2686. Que l'arc soit la doctrine du vrai, c'est ce qu'on voit par sa signification. Dans la Parole, partout où il s'agit de Guerres, et partout où sont racontées des guerres, il n'est signifié, dans le sens interne, que des guerres spirituelles, numéro 1664. Il y a eu aussi, dans l'Ancienne Église, des Livres qui étaient intitulés les Guerres de Jéhovah, comme on le voit dans Moïse, - Nombres 21:14-15, 16, - ces guerres qui avaient été écrites en style prophétique avaient un sens interne, et traitaient des combats et des tentations du Seigneur, ainsi que des combats et des tentations de l'Église et des hommes qui sont de l'Eglise ; c'est ce qui est évident, parce que quelques passages en ont été extraits par Moïse ; on le voit aussi par d'autres Livres de cette Église, qui sont nommés Livres des Enoncés prophétiques, - dont il est parlé, Nombres 21:27, 28, 29, 30, - dans lesquels sont presque les mêmes paroles qu'on trouve dans Jérémie, Confér. Nombres 21:28, Jérémie 48:45.

On peut aussi conclure par ces Livres que l'Ancienne Église a eu des Écrits, tant Historiques que Prophétiques, qui étaient Divins et inspirés, et qui, dans le sens interne, traitaient du Seigneur et de son Royaume, et que ces Écrits étaient la Parole pour les hommes de cette Église, comme sont pour nous les Livres Historiques et Prophétiques qui, dans le sens de la lettre, traitent des Juifs et des Israélites, mais qui, dans le sens interne, traitent du Seigneur et des choses appartenant au Seigneur. Comme la Guerre, dans la Parole ainsi que dans les Livres de l'Ancienne Eglise, signifiait la Guerre spirituelle, de même toutes les armes, telles que l'Épée, la Lance, le Bouclier, l'Écu, les Traits, les Flèches et l'Arc, signifiaient spécialement les choses qui appartiennent à la Guerre prise dans le sens spirituel ; il sera dit ailleurs, par la Divine Miséricorde du Seigneur, ce que signifie spécialement chacune de ces armes ; ici, il va être parlé de ce qui concerne l'arc, en ce qu'il signifie la doctrine du vrai, et cela, en raison des traits, flèches ou javelots, qui sont les doctrinaux d'après lesquels et avec lesquels combattent ceux surtout qui sont spirituels et qui, à cause de cela, furent jadis appelés Tireurs d'arc : que l'Arc signifie la Doctrine du vrai, c'est ce dont on peut se convaincre par ces passages ; dans Ésaïe :

« Les traits de Jéhovah (sont) aigus, et tous ses Arcs tendus ; les sabots de ses chevaux sont réputés comme le roc, et ses roues comme la tempête. » - Ésaïe 5:28.

Là, il s'agit des vrais de la doctrine ; les traits sont les vrais spirituels, l'arc la doctrine, les sabots des chevaux les vrais naturels ; les roues leur doctrine ; et comme ces choses ont de telles significations, elles sont attribuées à Jéhovah, auquel elles ne peuvent l'être que dans un sens spirituel, autrement ces expressions seraient vaines et non convenables.

Dans Jérémie :

« Le Seigneur a tendu son Arc comme un ennemi, il a affermi sa droite comme celui qui attaque, et il a tué tout ce qui était désirable à l'œil dans la tente de la fille de Sion, il a répandu comme un feu sa colère. » - Lamentations 2:4.

L'Arc est la doctrine du vrai, laquelle se montre à ceux qui sont dans les faux comme quelque chose d'ennemi et d'hostile ; aucun autre arc ne peut se dire du Seigneur.

Dans Habacuc :

« Jéhovah, tu montes sur tes chevaux, tes chars (sont) le salut ; ton Arc sera mis entièrement à nu. » - Lamentations 3:8-9 ;

Dans ce passage l'arc est aussi la doctrine du bien et du vrai.

Dans Moïse :

« Ils l'aigriront et ils lanceront des traits, et ils auront de la haine contre lui les Archers ; il s'assiéra sur la fermeté de son Arc, et les bras de ses mains seront fortifiés par les mains du puissant de Jacob ; de là (il sera) le Pasteur, la Pierre d'Israël. » - Genèse 49:23-24.

Là, il s'agit de Joseph ; l'Arc est la doctrine du bien et du vrai.

Dans Jean :

« Je vis, et voici un cheval blanc, et celui qui était monté dessus avait un Arc ; on lui donna une couronne. » - Apocalypse 6:2.

