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Arcanes Célestes # 9050

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9050. L'âme signifie la vie spirituelle : on le voit par la signification de l'âme, en ce qu'elle est la vie de l'homme, mais la vie de sa foi, qui est la vie spirituelle. Dans la Parole, il est dit ça t là le Cœur et l'Ame, et là par le Cœur est signifiée la vie de l'amour, et par l'Ame la vie de la foi : il y a dans l'homme deux facultés qui reçoivent la vie procédant du Seigneur ; l'une est appelée volonté, l'autre l'entendement ; à la faculté qui est appelée volonté appartient l'amour, car les, biens de l'amour font la vie de la volonté, et à la faculté qui est appelée entendement appartient la foi, car les vrais de la foi font la vie de l'entendement ; mais ces deux vies chez l'homme sont un néanmoins, et lorsqu'elles sont un, les choses qui appartiennent à la foi appartiennent aussi à l'amour, car elles sont aimées, et réciproquement celles qui appartiennent à l'amour appartiennent aussi à la foi, parce qu'elles sont crues : telle est la vie de tous dans le ciel. Si dans la Parole la vie de l'amour, ou, ce qui est la même chose, la volonté, est appelée le cœur ; et si la vie de la foi, ou, ce qui est la même chose, l'entendement, est appelée l'âme, c'est parce que ceux qui sont dans l'amour envers le Seigneur, et sont nommés célestes, constituent dans le Très-Grand Homme ou le Ciel la Province du Cœur, et que ceux qui sont dans la foi envers le Seigneur et par suite dans la charité à l'égard du prochain , constituent la province des Poumons, voir numéros 3635, ; de là vient que le Cœur dans la Parole signifie l'amour qui est la vie de la volonté, et que l'âme signifie la foi qui est la vie de l'entendement, numéros 2930, 7542, 8910 : en effet, dans la Langue originale, l'Ame se dit de la Respiration qui appartient aux poumons. La foi appartient à la faculté intellectuelle, parce que cette faculté est illustrée par le Seigneur quand l'homme reçoit la foi, d'où il résulte qu'il a la lumière ou l'aperception du vrai dans les choses qui appartiennent à la foi, quand il lit la Parole ; et l'amour appartient à la faculté volontaire, parce que cette faculté est embrasée par le Seigneur, quand l'homme reçoit l'amour, d'où il résulte, qu'il a le feu de la vie et la perception sensitive du bien. D'après cela on peut voir ce qui proprement, dans la Parole, est entendu par le Cœur, et ce qui l'est par l'Ame, par exemple, dans les passages suivants ; dans Moïse :

« Tu aimeras Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toutes tes forces. » - Deutéronome 6:5-6.

Dans le Même :

« Tu aimeras Jéhovah ton Dieu, et tu Le serviras de tout ton cœur et de toute ton âme. » - .

Dans le Même :

« Tu garderas les statuts et les jugements, et tu les feras de tout ton cœur et de toute ton âme. » - Deutéronome 26:16.

Dans les Évangélistes :

« Jésus dit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée. » - Marc 12:30, 32. Luc 10:27.

Le cœur est la vie de l'amour et l'âme la vie de la foi, la force est ce qui procède de la vie de l'amour, ainsi ce qui procède du cœur ou de la volonté, et la pensée ce qui procède de la vie de la foi, ainsi ce qui procède de l'âme ou de l'entendement illustré.

Pareillement dans Ésaïe :

« Son cœur abusé le fait égarer, afin qu'il ne délivre point son âme, et qu'il ne dise point : N'est-ce pas un mensonge dans ma droite ? » - Ésaïe 44:20.

Dans Jérémie :

« Je me réjouirai sur eux pour leur faire du bien, et je les planterai dans cette terre, dans la vérité, de tout mon cœur et de toute mon âme. » - .

