Le texte de la Bible

 

Jérémie 51:3

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3 Qu'on bande l'arc contre celui qui bande son arc, et contre celui qui se confie en sa cuirasse; et n'épargnez point ses gens d'élite, exterminez à la façon de l'interdit toute son armée;

Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #8904

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8904. Tu ne commettras point adultère, signifie que les choses qui appartiennent à la doctrine de la foi et de la charité ne. doivent point être perverties ; ainsi, la Parole ne point être appliquée à confirmer les maux et les faux ; ni les lois de l'ordre ne point être retournées : on le voit par la signification de commettre adultère, de se prostituer et de se livrer à la scortation, en ce que dans le sens spirituel ou interne c'est pervertir les biens et falsifier les vrais qui appartiennent à la doctrine de la foi et de la charité ; et comme commettre adultère a cette signification, il signifie aussi appliquer la Parole à confirmer les maux et les faux, car la Parole est la doctrine même de la foi et de la charité, et la perversion du vrai et du bien dans la Parole est l'application aux faux et aux maux : que cela soit signifié dans le, sens spirituel par commettre adultère, et par se prostituer, à peine quelqu'un aujourd'hui le soit-il ; et cela, parce qu'aujourd’hui au dedans de l'Église peu de personnes savent ce que c'est que le spirituel, et par quelle qualité il diffère du naturel, et à peine quelqu'un soit-il qu'il y a une correspondance entre l'un et l'autre, dixième une correspondance telle, que l'image de l'un se présente dans l'autre, c'est-à-dire que le spirituel est représenté dans le naturel ; que par conséquent le spirituel est comme l'âme, et que le naturel en est comme le corps, et qu'ainsi ils font un par influx et par conjonction, comme dans l'homme régénéré son homme interne qui est aussi appelé spirituel, et son homme externe qui est aussi appelé naturel : comme ces choses sont ignorées aujourd'hui, on ne peut pas par conséquent savoir ce que commettre adultère signifie de plus qu'une conjonction illégitime quant au corps. Puisque ces choses, comme il vient d'être dit, sont ignorées aujourd'hui, je vais dire la raison pour laquelle commettre adultère, dans le sens spirituel, signifie pervertir ce qui appartient à la doctrine de la foi et de la charité, ainsi adultérer les biens et et falsifier les vrais ; la raison, qui est aujourd'hui cachée, c'est que l'amour conjugal descend du mariage du bien et du vrai, mariage qui est appelé céleste ; l'amour qui influe du Seigneur, et qui existe entre le bien et le vrai dans le ciel, est changé en amour conjugal sur la terre, et cela par correspondance ; de là vient que la falsification du vrai est une scortation, et que la perversion du bien est une adultération dans le sens interne ; de là vient aussi que ceux qui ne sont pas dans le bien et le vrai de la foi, ne peuvent pas être non plus dans l'amour conjugal réel ; et que ceux qui prennent le plaisir de la vie dans les adultères, ne peuvent plus rien recevoir de ce qui appartient à la foi ; j'ai entendu dire par des Anges que, dès que quelqu'un commet un adultère sur la terre, et qu'il y prend plaisir, le ciel lui est fermé, c'est-à-dire qu'il refuse d'en recevoir à l'avenir rien de la foi ni de la charité : si aujourd'hui dans les royaumes où est l'Église les adultères sont réputés pour rien par le plus grand nombre, c'est parce que l'Église est à sa fin, et qu'ainsi il n'y a plus de foi, parce qu'il n'y a pas de charité ; en effet, l'un correspond à l'autre ; où il n'y a point de foi, le faux prend la place du vrai, et le mal prend celle du bien, et de là résulte que les adultères ne sont plus considérés comme des crimes ; car le ciel étant fermé Chez l'homme, de telles choses influent de l'Enfer : voir ce qui en a déjà été dit et montré, numéros , 4434, 4835, 4837. Que se prostituer et commettre adultère, dans le sens interne ou spirituel, ce soit falsifier et pervertir les vrais et les biens de la foi et de la charité, par conséquent aussi confirmer le faux et le mal par de perverses applications d'après la Parole, on peut le voir par chacun des passages de la Parole où il est parlé d'adultère, de prostitution et de scortation, ce qui va devenir bien évident par ceux qui suivent, comme dans Ézéchiel :

