8281. Ta droite, Jéhovah, est magnifiée en force, signifie que la toute-puissance du Seigneur s'est montrée : on le voit par la signification de la droite de Jéhovah, en ce que c'est la toute-puissance, ainsi qu'il va être exposé ; et par la signification de magnifiée en force, en ce que c'est qu'elle a été montrée ; en effet, la Divine puissance se montre par la force par laquelle elle est magnifiée. Que la droite de Jéhovah soit la Toute-puissance, c'est parce que la main dans la Parole signifie la puissance, et la droite une puissance éminente ; de là quand la main ou la droite se dit de Jéhovah, c'est la divine puissance ou la Toute-puissance ; on a vu ci-dessus que la main et la droite sont la puissance, numéros , 6292, 6947, 7188, 7189, 7518 ; et que, lorsqu'elles se disent de Jéhovah, elles sont la toute-puissance, numéros 3387, 7518, 7673, 8050, 8069, 8153. Que la droite de Jéhovah soit la Divine puissance ou la Toute-puissance, on le voit aussi dans la Parole par les passages suivants, dans Matthieu :

« Jésus dit : Désormais vous verrez le Fils de l'Homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel. » - Marc 14:62 :

Dans Luc :

« Désormais le Fils de l'Homme sera assis à droite de la vertu de Dieu. “ - Luc 22:69.

Et aussi dans David :

« parole de Jéhovah à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis pour escabeau de tes pieds : Toi, (tu es) prêtre pour l'éternité selon le mode de Malkisédeck ; le Seigneur (est) à ta droite, il a frappé au jour de sa colère les rois. » - Psaumes 110:1, 4, Matthieu 22:43-44.

Celui qui ne sait pas que la droite, quand elle se dit de Jéhovah, signifie la toute-puissance, ne peut d'après ces paroles du Seigneur saisir d'autre idée, sinon que le Seigneur sera assis à la droite de son Père, et aura la domination de même que celui qui est assis à la droite d'un roi sur la terre ; mais le sens interne montre ce qui est entendu dans ces passages par être assis à la droite, c'est-à-dire que c'est la toute-puissance Divine ; c'est de là aussi qu'il est dit être assis à droite de la puissance, et à droite de la vertu de Dieu. Que le Seigneur soit Celui qui a la toute-puissance, cela est évident, car cela est dit du Seigneur, et par le Seigneur dans David est entendu le Seigneur quant au Divin Vrai, et il l'est aussi par le Fils de l'homme dans les Évangélistes ; car c'est le Divin Vrai qui a la toute-puissance d'après le Divin Bien ; que le Divin Vrai ait la toute-puissance, on le voit numéros 6948, 8200 ; on a vu aussi qu'en général la puissance appartient au Vrai d'après le bien, numéro 3091, 3563, 4931, 6344, 6423 ; et que par suite la main se dit du vrai, numéro 3091, 4931, et que le Fils de l'homme est le Divin Vrai procédant du Seigneur, numéro 2159, 2803, 2813, 3704. La Puissance Divine ou la Toute-Puissance est aussi signifiée par la droite dans les passages suivants, dans David :

« Maintenant je connais que Jéhovah sauve son Oint ; il Lui répondra du Ciel par les vertus du salut de sa droite. “ - Psaumes 20:7.

Dans le Même :

« Jéhovah ! regarde des cieux, et vois, et visite ce cep, et le plant qu'a planté ta droite, sur le fils que tu T'étais fortifié. » - Psaumes 80:15, 16.

Dans le Même :

« A Toi un bras avec vigueur, forte est ta main, elle sera exaltée ta droite. » - Psaumes 89:14.

Dans le Même :

« Ma force et (mon) Cantique, (c'est) Jah ; il m'a été à salut ; une voix de jubilation et de salut (est) dans les tentes des justes ; la droite de Jéhovah a fait force, la :droite de Jéhovah a été élevée, la droite de Jéhovah a fait force : » - Psaumes 118:14-15, 16 ;

Dans ces passages la droite de Jéhovah est la toute-puissance, et, dans le sens suprême, le Seigneur quant au Divin Vrai ; cela est plus évident ailleurs dans David :

« Que ta main, Jéhovah, soit pour l'homme de ta droite, pour le fils de l'homme que tu T'es fortifié. » - Psaumes 80:18.

