De Bijbel

 

Genèse 27:43

Studie

       

43 Maintenant, mon fils, écoute ma voix! Lève-toi, fuis chez Laban, mon frère, à Charan;

Van Swedenborgs Werken

 

Arcanes Célestes #3539

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3539. Et elle, en revêtit Jacob son fils cadet, signifie l'affection du vrai, ou la vie du bien d'après le vrai : on le voit par la représentation de Rébecca, en ce qu'elle est le Divin Vrai du Divin Rationnel ; par la représentation de Jacob, en ce qu'il est le Divin Vrai du Divin Naturel ; et par la signification de revêtir, en ce qu'ici c'est communiquer et faire pénétrer, savoir, les vrais du bien, qui sont signifiés par les habits d'Esaü, numéro 3537, ainsi l'affection du vrai du naturel, qui ici est la même chose que la vie du bien d'après le vrai. On peut savoir, d'après ce qui a été dit ci-dessus, numéros 3518, comment ces choses doivent être entendues ; mais comme elles sont du nombre de celles qui aujourd'hui sont très-inconnues, je vais encore les expliquer pour qu'elles soient en quelque manière saisies. Dans ce Chapitre il s'agit du Seigneur, de quelle manière il a Lui-Même rendu Divin son Naturel, et, dans le sens représentatif, de la Régénération de l'homme quant à son naturel, voir numéro 3490 ; à l'égard de l'homme, voici ce qu'il en est : La Régénération a pour fin que l'homme devienne nouveau quant à son homme Interne, ainsi quant à l'âme ou à l'esprit ; mais l'homme ne peut devenir nouveau ou être régénéré quant à l'homme interne, à moins qu'il ne le soit aussi quant à l'Externe ; car, bien que l'homme après la mort devienne esprit, toujours est-il qu'il a avec lui, dans l'autre vie, les choses qui appartiennent à son homme Externe, savoir, les affections naturelles, et aussi les doctrinaux, même les scientifiques, en un mot, toutes les choses qui appartiennent à la mémoire extérieure ou naturelle, voir numéros ; ces choses, en effet, sont les plans dans lesquels sont terminés ses intérieurs ; telle est en conséquence la disposition de ces choses, tels deviennent les intérieurs quand ils influent car c'est là qu'ils se modifient. D'après cela, il est évident que l'homme doit non-seulement être régénéré ou devenir nouveau quant à l'homme Interne ou Rationnel, mais aussi quant à l'homme Externe ou Naturel ; et sans cela il n'y aurait non plus aucune correspondance ; qu'il y ait une Correspondance de l'homme Interne et, de ses spirituels avec l'homme Externe et ses naturels, on le voit numéros 2971, 2987, 2989, 2990, 3002, 3493. Dans ce Chapitre, l'état de la régénération de l'homme est décrit, dans le sens représentatif, par Esaü et Jacob ; et ici son premier état, tel qu'il est, savoir, lorsque l'homme est régénéré ou avant qu'il ait été régénéré ; car cet état est entièrement renversé par rapport à l'état dans lequel est l'homme lorsqu'il a été régénéré ; en effet, dans cet état, savoir, quand l'homme est régénéré ou avant qu'il ait été régénéré, les intellectuels qui appartiennent au vrai sont en apparence au premier rang ; mais quand il a été régénéré, ce sont les volontaires appartenant au bien : que dans le premier état les intellectuels qui appartiennent au vrai soient en apparence au premier rang, cela a été représenté par Jacob, en ce qu'il s'est attribué la primogéniture d'Esaü, voir numéros 3325, 3336, puis la bénédiction dont il s'agit ici ; et que l'état soit entièrement renversé, cela est représenté en ce que Jacob s'est déguisé pour prendre la place d'Esaü, savoir, en se revêtant des habits d'Ésaü et des peaux des chevreaux de chèvres ; en effet, dans cet état, le vrai rationnel n'étant pas encore convenablement conjoint avec le bien rationnel, ou, ce qui est la même chose, l'entendement n'étant pas conjoint convenablement avec la volonté, influe et agit de cette manière dans le naturel, et dispose ainsi en sens inverse les choses qui y sont : c'est aussi ce qu'on peut voir par plusieurs expériences, surtout par celle-ci, que l'homme peut apercevoir par l'entendement, et