Bible

 

Jérémie 51

Studie

   

1 Ainsi a dit l'Eternel : voici, je m'en vais faire lever un vent de destruction contre Babylone, et contre ceux qui habitent au cœur [du Royaume] de ceux qui s'élèvent contre moi.

2 Et j'enverrai contre Babylone des vanneurs qui la vanneront, et qui videront son pays; car de tous côtés ils seront venus contre elle au jour de son mal.

3 Qu'on bande l'arc contre celui qui bande son arc, et contre celui qui se confie en sa cuirasse; et n'épargnez point ses gens d'élite, exterminez à la façon de l'interdit toute son armée;

4 Et les blessés à mort tomberont au pays des Caldéens; et les transpercés [tomberont] dans ses places;

5 Car Israël et Juda n'est point privé de son Dieu, de l'Eternel des armées; quoique leur pays ait été trouvé par le Saint d'Israël plein de crimes.

6 Fuyez hors de Babylone, et sauvez chacun sa vie, ne soyez point exterminés dans son iniquité; car c'est le temps de la vengeance de l'Eternel; il lui rend ce qu'elle a mérité.

7 Babylone a été comme une coupe d'or en la main de l'Eternel, enivrant toute la terre; les nations ont bu de son vin; c'est pourquoi les nations en ont perdu l'esprit.

8 Babylone est tombée en un instant, et a été brisée; hurlez sur elle, prenez du baume pour sa douleur, peut-être qu'elle guérira.

9 Nous avons traité Babylone, et elle n'est point guérie; laissez-la et allons-Nous-en chacun en son pays; car son procès est parvenu jusqu’aux cieux, et s'est élevé jusqu’aux nues.

10 L'Eternel a mis en évidence notre justice. Venez, et racontons en Sion l'œuvre de L'Eternel notre Dieu.

11 Fourbissez les flèches, et empoignez à pleines mains les boucliers; l'Eternel a réveillé l'esprit des Rois de Méde; car sa pensée est contre Babylone pour la détruire, parce que c'est ici la vengeance de l'Eternel, et la vengeance de son Temple.

12 Elevez l'enseigne sur les murailles de Babylone, renforcez la garnison, posez les gardes, préparez des embûches; car l'Eternel a formé un dessein, même il a fait ce qu'il a dit contre les habitants de Babylone.

13 Tu étais assise sur plusieurs eaux, abondante en trésors; ta fin est venue, et le comble de ton gain déshonnête.

14 L'Eternel des armées a juré par soi-même, en disant : si je ne te remplis d'hommes comme de hurebecs, et s'ils ne s'entre-répondent pour s'encourager contre toi.

15 C'est lui qui a fait la terre par sa vertu, et qui a rangé le monde habitable par sa sagesse, et qui a étendu les cieux par son intelligence.

16 Sitôt qu'il fait ouïr sa voix il y a un grand bruit d'eaux dans les cieux; après qu'il a fait monter du bout de la terre les vapeurs, ses éclairs annoncent la pluie, et il tire le vent hors de ses trésors.

17 Tout homme paraît abruti dans sa science; tout fondeur est rendu honteux par les images taillées; car ce qu'ils fondent est une fausseté, et il n'y a point de respiration en elles.

18 Elles ne sont que vanité, et un ouvrage propre à abuser; elles périront au temps de leur visitation.

19 La portion de Jacob n'est point comme ces choses-là; car c'est celui qui a tout formé, et il est le lot de son héritage; son Nom est l'Eternel des armées.

20 Tu m'as été un marteau [et] des instruments de guerre; par toi j'ai mis en pièces les nations, et par toi j'ai détruit les Royaumes.

21 Et par toi j'ai mis en pièces le cheval et celui qui le monte; et par toi j'ai mis en pièces le chariot et celui qui était monté dessus.

22 Et par toi j'ai mis en pièces l'homme et la femme; et par toi j'ai mis en pièces le vieillard et le jeune garçon; et par toi j'ai mis en pièces le jeune homme et la vierge.

23 Et par toi j'ai mis en pièces le pasteur et son troupeau; et par toi j'ai mis en pièces le laboureur et ses bœufs accouplés; et par toi j'ai mis en pièces les gouverneurs et les magistrats.

24 Mais je rendrai à Babylone, et à tous les habitants de la Caldée, tout le mal qu'ils ont fait à Sion, vous le voyant, dit l'Eternel.