Le cheval blanc est la sagesse, et celui qui était dessus est la Parole, ainsi qu'il est clairement dit au Chapitre 19 : Vers. 13, où il s'agit de nouveau du cheval blanc ; et comme celui qui était dessus est la Parole, il est évident que l'Arc est la doctrine du vrai, Dans Ésaïe :

« Qui a de l'orient excité la justice ? Il l'a appelé à sa suite ; il a placé devant Lui les nations ; et l'a fait dominer sur les rois ; il (les) a livrés comme de la poussière à son épée, comme de la paille agitée à son Arc. » - Ésaïe 41:2.

Là, il s'agit du Seigneur ; l'épée est le vrai, l'arc est la doctrine qui procède du Seigneur.

Dans le Même :

« Je poserai en eux un signe, et j'enverrai des réchappes d'entre eux vers les nations de Tharschisch, de Pul et de Lud, qui tirent de l'arc, de Thubal et de Javan. » - Ésaïe 66:19.

Ceux qui tirent de l'arc sont ceux qui enseignent la doctrine ; on a vu ce qui est signifié par Tharschisch, numéro 1156 ; par Lud, numéros 1195, 1231 ; par Thubal, numéro 1151 ; par Javan, numéro 1152, 1153, 1155.

Dans Jérémie :

« A la voix du cavalier et du tireur d'arc, toute la ville a fui ; ils sont entrés dans les nuées, et ils sont montés dans les rochers ; toute la ville a été abandonnée. » - Jérémie 4:29.

Le cavalier signifie ceux qui disent le vrai, l'arc est la doctrine du vrai que fuient ou craignent ceux qui sont dans les faux.

Dans le Même :

« Rangez l'armée contre Babel, tout à l'entour ; vous tous qui tendez l'arc, tirez contre elle, n'épargnez pas les traits, parce qu'elle a péché contre Jéhovah. » - Jérémie 50:44, Jérémie 51:2-3.

Là, ceux qui tirent et qui tendent l'arc sont ceux qui disent et qui enseignent la doctrine du vrai.

Dans Zacharie :

« Je retrancherai le Char d'Ephraïm, et le cheval de Jérusalem ; et l'Arc de guerre sera retranché ; et il parlera de paix aux nations. » - .

Ephraïm, c'est l'entendement du vrai de l'Église ; l'arc, c'est la doctrine. Dans Samuel :

« David prononça une lamentation sur Saül et sur Jonathan son fils ; et il l'intitula : Enseignement aux fils de Juda pour l'arc. » - 2 Samuel 1:17-18.

Là, il s'agit, non de l'arc, mais des doctrinaux de la foi.

Dans Ézéchiel :

« Parole du Seigneur Jéhovih : c'est le jour dont j'ai parlé ; et les habitants des villes d'Israël sortiront, et ils embraseront et brûleront les armes, et l'écu, et le bouclier, et l'Arc, et les traits, et le bâton de main et la lance, et ils y embraseront le feu sept ans. » - Ézéchiel 39:9.

Les armes, nommées dans ce passage, sont toutes des armes de la guerre spirituelle ; l'arc avec les traits, c'est la doctrine et ses vrais.

Dans l'autre vie, les vrais mêmes séparés d'avec les biens paraissent comme des traits, quand ils sont représentés à la vue. De même que l'Arc signifie la doctrine du vrai, de même il signifie dans le sens opposé la doctrine du faux : les expressions de ce genre, dans la Parole, ont pour la plupart un sens opposé, comme il a été dit et montré très souvent ;

Par exemple, dans Jérémie :

« Voici, un peuple vient de la terre du Septentrion, et une grande nation sera excitée des confins de la terre ; ils saisissent l'Arc et la lance ; cette (nation est) cruelle, et ils n'auront point de compassion ; leur voix sera tumultueuse comme la mer, ils seront montés sur des chevaux, équipés comme un homme de guerre, contre toi, fille de Sion. » - Jérémie 6:22-23 ; dans ce passage l'arc est pris pour la doctrine du faux.

Dans le Même :

« Voici, un peuple vient du septentrion, et une grande nation et plusieurs rois seront excités des confins de la terre ; ils tiennent l'Arc et la lance, ils (sont) cruels, et ils n'ont point de compassion. » - Jérémie 50:41-42.

Même signification.

Dans le Même :

« Ils tendent leur langue, leur Arc (pour) le mensonge, et non pour la vérité ; ils prévalent dans la terre, » parce qu'ils s'en sont allés d'un mal dans un mal, et ils ne M'ont point connu. » - Jérémie 9:1, 2.

Que l'arc soit la doctrine du faux, ou le voit clairement, car il est dit qu'ils tendent la langue, que leur arc est pour le mensonge et non pour la vérité.