Là, il s'agit de Jéhovah, c'est-à-dire, du Seigneur ; le cœur se dit du Divin Bien qui appartient à l'Amour ou à la Miséricorde, et l'âme se dit du Divin Vrai qui appartient à la foi chez homme. Que le Cœur et l'Ame aient ces significations dans la Parole, il en est peu aujourd'hui, au dedans de l'Église, qui le sachent, et cela, parce qu'on n'a pas considéré qu'il y a dans l'homme deux facultés, distinctes entre elles, savoir, la Volonté et l'Entendement, et que ces deux facultés doivent constituer un seul mental, pour que l'homme soit véritablement homme ; on n'a pas non plus considéré que toutes choses dans l'univers, tant dans le ciel que dans le monde, se réfèrent au bien et au vrai, et que le bien et le vrai doivent être conjoints pour qu'ils soient quelque chose et qu'ils produisent ; de cette ignorance il est résulté qu'on a séparé la foi d'avec l'amour ; car celui qui ignore ces lois universelles ne peut pas savoir que la foi se réfère au vrai et l'amour au bien, et que, s'ils n'ont pas été conjoints, ils ne sont pas quelque chose, car la foi sans l'amour n'est as la foi, et l'amour sans la foi n'est pas l'amour, puisque l'amour sa qualité par la foi, et que la foi a sa vie par l'amour, ainsi la foi sans l'amour est morte, et la foi avec l'amour est vivante : que cela soit ainsi, on peut le voir par chaque expression dans la Parole, car où il s'agit de la foi, là aussi il s'agit de l'amour, afin qu'il y ait ainsi le mariage du bien et du vrai, c'est-à-dire, le Ciel, et dans le mis suprême le Seigneur, dans toutes et dans chacune des choses e la Parole ; qu'il y ait un tel mariage, on le voit, numéros 683, 793, , 2516, 2712, 4138 (fin), 5138, 5502, 6343, 7945, 8339 (fin). ; d'après cela, on peut voir maintenant d'où vient que l'homme de Église n'a pas su jusqu'à présent ce qui a été entendu dans la 'arole par le cœur, et ce qui a été entendu par l'âme. Que l'âme ans la Parole soit la vie de la foi, on peut le voir avec évidence par les passages où il est fait mention de l'âme, par exemple, dans les suivants ; dans Moïse :

« En gage tu ne prendras point la meule ou la meule de dessus, car c'est prendre l'Ame en gage. " - Deutéronome 24:6.

Il est dit que celui qui prend en gage la meule rend l'âme en gage, parce que dans le sens interne la meule signifie les choses qui appartiennent à la foi, numéro 7780.

Dans Ésaïe :

“ Il arrivera comme lorsque songe l'affamé comme s'il mangeait, mais » quand il se réveille, à jeun est son âme, ou lorsque songe l'altéré comme s'il buvait, mais quand il se réveille, et voici, il est fatigué, et son âme est avide - Ésaïe 29:8.

L'âme à jeun, et l'âme avide, c'est le désir d'apprendre les biens et les vrais de la foi.

Dans le Même :

« Si tu déploies devant l'affamé ton âme, et que l'âme affligée tu rassasies. » - Ésaïe 58:10.

Déployer devant l'affamé ton âme, c'est instruire celui qui désire dans les vrais de la foi ; rassasier l'âme affligée, c'est instruire dans le bien de la foi.

Dans Jérémie :

« Quand tu te revêtirais d'écarlate, quand tu te parerais d'ornements d'or, quand tu déchirerais avec le fard tes yeux, en vain belle tu te rendras, en horreur t'auront tes amants, ton âme ils chercheront. » - Jérémie 4:30 ;

Ici l'âme est la vie de la foi, par conséquent la foi elle-même chez l'homme, parce que la foi fait sa vie spirituelle ; que ce soit la foi qui est entendue par l'âme, chaque expression de ce Verset le montre clairement.

Dans le Même :

« Ils viendront et ils chanteront sur la hauteur de Sion, et ils afflueront vers le bien de Jéhovah, vers le froment et vers le moût et vers l'huile, et vers les fds du menu et du gros bétail, et deviendra leur âme comme un jardin arrosé ; j'arroserai l'âme fatiguée et toute âme qui souffre. » - Jérémie 31:12, 25 ;

L'âme est la vie de la foi chez l'homme de l'Église ; cet homme est dit devenir comme un jardin, parce que le jardin signifie l'intelligence qui provient des vrais de la foi, numéros 100, 108, 2702 ; et l'âme est dite être arrosée, parce que par être arrosé il est signifié être instruit.

