La Bibbia

 

Lévitique 16:32

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32 Et le Sacrificateur qu'on aura oint, et qu'on aura consacré pour exercer la sacrificature en la place de son père, fera propitiation, s'étant revêtu des vêtements de lin, qui sont les saints vêtements.

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Arcanes Célestes #9937

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9937. Et Aharon portera l'iniquité des saints, signifie de là l'éloignement des faux et des maux chez ceux qui sont dans le bien procédant du Seigneur : on le voit par la représentation d'Aharon, en ce qu'il est le Seigneur quant au bien de l'amour, numéro 9806 ; et par la représentation du sacerdoce, dont Aharon était revêtu, en ce que c'est tout office que remplit le Seigneur comme Sauveur, numéro 9809 ; par la signification de porter l'iniquité, en ce que c'est l'éloignement des faux et des maux chez ceux qui sont dans le bien, ainsi qu'il sera expliqué ; et par la signification des saints, en ce que ce sont les dons qu'ils apportaient à Jéhovah ou au Seigneur pour l'expiation de leurs péchés ; ces dons étaient des holocaustes, des sacrifices et des minchahs ; que ces dons soient entendus par les saints, cela est évident, car il est dit, que sanctifieront les fils d'Israël quant à tous leurs dons de saints ; que porter l'iniquité, ce soit éloigner les Taux et les maux ou les péchés chez ceux qui sont dans le bien, c'est parce que cela est dit du Seigneur, car le Seigneur était représenté par Aharon, et toute œuvre de salvation était représentée par l'office ou le sacerdoce d'Aharon : qu'il soit dit du Seigneur, qu'il a porté les péchés pour le genre humain, cela est connu dans l'Eglise, mais néanmoins on ne sait pas ce qui est entendu par porter les iniquités et les péchés ; quelques-uns croient que c'est qu'il a pris sur lui les péchés du genre humain, et qu'il s'est laissé damner jusqu'à la mort sur la croix, et qu'ainsi, comme la damnation pour les péchés a été jetée sur lui, les mortels ont été délivrés de la damnation ; et même que le Seigneur a détruit la damnation par l'accomplissement de la loi, puisque la Loi avait damné quiconque ne la remplirait pas ; mais ce n'est point là ce qui est entendu par porter les iniquités, puisque les faits restent chez chaque homme après la mort, et qu'alors selon la qualité de ces faits il est jugé ou pour la vie ou pour la mort ; la qualité des faits provient de l'amour et de la foi, car l'amour et la foi constituent la vie du fait ; et c'est pour cela que les faits ne peuvent pas être enlevés par une translation sur un autre qui les porterait ; il est donc évident que par porter les iniquités il est entendu autre chose ; mais qu'est-il entendu ? c'est ce qu'on peut voir d'après la manière même dont le Seigneur porte les iniquités ou les péchés ; en effet, le Seigneur les porte quand il combat pour l'homme contre les enfers, car l'homme par lui-même ne peut pas combattre contre eux, le Seigneur seul combat, même continuellement pour chaque homme, mais avec différence selon la réception du Divin Bien et du Divin Vrai : quand le Seigneur était dans le monde, il a combattu contre tous les enfers, et il les a entièrement subjugués ; c'est de là aussi qu'il a été fait la Justice ; il a ainsi délivré de la damnation ceux qui reçoivent le Divin Bien et le Divin Vrai procédant de Lui ; si cela n'eût pas été fait par le Seigneur, aucun homme n'aurait pu être sauvé, car les enfers sont continuellement chez l'homme et dominent sur lui, en tant que le Seigneur ne les éloigne point, et autant l'homme s'abstient-des maux, autant le Seigneur les éloigne ; celui qui une fois est vainqueur des enfers, en est vainqueur pour l'éternité ; pour obtenir cette victoire le Seigneur a fait Divin son Humain ; Lui donc qui combat seul pour l'homme contre les enfers, ou, ce qui est la même chose, contre les maux et les faux, car les maux et les faux viennent de l'enfer, est dit porter les péchés, car seul il soutient ce fardeau : si porter les péchés signifie aussi l'éloignement des maux et des faux de chez ceux qui sont dans le bien, c'est parce que cela en est la conséquence ; car autant les enfers sont