« Fils de l'homme, fais connaître à Jérusalem ses abominations : Tu t'es livrée à la scortation à cause de ton nom, et tu as répandu tes scortations sur chaque passant : tu as pris de tes vêtements, et tu t'en es t'ait des hauts lieux bigarrés, et tu t'y es livrée à la scortation : tu as pris les vases de ta parure de mon or et de mon argent que je t'avais donnés, et tu t'en es fait des images de mâles , tu t'es livrée à la scortation avec elles : tu as pris tes fils et tes filles, que tu m'avais enfantés, et tu les a sacrifiés ; est-ce peu de chose que tes scortations ? Tu t'es livrée à la scortation avec les fils de l'Egypte, tes voisins, grands en chair, et tu as multiplié ta scortation pour M'irriter : et tu t'es livrée à fa scortation avec les fils d'Aschur, parce que pour toi point de satiété, et même après qu'avec eux tu te fus livrée à la scortation, tu n'étais pas cependant assouvie : et tu as multiplié ta scortation jusque dans la terre du négoce, la Chaldée, et cependant en cela tu n'as pas été assouvie. La femme adultère sous son mari reçoit les étrangers : à toutes les prostituées on donne un salaire, mais toi tu as donné des salaires à tous tes amants, et tu les as rémunérés pour qu'ils vinssent vers toi d'alentour pour tes scortations : c'est pourquoi, prostituée, écoute la Parole de Jéhovah : Je te jugerai des jugements des adultères, et de celles qui répandent le sang. » - et suivants ;

Qui ne peut voir qu'ici par les scortations sont signifiées les falsifications du vrai et les adultérations du bien ? et qui peut ici comprendre le moindre mot, s'il ne sait pas que la scortation signifie de telles choses, puis s'il ne sait pas ce que signifient les fils de l'Egypte, les fils d'Aschur, la Chaldée, avec lesquels Jérusalem est dite s'être livrée à la scortation ? qu'elle ne se soit point livrée à la scortation avec ces peuples eux-mêmes, cela est évident ; il faut donc dire ce qui est signifié par la dans le sens interne : Par Jérusalem est entendue l'Église pervertie ; les vêtements y sont les vrais qui sont pervertis ; de là, les faux qui sont reconnus sont les hauts lieux bigarrés ; les fils de l'Egypte sont les scientifiques, les fils d'Aschur les rationnels, la Chaldée la profanation du vrai ; que les vêtements soient les vrais, on le voit, numéros 1073, 2576, 4545, 4763, 5248, 5319, 5954, 6914, 6918 ; elles hauts lieux le culte, ici les hauts lieux bigarrés le culte du faux, numéro 796 ; les vases de parure d'or et d'argent sont les connaissances du bien et du vrai, car les vases sont les connaissances, numéros 3068, 3079, l'or est le bien, numéros 113, 1551, 1552, 5658, 6914, 6917, et l'argent le vrai du bien, numéros 1551, 2048, 2954, 5658 ; les images de mâles signifient les apparences et les ressemblances du vrai, numéro 2046 ; les fils et les filles qu'elle a enfantés sont les vrais et les biens qu'on a pervertis, car les fils sont les vrais, numéros 489, 491, 533, 1147, 2623, 2803, 2813, 3373, , 489, 2362, 3024 ; les fils d'Aschur sont les scientifiques par lesquels il y a eu perversion, numéros 1164, 1165, , 1462, 2588 (fin), 4749, 4964, 4967, 5700, 5702, 6004, 6015, 6125, 6651, 6679, 6683, 6692, 6750, 7296, 7779, 7926 ; et Aschur est le raisonnement par lequel ; au moyen des scientifiques, les vrais de la foi ont été pervertis, et les biens de la foi ont été adultérés, numeros 119, 1186 ; multiplier la scortation jusque dans la terre de la Chaldée, c'est jusqu'à la profanation du vrai, car la Chaldée est la profanation du vrai, numéro 1368 ; de là, on voit clairement pourquoi il est dit femme adultère, puis prostituée : il en est de même de Babylone dans Apocalypse :

« Et il vint un des sept anges qui avaient les sept coupes, et il me parla, en disant : Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur beaucoup d'eaux, avec laquelle se sont livrés à la scortation les rois de la terre, et se sont enivrés du vin de sa scortation ceux qui habitent la terre : c'était la grande Babylone, la mère des scortations et des abominations de la terre. » - Apocalypse 17:1-2, ;

Que Babylone soit ceux qui pervertissent les vrais et les biens de l'Église dans le but de dominer et de s'enrichir, et cela jusqu'à profaner, on le voit par la signification de Babel, numéros 1182, 1283, 1205, 1304, 1306, 1307, 1308, 1321, 1322, 1326, 1327 (fin). ; de là vient que Babylone est appelée prostituée et mère des scortations ; ceux qui ne savent rien du sens interne, croiront que les rois de la terre qui se sont livrés à la scortation avec elle, signifient les rois sur la terre ou les royaumes, cependant ils ne signifient ni les rois ni les royaumes, mais ils signifient les vrais de la foi de l'Église, et se livrer à la scortation avec eux, c'est les pervertir ; que les rois soient les vrais de la foi, on le voit, numéros 1672, 2015, 2069, 3009, 4575, 4581, 4966, 5044, 6148 ; et que la terre soit l'Église, on le voit, numéros 566, 662, 1067, 1262, 1413, 1607, 1733, 1850, 2117, 2118 (fin), 2928, 3355, 4447, 4535, 5577, 8011, 8732 ; les habitants de la terre enivrés du vin de la scortation, signifient que ceux qui sont au dedans de l'Église ont été entraînés dans les erreurs et dans le délire par les faux provenant du mal ; car s'enivrer, c'est être conduit dans les erreurs par les faux raisonnements et par les mauvaises interprétations de la Parole, numéro 1072 ; le vin est le faux provenant du mal, numéro 6377 ; de là, le vin de la scortation est le faux provenant de la perversion du vrai ; que la terre soit l'Église, cela vient d'être montré ; elle est dite assise sur beaucoup d'eaux, parce que c'est sur les faux car les eaux dans le sens réel sont les vrais, et dans le sens opposé les faux, numéros 729, 790, 8137, 8138, 8568. Que commettre adultère, et se livrer à la scortation, ce soit pervertir les biens et les vrais de l'Église, on le voit clairement ailleurs dans Ézéchiel.

