성경

 

Jérémie 52:11

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11 Puis il fit crever les yeux à Sédécias, et le fit lier de doubles chaînes d'airain, et le Roi de Babylone le mena à Babylone, et le mit en prison jusqu'au jour de sa mort.

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Arcanes Célestes #9926

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9926. Et sera entendue sa voix, signifie l'influx du vrai chez ceux qui sont dans les deux et chez ceux qui sont dans les terres : on le voit par la signification d'être entendu, en ce que c'est la réception et la perception, numéros 5017, 5471, 5475, 7216, 8361, 9311, par conséquent aussi l'influx, car les choses qui sont reçues et perçues doivent influer ; et par la signification de la voix, quand il s'agit d'Aharon par qui est représenté le Seigneur, en ce qu'elle est le Divin Vrai, numéro 8813 ; en effet, la voix est l'annoncé de ce Vrai, el puisque c'est l'annoncé, c'est chez ceux qui sont dans les deux et dans les terres, car le Divin Vrai remplit toutes les choses du ciel, et fait toutes les choses de l'Église ; un tel annoncé était représenté par la voix provenant des clochettes d'or, quand Aharon entrait vers le Saint devant Jéhovah, et quand il sortait, ainsi qu'il est dit dans la suite de ce Verset, Que la Voix dans la Parole signifie le Divin Vrai qui est entendu et perçu dans les cieux et dans les terres, on le voit dans les passages suivants ; dans David :

« La voix de Jéhovah (est) sur les eaux ; la voix 11 de Jéhovah (est) dans la force ; la voix de Jéhovah (est) avec honneur ; la voix de Jéhovah brise les cèdres ; la voix de Jéhovah tranche comme une flamme de feu ; la voix de Jéhovah fait trembler le désert ; la voix de Jéhovah fait mettre bas les biches ; mais dans son Temple chacun publie sa gloire. » - ;

Dans ce Psaume il s'agit du Divin Vrai qui détruit les faux et les maux ; ce Divin Vrai est la voix de Jéhovah ; mais la gloire, qui est publiée, est le Divin Vrai dans le Ciel et dans l'Église ; car la gloire est le Divin Vrai, voir numéro 9429 ; et le Temple est le Ciel et l'Église, numéro 3720.

Dans Jean :

« Celui-ci est le Berger des brebis ; le portier lui ouvre, et les brebis sa voix entendent : les brebis Le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix ; un étranger elles ne suivent point, parce qu'elles ne connaissent point des étrangers la voix. Et d'autres brebis j'ai, qui ne sont point de cette bergerie, il faut aussi que je les amène, et ma voix elles entendront : mais vous, vous n'êtes point de mes brebis, car mes brebis ma voix entendent, et Moi je les connais, el elles Me suivent. » - Jean 10:2-3, 4-5, 16, 26-27 ;

Ici, il est bien évident que la Voix est le Divin Vrai procédant du Seigneur, par conséquent la Parole ; la voix des étrangers est le faux.

Dans Ésaïe :

« La voix de qui crie dans le désert : Préparez le chemin à Jéhovah, car sera révélée la gloire de Jéhovah. Une voix dit : Crie ; sur ta montagne élevée monte. Sion qui annonce la bonne nouvelle ; élève avec force ta voix, 11 Jérusalem qui annonce la bonne nouvelle ; élève-là, voici, le Seigneur Jéhovah dans sa force vient. “ - , ,Jean 1:23 ;

Dans ce passage, la voix est l'annoncé d'après la Parole sur l'avènement du Seigneur, par conséquent c'est aussi le Divin Vrai que la Parole annonce ; le désert est l'état de l'Église qui alors est comme un désert, parce que la Parole n'est plus comprise ; la gloire qui sera révélée est la Parole quant à ses intérieurs ; car c'est là la gloire, voir numéro 9429 ; que Jéhovah à qui le chemin est préparé, et le Seigneur Jéhovah qui vient dans sa force, ce soit le Seigneur, cela est évident, par cela est dit clairement.

