Arcanes Célestes # 4599

Napsal(a) Emanuel Swedenborg

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4599. Et il tendit sa tente au-delà de la tour de Éder, signifie ses intérieurs : on le voit par la signification de tendre une tente, en ce que c'est la progression du saint, ici, vers les intérieurs, car la tente est le saint, numéro 414, 1102, 2145, 2152, 3312, 4391 ; par la signification de au-delà de la tour, en ce que c'est dans les intérieurs, ainsi qu'il va être expliqué ; et par la signification de Éder, en ce que c'est la qualité de l'état, à savoir, de la progression du saint vers les intérieurs ; cette tour, dès le temps ancien, a eu cette signification, mais comme on n'en rencontre plus le nom dans la Parole, excepté dans Josué 15:21, on ne peut pas, comme pour les autres noms, en confirmer la signification par des passages parallèles. Si au-delà de la tour signifie vers les intérieurs, c'est parce que les choses qui sont intérieures sont exprimées par des objets hauts et élevés, ainsi par les montagnes, les collines, les tours, les toits des maisons, et autres semblables ; cela vient de ce que, devant des mentals qui tirent leurs idées des naturels du monde par les sensuels externes, les intérieurs se montrent pomme supérieurs, numéro 2148 : que les tours signifient les intérieurs, on peut le voir aussi par d'autres passages dans la Parole, comme dans Ésaïe :

« Une vigne était à mon bien aimé en une corne du fils de l'huile ; il l'enferma et l'épierra, et il la planta d'un cep exquis, et il bâtit une tour au milieu d'elle. » Ésaïe 5:1-2, la Vigne, c'est l'Église spirituelle, le cep exquis, c'est le bien spirituel ; la tour qu'il y bâtit au milieu, ce sont les intérieurs du vrai il en est de même aussi dans la parabole du Seigneur, dans Matthieu ;

« Un homme, père de famille, planta une vigne, et d'une haie il l'entoura, et il y

« creusa un pressoir, et il bâtit une Tour, et il la loua a des vignerons. » Marc 12:1.

Dans Ézéchiel :

« Les fils d'Arvad et ton armée ont été sur tes murailles tout autour, et les Gammadéens ont été dans tes Tours ; leurs boucliers ils ont suspendu sur tes murailles tout autour, ceux-ci ont perfectionné ta beauté : » Ézéchiel 27:11.

Là, il s'agit de Tyr, par laquelle sont signifiées les connaissances du bien et du vrai, ou ceux qui sont dans ces connaissances ; les Gammadéens dans ses tours, ce sont les connaissances du vrai intérieur.

Dans Michée :

« Régnera Jéhovah sur eux dans la montagne de Sion, depuis maintenant jusque dans l'éternité ; et toi, Tour du troupeau, coteau de la fille de Sion, vers toi il viendra et il reviendra le royaume antérieur, le royaume de la fille de Jérusalem. » Michée 4:7-8.

Là est décrit le Royaume céleste du Seigneur, par la montagne de Sion son intime qui est l'amour envers le Seigneur, par le coteau de la fille de Sion son dérivé qui est l'amour mutuel, lequel dans le sens spirituel est appelé charité à l'égard du prochain, par la tour du troupeau ses vrais intérieurs du bien ; de là le royaume spirituel du céleste est signifié par le Royaume de la fille de Jérusalem.

Dans David :

« Dans l'allégresse sera la montagne de Sion, dans la joie seront les filles de Jehudah à cause de tes jugements ; entourez Sion, et environnez-la de toute part, comptez ses tours. » Psaumes 48:12, 13, là, les tours sont les vrais intérieurs qui défendent les choses appartenant à l'amour et à la charité.

Dans Luc :

« Quiconque ne porte pas sa croix, et ne vient pas après Moi, ne peut être mon disciple : car qui d'entre vous, lorsqu'il veut bâtir une tour, ne s'asseye d'abord pour calculer la dépense, s'il a ce qui convient pour l'achever ? Ou, qui est le roi qui, s'avançant pour engager contre un autre roi la guerre, ne s'asseye d'abord pour consulter, s'il peut avec dix mille aller à la rencontre de celui qui avec vingt mille vient contre lui ? » Luc 14:27-28, 31, 33 ; celui qui ne sait pas le sens interne de la Parole, ne peut faire autrement que de penser que là le Seigneur a parlé par comparaison, et que par bâtir une tour et faire la guerre il n'a pas été entendu autre chose, ignorant que dans la Parole toutes les comparaisons sont significatives et représentatives, et que bâtir une tour, c'est acquérir pour soi les vrais intérieurs, et que faire la guerre, c'est combattre d'après ces vrais, car là il s'agit des Tentations que subissent ceux qui sont de l'Église, et qui là sont appelés disciples du Seigneur ; ces tentations sont signifiées par leur croix qu'ils doivent porter ; et, pour signifier qu'ils sont vainqueurs, non par eux-mêmes ni par ce qui leur appartient, mais par le Seigneur, il est dit

“ Quiconque ne renonce pas à toutes ses facultés ne peut être mon disciple ; ainsi toutes ces expressions sont cohérentes, et si ce qui est dit de la tour et de la guerre était entendu seulement comme comparaison sans un sens intérieur, elles ne seraient pas cohérentes ; par là on voit ce qu'on obtient de lumière par le sens interne. Les intérieurs de ceux qui sont dans l'amour de soi et du monde, ainsi les faux d'après lesquels ils combattent et par lesquels ils confirment leur religiosité, sont aussi exprimés par les Tours dans le sens opposé ; par exemple, dans Ésaïe :

« Abaissée sera la hauteur des hommes, et exalté sera Jéhovah Sébaoth par dessus quiconque est orgueilleux et altier, et par dessus quiconque s'élève, et il sera humilié, et sur tous les cèdres du Liban hauts et élevés, et sur tous les chênes de Baschan, et sur toutes les hautes montagnes, et sur toutes les collines élevées, et sur toute Tour haute, et sur toute muraille fortifiée. » .

Là, les intérieurs et les extérieurs de leurs amours sont décrits par les cèdres, les chênes, les montagnes, les collines, la tour et la muraille ; les faux intérieurs, par la tour ; ainsi les intérieurs le sont aussi par les choses qui sont élevées ; mais avec cette différence, que ceux qui sont dans les maux et dans les faux, se croient élevés et au-dessus des autres, tandis que ceux qui sont dans les biens et dans les vrais se croient moindres que les autres et au-dessous des autres, Matthieu 20:26-27. Marc. : néanmoins les biens et les vrais sont décrits par les choses élevées, parce que dans le Ciel ils sont plus près du Très-Haut, c'est-à-dire, du Seigneur. En outre, dans la Parole, les Tours se disent des vrais, et les montagnes, des biens.

  
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