Arcanes Célestes # 5223

Napsal(a) Emanuel Swedenborg

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5223. Et il envoya et appela tous les mages de l'Egypte, et tous ses sages, signifie en consultant les scientifiques intérieurs, puis les scientifiques extérieurs : on le voit par la signification des mages, en ce que, dans le sens bon, ils sont les scientifiques intérieurs, ainsi qu'il sera expliqué ; et par la signification des sages, en ce qu'ils sont les scientifiques extérieurs, ainsi qu'il sera aussi expliqué. Si les mages et les sages de l'Egypte signifient les scientifiques, c'est parce que l'Egypte avait été du nombre de ces royaumes où existait l'Église Ancienne représentative, numéro 1238, 2385 ; mais dans l'Egypte étaient particulièrement cultivés les scientifiques de cette Église, qui concernaient les Correspondances, les Représentatifs et les Significatifs, scientifiques par lesquels s'expliquaient les choses qui étaient écrites dans les Livres de l'Église, et celles qui se faisaient dans leur culte saint, numéro 4749, 4964, 4966 ; de là vient qu'en général les scientifiques ont été signifiés par l'Égypte, numéro 1164, 1165, 1186, 1462, et aussi par Pharaon son roi : chez les Égyptiens ceux qui possédaient plus particulièrement ces scientifiques et qui les enseignaient étaient appelés mages et sages ; mages, ceux qui possédaient et enseignaient les scientifiques mystiques ; sages, ceux qui possédaient et enseignaient les scientifiques non-mystiques ; par conséquent mages, ceux qui s'occupaient des scientifiques intérieurs, et sages ceux qui s'occupaient des scientifiques extérieurs ; de là vient que par eux, dans la Parole, sont signifiés de tels scientifiques : mais après qu'ils eurent commencé à abuser des scientifiques intérieurs de l'Église, et à les changer en scientifiques magiques, alors le scientifique qui pervertit commença aussi à être signifié par l'Egypte, et pareillement par les mages de l'Egypte et par ses sages. Les mages de ce temps-là avaient connaissance des choses qui sont du monde spirituel, ils les apprenaient par les correspondances et par les représentatifs de l'Église, aussi un grand nombre d'entre eux communiquaient-ils avec les esprits, et par suite ils apprirent les artifices illusoires par lesquels ils tirent des miracles magiques ; mais ceux qui étaient appelés sages ne s'occupaient pas de cela, ils expliquaient les choses énigmatiques, et enseignaient les causes des choses naturelles, c'est en cela principalement que consistait la sagesse de ce temps-là, et pouvoir faire de telles choses, cela était appelé sagesse, comme on peut le voir par ce qui est rapporté de Schélomon dans le Premier Livre des Rois :

« Multipliée fut la sagesse de Schélomon plus que la sagesse de tous les fils de l'orient, et plus que toute la sagesse des Egyptiens, au point qu'il fut sage plus que tous les hommes, plus qu'Elhan l'Ézrachite, et que Héroan et Kalkol et Darda, les fils de Machol ; il prononça trois mille proverbes, et il fit mille et cinq cantiques. De plus, il a parlé des bois, depuis les cèdres qui (sont) dans le Liban jusqu'à l'hysope qui sort de la muraille ; il a parlé aussi de la bête, et de l'oiseau, et du reptile, et des poissons. Il venait donc (des gens) de tous les peuples pour entendre la sagesse de Schélomon, de la part de tous les rois de la terre, qui avaient entendu parler de sa sagesse. » 1 Rois 5:10, 11, 12, 13, 14.

Et par ce qui est rapporté de la Reine de Schéba dans le même Livre :

« Elle vint pour l'éprouver par des Énigmes, et Schélomon lui expliqua toutes les paroles qu'elle proposa, il n'y eut pas une parole cachée que le roi ne lui expliquât. » 1 Rois 10:1, 3.

Par la on voit clairement ce qui, dans ce temps-là, était appelé sagesse, et qui étaient ceux qu'on appelait sages non-seulement en Egypte, mais aussi ailleurs, comme dans la Syrie, dans l'Arabie, à Babylone ; toutefois, dans le sens interne, par la sagesse Égyptienne il est seulement signifié la science des choses naturelles, et par la magie la science des choses spirituelles, ainsi par les sages les scientifiques extérieurs, et par les mages les scientifiques intérieurs, et par l'Egypte la science en général, numéro 1164, 1165, 1186, 1462, 4749, 4964, 4966 : par l'Egypte et par ses sages il n'a pas été entendu autre chose dans Ésaïe :

« Insensés ils sont, les princes de Zoan ; des sages conseillers de Pharaon le conseil est abruti comment dit-on à Pharaon : Le fils des sages, moi, le fils des rois de l'antiquité ? Où (sont-ils) maintenant, tes sages ? » Ésaïe 19:11-12.

Qu'on ait appelé Mages ceux qu'étaient dans la science des spirituels, et aussi par suite dans les révélations, on le voit par

« les Mages qui des contrées de l'orient vinrent à Jérusalem, demandant où était né le Roi des Juifs, et disant qu'ils avaient vu son étoile en Orient, et qu'ils étaient venus pour L'adorer. » Matthieu 2:1-2 ;

On le voit aussi par Daniel qui est appelé prince des Mages. Daniel 4:6 ; et ailleurs :

« La reine dit au roi Belthschazar : Et il y a un homme dans ton royaume, en qui (est) l'esprit des Dieux saints ; et, dans les jours de ton père, une lumière et une intelligence et une sagesse, comme la sagesse des Dieux, a été trouvée en lui ; c'est pourquoi le roi Nébuchadnézar ton père l'a établi prince des mages, des devins, des Chaldéens, de ceux qui décident. Daniel 5:11 ; et encore :

« Et il ne s'en trouva point d'entre tous comme Daniel, Ghananiah, Mischaël et Azariah ; car lorsqu'ils se tenaient devant le roi, sur toute affaire de sagesse et d'intelligence que leur présentait le roi, il les trouva dix fois au-dessus de tous les mages, des devins, qui (étaient) dans son royaume. Daniel 1:19-20. Que par les Mages, dans le sens opposé, il soit entendu ceux qui ont perverti les spirituels, et par suite exercé la magie, cela est notoire, par exemple, d'après ceux dont il est parlé, Exode 7:9, 10, 11, Exode 8:3, Exode 9:11 ; car la Magie n'était autre chose qu'une perversion et une application perverse des choses qui appartiennent à l'ordre dans le monde spirituel ; de là est descendue la magie ; mais cette magie aujourd'hui est appelée naturelle, par la raison qu'on ne reconnaît plus rien au-dessus ou au-delà de la nature ; on nie le spirituel, à moins que par lui il ne soit entendu un naturel intérieur.

  
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