Dans Ésaïe :

La voix de tes sentinelles ; elles élèveront la voix, quand œil à œil elles verront que Jéhovah retournera à Sion. » - LU. 8.

Les sentinelles sont ceux qui scrutent les écritures sur l'avènement du Seigneur ; leur voix est la Parole, qui est le Divin Vrai dont procèdent les vrais.

Dans Jérémie :

« Celui qui a fait la terre, par son intelligence a étendu les cieux ; à la voix qu'il donne, Lui, une 11 multitude d'eaux (est) dans tes cieux. " - Jérémie 10:12, Jérémie 51:16.

La voix est le Divin Vrai, les eaux sont les vrais qui sont dans les cieux, et qui influent des cieux ; que les eaux dans la Parole soient les vrais, on le voit, numéros 2702, 3058, 3424, 4976, 5668, 8568, 9323 ; comme aussi dans Apocalypse :

« La voix du Fils de l'homme était comme le bruit de beaucoup d'eaux. » - Apocalypse 1:15 : -

« J'entendis une voix du ciel comme une voix de beaucoup d'eaux. » - Apocalypse 14:2 : -et dans David : La voix de Jéhovah sur les eaux, Jéhovah sur des eaux grandes. » - Psaumes 29:3.

Dans Joël :

« Jéhovah a donné de sa voix 11 devant son armée, car innombrables (sont) ceux qui font sa parole. 11- H. 11, - là encore la voix est le Divin Vrai, et aussi la Parole qu'ils font.

Dans le Même :

« Jéhovah de Jérusalem fera entendre sa voix, et ébranlés seront les cieux et la terre. " - .

Dans David :

« Royaumes de la terre, psalmodiez au Seigneur, qui chevauche sur le ciel du ciel de l'antiquité ; voici, il donnera dans sa voix la voix de la force. » - Psaumes 68:33-34.

Dans Jean :

« Je vous dis que viendra une heure, que les morts entendront la Voix du fils de Dieu, et ceux qui l'entendront vivront. » - Jean 5:25 ;

Que la voix, dans ce passage, soit le Divin Vrai, par conséquent là parole du Seigneur, cela est évident.

Dans Ézéchiel :

« L'esprit m'éleva, et j'entendis derrière moi la voix d'un grand tremblement de terre ; bénie (soit) la gloire de Jéhovah, et la voix des ailes des animaux, et la voix des roues, et la. voix d'un grand tremblement de terre. » - Ézéchiel 3:12-13 ;

Et ensuite :

« La voix des ailes des Chérubins fut entendue jusqu'au Parvis extérieur, comme la voix du Dieu Schaddaï quand il parle. » - Ézéchiel 10:5.

Là aussi la voix est le Divin Vrai, car les Chérubins signifient la Providence et la garde du Seigneur, afin qu'il n'y ait accès vers Lui et dans le ciel que par le bien qui appartient à l'amour, numéro 9277 (fin), 9509 ; la voix des ailes et la voix des roues sont les vrais spirituels. Dans ce Verset, où il s'agit d'Aharon, c'est le son ou le bruit des clochettes, qui est appelé voix : ailleurs, dans la Parole, ce sont aussi les sons et le bruit des trompettes, et les sons et le bruit des tonnerres, qui sont appelés voix, et par ces voix sont pareillement signifiés les Divins Vrais, voir numéro 7573 ; de plus, les sons des instruments de musique de divers genre signifient aussi la même chose, mais ceux qui rendent un son perçant et discret signifient les Divins Vrais spirituels, et ceux qui rendent un son continu, les Divins Vrais célestes, numéros 418, 419, 420, 4138, 8337 ; d'après cela, il est évident que les sons ou les voix des clochettes signifient les Divins vrais spirituels ; car les Vêtements d'Aharon, et spécialement le manteau, dans les franges duquel il y avait des clochettes tout autour, représentaient le Royaume ou ciel spirituel du Seigneur, numéros 9814, 9825.