25 Voici, j'en veux à toi, montagne qui détruis, dit l'Eternel, qui détruis toute la terre; et j'étendrai ma main sur toi, et je te roulerai en bas du haut des rochers, et je te réduirai en montagne d'embrasement.

26 Et on ne pourra prendre de toi aucune pierre pour la placer à l'angle de l'édifice, ni aucune pierre pour servir de fondement, car tu seras des désolations perpétuelles, dit l'Eternel.

27 Levez l'enseigne sur la terre, sonnez de la trompette parmi les nations; préparez les nations contre elle; convoquez contre elle les Royaumes d'Ararat, de Minni, et d'Askenas; établissez contre elle des Capitaines, faites monter ses chevaux comme le hurebec qui se hérisse.

28 Préparez contre elle les nations, les Rois de Méde, ses gouverneurs, et tous ses magistrats, et tout le pays de sa domination.

29 Et la terre en sera ébranlée, et en sera en travail, parce que tout ce que l'Eternel a pensé a été effectué contre Babylone, pour réduire le pays en désolation, tellement qu'il n'y ait personne qui [y] habite.

30 Les hommes forts de Babylone ont cessé de combattre, ils se sont tenus dans les forteresses, leur force est éteinte, et ils sont devenus [comme] des femmes; on a brûlé ses demeures; et ses barres ont été rompues.

31 Le courrier viendra à la rencontre du courrier, et le messager viendra à la rencontre du messager, pour annoncer au Roi de Babylone que sa ville est prise par un bout;

32 Et que ses gués sont surpris, et que ses marais sont brûlés au feu, et que les hommes de guerre sont épouvantés.

33 Car ainsi a dit l'Eternel des armées, le Dieu d'Israël : la fille de Babylone est comme une aire; il est temps qu'elle soit foulée; encore un peu, et le temps de sa moisson viendra.

34 Nébucadnetsar Roi de Babylone, [dira Jérusalem], m'a dévorée et m'a froissée; il m'a mise dans le même état qu'un vaisseau qui ne sert de rien; il m'a engloutie comme un dragon; il a rempli son ventre de mes délices, il m'a chassée au loin.

35 Ce qu'il m'a ravi par violence, et ma chair [est] à Babylone, dira l'habitante de Sion; et mon sang est chez les habitants de la Caldée, dira Jérusalem.

36 C'est pourquoi ainsi a dit l'Eternel : voici, je m'en vais plaider ta cause, et je ferai la vengeance pour toi; je dessécherai sa mer, et je ferai tarir sa source.

37 Et Babylone sera réduite en monceaux, en demeure de dragons, en étonnement, et en opprobre, sans que personne [y] habite.

38 Ils rugiront ensemble comme des lionceaux, et bruiront comme des faons de lions.

39 Je les ferai échauffer dans leurs festins, et les enivrerai, afin qu'ils se réjouissent, et qu'ils dorment d'un sommeil perpétuel, et qu'ils ne se réveillent plus, dit l'Eternel.

40 Je les ferai descendre comme des agneaux à la tuerie, et comme [on y mène] les moutons avec les boucs.

41 Comment a été prise Sésac? et [comment] a été saisie celle qui était la louange de toute la terre? comment Babylone a-t-elle été réduite en désolation parmi les nations?

42 La mer est montée sur Babylone, elle a été couverte de la multitude de ses flots.

43 Ses villes ont été un sujet d'étonnement, une terre sèche et de landes, un pays où personne ne demeure, et où il ne passe pas un fils d'homme.

44 Je punirai aussi Bel à Babylone, et je tirerai hors de sa bouche ce qu'il avait englouti, et les nations n'aborderont plus vers lui; la muraille même de Babylone est tombée.

45 Mon peuple, sortez du milieu d'elle, et sauvez chacun sa vie de l'ardeur de la colère de l'Eternel.

46 De peur que votre cœur ne s'amollisse, et que vous n'ayez peur des nouvelles qu'on entendra dans tout le pays; car des nouvelles viendront une année, et après cela [d'autres] nouvelles une [autre] année, et il y aura violence dans la terre, et dominateur sur dominateur.

47 C'est pourquoi voici, les jours viennent que je punirai les images taillées de Babylone, et tout son pays sera rendu honteux, et tous ses blessés à mort tomberont au milieu d'elle.