Dans le Même :

« Ainsi a dit Jéhovah Zebaoth : voici, Moi je vais briser l'Arc et d'Elam, le principe de sa force. » - Jérémie 49:35.

Dans David :

« Allez, voyez les œuvres de Jéhovah, qui met des solitudes en la terre, faisant cesser les guerres jusqu'à l'extrémité de la terre ; il brise l'Arc, il coupe la lance, il brûle les chariots au feu.

Psaumes 46:9-10.

Dans le Même :

« En Juda Dieu est connu, en Israël son Nom (est) grand ; et en Schalem sera son tabernacle, et son habitacle en Sion ; là il a brisé les traits enflammés de l'Arc, le bouclier, et l'épée, et la guerre. » - Psaumes 76:2-3, 4.

Dans le Même :

« Voici, les impies tendent l'Arc, ils préparent leurs flèches sur la corde pour (les) lancer dans les ténèbres contre ceux qui ont le cœur droit. » - Psaumes 11:2.

Ici, l'arc et les flèches sont évidemment pris pour les doctrinaux du faux.

6148. 'Only the ground of the priests he did not buy' means that the internal obtained for itself from the natural every capacity to receive good, because every such capacity came from itself. This is clear from the representation of 'Joseph', about whom these things are said, as the internal, dealt with already; from the meaning of 'the ground' as the receptacle of truth, dealt with above in 6135-6137, at this point the capacity to receive good, for the capacity of something is its inherent ability to receive, which causes a receptacle to be a receptacle (that capacity comes from good, that is, from the Lord through good, for if the good of love did not flow in from the Lord no one would ever have the capacity to receive truth or good. That inflow of the good of love from the Lord causes everything present inwardly in a person to be of a receptive nature. The truth that the capacity to receive good comes from the natural is meant by the fact that the ground lay in Egypt, since 'Egypt' means the natural in respect of factual knowledge, 6142); from the meaning of 'the priests' as good, dealt with below; and from the meaning of 'not buying' as not taking those capacities to itself - not in the way that it made truths and forms of the good of truth, together with their receptacles, its own, which came about through periods of desolation and sustainment - for the reason that those capacities came from itself, from the internal. All these meanings serve to show that 'only the ground of the priests he did not buy' means that the internal obtained for itself from the natural every capacity to receive good, because every such capacity came from itself.

[2] The implications of all this are that a person's capacities to receive truth and good come directly from the Lord; he obtains them without any help at all from himself. A person's capacity to receive goodness and truth is maintained in him unceasingly; and from that capacity he possesses understanding and will. But a person does not receive them if he turns to evil. The capacity to receive does, it is true, remain, but its access to thought and sensitivity is blocked, on account of which his capacity to see what is true and have a sensitive awareness of what is good perishes. And it perishes to the extent that he turns to evil and in faith and life becomes firmly settled in it. The fact that a person contributes nothing whatever to his capacity to receive truth and good is well known from the Church's teaching that nothing at all of the truth of faith and nothing at all of the good of charity comes from man but from the Lord. Yet a person can destroy that capacity residing with him. From all this one may now see how one should understand the idea that the internal obtained for itself from the natural every capacity to receive good, because every such capacity came from itself. The expression 'from the natural' is used because the inflow of good from the Lord is effected by the Lord through the internal into the natural; and once the capacity to receive has been obtained from there, the inflow takes place, for now there is reception, see 5828.

[3] So far as the meaning of 'the priests' as forms of good is concerned, it should be recognized that there are two realities which go forth from the Lord - goodness and truth. Divine Good was represented by priests, and Divine Truth by kings; and this is why 'the priests' means forms of good and 'the kings' truths. Regarding the attribution of Priesthood and Kingship to the Lord, see 1728, 2015 (end), 3670. In the representative Ancient Church those two offices of priest and king existed jointly in one personage, the reason for this being that goodness and truth which go forth from the Lord are united; and they are also joined together in heaven among the angels.

[4] A personage in the Ancient Church in whom the two offices existed joined together was called Melchizedek, a name meaning king of righteousness. This may be seen from the following statement about Melchizedek who came to Abraham, ¹

Melchizedek king of Salem brought out bread and wine; and he was a priest to God Most High. And he blessed Abraham. Genesis 14:18-19.

His representation of the Lord in both offices is evident from the fact that he was a king and at the same time a priest, and from the fact that he was allowed to bless Abraham and offer him bread and wine, which even at that time were the symbols of the good of love and the truth of faith. His representation of the Lord in both offices is further evident in David,

Jehovah has sworn and will not repent, You are a priest for ever after the manner of Melchizedek. Psalms 110:4.

These words were spoken in reference to the Lord. 'After the manner of Melchizedek' means that He is both King and Priest, that is, in the highest sense that Divine Good and Divine Truth go forth together from Him.