« Deux femmes, filles d'une même mère, se sont livrées à la scortation en Egypte ; dans leur adolescence elles se sont livrées à la scortation ; Oholah, Samarie ; et Oholibah, Jérusalem ; à la scortation s'est livrée Oholah sous moi, et elle a aimé ses amants, les Assyriens ses voisins, vêtus d'hyacinthe, préfets et généraux, jeunes-gens de désirs, tous, cavaliers chevauchant sur des chevaux ; elle a mis ses scortations sur eux, élite de tons les fils d'Aschur : toutefois à ses scortations d'Egypte elle n'a point renoncé ; car avec elle ils ont couché dans son adolescence : Oholibah a corrompu son amour plus qu'elle, et ses scortations au-dessus des scortations de sa sœur ; les fils d'Aschur elle a aimé ; elle a ajouté à ses scortations, quand elle voyait des hommes peints sur la muraille, des images de Chaldéens, peints au vermillon, et elle les a aimés du regard de ses yeux ; et sont venus vers elle les fils de Babel au lit de ses amours ; ils l'ont souillée par leur scortation ; cependant elle a multiplié ses scortations, jusqu'à se ressouvenir des jours de son adolescence, pendant lesquels elle s'était livrée à la scortation dans la terre d'Egypte, elle les a aimés plus que leurs courtisanes. » - , et suivants ;

Dans ces passages aussi chacun peut voir que par les scortations sont entendues des scortations spirituelles, c'est-à-dire, des perversions du bien et des falsifications du vrai, bien et vrai qui appartiennent à l'Église ; et que ce qui est contenu dans le sens interne ne se manifeste pas, à moins qu'on ne sache ce qui est signifié par les fils de l'Egypte, par les Assyriens ou les fils d'Aschur, par la Chaldée et par Babel ; en effet, il est évident que ce ne sont pas ces nations qui sont entendues, mais que ce sont des choses qui appartiennent au faux, car les habitants de Samarie et de Jérusalem ne se sont pas livrés à la scortation avec elles ; quant à ce qui est signifié par l'Egypte, par Aschur, par la Chaldée et par Babel, on vient de le voir ci-dessus. D'après ce qui suit on voit aussi que les scortations et les adultères dans le sens interne sont les falsifications et les perversions du bien et du vrai, ainsi les adultérations de l'un et de l'autre ; comme dans Osée :

« Plaidez avec votre mère, plaidez ; car elle n'est point

« mon épouse, et Moi je ne suis point son mari ; qu'elle éloigne ses scortations de ses faces, et ses adultères d'entre ses mamelles ; de ses fils je n'aurai pas compassion, parce que fils de scortations, eux, puisque la scortation s'est livrée leur mère, en disant : J'irai après mes amants, qui me donnent mon pain et mes eaux, ma laine et mon lin, mon huile et mes boissons : » mais je dévasterai son cep et son figuier, desquels elle a dit : c'est là mon salaire de prostitution, que m'ont donné mes amants. » - .

Ici, par la mère dans le sens interne est entendue l'Église, numéros 289, 2691, 2717, 4257, 5581, 8897 ; pareillement par l'épouse, numéros 252, 253, 409, 749, 770 ; elle est dite n'être point l'épouse, parce qu'elle est dans les vrais pervertis, c'est-à-dire, dans les faux -, par les fils sont entendus les vrais de l'Église, ici les faux, parce qu'ils sont dits fils de scortations , numéros 489, 491, 533, 2623, 2803, 2813, 3373, 3704, 4257 ; ce que c'est que le pain, l'eau, la laine et le lin, l'huile et les boissons, et aussi le cep et le figuier, cela a été expliqué en leurs lieux, à savoir, que ce sont les biens de l'amour et de la charité, et aussi les biens et les vrais de la foi intérieurs et extérieurs, mais dans le sens opposé les maux et les faux, car les biens deviennent maux et les vrais deviennent faux quand ils sont pervertis ; voir ce que c'est que le pain, numéros 276, 680, 2165, 2177, 3464, 3478, 3735, 3813, 4217, 4735, 4976, 5915, 6118, 6409 ; ce que c'est que les eaux, numéros 739, 790, 8137, 8138, 8568 ; ce que c'est que le lin, numéro 7601 ; ce que c'est que l'huile, numéros 886, 3728, 4582, ce que c'est que les boissons, numéros 3069, 3168, 3772, 8562, ce que c'est que le cep, numéros 1069, 5113, 6376 ; ce que c'est que le figuier, numéros 4231, 5113 ; le salaire de prostitution est le faux de la doctrine qu'on vante comme vrai.