que de là le naturel peut savoir plusieurs choses qui sont des biens et des vrais, mais que néanmoins la volonté ne peut encore agir selon ces biens et ces vrais ; soit pour exemple, que l'amour et la charité sont l'essentiel chez l'homme, la faculté intellectuelle de l'homme peut voir cela et le confirmer, mais avant que l'homme ait été régénéré, la faculté volontaire ne peut le reconnaître ; il y a aussi des hommes qui saisissent très-bien cela, quoiqu'ils n'aient aucun amour pour le Seigneur ni aucune charité envers le prochain, et qui saisissent pareillement que l'amour est la vie même de l'homme, et que la vie est telle qu'est l'amour ; que de l'amour provient tout plaisir et tout charme, par conséquent toute joie et toute félicité, et qu'ainsi la joie et la félicité sont aussi telles qu'est l'amour : l'homme, quoique sa volonté soit d'un autre avis, ou même d'un avis opposé, peut aussi, d'après l'entendement, comprendre que la vie la plus heureuse existe par l'amour pour le Seigneur et par la charité envers le prochain, parce que le Divin Même influe en elle ; et vice versa, que la vie la plus malheureuse existe par l'amour de soi et par l'amour du monde, parce que l'enfer influe en elle : de là aussi il peut être perceptible devant l'entendement, mais non devant la volonté, que l'amour pour le Seigneur est la vie du ciel, et que l'amour mutuel est l'âme qui procède de cette vie ; autant donc l'homme ne pense pas d'après la vie de sa volonté et ne réfléchit pas sur la vie qui, par là, est la sienne, autant il perçoit ce vrai par l'entendement ; mais autant il pense par la vie de sa volonté, autant il ne le perçoit pas et le nie même. Il peut aussi apparaître avec clarté devant l'entendement, que c'est dans l'humiliation que le Divin peut influer chez l'homme, et cela parce que dans cet état sont écartés les amours de soi et du monde, et par conséquent les choses infernales qui font obstacle ; mais néanmoins, tant que la volonté n'est pas nouvelle et que l'entendement n'y a pas été uni, l'homme ne peut être dans l'humiliation du cœur ; bien plus, autant l'homme est dans la vie du mal, c'est-à-dire, autant sa volonté est portée vers le mal, autant alors il ne le peut ; et même autant cela est obscur pour lui et en outre autant il le nie : par suite encore, l'homme, par l'entendement, peut percevoir que l'humiliation de l'homme est non pour l'amour de la gloire dans le Seigneur, mais pour l'amour Divin ; que le Seigneur peut influer ainsi avec le bien et le vrai, et donner à l'homme la béatitude et la félicité ; mais autant la volonté est consultée, autant cela est obscurci. Il en est de même pour plusieurs autres vérités. Cette faculté de pouvoir comprendre ce que c'est que le bien et le vrai, quoiqu'on ne veuille pas le bien, a été donnée à l'homme pour qu'il puisse être réformé et régénéré ; c'est pourquoi cette faculté est autant en la possession des méchants que chez les bons, et même en la possession des méchants elle est parfois plus ingénieuse, mais avec cette différence, qu'en la possession des méchants il n'y a aucune affection du vrai en vue de la vie, c'est-à-dire, en vue du bien de la vie d'après le vrai, aussi ne peuvent-ils être réformés ; mais chez les bons il y a l'affection du vrai en vue de la vie, c'est-à-dire en vue du bien de la vie, et c'est pour cela que ceux-ci peuvent être réformés : toutefois le premier état de la réformation de ceux-ci consiste en ce que le vrai de la doctrine leur semble être au premier rang, et le bien de la vie au second, car c'est d'après le vrai qu'ils font le bien ; mais leur second état consiste en ce que le bien de la vie est au premier rang et le vrai de la doctrine au second, car c'est d'après le bien, c'est-à-dire d'après la volonté du bien, qu'ils font le bien ; et lorsque cela arrive, l'homme a été régénéré, parce que la volonté a été conjointe à l'entendement comme par un mariage. Dans le sens interne, il s'agit de ces deux états dans ce qui est écrit sur Esaü et Jacob.