[5] Because a representative Church was going to be established also among the descendants of Jacob, they too were to have a single personage to represent jointly Divine Good and Divine Truth, which go forth from the Lord united. But on account of the wars and the idolatry of that people the two were in fact divided right from the start; those who ruled over the attended to sacred duties were referred to as the priests, who belonged to the seed of Aaron and were the Levites. At a later time the two functions were joined together in a single person, as they were in Eli and Samuel. Yet because the nature of the people was such that the representative Church could not be established among them, only a representative of the Church, on account of the practice of idolatry prevalent among them, the two functions were allowed to be separated. The Lord was then represented in respect of Divine Truth by kings and in respect of Divine Good by priests. The separation took place because the people desired it, not because the Lord took any pleasure in it, as is clear from the Word of Jehovah to Samuel,

Obey the voice of the people in all that they have said to you, for they have not rejected you, but they have rejected Me, that I should not reign over them; and show them the right of the king. 1 Samuel 8:7-end; 12:19-20.

[6] The reason why the two functions were not meant to be separated was that Divine Truth separated from Divine Good condemns all people, whereas Divine Truth united to Divine Good saves them. Judged by Divine Truth a person is condemned to hell, but Divine Good brings him out of there and raises him into heaven. Salvation comes of mercy and so sprigs from Divine Good; but damnation exists when a person rejects mercy and so casts Divine Good away from himself, as a consequence of which he is left to be judged by Truth. As regards 'kings' representing Divine Truth, see 1672, 1728, 2015, 2069, 3009, 3670, 4575, 4581, 4966, 5044, 5068.

[7] 'The priests' represented the Lord in respect of Divine Good, and for that reason good is meant by them. This becomes clear from the internal sense of all that was prescribed regarding the priesthood when Aaron was chosen, and after him the Levites, such as these prescriptions:

The High Priest alone should enter the Holy of holies and minister there. [Leviticus 16.]

Things holy to Jehovah were to be for the priest. Leviticus 23:20; 27:21.

They were not to have any portion or inheritance in the land, but Jehovah would be their portion and inheritance. Numbers 18:20; Deuteronomy 10:9; 18:1.

The Levites were given to Jehovah instead of the firstborn, and they were given by Jehovah to Aaron. Numbers 3:9, 12-13, Numbers 3:40-end; 8:16-19.

The high priest and the Levites were to be in the middle of the camp when they pitched it and when they were journeying. Numbers 1:50-54; 2:17; 3:23-38; 4:1-end.

No one from the seed of Aaron who had a blemish in himself was to approach to offer burnt offerings or sacrifices. Leviticus 21:17-20.

And there are many other prescriptions besides these, such as those in Leviticus 21:9-13, and elsewhere.

[8] In the highest sense all these prescriptions relating to the priests represented the Lord's Divine Good and therefore in the relative sense the good of love and charity. Aaron's vestments however, called 'vestments of holiness', represented Divine Truth from Divine Good. These matters will in the Lord's Divine mercy be dealt with in the explanations of what appears in Exodus.

[9] Since truth is meant by 'kings' and good by 'priests', 'kings and priests' are mentioned together many times in the Word, as in John, Jesus Christ has made us kings and priests to His God and Father. Revelation 1:6; 5:10.

By virtue of the truth of faith we are said to have been made 'kings', and by virtue of the good of charity to have been made 'priests', so that the truth and good residing with those who abide in the Lord have been joined together, in the way they are in heaven, as stated above. This is what is meant by 'being made kings and priests'.

[10] In Jeremiah,

It will happen on that day, that the heart of the king and of the princes will perish, and the priests will be dumbfounded and the prophets left wondering. Jeremiah 4:9.

In the same prophet,

The house of Israel is ashamed, they, their kings, their princes, and their priests, and their prophets. Jeremiah 2:26.

In the same prophet,

The kings of Judah, the princes, the priests, and the prophets, and the inhabitants of Jerusalem. Jeremiah 8:1.

In these places 'kings stands for truths, 'princes' for first and foremost truths, 1482, 1089, 5044, 'priests' for forms of good, and 'prophets' for those who teach, 2534.

[11] Quite apart from this it should be recognized that Joseph did not buy the ground of the priests. The fact that this was representative of the consideration that the whole of a person's capacity to receive truth and good comes from the Lord is evident from a similar law in Moses regarding the fields belonging to the Levites,

The field of the country surrounding the cities of the Levites shall not be sold, for it is their eternal possession. Leviticus 25:34.

The meaning here in the internal sense is that no one ought to lay any claim to the good of the Church, which is the good of love and charity, because that good is from the Lord alone.

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