圣经文本

 

Genèse第30章:23

学习

       

23 Alors elle conçut, et enfanta un fils, et dit : Dieu a oté mon opprobre.

来自斯威登堡的著作

 

Arcanes Célestes#3957

学习本章节

  
/10837  
  

3957. Et elle appela son nom Isaschar, signifie la qualité : on le voit par la signification Rappeler le nom, en ce que c'est la qualité, comme ci-dessus, numéros 3923, 5936 ; en effet, il fut nommé Isaschar du mot récompense ; de là, ce nom enveloppe ce qui vient d'être dit sur la Récompense, et en même temps ce qui est signifié par les autres paroles de Léah. Comme Isaschar signifie la Récompense, et que la Récompense dans le sens externe est l'amour mutuel, et dans le sens interne la conjonction du bien et du vrai, il m'est permis de rapporter que, dans le Monde Chrétien, il est aujourd'hui très-peu d'hommes qui sachent que la récompense est ce qui vient d'être dit ; et cela, parce qu'on ne sait pas ce que c'est que l'amour mutuel, et qu'à plus forte raison l'on ignore que le bien doit être conjoint au vrai pour que l'homme puisse être dans le Mariage céleste ; il m'a été donné de converser sur ce sujet dans l'autre vie avec plusieurs de ceux qui avaient été du Monde Chrétien, et même avec les plus savants ; mais, ce qui est surprenant, à peine y avait-il quelqu'un de ceux avec qui il m'avait été donné déparier, qui en sût quelque chose, quoiqu'ils eussent pu cependant en savoir beaucoup par eux-mêmes, pour peu qu'ils eussent voulu se servir de leur raison ; mais comme ils ne s'étaient jamais inquiétés de la vie après la mort, et ne s'étaient occupés que de la vie dans le monde, un tel sujet n'avait pas excité leur attention : les choses qu'ils auraient pu savoir par eux-mêmes, pour peu, comme il a été dit, qu'ils eussent voulu se servir de leur raison, sont les suivantes : La Première, c'est que, quand l'homme est dépouillé de son corps, il jouit d'un entendement bien plus illustré que lorsqu’il vit dans le corps, par la raison que, lorsqu'il est dans le corps, ses pensées sont envahies par les corporels et les mondains qui y introduisent l'obscur ; tandis que lorsqu'il a été dépouillé du corps, il n'y a pas de semblables interpolations, mais qu'il est comme ceux dont le plaisir est de penser aux célestes ou aux choses qui sont du ciel. De là aussi la Cinquième, que si les externes qui appartiennent au corps et au monde leur sont ôtés, l'homme est alors tel qu'il était en dedans, c'est-à-dire qu'il pense et veut comme il pensait et voulait intérieurement ; que si ses pensées en dedans avaient été alors des fourberies, des machinations, une aspiration aux dignités, au lucre, à la réputation en vue des dignités et du lucre, si elles avaient été des haines et des vengeances, et autres passions semblables, alors il pense de pareilles choses, par conséquent des choses qui appartiennent à l'enfer, quoique pour ces fins il ait caché ses pensées devant les hommes, et que dans la forme externe il ait paru honnête, et ait donné à croire aux autres qu'il ne méditait pas de telles choses ; que ces externes ou ces feintes d'honnêteté soient de même enlevés dans l'autre vie, c'est aussi ce qu'on peut savoir, car les externes sont dépouillés avec le corps, et les externes ne sont plus d'aucun usage ; de là chacun peut de soi-même conclure quel homme il doit alors apparaître aux Anges. La Sixième, qu'ils peuvent aussi savoir, c'est que le Ciel, ou le Seigneur par le Ciel, opère continuellement et influe avec le bien et le vrai ; qu'alors si chez eux dans leur homme intérieur, qui vit après la mort du corps, il n'y a pas quelque récipient du bien et du vrai, comme humus ou plan, le bien et le vrai qui influent ne peuvent être reçus, et que c'est pour cela que l'homme, quand il vit dans le monde, doit mettre tous ses soins à s'acquérir un tel plan intérieur ; ce plan ne peut être acquis qu'en tant que l'homme pense le bien envers le prochain, et qu'il lui veut du bien, et par suite lui fait du bien, et s'acquiert ainsi le plaisir de la vie qu'il place en cela ; ce plan est acquis par la charité envers le prochain, c'est-à-dire, par l'amour mutuel, c'est ce plan qui est nommé Conscience ; le bien et le vrai qui procèdent du Seigneur peuvent influer dans ce plan, et y être reçus, mais non où il n'y a aucune charité, par conséquent aucune conscience ; là, le bien et le vrai qui influent coulent au travers et sont changés en mal et en faux. La Septième, que l'homme peut savoir par lui-même, c'est que l'amour pour Dieu et l'amour envers le prochain sont ce qui fait que l'homme est homme, distingué des animaux bruts, et que ces amours constituent la vie céleste ou le ciel, tandis que les amours opposés constituent la vie infernale ou l'enfer.

Toutefois, si l'homme ne sait pas ces choses, c'est parce qu'il ne veut pas les savoir, car il vit de la vie opposée, et parce qu'il ne croit pas qu'il y ait une vie après la mort, et aussi parce qu'il a recherché les principes de la foi et ne s'est occupé d'aucun principe de la charité, et que, par suite, selon les doctrinaux de plusieurs, il croit que, s'il y a une vie après la mort, il peut être sauvé par la foi, de quelque manière qu'il ait vécu, et cela, alors même qu'il recevrait la foi à la dernière heure, quand il mourut.

  
/10837