Le texte de la Bible

 

Nombres 1:11

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11 Pour la Tribu de Benjamin, Abidan, fils de Guidhoni.

Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #10225

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10225. Depuis le fils de vingt ans et au-dessus, signifie l'état de l'intelligence du vrai et du bien : on le voit par la signification de vingt, quand ce nombre se dit de l'âge de l'homme, en ce que c'est l'état de l'intelligence du vrai et du bien : si vingt est l'état de l'intelligence du vrai et du bien, c'est parce que l'homme, quand il est parvenu à vingt ans, commence à penser par lui-même ; en effet, depuis la première enfance jusqu'à la dernière vieillesse, l'homme subit plusieurs états quant à ses intérieurs qui appartiennent à l'intelligence et à la sagesse : Le Premier état, c'est depuis sa naissance jusqu'à la cinquième année de son âge ; cet état est l'état de l'ignorance, et de l'innocence dans l'ignorance, et il est appelé Enfance. Le Second état, c'est depuis la cinquième année de son âge jusqu'à la vingtième ; cet état est l'état de l'instruction et de la science, et il est appelé âge puéril. Le Troisième état, c'est depuis la vingtième année de son âge jusqu'à la soixantième ; cet état est l'état de l'intelligence, et il est appelé adolescence, jeunesse et virilité. Le Quatrième état ou le dernier, c'est depuis la soixantième année de l'âge et au-dessus ; cet état est l'état de la sagesse, et de l'innocence dans la sagesse : ces états successifs de la vie de l'homme sont signifiés dans Moise par les nombres Cinq, Vingt et Soixante des années de l'âge :

« Quand quelqu'un aura fait un vœu singulier, sera l'estimation d'un mâle, depuis le fils de vingt ans jusqu'au fils de soixante ans, cinquante sicles d'argent ; si c'est une femelle, sera l'estimation trente sicles. Mais depuis le fils de cinq ans jusqu'au fils de vingt ans, sera l'estimation, si d'un mâle, vingt sicles ; si d'une femelle, dix sicles. Et depuis le fils d'un mois jusqu'au fils de cinq ans, sera l'estimation d'un mâle cinq sicles, d'une femelle trois sicles. Et depuis le fils de soixante ans et au-dessus, sera l'estimation quinze sicles, et pour une femelle dix sicles. » - .

Que le Premier état soit l'état de l'ignorance, et aussi de l'innocence dans l'ignorance, cela est évident ; pendant que cet état dure, les intérieurs sont formés pour l'usage, par conséquent ne se manifestent point ; il n'y a que les externes qui se manifestent, et ce sont même les plus externes qui appartiennent à l'homme sensuel ; quand ces externes seuls se manifestent, il y a ignorance, car tout ce que l'homme comprend et perçoit, vient des intérieurs ; de là, on peut encore voir que l'innocence, qui existe alors et est appelée l'innocence de l'enfance, est une innocence très-externe. Que le Second état soit un état d'instruction et de science, cela est évident aussi ; cet état n'est pas encore l'état de l'intelligence, parce que le jeune garçon ne conclut rien par lui-même, et ne discerne point entre vrais et vrais, ni même entre vrais et faux, par lui-même, mais c'est d'après les autres ; il pense seulement et prononce des choses de la mémoire, ainsi d'après la science seule, et il ne voit ni ne perçoit si une chose est ainsi, que sur la foi du maître, par conséquent parce qu'un autre l'a dit. Quant au Troisième état, il est appelé l'état de l'intelligence, puisqu'alors l'homme pense par lui-même, et qu'il discerne et conclut ; et ce qu'alors il conclut est de lui et non d'un autre ; c'est à cette époque que commence la foi, car la foi n'est pas la foi de l'homme lui-même, avant que celui-ci d'après les idées de sa propre pensée ait confirmé ce qu'il croit ; la foi auparavant est non pas sa foi, mais la foi d'un autre en lui, car il a cru à la personne, non à la chose ; par là, on peut voir que l'état de l'intelligence commence chez l'homme alors qu'il pense non d'après le maître, mais d'après lui-même, ce qui n'arrive pas avant que les intérieurs aient été ouverts vers le ciel : il faut qu'on sache que les extérieurs chez l'homme sont dans le monde, et les intérieurs dans le ciel ; et que, autant de lumière il influe du ciel dans les choses qui sont du monde, autant l'homme est intelligent et sage ; cela se fait en tant et selon que les intérieurs ont été ouverts ; et autant l'homme vit par le ciel et non par le monde, autant les intérieurs sont ouverts. Le Dernier état est l'état de la sagesse, et de l'innocence dans la sagesse ; c'est quand l'homme ne se soucie plus de comprendre les vrais et les biens, mais se soucie de les vouloir et de vivre de leur vie, car c'est là être sage ; et l'homme ne peut vouloir les vrais et les biens et vivre de leur vie, qu'autant qu'il est dans l'innocence, c'est-à-dire, qu'autant qu'il croit que par lui-même il n'a rien de la sagesse, mais que tout ce qu'il a de sagesse vient du Seigneur, et qu'autant qu'il aime que cela soit ainsi ; c'est de là que cet état est aussi l'état de l'innocence dans la sagesse. D'après la succession de ces états, l'homme qui est sage peut voir aussi les merveilles de la Divine Providence, qui sont, qu'un état antérieur est le plan des états qui suivent continuellement, et que l'ouverture ou le développement des intérieurs procède des extrêmes jusqu'aux intimes successivement ; et enfin d'une telle manière, que ce qui était le premier, mais dans les extrêmes, est aussi le dernier, mais dans les intimes, à savoir, l'ignorance et l'innocence ; en effet, celui qui sait que de lui-même il ignore toutes choses, et que tout ce qu'il sait il le sait par le Seigneur, est dans l'ignorance de la sagesse, et aussi dans l'innocence de la sagesse. D'après ce qui vient d'être dit, on peut maintenant voir ce que c'est que l'état de l'intelligence, qui est signifié par Vingt, quand ce nombre se dit de l'âge de l'homme. La même chose est aussi entendue ailleurs dans la Parole par ce nombre ; par exemple, dans Moise :

