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Jérémie 21

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1 La parole qui fut [adressée] à Jérémie de par l'Eternel, lorsque le Roi Sédécias envoya vers lui Pashur fils de Malkija, et Sophonie fils de Mahaséja Sacrificateur, pour [lui] dire :

2 Enquiers-toi maintenant de l'Eternel pour nous; car Nébucadnetsar Roi de Babylone combat contre nous; peut-être que l'Eternel agira pour nous selon toutes ses merveilles, et le fera retirer de nous.

3 Et Jérémie leur dit : vous direz ainsi à Sédécias :

4 Ainsi a dit l'Eternel, le Dieu d'Israël : voici, je m'en vais faire retourner de dehors la muraille les instruments de guerre qui sont en vos mains, avec lesquels vous combattez contre le Roi de Babylone et contre les Caldéens qui vous assiègent, et je les ramasserai au milieu de cette ville.

5 Et je combattrai contre vous avec une main étendue, et avec un bras puissant, avec colère, avec ardeur, et avec une grande indignation.

6 Et je frapperai les habitants de cette ville, les hommes, et les bêtes; [et] ils mourront d'une grande mortalité.

7 Et après cela, dit l'Eternel, je livrerai Sédécias Roi de Juda, et ses serviteurs, et le peuple, et ceux qui seront demeurés de reste en cette ville de la mortalité, de l'épée, et de la famine, en la main de Nébucadnetsar Roi de Babylone, et en la main de leurs ennemis, et en la main de ceux qui cherchent leur vie; et il les frappera au tranchant de l'épée, il ne les épargnera point, il n'en aura point de compassion, il n'en aura point de pitié.

8 Tu diras aussi à ce peuple : ainsi a dit l'Eternel : voici, je mets devant vous le chemin de la vie, et le chemin de la mort.

9 Quiconque se tiendra dans cette ville mourra par l'épée, ou par la famine, ou par la mortalité, mais celui qui en sortira, et se rendra aux Caldéens qui vous assiègent, vivra, et sa vie lui sera pour butin.

10 Car j'ai dressé ma face en mal et non en bien contre cette ville, dit l'Eternel, elle sera livrée en la main du Roi de Babylone, et il la brûlera par le feu.

11 Et quant à la maison du Roi de Juda, écoutez la parole de l'Eternel.

12 Maison de David, ainsi a dit l'Eternel : faites justice dès le matin, et délivrez celui qui aura été pillé, d'entre les mains de celui qui lui fait tort, de peur que ma fureur ne sorte comme un feu, et qu'elle ne s'embrase, et qu'il n'y ait personne qui l'éteigne, à cause de la malice de vos actions.

13 Voici, j'en veux à toi, qui habites dans la vallée, [et qui es] le rocher du plat pays, dit l'Eternel; à vous qui dites : qui est-ce qui descendra contre nous, et qui entrera dans nos demeures?

14 Et je vous punirai selon le fruit de vos actions, dit l'Eternel; et j'allumerai le feu dans sa forêt, lequel consumera tout ce qui est à l'entour d'elle.

   

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Arcanes Célestes # 3614

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3614. Jusqu'à ce que soit passé l'emportement de ton frère, signifie jusqu'à ce que l'état tourne ; et jusqu'à ce que soit passée la colère de ton frère envers toi, signifie le successif de l'état chez le bien naturel : on le voit par la signification de l'Emportement et de la Colère, en ce que ce sont des états qui répugnent, ainsi qu'il va être exposé ; quand ces états deviennent tels qu'ils ne répugnent plus, mais commencent à se conjoindre, alors il est dit que l'emportement est passé, et que la colère est passée ; de là vient que l'expression jusqu'à ce que soit passé l'Emportement de ton frère signifie jusqu'à ce que l'état tourne, et que l'expression jusqu'à ce que soit passée la Colère de ton frère, signifie le successif de l'état chez le bien naturel : que l'emportement enveloppe une chose, et la colère une autre, on peut le voir en ce que de plus ce sont des mots semblables, et qu'autrement il y aurait une répétition inutile, savoir, jusqu'à ce que soit passé l'Emportement de ton frère, et jusqu'à ce que soit passée la Colère de ton frère ; quant à ce qui est enveloppé, on peut le voir par l'application commune, ainsi que par l'attribut de l'emportement et par l'attribut de la colère, car l'Emportement se dit du Vrai, ici du Vrai du bien qui est représenté par Esaü, et la Colère se dit de ce bien lui-même. L'Emportement et la Colère sont très-souvent nommés dans la Parole, mais dans le sens interne ces expressions ne signifient ni emportement ni colère, elles signifient ce qui répugne ; et cela, parce que ce qui répugne à quelque affection produit l'Emportement ou la Colère, de sorte que ces expressions ne sont, dans le sens interne, que des Répugnances ; toutefois ce qui répugne au vrai est appelé Emportement, et ce qui répugne au bien est appelé Colère ; mais dans le sens opposé l'emportement est ce qui répugne au faux ou à l'affection du faux, c'est-à-dire, aux principes du faux, et la colère ce qui répugne au mal ou à la cupidité du mal, c'est-à-dire à l'amour de soi et du monde, et dans ce sens l'emportement est proprement l'emportement, et la colère est proprement la colère ; mais quand ils se disent du bien et du vrai, l'emportement et la colère sont un Zèle, qui, paraissant dans la forme externe semblable à l'emportement ou à la colère, est aussi nommé ainsi dans le sens de la lettre. Que dans le sens interne l'Emportement et la Colère ne soient que des Répugnances, c'est ce qu'on peut voir par ces passages de la Parole, dans Ésaïe :

« L'Ardeur de Jéhovah (est) contre toutes les nations, et (son) Emportement contre toute leur année. » - Ésaïe 34:2.