  
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Arcanes Célestes #3993

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3993. En en retirant toute bête piquetée et tachetée, signifie que sera séparé tout bien et tout vrai, qui lui appartient, avec lequel a été mêlé le mal qui est le piqueté, et avec lequel a été mêlé le faux qui est le tacheté : on le voit par la signification de retirer, en ce que c'est séparer ; et par la signification de la bête, qui comprend ici les chèvres et les agneaux, en ce que ce sont les biens et les vrais, numéros 1824, 3519. Qu'il y ait des arcanes renfermés dans ces paroles et dans celles qui suivent dans ce Chapitre, on peut le voir en ce que la plupart ne seraient pas dignes d'être mentionnées dans la Parole Divine, si elles ne renfermaient pas des choses plus profondes que celles qui se montrent dans la lettre ; par exemple, que Jacob ait demandé pour récompense la bête piquetée et tachetée parmi les chèvres, et noire parmi les agneaux ; qu'ensuite il ait placé dans les auges des bâtons de coudrier et de platane décortiqués jusqu'au blanc devant les bêtes du menu bétail de Laban, quand elles s'échauffaient ; et que, quant aux agneaux, il ait donné les faces du menu bétail au bariolé et noir dans le menu bétail de Laban, et qu'ainsi il soit devenu riche non par une bonne industrie, mais par une mauvaise ; dans tout cela il n'apparaît rien de Divin, lorsque cependant la Parole est Divine dans toutes et dans chacune des choses qu'elle contient, et jusqu'au moindre iota : et en outre, savoir cela n'est nullement utile au salut, pas même en la moindre chose, lorsque cependant la Parole, parce qu'elle est Divine, ne contient en elle que ce qui conduit au salut et à la vie éternelle ; d'après ces observations, et d'autres du même genre ailleurs, chacun peut conclure qu'il y a ici un Arcane, et que chacune de ces choses, quoiqu'elles soient telles dans le sens de la lettre, en renferment de plus divines : quant à ce qu'elles renferment, nul ne peut jamais le voir, à moins que ce ne soit d'après le sens interne, c'est-à-dire, à moins qu'il ne sache comment elles sont perçues par les Anges, car les anges sont dans le sens spirituel, lorsque l'homme est dans le sens naturel historique ; d'après ce qui a été exposé ici et ailleurs, l'on peut voir clairement, combien ces deux sens paraissent éloignés l'un de l'autre, quoiqu'ils soient très-conjoints. L'Arcane même qui est renfermé dans ces paroles et dans les paroles suivantes de ce Chapitre, peut-être, il est vrai, en quelque sorte connu d'après ce qui vient d'être dit de Laban et de Jacob, savoir, que Laban est le bien par lequel les biens et les vrais réels peuvent être introduits, et que Jacob est le bien du vrai ; mais comme il en est peu qui sachent ce que c'est que le naturel correspondant au bien spirituel, et qu'il y en a moins encore qui sachent ce que c'est que le bien spirituel et qu'il doit y avoir une correspondance, et bien moins encore qui sachent qu'une sorte de bien qui apparaît comme bien est le moyen pour introduire les biens et les vrais réels, il n'est pas par conséquent facile d'exposer, de manière à être compris, les arcanes qui traitent de ces choses, car ils tombent dans l'ombre de l'entendement, et c'est comme lorsque quelqu'un parle une langue étrangère, de quelque manière qu'il expose clairement le sujet qu'il traite, celui qui l'écoute ne le comprend cependant pas ; mais quoiqu'il en soit ainsi, il faut néanmoins exposer ces arcanes, car ce que la Parole renferme dans le sens interne doit être découvert : Ici, dans le sens suprême, il s'agit du Seigneur, comment Lui-Même fit Divin son Naturel, et dans le sens représentatif, il s'agit du Naturel chez l'homme, comment le Seigneur régénère ce Naturel et l'amène à la correspondance avec l'homme