éloignés de l'homme, autant sont éloignés les maux et les faux, car les maux et les faux, comme il a été dit, viennent des enfers ; les maux et les faux sont les péchés et les iniquités : quant à la manière dont cela a lieu, voir ce qui a été montré ci-dessus, numéros 9715, 9809, où il s'agit du Mérite et de la Justice du Seigneur, et aussi de la subjugation des Enfers par Lui. S'il est dit d'Aharon qu'il porterait les iniquités, c'est parce qu'il représentait le Seigneur, et que son Sacerdoce représentait toute œuvre de salvation du Seigneur, voir numéros 9806, 9809 ; or l'œuvre principale de la salvation est de racheter et de délivrer l'homme des enfers, et ainsi d'éloigner les maux et les faux. Il est dit éloigner les maux et les faux, parce que la délivrance des péchés ou leur rémission n'est autre chose qu'un éloignement, car ils restent chez l'homme ; mais autant le bien de l'amour et le vrai de la foi ont été implantés, autant le mal et le faux sont éloignés ; il en est de cela comme du ciel et de l'enfer ; le ciel ne détruit pas l'enfer, mais il éloigne de lui ceux qui y sont, car c'est le bien et le vrai procédant du Seigneur, qui font le ciel, et ce sont eux qui éloignent le mal et le faux : il en est de même de l'homme, l'homme par lui-même est l'enfer, mais quand il est régénéré il devient le ciel, et autant il devient le ciel, autant l'enfer est éloigné. L'opinion commune est que les maux, c'est-à-dire, les péchés, ne sont pas ainsi éloignés, mais qu'ils sont entièrement séparés ; ceux qui ont cette opinion no savent pas que par lui-même l'homme tout entier n'est que mal, et que les maux qui lui appartiennent apparaissent comme extirpés, en tant qu'il est tenu dans le bien par le Seigneur, car lorsque l'homme est tenu dans le bien, il est détourné du mal ; mais on ne peut être détourné du mal et tenu dans le bien, à moins qu'on ne soit dans le bien de la foi et de la charité par le Seigneur, c'est-à-dire qu'autant qu'on se laisse régénérer par le Seigneur ; car par la régénération le ciel est implanté chez l'homme, et par le ciel l'enfer qui est chez lui est éloigné, ainsi qu'il vient d'être dit. D'après cela, on peut voir de nouveau que porter les iniquités, quand il s'agit du Seigneur, c'est combattre continuellement pour l'homme contre les enfers, ainsi les éloigner continuellement, car il y a un éloignement perpétuel, non-seulement pendant que l'homme est dans le monde, mais aussi dans l'autre vie durant l'éternité ; ainsi, nul homme ne peut éloigner les maux ; en effet, par soi l'homme ne peut pas même éloigner la moindre partie du mal, encore moins les enfers, et encore moins durant l'éternité. Mais on peut se reporter à ce qui a déjà été montré sur ce sujet, à savoir, que les maux chez l'homme ne sont point entièrement séparés, mais qu'ils sont éloignés autant qu'il est dans ce bien par le Seigneur, numéros 8393, 9014, , ; que le Seigneur, pendant qu'il était dans le monde, a vaincu les enfers par les combats des tentations, et a ainsi disposé toutes choses en ordre ; qu'il a fait cela d'après son Divin amour, pour sauver le genre humain, et que de cette manière il a aussi fait Divin son Humain, voir les passages cités, numéro 9528 (fin). ; et que le Seigneur combat pour l'homme dans les tentations, qui sont des combats spirituels contre les maux provenant de l'enfer, numéros 1692, 6574, 8159, 8172, 8175, 8176, 8273, 8969. Comment le Seigneur a porté les iniquités du genre humain, c'est-à-dire, comment il a combattu contre les enfers et les a subjugués, pendant qu'il était dans le monde, et ainsi s'est acquis la Divine Puissance de les éloigner chez tous ceux qui sont dans le bien, et est de cette manière devenu le Mérite et la Justice, tout cela est décrit dans , puis , voir les explications, numéros 9715, 9809. D'après ces explications bien comprises, on peut savoir ce que signifient toutes les choses qui sont dites du Seigneur dans le même Prophète, Ésaïe 52, où depuis le commencement jusqu'à la fin il s'agit de l'état des Tentations du Seigneur, par conséquent de l'état dans lequel il fut quand il combattit contre les enfers, car les tentations ne sont autre chose que des combats contre eux : cet état y est décrit par