48 Les cieux, et la terre, et tout ce qui y est, se réjouiront avec chant de triomphe contre Babylone, parce qu'il viendra de l'Aquilon des destructeurs contre elle, dit l'Eternel.

49 Et comme Babylone a fait tomber les blessés à mort d'Israël, ainsi les blessés à mort de tout le pays tomberont à Babylone.

50 Vous qui êtes échappés de l'épée, marchez, ne vous arrêtez point; souvenez-vous de l'Eternel dans ces pays éloignés où vous êtes, et que Jérusalem vous revienne au cœur.

51 [Mais vous direz] : nous sommes honteux des reproches que nous avons entendus; la confusion a couvert nos faces, en ce que les étrangers sont venus contre les Sanctuaires de la maison de l'Eternel.

52 C'est pourquoi voici, les jours viennent, dit l'Eternel, que je ferai justice de ses images taillées, et les blessés à mort gémiront par tout son pays.

53 Quand Babylone serait montée jusqu'aux cieux, et qu'elle aurait fortifié le plus haut de sa forteresse, toutefois les destructeurs y entreront de par moi, dit l'Eternel.

54 Un grand cri s'entend de Babylone, et un grand débris du pays des Caldéens.

55 Parce que l'Eternel s'en va détruire Babylone, et il abolira du milieu d'elle la voix magnifique, et leurs flots bruiront comme de grosses eaux, l'éclat de leur bruit retentira.

56 Car le destructeur est venu contre elle, contre Babylone; ses hommes forts ont été pris, et leurs arcs ont été brisés; car le [Dieu] Fort des rétributions, l'Eternel, ne manque jamais à rendre la pareille.

57 J'enivrerai donc ses principaux et ses sages, ses gouverneurs et ses magistrats, et ses hommes forts; ils dormiront d'un sommeil perpétuel, et ils ne se réveilleront plus, dit le Roi dont le Nom est l'Eternel des armées.

58 Ainsi a dit l'Eternel des armées : Il n'y aura aucune muraille de Babylone, quelque large qu'elle soit, qui ne soit entièrement rasée; et ses portes, qui sont si hautes, seront brûlées au feu; ainsi les peuples auront travaillé inutilement, et les nations pour le feu, et elles s'y seront lassées.

59 C'est ici l'ordre que Jérémie le Prophète donna à Séraja, fils de Nérija, fils de Mahaséja, quand il alla de la part de Sédécias Roi de Juda en Babylone, la quatrième année de son Règne; or Séraja était principal Chambellan.

60 Car Jérémie écrivit dans un livre tout le mal qui devait venir sur Babylone; savoir toutes ces paroles qui sont écrites contre Babylone.

61 Jérémie donc dit à Séraja : Sitôt que tu seras venu à Babylone, et que tu l'auras vue, tu liras toutes ces paroles-là;

62 Et tu diras : Eternel, tu as parlé contre ce lieu-ci pour l'exterminer, en sorte qu'il n'y ait aucun habitant, depuis l'homme jusqu'à la bête, mais qu'il soit réduit en désolations perpétuelles.

63 Et sitôt que tu auras achevé de lire ce livre, tu le lieras à une pierre, et le jetteras dans l'Euphrate;

64 Et tu diras : Babylone sera ainsi plongée, et elle ne se relèvera point du mal que je m'en vais faire venir sur elle, et ils en seront accablés. Jusques ici sont les paroles de Jérémie.

   

Ze Swedenborgových děl

 