Dans le Même :

« Au péril de nos âmes nous amenions notre pain, à cause de l'épée du désert. » - Lamentations 5:9.

Le péril des âmes est le danger de la perte de la foi, et conséquemment de la. vie spirituelle ; car l'épée du désert est le faux combattant contre les vrais qui appartiennent à la foi, numéros 2799, 4499, 6353, 7102, 8294.

Dans Ézéchiel :

« Javan, Thubal et Meschech, eux tes négociants, avec âme d'homme et vases d'airain ils ont fourni ton commerce. » - Ézéchiel 27:13.

L'âme d'homme, c'est le vrai intérieur de la foi d'après le bien, les vases d'airain sont les vrais extérieurs de la foi d'après le bien, car les vases sont les vrais extérieurs ou les vrais scientifiques, numéros 3068, 3079, et l'airain est le bien du naturel, numéros 425, 1551 ; si l'on ne sait pas que l'âme d'homme est le vrai de la foi, on ne peut pas comprendre ce que signifie commercer avec Ame d'homme et avec vases d'airain.

Dans le Même :

« Toute âme vivante, qui rampe, en quel qu’endroit que viennent les torrents, vit ; et le poisson devient très-nombreux, parce que là viennent ces eaux, et elles sont rendues saines. » - Ézéchiel 47:9.

Là, il s'agit du nouveau Temple, c'est-à-dire, de la nouvelle Église spirituelle qui vient du Seigneur ; toute âme vivante qui rampe, ce sont les vrais scientifiques qui appartiennent à la foi ; le poisson qui en devient nombreux, ce sont les scientifiques, numéros 40, 991 ; les torrents, ce sont les choses qui appartiennent à l'intelligence provenant des vrais de la foi, numéros 2702, 3051 ; ici, sans le sens interne, ou ne saurait pas non plus ce que signifierait le poisson devenu nombreux parce que là viennent les torrents.

Dans David :

« Sauve-moi, ô Dieu ! car les eaux sont venues jusqu’à mon âme. » - Psaumes 69:2 :

Et dans Jonas :

« Elles m'avaient enveloppé tes eaux jusqu'à mon âme. » - Jonas 2:6.

Ici, les eaux sont les faux, et aussi les tentations qui sont faites par des faux injectés, numéros 705, 739, 756, 790, 8137, 8138, 8368.

Dans Jérémie :

« Jéhovah dit : Est-ce que d'une nation, comme celle-ci, ne tirera point vengeance mon âme ? 11- Jérémie 5:9, 29.

Dans le Même

« Endure la correction, Jérusalem, de peur que ne se détourne mon âme de toi, et que je ne te réduise en dévastation. » - Jérémie 6:8.

L'âme, quand il s'agit du Seigneur, est le Divin Vrai.

Dans Jean :

« Le second Ange versa sa coupe dans la mer, et il se fit du sang comme (celui) d'un mort, et toute âme vivante mourut dans la mer. “ - Apocalypse 16:3.

La mer, ce sont les scientifiques dans le complexe, numéro 28 ; le sang, ce sont les vrais de la foi d'après le bien, et dans le sens opposé, les vrais de la foi falsifiés et profanés, numéros 4735, 6978, 7317, 7326 ; de là, l'âme vivante est la vie d'après la foi.

Dans Matthieu :

« Ne soyez point en » souci pour votre âme, de ce que vous mangerez ou de ce que n vous boirez. » - Matthieu 6:25 ;

L'âme, ce sont les vrais de la foi ; manger et boire, c'est être instruit clans le bien et dans le vrai de la foi, car là, dans le sens interne, il s'agit de la vie spirituelle et de sa nourriture.

Dans le Même :

« Celui qui veut trouver son âme la perdra, et celui qui aura perdu son âme, à cause de Moi, la trouvera. » - Matthieu 10:39.

L'âme, c'est la vie de la foi telle qu'elle est chez ceux qui croient, et dans le sens opposé, c'est la vie de la non-foi telle qu'elle est chez ceux qui ne croient point.

Dans Luc :

« Dans votre patience possédez-vos âmes. » - Luc 21:19.