“ Il s'est chargé de nos maladies, et il a porté nos douleurs ; il a été percé à cause de nos prévarications, et meurtri à cause de nos iniquités ; Jéhovah a fait tomber sur Lui l'iniquité de nous tous ; et il a ainsi livré les impies au sépulcre ; la volonté de Jéhovah par sa main prospérera ; par le travail de son âme il verra et sera rassasié, et par sa sagesse il justifiera plusieurs, parce que Lui-Même aura porté leurs iniquités ; ainsi il a porté le péché de plusieurs : » là aussi il est appelé le Bras de Jéhovah, ce qui signifie la Divine Puissance, numéros 4932, 7205 : que porter les maladies, les douleurs et les iniquités, être percé et meurtri par elles, signifie l'état des tentations, cela est évident ; car ce sont alors des douleurs d'esprit, des angoisses et des désespoirs, qui tourmentent ainsi ; les enfers amènent de tels tourments ; car dans les tentations ils attaquent l'amour même de celui contre lequel ils combattent ; l'amour de chacun est l'intime de la vie de chacun l'amour du Seigneur a été l'amour de sauver le genre humain, amour qui était l'Être de sa vie, car le Divin en Lui était cet amour : cela est aussi décrit ainsi dans Ésaïe, lorsqu'il s'agit des combats du Seigneur, par ces paroles :

« Et il a dit : Certes, mon peuple, eux ; c'est pourquoi il est devenu pour eux un Sauveur ; dans toute leur angoisse il a été en angoisse ; à cause de son amour et de sa clémence, Lui les a rachetés, et il les a pris et les a portés tous les jours de l'éternité. “ - Ésaïe 63:8-9. -Que le Seigneur, pendant qu'il était dans le monde, ait soutenu de telles tentations, c'est ce qui est décrit en peu de mots dans les Evangélistes, mais cela est décrit plus au long dans les Prophètes, et surtout dans les Psaumes de David ; dans les Évangélistes, il est dit seulement que le Seigneur fut conduit dans le désert, et tenté ensuite par le diable, et qu'il fut là quarante jours, et avec les bêtes, - Marc 1:12, Matthieu 4:1 ;

-mais le Seigneur n'a pas révélé qu'il avait été dans les tentations, c'est-à-dire, dans les combats contre les enfers, depuis sa première jeunesse jusqu'à la fin de sa vie dans le monde, selon ces paroles dans Ésaïe :

« L'exaction il a supporté, et il a été affligé, il n'a cependant pas ouvert sa bouche ; comme l'agneau à la tuerie il est mené, et comme une brebis devant ceux qui la tondent il s'est tu ; il n'a point ouvert sa bouche. » - Ésaïe 56:7.