Dans le Même :

« Mon » peuple interroge son bois, et son bâton lui répond ; car un esprit de scortation les a séduits, et ils se sont livrés à la scortation de dessous leur Dieu ; sur les sommets des montagnes ils sacrifient, et sur les collines ils font des parfums ; c'est pourquoi à la scortation se livrent vos filles, et vos brus commettent adultère : si tu te livres à la scortation, toi, Israël ! que coupable ne devienne pas Jehudah ; est-ce que je ne ferai pas la visite sur vos filles puisqu'elles se livrent à la scortation, et sur vos brus puisqu'elles commettent adultère ? car celles-ci avec les débauchées partagent, et avec les prostituées elles sacrifient. » - Osée 4:11 [Il manque du texte ici] ,2586, 2769, 2807, 2822, 4295, 4402, , 7010, 7268, 7873, 8301, 8867 ; les montagnes et les collines sont les amours, ici les amours de soi et du monde, numéros 795, 796, 1691, 2722, 6435 ; le bois qui est interrogé est le bien du plaisir de quelque cupidité, numéro 643 ; le bâton qui répond est la puissance imaginaire d'après le propre intellectuel, numéros 4013, 4015, 4876, 4936, 7011, 7026 ; comme les Dieux signifient dans le sens réel les vrais, et dans le sens opposé les faux, c'est pour cela que falsifier les vrais et adultérer les biens est signifié par

« Ceux qui se livrent à la scortation après des Dieux étrangers, comme après Baal, après Molech, après les idoles, » - Lévitique 20:5, et ailleurs.

D'après cela, on peut voir maintenant ce qui est entendu par les adultères et par les scortations dans les passages suivants ; dans Ésaïe :

« Vous, approchez ici, fils de la prestigiatrice, semence d'adultère, et elle s'est livrée à la scortation ; contre qui plaisantez-vous ? contre qui élargissez-vous la bouche, et tirez-vous la langue ? n'êtes-vous pas des enfants de prévarication, une semenée de mensonge, qui vous êtes échauffés pour des Dieux sous tout arbre verdoyant ? " - Ésaïe 57:3-4, 5.

Dans le Même :

« Et il arrivera qu'à la fin des soixante-dix années Jéhovah visitera Tyr, afin qu'elle retourne à son salaire de prostitution, et qu'elle se livre à la scortation avec tous les royaumes de ta terre sur les faces de l'humus. " - Ésaïe 23:17-18.

Dans Jérémie :

« Voici, un homme a renvoyé son épouse, et elle s'en est allée d'avec lui, et elle a été avec un autre homme ; elle s'est livrée à la scortation avec plusieurs compagnons ; tu as profané la terre par tes scortations et par ta malice : as-tu vu ce qu'a fait la perverse Israël ? elle s'en est allée sur toute montagne élevée, et sous tout arbre verdoyant ; et tu t'y livrais à la scortation ! et aussi la perfide Jehudah sa sœur ; elle s'en est allée, et elle s'est livrée à la scortation aussi, elle ; tellement que par la voix de sa scortation elle a profané la terre ; elle a commis adultère avec la pierre et avec le bois. » - .

Dans le Même :

« Voilà ton sort, parce que tu M'as oublié et que tu t'es confiée dans le mensonge ; tes adultères et tes hennissements, le crime de ta scortation, sur les collines dans le champ j'ai vu tes abominations ; malheur à toi Jérusalem ! » - Jérémie 13:25, 27.

Dans le Même :

« Contre les Prophètes : D'adultères pleine est la terre, parce que, à cause de la malédiction, dans le deuil est la terre, flétris ont été les pâturages du désert 5 parce que, tant Prophète que Prêtre, l'hypocrisie ils exercent.

Dans les Prophètes de Jérusalem aussi j'ai vu une obstination horrible à commettre adultère et à aller dans le mensonge ; ils ont fortifié les mains des méchants ; la vision de leur cœur ils prononcent, non de la bouche de Jéhovah. » - Jérémie 23:9-10, et suivants.

Dans le Même

« Ils ont pratiqué la folie en Israël, et ils ont commis adultère avec les épouses de leurs compagnons, et ils ont prononcé la Parole en mon Nom en mentant, ce que je ne leur ai point ordonné. » - Jérémie 29:23.

D’après ces passages il est bien évident que commettre adultère et se livrer à la débauche, c'est expliquer et pervertir les vrais de la Parole d'après son cœur, c'est-à-dire, d'après le propre, ainsi comme le persuadent les amours de soi et du monde ; par conséquent c'est prononcer des mensonges, c'est-à-dire, des faux, comme il est dit ouvertement. Et encore dans Osée :

« Ne te réjouis pas, Israël, de ce que tu t'es livré à la scortation de dessous ton Dieu ; tu as aimé le salaire de prostitution sur toutes les aires de blé. » - Osée 9:1.