« Levez la somme de toute l'assemblée, depuis le fils de vingt ans et au-dessus, quiconque part pour l'armée en Israël. » - Nombres 1:2-3, 18, [Il manque du texte ici], 4236, 8103 (fin), 8130, 8131, 8155 ; et par les Tribus, les biens et les vrais de la foi et de l'amour dans tout le complexe, numéro 3858, 3926, 3939, 4060, 6335, 6337, 6397 ; de là, par le fils de vingt ans et au-dessus, il est entendu ceux qui sont dans l'état de l'intelligence ; car chez eux peuvent être mis en ordre et disposés les vrais et les biens de la foi et de l'amour par le Seigneur, puisque le Seigneur influe dans leur intellectuel et dans leur volontaire, met en ordre et dispose, et aussi éloigne et repousse les faux et les maux ; c'est pour cela qu'il est dit

« depuis le fils de vingt ans et au-dessus, quiconque part pour l'année, car l'armée signifie les vrais disposés en ordre, de telle sorte qu'ils ne craignent ni les faux ni les maux, mais les repoussent s'ils attaquent ; que ces vrais soient entendus par l'armée dans le sens interne, on le voit, numéro 3448, 7236, 7988, 8019 ; mais chez ceux qui sont dans l'état de l'enfance et de l'âge puéril, par conséquent au-dessous de vingt ans, les vrais et les biens n'ont pas été mis en ordre, de telle sorte qu'ils puissent partir pour l'armée et pour la milice, puisque, comme il vient d'être dit, ils ne peuvent pas encore par eux-mêmes discerner et conclure, par conséquent ne peuvent pas encore dissiper par le rationnel quelque chose de faux ou de mal, et ceux qui ne le peuvent pas ne sont pas non plus envoyés dans les combats ; c'est pourquoi l'homme n'est pas admis dans les tentations, qui sont les combats spirituels contre les faux et les maux, avant qu'il soit dans l'état de l'intelligence, c'est-à-dire, avant qu'il jouisse de son jugement, numéro 3928, 4248, 4249, 8963. La même chose est signifiée ailleurs dans Moïse par l'âge de vingt ans et au-dessus :

« Jéhovah dit à Moïse et à Éléazar : Levez la somme de toute l'assemblée des fils d'Israël, depuis le fils-de vingt ans et au-dessus, quiconque part pour la milice en Israël. » - Nombres 26:2-3.

Partir pour la milice dans le sens spirituel, signifie partir pour des combats contre les faux et les maux qui proviennent de l'enfer. Celui qui ne sait pas que le fils de vingt ans et au-dessus signifie l'état de l'intelligence, ou ceux qui sont dans cet état, ne peut pas savoir non plus pourquoi il est dit que,

« comme ils avaient murmuré contre Jéhovah, tous ceux qui étaient montés d'Egypte mourraient dans le désert depuis le fils de vingt ans et au-dessus. » - , 11 ;

En effet, ceux qui sont dans l'état de l'intelligence, de manière que par eux-mêmes ils peuvent discerner, conclure et juger, sont coupables de leur mal, mais non ceux qui ne sont pas encore dans cet état : de là il est encore évident que vingt ans, quand cela se dit de l'âge, signifie l'état de l'intelligence, ou l'état du jugement. Mais le nombre vingt a une autre signification, quand il s'agit d'une autre chose ; voir ci-dessus, numéro 10222.