L'ardeur de Jéhovah contre les nations, c'est la répugnance contre le mal ; que les nations soient les maux, on le voit, numéros 1259, 1260, 1849, 1868, 2588 (fin). ; l'emportement contre toute leur armée, c'est la répugnance contre les faux qui proviennent des maux ; que les étoiles, qui sont appelées l'armée des cieux, soient les connaissances, ainsi les vrais, et dans le sens opposé les faux, on le voit, numéros 1128, 1808, 2120, 2495, 2849.

Dans le Même :

« Qui a livré en proie Jacob et Israël à ceux qui pillent ? N'est-ce pas Jéhovah contre lequel nous avons péché ? et il a répandu, sur lui l'Emportement de sa colère. » - Ésaïe 42:24-25.

L'Emportement de la colore, c'est la répugnance contre le faux du mal ; Jacob, ce sont ceux qui sont dans le mal, et Israël, ceux qui sont dans le faux.

Dans le Même :

« Au pressoir j'ai foulé seul, et d'entre les peuples personne avec moi, et je les ai foulés dans ma Colère, et je les ai détruits dans mon Emportement ; et j'ai écrasé les peuples dans ma Colère, et je les ai enivrés dans mon Emportement. » - Ésaïe 63:3, 6.

Là, il s'agit du Seigneur et de ses victoires dans les tentations ; fouler et écraser dans la colère, ce sont les victoires sur les maux ; détruire et enivrer dans l'emportement, ce sont les victoires sur les faux ; écraser, dans la Parole, se dit du mal, et enivrer se dit du faux.

Dans Jérémie :

« Ainsi a dit le Seigneur Jéhovah : Voici, ma Colère et mon Emportement a été répandu sur ce lieu, sur l'homme et sur la bête, et sur l'arbre du champ, et sur le fruit de l'humus, et il s'embrasera et ne sera point éteint. » - Jérémie 7:20.

La colère et l'emportement sont nommés l'un et l'autre, parce qu'il s'agit tant du mal que du faux ; dans les prophètes, lorsqu'il est parlé du mal, il est aussi parlé du faux, comme lorsqu'il est question du bien, il est aussi question du vrai, et cela, à cause du mariage céleste, qui est celui du bien et du vrai dans chaque chose de la Parole, numéros 683, 793, 801, 2173, 2516, 2712 ; c'est de là aussi qu'il est dit non-seulement la colère mais encore l'emportement, autrement une seule expression aurait suffi.

Dans le Même :

« Moi, je combattrai contre vous avec une main étendue et un bras fort, et dans la Colère, et dans l'Emportement, et dans une grande ardeur ; et je frapperai les habitants de cette ville, et l'homme et la bête. » - Jérémie 21:5-6.

Il en est de même ici ; la colère se dit de la punition du mal, et l'emportement, de la punition du faux, et l'ardeur se dit de l'une et de l'autre ; la colère et l'emportement étant la répugnance sont aussi la punition, car les choses qui répugnent sont en collision, et alors le mal et le faux sont punis ; en effet, dans le mal est la répugnance du bien, et dans le faux la répugnance du vrai, et comme il y a répugnance il y a aussi collision ; que de la vienne la peine, on le voit, numéros 696, 967.

Dans Ézéchiel :

« Et sera consommée ma Colère, et je ferai reposer mon Emportement contre eux, et je Me consolerai, et ils connaîtront que Moi Jéhovah j'ai parlé, et dans mon Zèle, quand je consommerai mon Emportement contre eux, quand je ferai contre toi des jugements avec Colère et avec Emportement, et avec châtiments d'Emportement. » - Ézéchiel 5:13, 15.

Là aussi la colère est la punition du mal, et l'emportement la punition du faux, d'après la répugnance, et par suite d'après l'attaque.

Dans Moïse :

« Il ne plaira pas à Jéhovah de lui pardonner, car alors fumera la colère de Jéhovah et son Zèle contre cet homme-là ; et Jéhovah le séparera en mal d'avec toutes les tribus d'Israël : soufre et sel, combustion toute sa terre, elle ne sera point ensemencée, et elle ne fera point germer, et il ne s'élèvera en elle aucune herbe, comme au renversement de Sodome et d'Gomorrhe, d'Adma et de Zéboïm, qu'a renversées Jéhovah dans sa Colère et dans son Emportement ; et toutes les nations diront : Pourquoi Jéhovah a-t-il fait ainsi à cette terre ? Quelle (est) l'ardeur de celle grande Colère ? » - Deutéronome 29:19, 20, 22-23.

Comme Sodome est le mal, et Gomorrhe le faux qui en provient, numéros 2220, 2246, 2322, et que cette nation, dont parle ici Moïse, est comparée à ces villes quant au mal et au faux, la colère est nommée par rapport au mal, et l'emportement par rapport au faux, et l'ardeur de la colère par rapport à l'un et à l'autre ; que de telles affections soient attribuées à Jéhovah ou au Seigneur, c'est selon l'apparence, parce qu'il apparaît ainsi à l'homme, lorsque lui-même se précipite dans le mal, et que le mal le punit., voir numéros 245, 592, 696, 1093, 1683, 1874, 2395, 2147, 3235, 3605.

  
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