Sa dernière tentation fut en Gethsémané, - Matthieu 26; Marc 14, - et ensuite la passion de la croix ; que par elle il ait pleinement subjugué les enfers, Lui-Même l'enseigne dans Jean :

« Père, délivre-moi de cette heure ; mais pour cela je suis venu en cette heure. Père, glorifie ton Nom ; il sortit une voix du ciel : et j'ai glorifié et je glorifierai. Alors Jésus dit : Maintenant jugement il y a pour ce monde, maintenant le prince de ce » monde sera jeté dehors. » - Jean 12:27-28, 31 ;

Le prince de ce monde est le diable, ainsi tout l'enfer ; glorifier, c'est faire Divin l'Humain : s'il n'est parlé que de la tentation après les quarante jours dans le désert, c'est parce que les quarante jours signifient et enveloppent les tentations jusqu'au plein, ainsi les tentations de plusieurs années, voir numéro 8098, 9437 ; le désert signifie l'enfer, et les bêtes contre lesquelles il y combattit signifient la tourbe diabolique. L'éloignement des péchés chez ceux qui sont dans le bien, ou qui ont fait pénitence, a été représenté dans l'Église Juive par le bouc appelé Azazël ;

« Aharon posera ses mains sur la tête du bouc, et il confessera les iniquités des fils d'Israël, et toutes leurs prévarications quant à tous leurs péchés, et ensuite il l'enverra au désert ; et ainsi le bouc portera sur lui toutes leurs iniquités en une terre de séparation. “ - Lévitique 16:21-22 ;

Là, par Aharon est représenté le Seigneur ; par le bouc est signifiée la foi ; par le désert et par la terre de séparation l'enfer ; et par y porter les iniquités des fils d'Israël éloigner les péchés et les jeter dans l'enfer : que de telles choses aient été représentées, c'est ce que personne ne peut savoir que d'après le sens interne ; en effet, chacun peut voir que les iniquités de toute une assemblée ne pouvaient pas être transportées dans un désert par un bouc, car qu'est-ce que le bouc avait de commun avec les iniquités ? mais puisque tous les représentatifs, dans ce temps, ont signifié des choses qui appartiennent au Seigneur, au Ciel et à l'Église, de même aussi ceux-ci ; le sens interne enseigne donc ce qu'ils enveloppent, à savoir, que c'est par le vrai de la foi que l'homme est régénéré, qu'ainsi c'est par ce vrai que les péchés sont éloignés, et que comme la foi du vrai vient du Seigneur, c'est le Seigneur Lui-Même qui fait cela, selon ce qui a été dit et montré dans la Préface du Chapitre 22 de la Genèse et numéros 3332, 3876, 3877, 4738 : qu'Aharon représente le Seigneur, on le voit, numéros 9806, 9808 ; que le bouc de chèvres soit le vrai de la foi, on le voit, numéros 4169 (fin), 4769 ; que le désert soit l'enfer, c'est parce que le camp, où étaient les fils d'Israël, signifiait le ciel, numéro 4236, aussi le désert est-il appelé terre de séparation ou d'excision ; ainsi porter les iniquités dans cette terre ou dans le désert, c'est jeter les maux et les faux dans l'enfer d'où ils sont ; et ils y sont jetés, quand ils sont éloignés au point qu'ils ne se font pas voir, ce qui arrive quand l'homme en est détourné par cela qu'il est tenu dans le bien par le Seigneur, selon ce qui a été dit ci-dessus : par précipiter les péchés dans les profondeurs de la mer il est signifié la môme chose que par les jeter dans le désert ; ainsi, .

Dans Michée :

« Et il aura pitié de nous, il supprimera nos iniquités, et il précipitera dans les profondeurs de la mer tous leurs péchés. " - .

La profondeur de la mer est aussi l'enfer. Maintenant, d'après cela, il est évident que par ces paroles, Aharon portera l'iniquité des saints, il est signifié l'éloignement des péchés chez ceux qui sont dans le bien procédant du Seigneur, et que cet éloignement est continuellement fait par le Seigneur, et que c'est là porter les iniquités ; comme encore ailleurs dans Moïse :

« Jéhovah dit à Aharon : Toi, et tes fils avec toi, vous porterez l'iniquité du sanctuaire ; toi aussi, et tes fils avec toi, vous porterez l'iniquité de votre sacerdoce : les fils d'Israël n'approcheront plus de la Tente de convention pour porter le péché, en mourant ; mais le Lévite fera l'ouvrage de la Tente de convention, et eux porteront leur iniquité. » - Nombres 18:1, 22-23 ;