  
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Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #3858

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3858. Comme il va, dans ce qui suit, être question des douze fils de Jacob, et que c'est d'eux, comme Pères, que les douze Tribus d'Israël ont reçu leurs noms, il sera dit ici, par forme de prélimi-naire, ce que signifient les Tribus, et pourquoi il y en eut douze ; personne n'a encore connu l'arcane que cela renferme, parce qu'on a cru que les Historiques de la Parole étaient nûment des historiques, et qu'il n'y avait du Divin en eux, qu'en ce qu'ils pouvaient servir à des applications quand il s'agit des choses saintes ; de là on a cru aussi que les douze Tribus ne signifiaient que les distributions du peuple Israélite en autant de nations distinctes ou de familles communes, lorsque cependant elles enveloppent des Divins, savoir, autant de distributions universelles de la foi et de l'amour, par con-séquent des choses qui appartiennent au Royaume du Seigneur dans les cieux et sur les terres, et que même chaque Tribu enveloppe un certain universel : quant à ce que signifie chaque Tribu, on le verra dans ce qui va suivre, lorsqu'il s'agira des fils de Jacob, d'après lesquels ces Tribus ont été nommées : en général, les Douze Tribus ont signifié tout ce qui appartient à la doctrine du vrai et du bien, ou de la foi et de l'amour ; en effet, le vrai et le bien, ou la foi et l'amour, font le Royaume du Seigneur, car les choses qui appartiennent au vrai ou à la foi sont le tout de la pensée dans ce Royaume, et celles qui appartiennent au bien ou à l'amour sont le tout de l'affection ; et comme l'Eglise Juive a été instituée pour représenter le Royaume du Seigneur, c'est pour cela que les distributions de ce peuple en douze Tribus signifiaient ces choses : c'est là l'arcane qui jusqu'à présent n'avait point été dévoilé ; que douze signifie toutes choses en général, c'est ce qui a été exposé précédemment numéros 577, 2089, 2129, 2130 f ; 3272 ; mais avant qu'il s'agisse en particulier de chaque Tribu, je vais ici, d'après la Parole, confirmer que les Tribus signifient les choses qui appartiennent au vrai et au bien, ou à la foi et à l'amour, et qu'ainsi les douze Tribus signifient toutes ces choses ; dans Jean :

« La Cité Sainte, la Jérusalem nouvelle, avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits qui sont (ceux) des douze Tribus des fils d'Israël : et sur les fondements (étaient) les noms des douze Apôtres de l'Agneau. Il mesura la cité avec la canne en stades douze fois mille, et il mesura sa muraille de cent quarante-quatre coudées, mesure d'homme, c'est-à-dire, d'Ange ; les douze portes étaient douze perles. » - Apocalypse 21:12, 14, 16-17, 21.

Que la Cité sainte, ou la Nouvelle Jérusalem, soit la Nouvelle Église du Seigneur, cela est évident d'après chacune des expressions de ce passage ; dans ce qui précède, il s'agit de l'état de l'Eglise tel qu'il doit être avant sa fin ; ici, il s'agit de la Nouvelle Eglise, et cela étant ainsi, les portes, la muraille, les fondements ne sont absolument que des choses qui appartiennent à l'Eglise, c'est-à-dire, des choses qui appartiennent à la charité et à la foi, car ce sont celles-ci qui font l'Eglise ; de là chacun peut voir que par douze si souvent répété dans ce passage, et par les Tribus, comme aussi par les Apôtres, il n'est entendu ni douze, ni les tribus, ni les apôtres, mais que douze signifie toutes choses en un seul complexe, comme on le voit expliqué numéros 577, 2089, 2129, 2130 f, 3272 ; la même chose est entendue par le nombre cent quarante-quatre, car ce nombre est douze fois douze ; et comme douze signifie toutes choses, il est évident d'après cela que les douze Tribus signifient toutes les choses qui appartiennent à l'Eglise, lesquelles sont le vrai et le bien, ou la foi et l'amour, comme il a été dit ci-dessus : il en est de même pour les douze apôtres, par lesquels ont aussi été représentées toutes les choses de l'Eglise, c'est-à-dire, toutes celles de la foi et de l'amour, voir numéros 2129, 3354, 3488, 3857 ; c'est donc de là qu'il est dit que ce nombre est mesure d'homme, c'est-à-dire, d'ange, par quoi est entendu l'état du vrai et du bien ; que la mesure soit l'état, on le voit, numéro 3104 ; que l'homme soit ce qui appartient à l'Eglise, cela est évident d'après ce qui a été dit sur la signification de l'homme, numéros 478, 479, 565, 768, 1871, 1894, et aussi en ce que le Royaume du Seigneur est appelé le Très-Grand Homme, et cela d'après le bien et le vrai qui procèdent du Seigneur, ainsi qu'il a été montré à la fin des Chapitres, numéros , ; que l'Ange ait la même signification, on le voit numéros 1705, 1754, 1925, 2821, 3039. Dans l'Ancien Testament chez les Prophètes, il s'agit aussi, comme dans Jean de la Nouvelle Jérusalem, et par elle est signifiée pareillement la Nouvelle Eglise du Seigneur, par exemple, dans Ésaïe 65:18-19, ; ; Ézéchiel 40-48 où par la Nouvelle Jérusalem, par le Nouveau Temple et par la Nouvelle Terre sont décrits dans le sens interne le Royaume du Seigneur dans les cieux, elle Royaume du Seigneur sur les terres, c'est-à-dire, l'Eglise ; là, mieux que partout ailleurs, on peut voir ce qui a été signifié par la Terre, par Jérusalem, par le Temple, et par toutes les choses qui y sont, et aussi ce qui a été signifié par les douze Tribus, car il s'agit du partage delà Terre, et de son héritage selon les Tribus ; et aussi de la Cité et de ses murailles, de son fondement, de ses portes, et de toutes les choses qui devaient y constituer le Temple ; mais il suffira ici de rapporter seulement ce qui est dit des Tribus :