Dans le Même :

« Jéhovah dit à Hosée : Va, prends-toi une femme de scortations, et des enfants de scortations, car en scortation s'est livrée à la scortation la terre par derrière Jéhovah. » - Osée 1:2.

Dans Nahum :

« Malheur à la ville de Sangs ! à cause de la multitude des scortations de la débauchée, belle de grâce, maîtresse de prestiges, qui vend les nations par ses scortations, et les familles, par ses prestiges. » - , ,Nombres 1, A.

Comme les falsifications du vrai et les adultérations du bien correspondaient aux scortations sur la terre, c'est pour cela que

« La peine de mort était infligée aux adultères. » - Lévitique 20:10.

Et que

« Si la fille d'un homme prêtre se profanait en se livrant à la scortation, elle devait être brûlée au feu ; » - Lévitique 21:9.

Et aussi

« Qu’aucune fille en Israël ne devait être exposée à la scortation ; » - Lévitique 19:29 ;

-pareillement,

« Que le bâtard ne devait pas venir dans l'assemblée de Jéhovah, pas même sa dixième génération ; » - Deutéronome 23:3 :

Et que le salaire de prostitution ne devait pas être porté dans la maison de Jéhovah, parce que c'était une abomination. » - Deutéronome 23:19. -Maintenant, d'après ces passages, on peut voir pleinement ce qui est signifié par commettre adultère, c'est-à-dire que c'est, dans le sens externe, commettre des adultères, et dans le sens interne représentatif adorer les idoles et les autres Dieux par des choses qui appartiennent à l'Église, conséquemment par des idolâtries externes et internes ; mais que dans le sens interne spirituel, ce sont les adultérations du bien et les perversions du vrai : d'après cela on voit clairement d'où vient que les adultères sont en eux-mêmes si affreux, et sont appelés abominations, c'est-à-dire que cela vient de ce qu'ils correspondent au mariage du faux et du mal, qui est le mariage infernal ; et vice versa on voit clairement pourquoi les Mariages réels sont saints, c'est-à-dire que cela vient de ce qu'ils correspondent au Mariage du bien et du vrai, qui est le Mariage Céleste ; en un mot, l'amour conjugal réel descend du mariage du bien et du vrai, ainsi du ciel, c'est-à-dire, du Seigneur par le Ciel ; et l'amour de l'adultère descend du mariage du faux et du mal, ainsi de l'enfer, c'est-à-dire , du diable.

  
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Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #5113

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5113. Et voici un cep devant moi, signifie l'intellectuel : on le voit par la signification du cep, en ce qu'il est l'intellectuel qui appartient à l'Église spirituelle, ainsi qu'il va être expliqué. Comme l'échanson signifie le sensuel soumis à la partie intellectuelle, et qu'il s'agit ici de l'influx de l'intellectuel dans le sensuel qui lui a été subordonné, c'est pour cela que dans le songe il apparut un cep avec les sarments, la fleur, les grappes et les raisins, par lesquels sont décrits l'influx et la renaissance de ce sensuel. Quant à ce qui concerne l'intellectuel de l'Église spirituelle, il faut savoir que dans la Parole, lorsqu'il s'agit de cette Église, il s'agit aussi çà et là de son intellectuel ; et cela, parce que chez l'homme de cette Église c'est la partie intellectuelle qui est régénérée et devient Église ; en effet, il y a en général deux Églises, l'Église céleste et l'Église spirituelle ; l'Église céleste est chez l'homme qui peut être régénéré ou devenir Église quant à la partie volontaire, et l'Église spirituelle est chez l'homme qui peut seulement, comme il a été dit, être régénéré quant à la partie intellectuelle ; la Très-Ancienne Église qui existait avant le déluge a été céleste, parce que chez ceux qui la composaient, il y avait dans la partie volontaire quelque chose d'intègre ; mais l'Église Ancienne qui exista après le déluge était spirituelle, parce que chez ceux qui la composaient il n'y avait rien d'intègre dans la partie volontaire, mais il y avait quelque chose d'intègre dans la partie intellectuelle ; de là vient donc que dans la Parole, lorsqu'il s'agit de l'Eglise spirituelle, il s'agit en partie aussi de son intellectuel ; voir sur ce sujet, numéros 640, 641, 765, 863, 875, 895, 927, 928, 1023, 1043, 1044, 1555, 2124, 2256, 2669, 4328, 4493 ; que la partie intellectuelle soit régénérée chez ceux qui sont de l'Église spirituelle, on peut le voir aussi en ce que l'homme de cette Église n'a aucune perception da vrai d'après le bien, comme l'ont eue ceux de l'Église céleste ; mais il doit d'abord s'instruire du vrai qui appartient à la foi, et en imbiber l'intellectuel, et connaître ainsi d'après le vrai ce que c'est que le bien ; et après qu'il l'a ainsi connu, il peut le penser, ensuite le vouloir, et enfin le faire, et alors une nouvelle volonté est formée chez lui par le Seigneur dans la partie intellectuelle ; par cette nouvelle volonté l'homme spirituel est élevé dans le ciel par le Seigneur, le mal restant toujours dans sa propre volonté, qui est alors séparée d'une manière miraculeuse ; et cela par une force supérieure par laquelle il est détourné du mal et tenu dans le bien. Mais l'homme de l'Église céleste avait été régénéré quant à la partie volontaire, en s'imbibant dès l'enfance du bien de la charité, et quand il en avait acquis la perception, il était conduit dans la perception de l'amour envers le Seigneur ; de là tous les vrais de la foi lui apparaissaient dans l'intellectuel comme dans un miroir ; chez lui l'entendement et la volonté faisaient absolument un seul mental, car ce qui était dans la volonté était perçu dans l'entendement ; c'est en cela que consistait l'intégrité du premier homme, par lequel est signifiée l'Église céleste. Que le cep soit l'intellectuel de l'Église spirituelle, on le voit plusieurs fois ailleurs dans la Parole, comme dans Jérémie :