Pareillement par porter dans Ésaïe :

« Écoutez-Moi, maison d'Israël, portés dès l'utérus Busqués à la vieillesse Moi le même, et jusques à la blanche vieillesse Moi je porterai ; Moi j'ai fait, et Moi je porterai, et Moi je supporterai, et je délivrerai. » - Ésaïe 46:3-4. -Que porter l'iniquité ce soit expier, ainsi éloigner les péchés, ou le voit dans Moïse :

« Moïse fut indigne contre Éléazar et contre Ithamar de ce que le bouc du sacrifice du péché avait été brûlé, disant : Pourquoi ne l'avez-vous pas mangé dans le lieu de sainteté, puisque Jéhovah vous l'a donné pour porter les iniquités de l'assemblée, pour faire expiation pour eux devant. Jéhovah ? » -Lëvit. Ésaïe 10:16, 17 ;

que l'expiation soit la purification des maux, ainsi l'éloignement des péchés, on le voit, numéro 9506 : et l'on voit qu'il a été enjoint à Aharon d'expier le peuple, et de leur pardonner les péchés. » - Lévitique 4:26, 31, Lévitique 5:6, 10, 13, 16, 18, , ;

Que porter les péchés, quand il ne s'agit pas du sacerdoce, c'est être damné, ainsi c'est mourir, - Lévitique 5:1, , . Ézéchiel 18:19, Ézéchiel 23:49.

  
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Arcanes Célestes #9809

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9809. Pour qu'il exerce le sacerdoce pour Moi, signifie le représentatif du Seigneur : on le voit par la représentation du sacerdoce, en ce que, dans le sens suprême, c'est tout office que le Seigneur remplit comme Sauveur ; et tout ce qu'il fait comme Sauveur procède du Divin Amour, par conséquent du Divin Bien, car tout bien appartient à l'amour ; de là aussi le Sacerdoce dans le sens suprême signifie le Divin Bien du Divin Amour du Seigneur. Il y a le Divin Bien, et il y a le Divin Vrai, le Divin Bien est dans le Seigneur, ainsi c'est l'Être du Seigneur, Être qui dans la Parole est appelé Jéhovah ; mais le Divin Vrai est d'après le Seigneur, ainsi c'est l'Exister d'après cet Être, Exister qui dans la Parole est entendu par Dieu ; et comme ce qui Existe d'après le Seigneur est aussi le Seigneur Lui-Même, c'est pour cela que le Seigneur est aussi le Divin Vrai, qui est son Divin dans les cieux ; car les cieux existent d'après le Seigneur, puisque les Anges y sont les réceptions de son Divin, les Anges célestes les réceptions du Divin Bien qui procède de Lui, et les Anges spirituels les réceptions du Divin Vrai qui provient de ce Divin Bien : d'après cela, on peut voir quelle chose du Seigneur a été représentée par le sacerdoce, et quelle chose du Seigneur a été représentée par la royauté ; savoir, par le Sacerdoce le Divin Bien de son Divin Amour ; et par la Royauté le Divin Vrai qui procède de ce Divin Bien. Que le Sacerdoce ait représenté le Divin Bien du Divin Amour du Seigneur, ainsi tout office que le Seigneur remplit comme Sauveur, on le voit par les passages suivants de la Parole ; dans David :

« parole de Jéhovah à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ; le sceptre de ta force, Jéhovah l'enverra de Sion ; domine au milieu de tes ennemis : ton peuple de promptes volontés (sera) au jour de ta vaillance, dans les honneurs de la sainteté : dès l'utérus, de l'aurore à toi la rosée de ta nativité : Jéhovah a juré, et il ne se repentira point ; Toi, (tu es) Prêtre pour l'éternité, selon ma parole, Malkisèdech : le Seigneur (est) à ta droite, il a frappé au jour de sa colère les rois ; il a jugé entre les nations ; il a rempli de cadavres ; il a frappé le chef (la tête) sur beaucoup de terre, du fleuve dans le chemin lequel boira, c'est pourquoi il élèvera la tête. » - .