Posséder les âmes, c'est-à-dire, les choses qui appartiennent à la foi, et par suite à la vie spirituelle. Il en est de môme dans plusieurs autres passages.

  
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Arcanes Célestes # 683

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683. Pour comprendre que la répétition du mot fit, indique qu'il s'agit en même temps du bien et du vrai, il faut savoir que dans la Parole, et surtout dans les Prophètes, une même chose est décrite de deux manières, par exemple, dans Ésaïe :

« Il a » passé en paix, le chemin avec ses pieds il n'a pas parcouru :

« Qui a opéré et qui a fait ? » - Ésaïe 41:3-4 ;

Dans ce passage, cependant, une expression concerne le bien, et l'autre le vrai ; ou l'une concerne ce qui est de volonté, et l'autre, ce qui est d'entendement ; ainsi, passer en paix renferme les choses de volonté ; ne pas parcourir le chemin avec les pieds renferme celles de l'entendement ; il en est de même Repérer et de faire. C'est ainsi que, dans la Parole, se conjoignent les choses qui concernent la volonté et l'entendement, ou celles qui sont d'amour et de foi, ou, ce qui est la même chose, les célestes et les spirituels, de sorte que dans chacune de ces choses il y a comme un mariage, et qu'elles se réfèrent au mariage céleste ; c'est ce qui est pareillement signifié ici par la répétition d'un même mot.

Des sociétés qui constituent le ciel.

  
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Arcanes Célestes # 2466

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2466. Que ces versets signifient, dans le sens interne, les choses qui viennent d'être exposées, c'est ce qui peut être confirmé, et même quant à chaque mot ; mais outre que la plupart de ces significations ont déjà été confirmées, il y a aussi dans ces versets des expressions qui sont telles, qu'elles blessent les idées et les oreilles chastes : d'après l'explication sommaire on peut voir que par ces faits se trouve décrite l'origine de cette religiosité, qui est signifiée, dans la Parole, par Moab et par le fils d'Ammon.

Dans la suite, quand il sera parlé de Moab et du fils d'Ammon, je dirai quelle est cette religiosité ; il est constant que c'est le bien adultéré et le vrai falsifié.

Dans la Parole, les adultérations du bien et les falsifications du vrai sont communément décrites par des Adultères et par des Scortations et sont appelées ainsi ; cela vient de ce que le Bien et le Vrai forment entre eux un mariage, numéros 1904, 2173 ; et même, ce qu'on aura à croire, de là résulte, comme de son principe réel, la sainteté des mariages sur la terre, et aussi les Lois des mariages, dont il est parlé dans la Parole ; en effet, voici comment les choses se passent : quand les Célestes avec les Spirituels descendent du Ciel dans la sphère inférieure, ils s'y changent absolument en une ressemblance de mariages, et cela d'après la correspondance qui existe entre les spirituels et les naturels, correspondance dont il sera, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, parlé ailleurs ; mais quand ils sont pervertis dans la sphère inférieure, comme il arrive, là où sont les mauvais génies et les mauvais esprits, alors ils se changent en des choses telles que sont celles qui concernent les adultères et les scortations ; c'est de là que les souillures du bien et les perversions du vrai sont décrites, dans la Parole, par les adultères et par les scortations, et sont même nommées ainsi ; comme on peut le voir clairement par ces passages.

Dans Ézéchiel :