Arcanes Célestes # 1327

Prostudujte si tuto pasáž

  
/ 10837  
  

1327. Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre, signifie l'état de cette Eglise Ancienne, dans laquelle le culte interne commençait à se détruire : c'est ce qui est évident, en ce qu'il est dit : la lèvre de toute la terre, et non ; comme au verset 1, la lèvre de ceux qui avaient commencé de bâtir la ville et la tour ; la face de toute la terre signifie l'état de l'Eglise, car la terre c'est l'Eglise, comme je l'ai déjà expliqué, numéros 662, 1066. Voici ce qui arriva à l'égard des Eglises après le déluge. Il y eut trois Eglises dont il est spécialement fait mention dans la Parole, savoir : la Première Eglise Ancienne, qui fut nommée Noach ; la Seconde Eglise Ancienne, qui tira son nom d'Eber ; et la Troisième Eglise Ancienne, qui prit son nom de Jacob, et ensuite de Judah et d'Israël. Quant à ce qui concerne la Première Eglise, savoir, celle qui fut nommée Noach, elle fut comme la mère de celles qui suivirent ; et selon ce qui a coutume d'arriver aux Eglises dans leurs commencements, elle eut plus de pureté et d'innocence, comme on le voit aussi par le premier Verset de ce Chapitre, où il est dit qu'il y avait en elle une seule lèvre, c'est-à-dire une même doctrine, en ce sens que la charité était pour tous l'essentiel ; mais par succession de temps, ainsi qu'il arrive ordinairement aux Eglises, elle commença aussi à tomber, et surtout en ce que plusieurs de ceux qui la composaient commencèrent à tourner le culte sur eux-mêmes pour s'élever ainsi au-dessus des autres, comme on le voit ci-dessus, Vers. 4 ; car ils dirent :

« Bâtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet » soit dans le ciel, et faisons-nous un nom. de tels hommes ne purent être dans l'Eglise que comme une sorte de ferment ou comme des torches incendiaires. Lorsque par là le danger de la profanation de la sainteté, dont j'ai parlé numéros 571, 582, fut imminent, l'état de cette Eglise fut changé par la Providence du Seigneur, c'est-à-dire que son culte interne périt et que le culte externe resta, ce qui est signifié ici par ces mots : Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre. De là il est évident aussi qu'un tel culte, qui est appelé Babel, n'eut point de force dans la Première Eglise Ancienne, mais qu'il prévalut dans les Eglises suivantes, lorsqu'on commença à adorer les hommes comme des Dieux, surtout après leur mort ; de là tant de Dieux chez les nations. Pourquoi fut-il permis que le culte interne périt et que l'externe restât ? Ce fut pour qu'il n'y eut pas profanation de la sainteté. La profanation de la sainteté entraîne avec soi à damnation éternelle. Nul ne peut profaner la sainteté, à moins qu'il n'ait les connaissances de la foi et qu'il ne les reconnaisse ; or celui qui ne les a point ne peut les reconnaître, ni à plus forte raison les profaner. Ce sont les internes qui peuvent être profanés ; car la sainteté est dans les internes et non dans les externes il en est de cela comme d'un homme qui fait le mal sans penser au mal ; le mal qu'il fait ne peut lui être imputé, de même qu'on ne peut l'imputer non plus à celui qui le fait sans propos délibéré, ou à celui qui manque de rationalité : ainsi celui qui ne croit pas qu'il existe une vie après la mort, mais qui a néanmoins un culte externe, ne peut profaner les choses qui appartiennent à la vie éternelle, parce qu'il ne croit pas qu'elles existent. Il en est autrement pour ceux qui connaissent et qui reconnaissent. Voilà aussi pourquoi il est permis à l'homme de vivre plutôt dans les voluptés et dans les cupidités, et de s'éloigner par elles des internes, que d'arriver à la connaissance et à la reconnaissance des internes et de les profaner. C'est pour cela qu'il est permis aux Juifs de se plonger aujourd'hui dans l'avarice, pour qu'ils s'éloignent ainsi le plus possible de la reconnaissance des internes ; car ils sont tels que s'ils les reconnaissaient, il ne pourraient s'empêcher de profaner : rien n'éloigne plus des internes que l'avarice, parce que c'est la plus basse cupidité terrestre. Il en est de même d'un grand nombre de personnes qui sont dans l'Eglise, et il en est aussi de même des nations qui sont hors de l'Eglise ; celles-ci, savoir, les nations, peuvent moins que tous autres profaner. C'est donc par cette raison qu'il est dit ici que Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre ; et que ces mots signifient qu'il y eut dans cette Eglise un changement d'état, c'est-à-dire que son culte devint externe sans renfermer en lui aucun culte interne. La même chose fut représentée et signifiée par la captivité de Babylone où furent emmenés les Israélites et ensuite les Juifs ; il en est ainsi parlé dans Jérémie :

« Et il arrivera que la nation et le royaume qui ne serviraient pas le roi de Babel, et quiconque ne met pas son cou sous le joug du roi de Babel, je visiterai cette nation par l'épée, et par la famine, et par la peste, jusqu'à ce que je les consumé par sa main. » - Jérémie 27:8, [Il manque du texte ici], Jérémie 29:16-17.