D’après ces paroles, ou voit clairement ce qu'est le Seigneur comme Prêtre, par conséquent ce que le sacerdoce représentait dans le Seigneur, savoir, toute l'œuvre de la salvation du genre humain ; en effet, dans ce Psaume, il s'agit des combats du Seigneur contre les enfers, quand il était dans le monde, combats par lesquels il s'est acquis sur les enfers la Divine Toute-Puissance par laquelle il a sauvé le genre humain, et sauve encore aujourd'hui tous ceux qui le reçoivent ; comme cette salvation elle-même procède du Divin Bien du Divin Amour, c'est d'après elle qu'il est dit du Seigneur :

« Toi, tu es prêtre pour l'éternité, selon ma parole, Malkisédeck ; Malkisédeck, c'est Roi de justice ; ainsi a été appelé le Seigneur, parce qu'il est devenu Justice et par conséquent Salut, selon ce qui a été expliqué, numéros 9715. Mais comme chaque expression de ce Psaume contient, sur les combats du Seigneur quand il était dans le monde, des arcanes qui ne peuvent être révélés sans le sens interne, je vais en donner l'explication en peu de mots : parole de Jéhovah à mon Seigneur, signifie qu'il s'agit du Seigneur quand il était dans le monde ; que le Seigneur dans ce passage signifie le Seigneur quant au Divin Humain, on le voit dans Matthieu 22:41, 42, Luc 20:42-43, 44 : Assieds-toi à ma droite, signifie la toute-puissance du Divin Bien par le Divin Vrai, qui était alors le Seigneur, et d'après lequel il a combattu et a vaincu ; car s'asseoir à la droite, c'est l'état de la puissance, et quand il s'agit du Divin, c'est la toute-puissance, voir numéros 3387, 4592, 4933, 7518, 7673, 8281, 9133 ; et toute la puissance du bien est par le vrai, numéros 6344, 6423, 8304, 9327, 9410, 9639, 9643 jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds, signifie jusqu'à ce que les maux, qui sont dans les enfers et viennent des enfers, aient été subjugués et soumis à sa Divine puissance : le sceptre de ta force, Jéhovah l'enverra de Sion, signifie la puissance alors d'après le bien céleste ; que Sion soit ce bien, on le voit numéros 2362, 9055 : domine au milieu de tes ennemis, signifie à ce bien appartient la domination sur les maux ; les maux sont les ennemis, parce qu'ils sont contre le Divin, et spécialement contre le Seigneur : ton peuple de promptes volontés (sera) au jour de ta vaillance, signifie les Divins Vrais alors combattants.