« Tu t'es livrée à la Scortation au sujet de ton nom, et tu as répandu tes Scortations sur chaque passant. Tu as pris de tes vêtements, et tu t'en es fait des hauts lieux de diverses couleurs, et tu t'es livrée à la Scortation, sur eux. Tu as pris les joyaux de ta parure (composés) de mon or : et de mon argent que je t'avais donnés, et tu t'en es fait des images de mâle, et tu t'es livrée à la Scortation avec elles. Tu as tes fils et tes filles, que tu M'avais enfantés, et tu les leur as sacrifiés ; est-ce peu de chose sur tes Scortations. Tu t'es livrée à la Scortation avec les fils d'Aschur, et tu t'es livrée à la Scortation avec eux, et tu n'as pas été assouvie : et tu as multiplié ta Scortation jusque dans la terre du négoce, la Chaldée, et cependant en cela tu n'as pas été assouvie. » - Ézéchiel 16:15-16, 17, 20, 26, 28-29, et suivants. ; - là il s'agit de Jérusalem qui y signifie l'Eglise pervertie aux vrais ; que toutes ces choses en renferment absolument d'autres, est ce que chacun peut voir ; il est évident que la perversion de l'Eglise est appelée scortation ; les vêtements y sont les vrais qui sont pervertis ; de là les faux qui sont devenus des objets de cultes sont les ornements de diverses couleurs pour les hauts lieux, avec lesquels il y a scortation ; que, les vêtements soient les vrais, on le voit numéros 1078 ; et que les hauts lieux soient le culte, on le voit numéro 796 : les joyaux de la parure, composés d'or et d'argent que j'avait donnés, sont les connaissances du bien et du vrai tirées de la Parole, et par lesquelles ou confirme les faux, qui, paraissant comme des vrais, sont nommés images de mâle avec lesquelles il y a scortation ; que les joyaux de la parure en or et en argent soient les connaissances du bien et du vrai, cela est évident par la signification de l'or, en ce qu'il est le bien, numéros 113, 1551, 1552, et par celle de l'argent, en ce qu'il est le vrai, numéro 1551, 2048 ; les images de mâle sont les faux qui paraissent comme des vrais, numéro 2046 : les fils et les filles qu'ils ont enfantés et qu'ils ont sacrifiés à ces images, sont les vrais et les biens qu'ils ont pervertis, on le voit par la signification des fils et des filles, numéros 489, 490, 491, 533, 2362 : se livrer à la scortation avec les fils de l'Egypte, c'est les pervertir par les scientifiques, cela est évident par la signification de l'Egypte, en ce qu'elle est le scientifique, numéros 1164, 1165, 1186, 1462 ; se livrer à la scortation avec les fils d'Aschur, c'est se pervertir par les raisonnements, on le voit par la signification d'Aschur, en ce qu'il est le raisonnement, numéros 119, 1186 ; multiplier la scortation jusque dans la terre de Chaldée, c'est jusqu'à la profanation du vrai, laquelle est la Chaldée, numéro 1368 ; on voit clairement par là quel sens interne de la Parole il y a dans le sens même de la lettre. Pareillement ailleurs dans le même Prophète :

« Deux femmes, filles d'une même mère, se sont livrées à la Scortation en Egypte ; elles se sont livrées à la Scortation dans leur adolescence ; Ohola, (c'est) Samarie ; Oholiba, (c'est) Jérusalem ; Ohola s'est livrée à la Scortation sous moi, elle a aimé ses amants, les Assyriens (ses) voisins ; elle a mis ses Scortations sur eux, l'élite de tous les fils d'Aschur ; elle n'a pas renoncé à ses Scortations d'Egypte, car ils ont couché avec elle dans son adolescence, Oholiba a corrompu son amour plus qu'elle, et ses Scortations au-dessus des Scortations de sa sœur ; elle a aimé les fils d'Aschur ; elle a ajouté à ses Scortations, et elle a vu des images de Chaldéens, elle les a aimés par le regard de ses yeux ; les fils de Babel sont venus vers elle au lit de ses amours. » - Ézéchiel 23:2-3, 4, 5, 7-8, 11-12, 14, et suivants.

Samarie, c'est l'Église qui est dans l'affection du vrai ; et Jérusalem, l'Eglise qui est dans l'affection du bien ; leurs scortations avec les Egyptiens et avec les fils d'Aschur sont les perversions du bien et du vrai par les scientifiques et par les raisonnements au moyen desquels les faux sont confirmés, comme on le voit par la Signification de l'Egypte, numéros 1154, 1165, 1186, 1462, et par celle d'Aschur, numéros 119, 1186 ; et cela va jusqu'à la profanation du culte, qui, quant au vrai, est la Chaldée, numéro 1368 ; et quant au bien, ce sont les fils de Babel, numéros 1182, 1326.

Dans Ésaïe :

« Et ce sera à la fin de soixante-dix années, Jéhovah visitera à Tyr ; et elle retournera à son salaire de prostitution, et elle se livrera à la Scortation avec tous les royaumes de la terre. » - Ésaïe 23:17.