Intérieur, c'est-à-dire, avec l'homme qui doit vivre après la destruction du corps et est alors appelé l'Esprit de l'homme, et qui, après avoir été dégagé du corps, a avec lui tout ce qui appartient à l'homme Externe, excepté les Os et la chair, si la correspondance de l'homme Interne avec l'homme Externe n'a pas été faite dans le temps ou dans la vie du corps, elle ne se fait point par la suite ; il s'agit ici, dans le sens interne, de la conjonction de l'Un et de l'autre homme par la régénération qu'opéré le Seigneur. Il a été question des vrais communs, que l'homme doit recevoir et reconnaître, avant qu'il puisse être régénéré ; ces vrais ont été signifiés par les dix fils que Jacob a eus de Léah et des servantes ; et après que l'homme les a eu reçus et reconnus, il a été question de la conjonction de l'homme Externe avec l'homme Intérieur, ou de l'homme Naturel avec l'homme Spirituel, ce qui a été signifié par Joseph ; maintenant selon l'ordre, il s'agit de la fructification du bien et de la multiplication du vrai, lesquelles alors existent d'abord quand la conjonction a été faite, et existent en tant que la conjonction se fait ; voilà ce qui est signifié par le menu bétail que Jacob s'est acquis par le menu bétail de Laban ; le menu bétail y signifie le bien et le vrai, comme ailleurs dans beaucoup de passages de la Parole ; le menu bétail de Laban, le bien qui est représenté par Laban, bien dont la qualité a été donnée ci-dessus ; le menu bétail de Jacob, le bien et le vrai réels qui sont acquis par le bien que représente Laban ; quant à la manière dont les biens et les vrais réels sont acquis, c'est elle qui est décrite ici ; mais elle ne peut être comprise cri aucune manière, à moins qu'on ne sache ce qui est signifié dans le sens interne par le piqueté, par le tacheté, par le noir et par le blanc, il en sera donc d'abord parlé : Le piqueté et le tacheté, c'est ce qui provient du noir et du blanc ; le noir signifie en général le mal, en particulier le propre de l'homme, parce que ce propre n'est absolument que le mal ; mais le ténébreux signifie le faux, et en particulier les principes du faux ; le blanc dans le sens interne signifie le vrai, particulièrement la Justice et le Mérite du Seigneur, et par suite la Justice et le Mérite du Seigneur chez l'homme, ce blanc est appelé blanc éclatant (candidum), car il resplendit par la lumière qui procède du Seigneur ; mais le blanc dans le sens opposé signifie la justice propre ou le mérite propre ; en effet, le vrai sans le bien a avec soi un tel mérite, car lorsque quelqu'un fait le bien, non d'après le bien du vrai, il veut toujours être rétribué, parce qu'il le fait pour soi-même, mais lorsqu'il fait le vrai d'après le bien, ce vrai est illustré par la lumière qui procède du Seigneur : de là on voit clairement ce que c'est que le tacheté, à savoir, que c'est le vrai avec lequel a été mêlé le faux ; et ce que c'est que le piqueté, à savoir, que c'est le bien avec lequel a été mêlé le mal. Dans l'autre vie, il apparaît en actualité des couleurs si belles et si resplendissantes, qu'elles ne peuvent être décrites. numéros 1053, 1624, elles résultent du bariolage de la lumière et de l'ombre dans le blanc et le noir ; mais là, quoique la lumière apparaisse devant les yeux comme lumière, elle n'est point cependant comme la lumière dans le monde, la lumière dans le ciel a en elle l'intelligence et la sagesse, car la Divine Intelligence et la Divine Sagesse procédant du Seigneur s'y montrent comme lumière, et éclairent aussi tout le ciel, numéros 2776, 3138, 3167, 3190, 3195, 3222, 3223, 3225, 3339, 3340, 3341, 3485, 3636, 3643, 3862 ; l'ombre aussi, dans l'autre vie, quoiqu'elle apparaisse comme ombre, n'est pas cependant comme l'ombre dans le monde ; en effet, l'ombre y est l'absence de la lumière, par conséquent