L'homme de la droite de Jéhovah et le fils de l'homme, c'est le Seigneur quant au Divin Vrai.

Dans le Même :

« Tu as par ta main chassé les nations ; par leur épée ils n'ont point possédé la terre, et leur bras ne les a point sauvés, mais ta droite, et ton bras, et la lumière de tes faces. » - Psaumes 44:3, 4.

La lumière des faces de Jéhovah est le Divin Vrai d'après le Divin Bien, ainsi le bras et la droite le sont aussi : et dans Ésaïe :

« Dieu a juré par sa droite, et par le bras de sa force. “ - Ésaïe 62:8.

Ici aussi la droite de Dieu et le bras de sa force, c'est le Seigneur quant au Divin Vrai, car Jéhovah ou le Seigneur ne peut pas jurer par un autre que par Soi, numéro 2842, ainsi par le Divin Vrai, car ce Vrai est Lui-Même, parce qu'il procède de Lui : de là vient que çà et là dans la Parole le Seigneur est appelé non-seulement la droite et le bras de Jéhovah, mais même la force par laquelle il écrase les ennemis, et aussi le Marteau, comme dans Jérémie 51:19-20, 21, [Il manque du texte ici], ,7518.

2159. Le serviteur, c'est l'Humain chez le Seigneur, avant qu'il l'eût rendu Divin : on peut le voir par plusieurs passages dans les Prophètes ; la raison est celle qui a déjà été donnée plusieurs fois ; c'est que chez le Seigneur l'Humain n'était autre qu'un serviteur avant qu'il l'eût dépouillé et rendu Divin : l'Humain chez Lui venait de la Mère, ainsi cet Humain était infirme, ayant avec soi l'héréditaire qui en provenait, et que le Seigneur vainquit par les combats des tentations et chassa entièrement, au point qu'il ne resta en Lui rien de l'infirmité ni de l'héréditaire de la Mère, ni même rien de la Mère ; ainsi il se dépouilla absolument du Maternel, jusqu'à ne plus être son fils, comme il le dit aussi Lui-Même, dans Marc :

« Ils dirent à Jésus : Voici ta Mère et tes frères ; ils Te demandent dehors. Et il leur répondit, en disant : Qui est ma Mère ou qui sont mes frères ? Et regardant de tous côtés ceux qui se tenaient autour de Lui, il dit : Voici ma Mère et mes frères ; car quiconque aura fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma sœur et ma Mère. » - Marc 3:32, 33, ; Matthieu 12:46, 47, 48-49 ; Luc 8:20-21,

Et lorsqu'il eut dépouillé cet Humain, il revêtit l'Humain Divin, c'est de là qu'il s'appela Fils de l'homme, comme on le voit plusieurs lois dans la Parole du Nouveau Testament, et aussi Fils de Dieu ; par le Fils de l'homme il désignait le Vrai même, et par le Fils de Dieu le Bien même, qui appartinrent à son Essence Humaine, quand elle lui faite Divine ; le premier état était l'état d'Humiliation du Seigneur, mais celui-ci était son état de Glorification, dont il a été déjà parlé, numéro 1999.