« Qu'as-tu à faire avec le chemin de l'Egypte pour boire les eaux du Schichor ? Ou qu'as-tu à faire avec le chemin de l'Assyrie pour boire les eaux du fleuve ? 0r Moi, je t'avais plantée Cep tout excellent, semence de vérité : pourquoi donc t'es-tu changée pour Moi en sarments dégénérés d'un Cep étranger ? » - Jérémie 2:18, 21.

Là, il s'agit d'Israël, par qui est signifiée l'Église spirituelle, numéros 3654, 4286 ; l'Egypte et les eaux du Schichor sont les scientifiques qui pervertissent, numéros 1164, 1165, 1186, 1462 ; l'Assyrie et les eaux du fleuve sont le raisonnement d'après ces scientifiques contre le bien de la vie et le vrai de la foi, numéros 119, 1186 ; le cep excellent, c'est l'homme de l'Église spirituelle, qui est appelé cep d'après l'intellectuel ; les sarments dégénérés d'un cep étranger sont l'homme de l'Église pervertie.

Dans Ézéchiel ;

« Énigme et parabole sur la maison d'Israël : L'Aigle grand a pris de la semence de la terre, et il l'a posée dans un champ de semailles ; et elle a germé, et elle est devenue un Cep vigoureux, humble de stature ; en sorte que se tournaient ses sarments vers lui(vers l'aigle), et que ses racines sous lui étaient ; ainsi elle est devenue un Cep qui produisit des sarments et poussa des provins vers l'aigle ; ce Cep ployait ses racines, et il étendait ses sarments vers lui (vers l'aigle) ; dans un champ bon, près de grandes eaux, il avait été planté pour pousser du branchage, afin qu'il devînt un cep de magnificence. » - Ézéchiel 17:2-3, 5-6, 7-8.

L'aigle est le rationnel, numéro 3901 ; la semence de la terre, c'est le vrai de l'Église, numéros 1025, 1447, 1610, 1940, 2848, 3038, 3310, 3373 ; elle est devenue un cep vigoureux et un cep de magnificence, c'est-à-dire, une Église spirituelle, qui est appelée cep à cause du vin qui en provient, lequel signifie le bien spirituel ou le bien de la charité, d'où procède le vrai de la foi implanté dans la partie intellectuelle.

Dans le Même :

« Ta mère, comme le Cep, pareillement à toi, plantée près des eaux, est devenue chargée de fruits et de rameaux par les grandes eaux ; de là elle a eu des branches de force pour les sceptres des dominateurs ; et sa taille s'est élevée au-dessus des branches touffues, de sorte qu'elle a paru par sa hauteur dans la multitude des rameaux. » - Ézéchiel 19:10-11.

Là aussi il s'agit d'Israël par lequel est signifiée l'Église spirituelle, qui est comparée à un Cep, par la même raison dont il vient d'être parlé ; là sont décrites ses dérivations jusqu'aux dernières dans l'homme naturel, à savoir, jusqu'aux scientifiques provenant des sensuels, qui sont les branches touffues, numéro 2831.

Dans Osée :

« Je serai comme la rosée à Israël ; ses rameaux s'avanceront, et sera comme (celui) de l'olivier son honneur, et son odeur comme (celle) du Liban ; ils reviendront les habitants sous son ombre ; ils vivifieront le froment, et ils fleuriront comme le Cep ; sa mémoire (sera) comme vin du Liban ; Éphraïm, qu'ai-Je plus (à faire) avec des idoles ? » - Osée 14:6, 7, 8, 9.

Israël, c'est l'Église spirituelle, dont l'état de floraison est comparé au Cep, et la mémoire an vin du Liban, d'après le bien de la foi implanté dans l'intellectuel ; Éphraïm est l'intellectuel de l'Église spirituelle, numéro 3969.

Dans Zacharie :

« Les restes du peuple, la semence de paix, le Cep donnera son fruit, et la terre donnera son produit, et les cieux donneront leur rosée. “ - Zacharie 8:11-12.