le manque d'intelligence et de sagesse ; de là viennent donc le blanc et le noir, et puisqu'ils existent, l'un par cette lumière dans laquelle il y a l'intelligence et la sagesse, et l'autre par cette ombre qui est l'absence de l'intelligence et de la sagesse, il est évident que par eux, savoir, par le blanc et le noir, sont signifiées les choses qui viennent d'être dites ; de là maintenant les couleurs, qui sont les modifications de la lumière et de l'ombre dans les blancs et les noirs, comme dans des plans ; les diversités qui en résultent sont ce qu'on nomme couleurs, numéros 1042, 1043, 1053 ; d'après ces explications on peut voir maintenant ce que c'est que le piqueté ou ce qui est marqué et parsemé de points, savoir, noirs et blancs, c'est-à-dire que c'est le bien avec lequel a été mêlé le mal, et ce que c'est que le tacheté, c'est-à-dire que c'est le vrai avec lequel a été mêlé le faux. Voilà les choses qui ont été tirés du bien de Laban, pour servir à introduire les biens et les vrais réels ; mais comment peuvent-elles servir ? C'est un arcane qui peut, il est vrai, se présente clairement devant ceux qui sont dans la lumière du ciel, parce que l'intelligence, ainsi qu'il a été dit, est dans cette lumière, mais il ne peut se présenter clairement devant ceux qui sont dans la lumière du monde, à moins que leur lumière du monde n'ait été illustrée par la lumière du ciel, comme chez ceux qui ont été régénérés ; en effet, chaque régénéré voit les biens et les vrais dans sa lueur naturelle d'après la lumière du ciel, car la lumière du ciel fait sa vue intellectuelle, et la lueur du monde sa vue naturelle : toutefois, il faut dire en peu de mots comment les choses se passent : Chez l'homme il n'existe point de bien pur, ou de bien avec lequel le mal n'ait pas été mêlé, ni de vrai pur, ou de vrai avec lequel le faux n'ait pas été mêlé ; en effet, le volontaire de l'homme n'est absolument que le mal, d'où influe continuellement le faux dans son intellectuel ; car, ainsi qu'il est notoire, l'homme par l'héréditaire tire avec soi le mal successivement accumulé par ses parents, d'après ce mal il produit lui-même en actualité le mal et le fait sien, et il ajoute encore le mal qu'il fait par lui-même ; mais les maux chez l'homme sont de genres différents ; il y a des maux avec lesquels les biens ne peuvent être mêlés, et il y a des maux avec lesquels ils le peuvent ; il en est de même des faux ; s'il n'en était pas ainsi, jamais aucun homme n'aurait pu être régénéré ; les maux et les faux, avec lesquels les biens et les vrais ne peuvent être mêlés, sont ceux qui sont contraires à l'amour pour Dieu et à l'amour envers le prochain, comme sont les haines, les vengeances, les cruautés, et par suite le mépris pour les autres en les comparant à soi-même ; puis aussi par suite les persuasions du faux ; mais les maux et les faux, avec lesquels les biens et les vrais peuvent être mêlés, sont ceux qui ne sont point contraires à l'amour pour Dieu et à l'amour envers le prochain : par exemple, si quelqu'un s'aime lui-même plus que les autres, et que d'après cet amour il s'applique à surpasser les autres dans la vie morale et civile, dans les scientifiques et les doctrinaux, et à être élevé aux dignités et aussi à s'enrichir plus que les autres, et que cependant il reconnaisse et adore Dieu, rende cordialement des Services au prochain, et fasse par conscience ce qui est juste et, équitable, le mal de cet amour de soi est un mal avec lequel le bien et le vrai peuvent être mêlés ; car c'est un mal qui est le propre de l'homme, et qui naît de l'héréditaire ; s'il lui était enlevé tout à coup, ce serait éteindre le feu de sa première vie : si, au contraire, il s'aime lui-même plus que les autres, et que d'après cet amour il ait du mépris pour les autres en les comparant à lui-même, de