Dans le premier état, savoir celui d'Humiliation, quand il avait encore chez soi l'Humain même, il adorait, Jéhovah comme un autre que lui, et c'était même comme Serviteur qu'il l'adorait, car l'Humain n'est pas respectivement autre chose ; c'est aussi pour cela que, dans la Parole, l'expression Serviteur se dit de cet Humain ; comme dans Ésaïe :

« Je protégerai cette Ville pour la conserver à cause de Moi et à cause de David mon Serviteur. » - ;

Là, il s'agit des Assyriens, dans le camp desquels cent quatre-vingt-cinq mille hommes furent tués par l'Ange ; David représente le Seigneur, qui, parce qu'il devait venir, est appelé Serviteur quant à l'Humain ; que David, dans la Parole, représente le Seigneur, c'est ce qu'on voit numéro 1888 :

Dans le Même Prophète :

« Voici Mon Serviteur, sur qui je m'appuierai, mon Elu en qui mon âme se complaît ; j'ai mis mon esprit sur lui ; il rendra le jugement aux nations. » - Ésaïe 42:1 :

Là il est évidemment question du Seigneur, et il est dit de lui qu'il était un serviteur et un élu, alors qu'il était dans l'humain.

Dans le Même :

« Qui (est) aveugle, sinon mon Serviteur ? Et sourd, comme l'Ange (que) j'enverrai ? Qui (est) aveugle comme le parfait, et aveugle comme le Serviteur de Jéhovah ? » - Ésaïe 42:19 : là, il s'agit encore du Seigneur, auquel sont pareillement appliquées les expressions serviteur et Ange, lorsqu'il était dans l'humain :

Dans le Même :

« Vous (êtes) mes témoins, parole de Jéhovah, et mon Serviteur que j'ai élu ; afin que vous connaissiez et que vous Me croyiez, et que vous compreniez que (c'est) Moi-Même. » Ésaïe 43:10 :

Dans le Même :

« Jéhovah, mon Formateur dès l'utérus pour que (je sois) Son Serviteur, a dit de ramener Jacob à Lui, et qu'Israël fût rassemblé auprès de Lui. Et il a dit : c'est peu, que tu sois Mon Serviteur pour rétablir les tribus de Jacob ; je t'ai donné pour lumière des nations, afin que tu sois mon salut jusqu'à l'extrémité de la terre. » - Ésaïe 49:5-6 ;

Là aussi, il s'agit évidemment du Seigneur et de son Humain, avant qu'il soit devenu la Lumière des nations, et le Salut jusqu'à l'extrémité de la terre :

Dans le Même :

« Qui d'entre vous craint Jéhovah ? Qui écoute la voix de son Serviteur ? Que celui qui marche dans les ténèbres, et en qui il n'y a point de splendeur, ait confiance dans le nom de Jéhovah et s'appuie sur son Dieu. » - Ésaïe 50:10 ;

Le Serviteur, c'est aussi l'Humain chez le Seigneur, et la voix du Serviteur Jéhovah, c'est quand le Seigneur était dans cet Humain et enseignait le chemin de la vérité :

Dans le Même :

« Jéhovah ira devant vous, et le Dieu d'Israël vous recueillera ; voici, mon serviteur agira prudemment, il sera élevé, et il sera exalté, et il sera porté très haut. » - Ésaïe 52:12-13 ;

Que l'expression Serviteur s'applique au Seigneur, lorsqu'il fut dans l'Humain, c'est ce qui est évident, car il est dit du Serviteur qu'il sera élevé, exalté et porté très haut :

Dans le Même :

« Point de forme en lui, et point de beauté ; nous l'avons vu, mais point d'aspect ; méprisé, homme de douleurs, connu de la maladie ; Jéhovah a voulu le briser, il l'a fait faible ; quand il aura donné son âme pour le délit, il verra (sa) semence, il prolongera (ses) jours, et la volonté de Jéhovah prospérera par sa main, il verra (le fruit) du travail de son âme, il sera rassasié ; par sa connaissance mon Serviteur juste justifiera plusieurs ; et Lui-Même a porté leurs iniquités. » - Ésaïe 53:2-3, 10-11.

Là, comme dans tout le Chapitre, il s'agit ouvertement de l'état d'humiliation du Seigneur ; il est même dit qu'alors il était dans un humain faible, savoir, qu'il était homme de douleurs, connu de la maladie, faible, dans le travail de son âme, outre plusieurs expressions de ce genre ; et c'est dans cet état qu'il est appelé Serviteur.