Dans les honneurs de la sainteté, signifie qui procèdent du Divin Bien : dès l'utérus, de l'aurore à Toi la rosée de ta nativité, signifie la conception par le Divin Bien même, dont a procédé pour Lui le Divin Vrai : Jéhovah a juré, et il ne se repentira point, signifie le ferme et le certain : toi, (tu es) Prêtre pour l'éternité, signifie le Divin Bien du Divin Amour en Lui : selon ma parole, Malkisédeck, signifie son Divin Humain semblable ; Malkisédeck, c'est Roi de justice, ainsi par les combats et par les victoires il est devenu Jéhovah-Justice, numéro 9715 : le Seigneur (est) à ta droite, signifie le Divin Vrai procédant alors de Lui, Vrai par lequel le Divin Bien a la toute-puissance, comme ci-dessus : il a frappé au jour de sa colère les rois, signifie la destruction des faux alors ; le jour de la colère, c'était quand il combattit contre les maux et les détruisit ; les rois sont les vrais et dans le sens opposé les faux, numéros 2015, 2069, 4575, 4581, 4966, 5044, 5068, 5148 : il a jugé entre les nations, signifie la dissipation des maux, car les nations sont les biens et dans le sens opposé les maux, numéros 1259, 1260, 1849, 6005 : il a rempli de cadavres, signifie ainsi la mort spirituelle, qui est la privation totale du vrai et du bien : il a frappé le chef (la tête) sur beaucoup de terre, signifie l'amour infernal de soi précipité dans les enfers et sa damnation : du fleuve dans le chemin lequel boira, c'est pourquoi il élèvera la tête, signifie l'effort d'en sortir par les raisonnements sur les vrais : voilà le sens de ces paroles, tel qu'il est perçu dans le ciel, quand ce Psaume est lu par l'homme. Comme le sacerdoce était le représentatif du Seigneur quant à toute l'œuvre de la salvation d'après le Divin Amour, voilà pourquoi aussi tout le culte Divin appartenait à l'office du Prêtre ; ce culte alors consistait principalement à offrir des holocaustes, des sacrifices, et des minchahs, à disposer les pains sur la table des faces, à allumer les lampes chaque jour, à brûler des parfums, par conséquent à expier le peuple, et à remettre les péchés ; et en outre à expliquer la Loi Divine, et à enseigner, quand en même temps ils étaient prophètes : qu'Aharon ait rempli avec ses fils toutes ces fonctions, on le voit d'après l'institution du sacerdoce dans Moïse : que toutes ces fonctions aient été des représentatifs des œuvres de salvation du Seigneur, cela est évident : c'est aussi pour cela qu'on donnait à Aharon les choses des sacrifices et des minchahs, qui appartenaient à Jéhovah, c'est-à-dire, au Seigneur ; pareillement les prémices de tout genre, et aussi les dîmes, voir Lévitique 7:35, Lévitique 27:21. , et 25 à 32..

Et même les premiers-nés ; mais à la place de tous les premiers-nés d'entre les hommes, les Lévites ; que ceux-ci aient été donnés à Aharon, on le voit, ; et cela, parce qu'ils appartenaient à Jéhovah, Nombres 3:12-13, . Comme le Seigneur quant à toute l'œuvre de la salvation était représenté par le grand-prêtre, et que l'œuvre même de la salvation était représentée par son office, qui est appelé sacerdoce, c'est pour cela qu'il n'avait été donné à Aharon et à ses fils ni héritage ni portion avec le peuple, car il est dit que Jéhovah Dieu était leur héritage et leur portion, Nombres 18:20 ; il n'en fut pas donné non plus aux Lévites, parce qu'ils appartenaient à Aharon, , 2 ; car le peuple représentait le Ciel et l'Église, mais Aharon avec ses fils et avec les Lévites représentait le bien de l'amour et de la foi, qui fait le Ciel et l'Église, et par conséquent représentait le Seigneur de qui procède ce bien ; voilà pourquoi la terre échut en héritage au peuple, et non aux Prêtres, car le Seigneur est dans eux, mais non parmi eux comme un et distinct. Ces paroles, dans Ésaïe, enveloppent un semblable arcane :

« Vous, prêtres de Jéhovah vous serez appelés, ministres de notre Dieu ; on vous dira : Les richesses des nations vous mangerez, et dans leur gloire vous vous glorifierez. » - .

manger les richesses des nations, c'est s'approprier les biens ; se glorifier dans leur gloire, c'est jouir des vrais, par conséquent de la joie et de la félicité provenant des biens et des vrais ; car les nations sont les biens, numéros 1259, 1260, 4574, 6005 ; et la gloire est le vrai procédant du Divin, numéro 9429. Dans la Parole, on trouve souvent mentionnés en série les Rois et les Prêtres, et aussi les Rois, les Princes, les Prêtres et les Prophètes ; mais là, dans le sens interne, les Rois signifient les Vrais dans le complexe, les Princes les principaux vrais, les Prêtres les biens dans le complexe, et les Prophètes les Doctrines ; par exemple.