Rester dans la ville et n'en point sortir pour aller vers le roi de Babel, représentait et signifiait ceux qui étaient dans les connaissances des internes ou des vérités de la foi et qui les profanaient ; il est dit que l'épée, la famine et la peste, qui sont les peines de la profanation, seraient envoyées centre eux, et qu'ils deviendraient comme des figues sauvages. Que par Babel soient signifiés ceux qui privent les autres de toute connaissance et de toute reconnaissance du vrai, c'est aussi ce qui a été représenté et signifié dans le même Prophète par ces paroles :

« Je livrerai tout Juda dans la main du roi de Babel ; et il les transportera dans Babel, et il les frappera de l'épée ; et je livrerai toutes les richesses de cette ville, et tout son travail, et tout ce qu'elle a de précieux, et tous les trésors des rois de Juda ; je (les) livrerai dans la main de leurs ennemis, et ils les pilleront, et ils s'en empareront. » - Jérémie 20:4-5.

Là, toutes les richesses, tout le travail, tout ce qu'il y a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, signifient, dans le sens interne, les connaissances de la foi.

Dans le Même :

« J'amènerai avec les familles du septentrion le roi de Babel sur cette terre, et » sur ses habitants et sur toutes ces nations des environs, et je les dévouerai à l'extermination, et je les mettrai en désolation, et en sifflement et en dévastations du siècle ; et toute cette terre sera en dévastation. » - Jérémie 25:9, 11.

Ici est décrite la dévastation par Babel des intérieurs de la foi ou du culte interne ; car celui qui est dans le culte de soi-même n'a aucun vrai de la foi, et il détruit, dévaste et conduit en captivité tout ce qui est vrai ; aussi Babel est-elle appelée montagne de corruption, - Jérémie 51:25.

Voir en outre ce qui a déjà été dit de Babel, numéro 1182.

  
/ 10837  
  

Komentář

 

Peace Comes From the Lord

Napsal(a) Bill Woofenden

"Some trust in chariots, and some in horses: but we will remember the name of the Lord our God." Psalm 20:7

Additional readings: Isaiah 31, Matthew 11:1-19, Psalm 19, Psalm 66, Psalm 67

It is good for a nation or for nations to set aside a specific day for remembering those who have given their lives for their country on the battlefield and for united thought of the ideal of human brotherhood and peace and of the means by which this ideal is to be attained. It is an ideal which has been before the world since the beginning of human life on the earth. All religions past and present, as revealed in their sacred books, rise to the plane upon which mankind is thought of as one.

The Christian Scriptures are above all clear and definite on this teaching. "One is your Master, even Christ, and all ye are brethren" (Matthew 23:8). If this ideal should be realized, the threat of war would be removed, and not only would nations cease to fight each other but they would not "learn war anymore" (Isaiah 2:4, Micah 4:3).

At the close of the last world war the people of all nations, and especially of the victorious nations, were hopeful that the peoples of the earth could unite in a firm bond of peace; but today the leaders everywhere have great misgivings, and the masses of the people are uneasy, fearing some new and frightful world catastrophe. This fear comes from a lack of belief in any power, human or, divine, which can prevent another global war, and which can control the use of nuclear energy in the interest of mankind. Modern man has left his Father's house and like the prodigal son has wandered into a far country, believing that he could find happiness and security in the things which technology has put into his hands. He can see the possibility of plenty and security except for one things his new power may be made destructive through selfishness, greed, and the lust for dominion in the human heart. Even if international agreements are made, what is to guarantee that the agreements will be kept? Will they be more than scraps of paper? So, the advances of science generate among us growing tensions, suspicions, and hatreds.

We have never been afraid to face the test of battle, but we are filled with fears and misgivings in the face of the task of controlling ourselves, that we and our neighbors may live together in peace. And again, we are being told that our only safety is in the force of arms and in the old formula of the balance of power. Since the dawn of history these devices have failed, and wars of increasing destructiveness and violence have occurred. These devices simply do not work. Surely we should not trust them again.

The problem is not with the advances of science and technology. There is nothing in atomic power that necessarily leads those who possess it to use it for the destruction of other people. The problem is the soul of man, in the evils within him which his education, secular and religious, has so far failed to eradicate. In the Writings of the church we find this statement: "Where men know and think according to doctrine, there the church may be, but when men act according to doctrine, there alone the church is."