Les restes du peuple, ce sont les vrais renfermés par le Seigneur dans l'homme intérieur, numéros 468, 530, 560, 561, 660, 798, 1050, 1738, 1906, 2284 ; la semence de paix, c'est le bien qui est là ; le cep, c'est l'intellectuel.

Dans Malachie :

« Je réprimerai à cause de vous celui qui dévore, afin qu'il ne vous corrompe pas le fruit de la terre, et pour vous n'avortera pas le cep dans le champ. » - .

Le Cep, c'est l'intellectuel ; le cep est dit ne pas avorter, quand l'intellectuel n'est pas privé des vrais et des biens de la foi ; au contraire, il est dit vide, quand il y a là les faux et par suite les maux, dans Osée :

« Cep vide, Israël ! Du fruit il fait semblable à lui, » - Osée 10:1.

Dans Moïse :

« Il attachera au Cep son ânon, et au Cep excellent le fils de son ânesse, après qu'il aura lavé dans le Vin son vêtement, et dans le sang des raisins son manteau. » - Genèse 49:11.

C’est la prophétie de Jacob, alors Israël, sur ses douze fils, ici sur Jehudah, par lequel est représenté le Seigneur, numéro 3881.

Là, le Cep est l'intellectuel qui appartient à l'Église spirituelle, et le Cep excellent est l'intellectuel qui appartient à l'Église céleste.

Dans David :

« Jéhovah ! Un Cep d'Égypte tu as fait partir ; tu as chassé les nations, et tu l'as planté ; tu as balayé devant lui, et tu as fait enraciner ses racines, afin qu'il remplit la terre ; les montagnes ont été couvertes de son ombre, et de ses sarments les cèdres de Dieu ; tu as étendu ses provins jusqu'à la mer, et jusqu'à l'Euphrate ses rameaux. Le sanglier de la forêt le foule, et la bête des champs le broute. " - , 10, 11, 12, 14.

Le Cep d'Égypte, dans le sens suprême, est le Seigneur ; la glorification de son Humain est décrite par le Cep et par ses provins ; dans le sens interne, le Cep est là l'Église spirituelle, et l'homme de cette Église, tel qu'il est quand il est devenu nouveau ou a été régénéré par le Seigneur quant à l'intellectuel et au volontaire ; le sanglier dans la forêt est le faux, et la bête des champs est le mal, qui détruisent l'Église quant à la foi au Seigneur.

Dans Jean :

« L'Ange jeta sa faux sur la terre, et il vendangea le cep de la terre, et il le jeta dans le grand pressoir de la colère de Dieu ; et fut foulé le pressoir hors de la ville, et il sortit du sang du pressoir jusqu'aux freins des chevaux. » - Apocalypse 14:19-20.

Vendanger le cep de la terre, c'est détruire l'intellectuel de l'Église ; et, comme le cep signifie cet intellectuel, il est dit aussi que le sang sortit du pressoir jusqu'aux freins des chevaux, car les chevaux signifient les intellectuels, numéros 2761, 2762, 3217.

Dans Ésaïe :

« Il arrivera en ce jour-là que tout lieu où il y aura eu mille ceps, de mille (pièces) d'argent, sera réduit en ronces et en épines. » - Ésaïe 7:23.

Dans le Même :

« Consumés seront les habitants de la terre, et sera laissé l'homme rare ; il pleurera, le moût ; et il languira, le cep. » - Ésaïe 24:6-7.

Dans le Même :

« Sur les mamelles ils se frappent à cause des champs de vin, à cause du cep fécond en fruits ; sur la terre de mon peuple l'épine et la ronce monteront. » - Ésaïe 32:12-13, 14 ;

Dans ces passages, il s'agit de la vastation de l'Église spirituelle quant au bien et au vrai de la foi, ainsi quant à l'intellectuel, car le vrai et le bien de la foi sont dans la partie intellectuelle de l'homme de cette Église, ainsi qu'il a été dit ci-dessus ; chacun peut voir que là par le cep et par la terre il est entendu, non un cep ni une terre, mais quelque chose de semblable qui appartient à l'Église. Comme dans le sens réel le cep signifie le bien de l'intellectuel, et le figuier le bien du naturel, ou, ce qui est la même chose, le cep le bien de l'homme intérieur, et le figuier le bien de l'homme extérieur, c'est pour cela que plusieurs fois, dans la Parole, quand le cep est nommé, le figuier l'est aussi ; comme dans ces passages ; Dans Jérémie :

« En consumant je les consumerai, point de raisins au cep, et point de figues au figuier, et la feuille est tombée. » - Jérémie 8:13.

Dans le Même :

« J'amènerai sur vous une nation de loin, maison d'Israël, qui mangera ton Cep et ton figuier. » - Jérémie 5:15, 17.

Dans Osée :

« Je dévasterai son Cep et son figuier. » - Osée 2:12.

Dans Joël :

« Une nation est montée sur ma terre, elle a réduit mon Cep en dévastation, et mon figuier en écume, en le dépouillant elle l'a dépouillé, et l'a

« Renversé ; ses branches ont été mises à blanc ; le Cep a séché, et le figuier languit, w - Joël 1:6-7, 12.