la haine contre ceux qui ne l'honorent pas et ne lui rendent pas pour ainsi dire un culte, et qu'il goûte pour cette raison le plaisir de la haine dans la vengeance et la cruauté, le mal d'un tel amour est un ma' avec lequel le bien et le vrai ne peuvent être mêlés, car ils sont contraires. Soit encore un exemple : Si quelqu'un se croit pur de péchés et aussi net que celui qui se lave dans l'eau, quand une fois il a fait pénitence et rempli ce qui lui a été imposé pour pénitence, ou quand il a entendu le confesseur lui faire une telle déclaration après la confession, ou après qu'il a eu participé à la sainte cène, et que cet homme vive d'une vie nouvelle, dans l'affection du bien et du vrai, il y a en cela un faux avec lequel le bien peut être mêlé ; mais s'il vit de la vie de la chair et du monde, comme auparavant, alors c'est un faux avec lequel le bien ne peut être mêlé. Soit encore pour exemple celui qui a cette croyance, que l'homme est sauvé par croire bien et non par vouloir bien, et qui cependant veut bien et par suite fait bien ; c'est là un faux auquel peuvent être adjoints le bien et le vrai, mais non s'il ne veut pas bien et par suite ne fait pas bien. Autre exemple : Si quelqu'un ne sait pas que l'homme ressuscite après la mort, et par suite ne croit pas la résurrection, ou s'il le sait, mais néanmoins doute et nie presque, et que cependant il vive dans le vrai et le bien, le bien et le vrai peuvent aussi être mêlés avec ce faux ; mais s'il vit dans le faux et le mal, alors ils ne peuvent pas être mêlés avec ce faux, car ils sont contraires, et le faux détruit le vrai, et le mal détruit le bien. Encore un exemple : La feinte et la ruse qui ont pour fin le bien, soit du prochain, soit de la patrie, soit de l'Église, sont de la prudence ; les maux qui y sont mélangés peuvent être mêlés avec le bien d'après la fin et à cause de la fin : au contraire, la feinte et la ruse qui ont pour fin le mal ne sont pas de la prudence, mais elles sont de l'astuce et de la fourberie, avec lesquelles le bien ne peut en aucune manière être conjoint ; car la fourberie qui est la fin du mal introduit l'infernal dans toutes et dans chacune des choses qui sont chez l'homme, place au milieu le mal, et rejette le bien sur les circonférences ; cet ordre est l'ordre infernal même : de même dans d'innombrables autres cas. Qu'il y ait des maux et des faux auxquels peuvent être adjoints des biens et des vrais, on peut le voir par cela seul qu'il y a tant de dogmes et de doctrinaux divers, dont le plus grand nombre sont entièrement hérétiques, et que cependant dans chacun de ces dogmes et de ces doctrinaux il y a des hommes qui sont sauvés ; et encore, en ce que parmi les nations qui sont hors de l'Église il y a aussi l'Église du Seigneur, et que, quoi qu’elles soient dans les faux, néanmoins ceux qui vivent de la vie de la charité sont sauvés, numéros , ce qui ne pourrait nullement se faire, s'il n'y avait pas des maux avec lesquels pussent être mêlés des biens, et des faux avec lesquels pussent être mêlés des vrais : en effet, les maux avec lesquels sont mêlés des biens, et les faux avec lesquels sont mêlés des vrais, sont admirablement disposés en ordre par le Seigneur, car ils ne sont pas conjoints, ils sont encore moins unis, mais ils sont adjoints et appliqués, et même de manière que dans le milieu comme dans un centre soient les biens avec les vrais, et que par degrés tout à l'entour ou sur les circonférences soient de tels maux et de tels faux, d'où il résulte que ceux-ci sont illustrés par ceux-là, et sont diversifiés comme les blancs et les noirs par la lumière qui part du milieu ou du centre ; cet ordre est l'ordre céleste. Voilà ce qui est signifié dans le sens interne par les piquetés et les tachetés.

  
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