Love to the Lord and to the neighbor have been taught and preached for two thousand years. Men know that peace cannot be attained by the amassing of material goods, nor by military efficiency, however great. They know that it cannot come through national advantage and supremacy, that in our own time the seeking of these things brought on two world wars. Security and peace come only from the Lord as men learn His laws and live according to them. These laws, summarized, in the Commandments, are fixed and certain in the eleventh chapter of Matthew we read concerning John the Baptist: "What went ye out into the wilderness to see? A reed shaken with the wind?" (Matthew 11:7, Luke 7:24).

John the Baptist is one of the representatives of the letter of the Word. The reed, shaken with the wind is a picture of the Word interpreted at man's pleasure Since in its letter it consists for the most part of apparent truths, it is capable of different interpretations and may be made to teach not only different but even opposite doctrines, as we well know.

To those who refuse to look into it more deeply the Word is a reed shaken with the wind—made to yield to the breath of current opinion. In this way man forms his God to suit his own purposes. When he desires his neighbor's land and possessions, his God is a God of war. When he is established and content with his acquired possessions, his God becomes a God of peace and righteousness. In the two world wars of our generation all nations, the aggressors and the threatened, prayed to God, and at the close of the war, every loyal and patriotic citizen of the victorious countries greeted the victory with prayer and thanksgiving. But almost before his prayers were ended new and greater fears invaded his mind. The war had been fought in vain, the ideals of the Atlantic Charter and of the Four Freedoms had been emptied of all their hope. There seemed, to be nothing on which he could base any sure reliance.

There is need of eternal truths on which to base a new faith. Men need a new set of values—a new formula by which to live. In one sense the formula Is not new. The Two Great Commandments stand unchanged. But the interpretation of them must be new. We must have a new idea of the Lord and of the neighbor, and a new idea of love. The writings of the Second Coming tell us: "The life itself of a man is his love, and such as his love is such is his life, in fact such is the whole man." "What a man loves above all things is perpetually present in his thought, as well as in his will, and makes his very life itself. For example, whoever loves wealth above all things, whether money or possessions, is continually turning over in his mind how to procure it; when he obtains any he inwardly rejoices; when he loses any he outwardly grieves, for his heart is in it. Or a man who loves himself above all things—he bears himself in mind in the least things, he thinks of himself, he speaks about himself, he acts for the advantage of himself; for his life is a life of self."

It is wrong desires that cause all conflicts and wars. For what a man desires above all things is the ruling motive of his life—it is the man himself. From good loves come all good, things and from evil loves come all evil things. Good and evil are diametrically opposed to each other and bring forth opposite results. And we are told what are the good, loves and what are the evil loves. The good loves are love to the Lord and to the neighbor. The evil loves are love of self and of the world. The first two make heaven with a man, and are the loves which reign in heaven. The latter two reign in hell and make hell with man.

There is not the slightest use of bemoaning the present state of the world and crying out for a new and better world unless at the same time we seek to eradicate from our own life and character those evils which have brought about the present condition. The world is made up of individuals and it is only so far as individuals are "made new" that there can be an improved world. If we ourselves seek to learn, understand, and keep the two great commandments, we are doing the only possible thing that will contribute to the betterment of the world.

To love the Lord and the neighbor is not "other world idealism," as many have thought. It involves above all a practical life in this world—the outward expression in our daily lives and occupations of these laws. These doctrines are called the doctrine of life, the carrying out of which will bring an end to all unrest, civil, social, national, and international. The welfare of each person is bound, up in the welfare of all. We are dependent upon each other.

The story of a self-made man is a fairy story. We are dependent upon others for most of what we have and are. The two great commandments enjoin a life of love to God and man, a life expressed in cooperation of man with man and of man with God, "Some trust in chariots, and some in horses: but we will remember the name of the Lord our God." "And in the name of our God. we will set up our banners." The name of the Lord our God, which we are to remember and to inscribe on our banners, is the essential Divine qualities: the Divine Love, the Divine Wisdom, and the Divine Power. The Lord Jesus Christ overcame in His own strength all the powers of hell and holds all evil in subjection. History and reason unite in declaring that the only power able to overcome the forces of evil is the power of love, not the love of self but the love of others. The supreme law of Christian life is the law of love. As individuals and nations learn to live in mutual love and helpfulness, looking to the Lord instead of to self for guidance and strength, there will be peace, for peace comes from the Lord alone.