Dans Apocalypse :

« Jésus-Christ nous a faits Rois et Prêtres. » - .

Dans Jérémie :

« Ils ont été confus, la maison d'Israël, eux, leurs Rois, leurs Princes, et leurs Prêtres, et leurs Prophètes. » - IL 26.

Dans le Même :

« En ce jour-là sera éperdu le cœur du Roi et le cœur des Princes, et stupéfaits seront les Prêtres, et les Prophètes seront étonnés. » - Jérémie 4:9.

Dans le Même :

« En ce temps-là on jettera dehors les os des Rois de Jehudah, et les os de ses Princes, et les os des Prêtres, et les os des Prophètes. » - Jérémie 8:1.

Que par les Rois, dans le sens où il est fait abstraction des personnes, soient signifiés les vrais dans le complexe, on le voit, numéros 1672, 2015, 2069, 4581, 4966, 5044, 6148 ; et par les Princes les principaux vrais, numéros 4482, 2089, 5044 ; et par les Prêtres les biens, numéros 1728, 2015 (fin), 3670, 6148 ; et par les Prophètes les doctrines d'après les vrais et les biens, numéros 2534, 7269 : la Royauté du Seigneur est aussi signifiée par son Nom de Christ, d'Oint, de Messie ; et son Sacerdoce par son Nom de Jésus, car Jésus signifie Sauveur ou Salut ; il en est parlé ainsi dans Matthieu :

« Un Ange, apparaissant en songe à Joseph, lui dit : Tu rappelleras son Nom Jésus, car il sauvera son peuple de leurs péchés : » - Matthieu 1:21.

Comme cela appartenait au Sacerdoce, voilà pourquoi semblable chose a été représentée par la fonction du Grand-Prêtre d'expier le peuple de ses péchés, - Lévitique 4:26, 31, Lévitique 5:6, 10, 13, 16, 18, , .

Le mal ne pouvant en aucune manière être adjoint au bien, car il y a entre eux une aversion mutuelle, c'est pour cela qu'il fut ordonné des purifications de divers genre pour Aharon et ses fils, quand ils remplissaient des fonctions du sacerdoce, soit à l'Autel, soit dans la Tente de convention ; c'est aussi pour cela que le Grand-Prêtre ne devait prendre pour épouse qu'une vierge, et non une veuve, ni une femme répudiée, ni une prostituée, » - Lévitique 21:13-14, 15.

Que les impurs d'entre les fils d'Aharon,

« s'ils mangeaient des choses sanctifiées, devaient être retranchés, » - ;

Que

« personne de la semence d'Aharon, ayant un vice corporel, ne devait offrir le pain, " - ;

Que

« le grand-prêtre ne devait pas raser sa tête, ni déchirer ses habits, ni se souiller en touchant un mort, pas même son père ou sa mère, ni sortir du sanctuaire. “ - Lévitique 21:10, 11, 12 ;

Ces lois et plusieurs autres ont été portées, comme il a été dit, par cette raison que le Grand-Prêtre représentait le Seigneur quant au Divin Bien, et que le Bien est tel, que le mal ne peut lui être adjoint, car le bien fuit le mal, et le mal a en horreur le bien, comme l'enfer a en horreur le ciel, c'est pourquoi aucune conjonction n'est possible entre eux : quant à ce qui concerne le Vrai, il est tel, que le faux peut lui être adjoint, non pas cependant le faux dans lequel il y a le mal, mais le faux dans lequel il y a le bien, tel qu'est le faux chez les petits enfants, chez les jeunes garçons et les jeunes filles encore dans l'innocence, chez les nations probes qui sont dans l'ignorance ; et tel qu'est le faux chez tous ceux qui restent dans le sens littéral de la Parole et dans la doctrine d'après ce sens, et qui cependant ont pour fin le bien de la vie ; car ce bien, comme fin, chasse toute malveillance du faux, et par application il forme le faux en une sorte de ressemblance du vrai.

  
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