C’est l'ostentation du faux qui est signifiée par le salaire de prostitution et par la scortation de Tyr ; que Tyr signifie les connaissances du vrai, on le voit numéro 1201 ; et que les royaumes soient les vrais, avec lesquels il y a scortation, on le voit numéro 1672.

Dans Jérémie :

« Toi, tu t'es livrée à la Scortation avec plusieurs complices, néanmoins reviens vers Moi. Lève tes yeux vers les collines, et vois où tu n'aies pas été souillée ; tu t'es assise sur les chemins pour eux comme un Arabe dans le désert, et tu as profané la terre par tes Scortations et par ta malice. » - Jérémie 3:1-2 :

Se livrer à la scortation et profaner la terre par des scortations, c'est pervertir et falsifier les vrais de l'Eglise ; la terre est l'église comme on le voit, numéros 662, 1066, 1067.

Dans le Même :

« Par la voix de sa Scortation elle a profané la terre, elle a commis l'adultère avec la pierre et avec le bois. » - Jérémie 3:9.

Commettre l'adultère avec la pierre et avec le bois, c'est pervertir les vrais et les biens du culte externe ; on voit que la pierre est un tel vrai, numéros 643, 1298 ; et que le bois est un tel bien, numéro 643.

Dans le Même.

« Parce qu'ils ont pratiqué la sottise en Israël, et qu'ils ont commis adultère avec les épouses de leurs associés, et qu'ils ont prononcé (comme) parole en mon nom, le faux, que je n'ai point commandé. » - Jérémie 29:23.

Commettre l'adultère avec les épouses des associés, c'est enseigner le faux comme par eux.

Dans le Même.

Dans les prophètes de Jérusalem j'ai vu une obstination horrible à commettre l'adultère et à aller dans le faux. » - Jérémie 23:14.

Là commettre l'adultère concerne le bien qui est souillé ; et aller dans le faux concerne le vrai qui est perverti.

Dans le Même :

« Tes adultères et tes hennissements, l'infamie de ta Scortation sur les collines, dans le champ, j'ai vu tes abominations ; malheur à toi, Jérusalem ! Est-ce que tu ne te purifies pas après cela ? Jusques à quand encore ? » - Jérémie 13:27.

Dans Osée :

« La Scortation, et le Vin, et le moût ont occupé (leur) cœur ; mon peuple interroge le bois, et son bâton lui indiquera cela, parce que l'esprit de Scortation l'a séduit ; et ils ont commis la Scortation de dessous leur Dieu ; sur les sommets des montagnes ils sacrifient, et sur les collines ils brûlent des parfums, sous le chêne, le peuplier et le rouvre : c'est pourquoi vos filles se livrent à la Scortation, et vos brus commettent l'adultère. Est-ce que je ne ferai pas la visite sur vos filles, puisqu'elles se livrent à la Scortation, et sur vos brus, puisqu'elles commettent l'adultère ? Car ceux-ci partagent avec les filles publiques, et ils sacrifient avec les prostituées.

Osée 4:11-12, 13-14.

On peut voir ce que signifie chacune de ces expressions, dans le sens interne, par la signification du vin, en ce qu'il est le faux ; du moût, en ce qu'il est le mal qui provient du faux ; du bois qu'on interroge, en ce que c'est le bien du plaisir de quelque cupidité ; du bâton qui indiquera, en ce que c'est la puissance imaginaire de l'entendement propre ; puis par la signification des montagnes et des collines, en ce qu'elles sont les amours de soi et monde ; du chêne, du peuplier et du rouvre, en ce que ce sont autant de perceptions grossières qui proviennent de ces amours et auxquelles ils ont confiance ; des filles et des brus, en ce qu'elles sont de telles affections ; par là on voit clairement ce que signifient dans ce passage les Scortations, les adultères et les prostituées.

Dans Même :

« Israël, tu t'es livré à la Scortation sur ton Dieu ; tu as aimé le salaire de la prostitution sur toutes les aires de froment. » - Osée 9:1.

Le salaire de la prostitution, c'est l'ostentation du faux.