  
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Van Swedenborgs Werken

 

Arcanes Célestes #3128

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3128. Et elle raconta à la maison de sa mère ces paroles, signifie vers un bien quelconque naturel par lequel l'illustration a pu parvenir : cela est évident par la signification de la maison de la mère, en ce qu'elle est le bien de l'homme externe, c'est-à-dire, le bien naturel ; que la maison soit le bien, on le voit numéros 2233, 2234, 2559 ; et que l'externe de l'homme ou le naturel vienne de la mère, mais que l'interne vienne du père, on le voit, numéro 1815.

Dans la Parole, le bien chez l'homme est comparé à une maison, et c'est pour cela que l'homme qui est dans le bien est appelé la maison de Dieu ; mais le bien interne est nommé la maison du père, et le bien qui est dans le même degré est dit la maison des frères ; mais le bien externe, qui est la même chose que le bien naturel, est appelé la maison de la mère ; et même tout bien et tout vrai naissent ainsi, savoir, par l'influx du bien interne comme du père, dans le bien externe comme de la mère : comme dans ce Verset il s'agit de l'origine du vrai qui doit être conjoint au bien dans le Rationnel, il est dit en conséquence que Rébecca, par laquelle ce Vrai est représenté, courut à la maison de sa mère ; de là, en effet, l'origine du Vrai ; car, ainsi qu'il a été déjà dit et expliqué, tout bien influe par la voie interne, ou par la voie de l'âme dans le rationnel de l'homme, et par le rationnel dans son scientifique, jusque dans le scientifique sensuel, et par l'illustration qu'il y répand il fait que les vrais sont vus ; de là les vrais sont tirés et dépouillés de la forme naturelle, et ils sont conjoints au bien dans la voie moyenne, savoir, dans le rationnel, et en même temps ils font l'homme rationnel, et enfin spirituel : mais comment ces choses s'opèrent-elles, c'est ce que l'homme ignore absolument, puisqu'aujourd'hui l'on sait à peine ce que c'est que le bien, et que le bien est distinct du vrai, encore moins sait-on que l'homme est réformé par l'influx du bien dans le vrai et par la conjonction de l'un et de l'autre ; on ne sait pas non plus que le rationnel est distinct du naturel ; quand ces choses, qui sont les plus communes, sont ignorées, on ne peut nullement savoir comment s'opèrent l'initiation du vrai dans le bien et la conjonction de l'un et de l'autre, dont il s'agit dans le sens interne de ce Chapitre ; mais puisque ces arcanes ont été révélés, et sont clairs pour ceux qui sont dans le bien, c'est-à-dire, qui sont des mentais Angéliques, en conséquence, quel qu’obscurs qu'ils doivent paraître aux autres, toujours est-il que ces arcanes, parce qu'ils sont dans le sens interne, doivent être exposés. Quant à l'illustration venant du bien par le vrai dans l'homme naturel, qui est appelé ici la maison de la mère, voici ce qu'il en est : le Divin Bien chez l'homme influe dans son rationnel, et par le rationnel dans son naturel, et même dans ses scientifiques, ou dans les connaissances et les doctrinaux qui y sont, ainsi qu'il a été dit, et là, par une disposition convenable (inaptation) il forme pour lui des vrais et par suite le naturel ne peut plus être illustré, car l'illustration dans l'homme naturel vient du bien par les vrais ; et quand il n'y a plus aucune illustration, il ne peut y avoir aucune réformation : voilà pourquoi il est aussi, dans le sens interne, si souvent question de l'homme naturel, de sa qualité, par conséquent de l'origine du vrai, savoir, en ce qu'elle vient du bien qui est là.

  
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