Dans le Même :

« Ne craignez point, bêtes de mes champs, parce que herbeuses sont devenues les demeures du désert ; parce que l'arbre a fait son fruit, et le figuier et le cep donneront leur force. » - Joël 2:22-23.

Dans David :

« Il frappa leur cep et leur figuier, et il brisa l'arbre de leur frontière. » - Psaumes 105:33,

Dans Habacuc ;

« Le figuier ne fleurira point, et point de produit dans les ceps » - Habacuc 3:17. -.

Dans Michée :

« De Sion sortira la doctrine, et la Parole de Jéhovah, de Jérusalem ; ils s'assiéront chacun sous son cep et sous son figuier, et personne qui les épouvante. » - .

Dans Zacharie :

« En ce jour-là vous crierez, l'homme à son compagnon, sous le cep et sous le figuier. » - Zacharie 3:10.

Dans 1 Rois :

« Dans le temps de Salomon, paix il y eut par tous les passages d'alentour, et habitaient Jehudah et Israël en sécurité, chacun sous son cep et sous son figuier. » - 1 Rois 5:4, 5.

Que le figuier soit le bien do l'homme naturel ou extérieur, on le voit, numéro . Que le cep soit l'Intellectuel nouveau ou régénéré par le bien d'après le vrai et par le vrai d'après le bien, on le voit par les paroles du Seigneur aux disciples, après qu'il eut institué la Sainte Cène, dans Matthieu :

« Je vous dis que je ne boirai point désormais de ce fruit du cep, jusqu'à ce jour où je le boirai avec vous nouveau dans le Royaume de mon Père. » - Matthieu 26:29.

Le bien d'après le vrai et le Vrai d'après le bien, par lesquels l'intellectuel devient nouveau, ou par lesquels l'homme devient spirituel, sont signifiés par le fruit du cep ; l'appropriation de cela est signifiée par boire ; que boire, ce soit s'approprier, et qu'il se dise du vrai, on le voit, numéro 3168 ; que cela ne se fasse pleinement que dans l'autre vie, c'est ce qui est signifié par

« Jusqu’à ce jour où je le boirai avec vous nouveau dans le Royaume de mon Père ; » que par le fruit du cep il soit entendu non le moût ni le vin, mais quelque chose de céleste qui appartient au Royaume du Seigneur, cela est évident. Comme l'Intellectuel de l'homme spirituel devient nouveau et est régénéré par le Vrai qui procède uniquement du Seigneur, c'est pour cela que le Seigneur se compare au Cep, et que ceux qui sont implantés dans le vrai qui procède de Lui, conséquemment en Lui, il les compare aux sarments, et le bien qui en provient, au fruit, dans Jean ;

« Je suis le Cep vrai, et mon Père le Cultivateur ; tout sarment qui en Moi ne porte point de fruit, il le retranche ; mais tout (sarment) qui porte du fruit, il le nettoie, pour qu'il porte plus de fruit. Demeurez en Moi, et Moi en vous ; comme le sarment ne peut de soi-même porter du fruit, s'il ne demeure dans le Cep, de même vous non plus, si en Moi vous ne demeurez. Moi, je suis le Cep ; vous, les sarments ; celui qui demeure en Moi, et Moi en lui, celui-là porte du fruit beaucoup, parce que sans Moi vous ne pouvez faire rien : ceci est mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. » - Jean 15:1-2, 3, 4, 5, 12.

Puisque le Cep, dans le sens suprême, signifie le Seigneur quant au Divin Vrai, et par suite dans le sens interne l'homme de l'Église spirituelle, c'est pour cela que la Vigne signifie l'Église spirituelle elle-même, numéros 1069, 3220. Comme le Naziréen représentait l'homme céleste, et que cet homme est régénéré par le bien de l'amour, et non par le vrai de la foi comme l'homme spirituel, qu'en conséquence l'homme céleste est régénéré non quant à l'intellectuel, mais quant au volontaire, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, voilà pourquoi il avait été défendu aux Naziréen de manger quoi que ce fût qui provint du Cep, et par conséquent aussi de boire du vin, - Nombres 6:3-4. Juges 13:14.

Par là il est encore évident que le Cep signifie l'Intellectuel qui appartient à l'homme spirituel, ainsi qu'il a été montré ; que le Naziréen ait représenté l'homme céleste, on le voit, numéro 3301 ; par là aussi, il est évident qu'il n'est jamais possible de savoir pourquoi avait été défendu au Naziréen tout ce qui proviendrait du cep, outre plusieurs autres choses qui le concernent, si l'on ne sait pas ce que signifie le cep dans le sens propre, et si l'on ne sait pas qu'il y a une Eglise céleste et une Église spirituelle, et que l'homme de l'Église céleste est régénéré autrement que l'homme de l'Église spirituelle, celui-là par une semence implantée dans la partie volontaire, celui-ci par une semence implantée dans la partie intellectuelle ; de tels arcanes ont été renfermés dans le sens interne de la Parole.

  
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