il répondit: « Nous vivons, non pas avec une seule épouse, mais avec deux ou trois, et même avec un plus grand nombre, parce que la variété, l'obéissance et l'honneur, comme marque de majesté, nous réjouissent. Nous les obtenons de numéros épouses; avec une seule nous n'aurions pas le plaisir de la variété, mais l'ennui de la monotonie; ni l'agrément d'être obéis, mais le désagrément de l'égalité; ni le charme de la domination et de l'honneur qui en résulte, mais le tourment des querelles pour la supériorité. Qu'est-ce que la femme? N'est-elle pas née pour être soumise à la volonté de l'homme, pour servir et non pour dominer? Ici donc, chaque mari dans sa maison, jouit comme d'une majesté royale. Cela étant conforme à notre amour, fait le bonheur de notre vie. »

Je lui fis cette question: « Où est alors l'amour conjugal, qui de deux âmes en fait une, et qui conjoint les mentals et rend l'homme heureux? Cet amour ne peut être divisé; s'il l'est, il devient une ardeur qui est effervescente et passé. »

Il répliqua: « Je ne comprends pas ce que tu dis; est-il autre chose qui rende l'homme heureux que l'émulation des épouses pour l'honneur et la prééminence auprès de leur mari? Alors l'homme entra dans l'appartement des femmes et ouvrit les deux battants de la porte. Il en sortit une exhalaison libidineuse qui avait une odeur de fange. Cela provenait de l'amour polygamique qui est matrimonial et en même temps profanateur. Je me levai et fermai les battants de la porte.

Je continuai: « Comment pouvez-vous subsister en ces lieux, puisque vous n'avez aucun amour vraiment conjugal et que vous adorez des idoles? »

Il répondit: « Quant à l'amour matrimonial, nous avons pour numéros épouses une jalousie si violente, que nous ne permettons à quiconque d'entrer dans numéros maisons plus avant que le vestibule. Puisqu'il y a jalousie, il y a aussi amour. Nous n'adorons pas les idoles, mais nous ne pouvons penser au Dieu de l'univers que par des images offertes à numéros yeux. Car nous ne pouvons élever numéros pensées au-dessus des sensations du corps, ni au sujet de Dieu, les élever au-dessus des choses visibles. »

Je demandai alors: « Vos idoles qui sont de formes différentes, peuvent-elles présenter à la vue un seul Dieu? »

Il répondit: « C'est un mystère pour nous; quelque chose du culte de Dieu est caché dans chaque forme. »

J'ajoutai: « Vous êtes purement sensuels-corporels; vous n'avez ni l'amour de Dieu, ni l'amour de la femme, qui tienne quelque chose du spirituel. Pourtant ces amours forment ensemble l'homme, et de sensuel le font céleste. »

Après ces mots, il y eut comme un éclair à travers la porte, et il m'expliqua: « Un tel éclair est pour nous le signe qu'un Ancien nous arrive de l'Orient. Il nous enseigne que Dieu est UN, le seul Tout-Puissant, le Premier et le Dernier. Il nous exhorte à ne pas adorer les idoles, mais seulement à les regarder comme des images représentatives des vertus procédant d'un seul Dieu et qui, ensemble, forment Son culte. Cet Ancien est notre ange, que nous rêverons et auquel nous obéissons. Quand nous tombons dans un ténébreux culte de Dieu d'après la fantaisie concernant les images, il vient à nous et nous redresse. »

Après avoir entendu ces choses, nous quittâmes la maison et la ville. En route, nous tirâmes des conclusions sur ce que nous avions vu dans les Cieux, sur le cercle et la progression de l'amour conjugal. Selon le cercle, cet amour avait passé de l'orient au midi, du midi à l'occident, et de là au septentrion. Selon la progression, cet amour avait décline en suivant le cercle: dans l'orient il avait été céleste; dans le midi, spirituel; dans l'occident, naturel, et dans le septentrion, sensuel. Nous concluâmes aussi que cet amour avait décliné au même degré que l'amour et le culte de Dieu. Cet amour donc, dans le premier âge, avait été comme l'or, dans le second comme l'argent, dans le troisième comme l'airain, dans le quatrième comme le fer, et enfin il avait cessé.

Alors l'ange, mon guide et compagnon, dit: « Cependant je conserve l'espoir que cet amour sera ressuscité par le Dieu du Ciel, qui est le Seigneur, parce qu'il peut être ressuscité. »

  
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