Dans Moïse :

« De peur que tu ne traites alliance avec l'habitant de (cette) terre, et qu'ils ne se livrent à la Scortation après leurs Dieux, et qu'ils ne sacrifient à leurs Dieux ; et qu'il ne t'appelle, et que tu ne manges de son sacrifice, et que tu ne prennes de ses filles pour tes fils, et que ses filles ne se livrent à la Scortation après leurs Dieux, et qu'elles ne fassent livrer tes fils à la Scortation après leurs Dieux. » - Exode 34:15-16.

Dans le Même :

« Je retrancherai du milieu de leur peuple tous ceux qui se livrent à la Scortation après lui, en se livrant à La Scortation après Molech. Et l'âme qui se tourne vers les pythons et vers les devins, pour se livrer à la Scortation après eux, je mettrai mes faces contre cette âme, et je le retrancherai du milieu de son peuple. » - Lévitique 20:5-6.

Dans le Même :

« Vos fils seront paissant dans le désert quarante ans ; et ils porteront vos Scortations, jusqu'à ce que vos corps soient consumés dans le désert. » - Nombres 14:33.

Dans le Même :

« Souvenez-vous de tous les préceptes de Jéhovah, et faites-les ; et ne soyez pas à la piste après votre cœur, et après vos yeux, après lesquels vous vous livrez à la Scortation. » - Nombres 15:39.

Cela est encore plus manifeste dans Jean :

« Un Ange dit : viens, je te montrerai le jugement de la grande Prostituée qui est assise sur la multitude des eaux, avec laquelle les rois de la terre se sont livrés à la Scortation, et qui a enivré du Vin de sa Scortation les habitants de la terre. » - Apocalypse 17:1-2.

La grande prostituée, ce sont ceux qui sont dans un culte profane ; la multitude des eaux sur lesquelles elle est assise, ce sont les connaissances, numéros 28, 739 ; les rois de la terre qui se sont livrés à la scortation avec elle, ce sont les vrais de l'Église, numéros 1672, 2015, 2069 ; le vin dont ils ont été enivrés, c'est le faux, numéros 1071, 1072 ; comme le vin et l'ivresse ont cette signification, il est dit des filles de Loth qu'elles firent boire du vin à leur père, Vers. 32, 33, 35.

Dans le Même :

« Babylone a fait boire à toutes les nations du vin de la fureur de sa Scortation, et les rois de la terre se sont livrés à la scortation avec elle.

Apocalypse 18:3.

Babylone ou Babel, c'est le culte dont les externes paraissent saints, mais dont les intérieurs sont profanés, numéros 1182, 1295, 1326 ; les nations qu'elle a fait boire, ce sont les biens qui sont profanés, numéros 1259, 1260, 1416, 1849 ; les rois qui se sont livrés à la scortation avec elle, ce sont les vrais, numéros 1672, 2015, 2069.

Dans le Même :

« Les jugements du Seigneur Dieu (sont) véritables et justes, parce qu'il a jugé la grande Prostituée qui a corrompu la terre par sa Scortation.

Apocalypse 19:2.

La terre c'est l'Église, numéro 466, 662, 1066, 1067, 2117, 2118. Comme les scortations signifiaient de telles choses, et les filles les affections, c'est pour cela qu'il avait été si sévèrement défendu que la fille d'un prêtre se livrât à la scortation ; il en est parlé ainsi dans Moïse :

« Si la fille d'un homme prêtre a commencé à se livrer à la Scortation, profanant son père, qu'elle soit brûlée au feu. » - Lévitique 21:9.

Il était aussi défendu de porter le salaire de la prostitution dans la maison de Jéhovah, parce que c'est une abomination, - Deutéronome 23:19.

De là vient aussi le procédé inquisitorial au sujet de l'épouse de qui le mari avait conçu un soupçon d'adultère.

;

Dans ce procédé tout, en général et en particulier, se réfère aux adultérations du bien. En outre, il y a un grand nombre de genres d'adultères et de scortations, et encore plus d'espèces, dont il est fait mention dans la Parole ; ce genre, décrit ici par le concours incestueux des filles de Loth avec leur père, est ce qui est nommé Moab et fils d'Ammon ; il va en être parlé.

  
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