« Ainsi a dit le Seigneur Jéhovih : Ici est la limite jusqu'où vous hériterez la Terre, selon les Douze Tribus d'Israël. Vous vous partagerez cette Terre selon les Tribus d'Israël ; mais il sera fait ainsi : Par le sort vous la partagerez en héritage pour vous et pour les étrangers séjournant au milieu de vous ; avec vous ils jetteront le sort pour l'héritage, au milieu des Tribus d'Israël. » - Ézéchiel 47:13, 21, 22, 23.

Quant à la Terre, elle sera au Prince pour possession en Israël, et n'affligeront plus mes Princes, mon peuple, et la Terre ils donneront à la maison d'Israël selon leurs Tribus. » - Ézéchiel 45:8.

Quant aux héritages, on peut voir Chapitre Ézéchiel 48:1, [Il manque du texte ici], 32, 33, [Il manque du texte ici], - qu'en cela ils aient représenté le Royaume du Seigneur, c'est ce que prouve clairement la prophétie de Biléam, dans laquelle il est dit :

« Quand Biléam leva ses yeux et vit Israël habitant selon les Tribus, sur lui vint l'esprit de Dieu, et il proféra son énoncé, et dit : Qu'ils sont bons tes tabernacles, Jacob ! Tes habitacles, Israël ! Comme des vallées ils sont plantés, comme des jardins auprès d'un fleuve, comme des aloès qu'il a plantés Jéhovah, comme des cèdres auprès des eaux. » - Nombres 24:2-3, 5-6, - que Biléam ait prononcé ces paroles d'après Jéhovah, c'est ce qui est dit là en termes formels, - Nombres 22:8, 18-19, 35, Nombres 23:5, - 12, 16, 26. Nombres 24:2, 13.

D'après cela, on voit aussi ce qui avait été représenté par les héritages de la terre de Canaan selon les Tribus, il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Prenez le compte de l'assemblée des fils d'Israël selon la maison de leurs pères, depuis le fils de vingt ans, quiconque sort pour l'armée d'Israël ; par le sort sera distribuée la Terre ; selon les noms des Tribus de leurs pères ils recevront un héritage. » - , - et il est dit que par Josué la Terre a été divisée par le sort selon les Tribus. » - Josué 13:1, 15:1, 16:1, 17:1, 18:1, 19:1.

Que le Royaume du Seigneur ait été représenté là, ainsi qu'il a été dit, cela est évident d'après chacune des expressions, car la Terre de Canaan signifiait ce Royaume, voir numéro 1585, 1607, 3038, 3481, 3705 ; si les Tribus sont nommées Armées, et s'il est dit qu'elles camperaient selon les Armées et se mettraient en marche selon les Armées, - Nombres 2:4, 6, 8, 11, 13, 15, 19, 21, 22, 23, 26, 28, 30, - c'est parce que les Armées signifiaient la même chose, savoir, les vrais et les biens, numéro 3448, et parce que le Seigneur est nommé Jéhovah Sébaoth ou Jéhovah des Armées, numéro 3448 ; c'est de là que les fils d'Israël ont été appelés Armées de Jéhovah quand ils sortirent d'Egypte, comme dans Moïse :

« Il arriva au bout de trente ans et quatre cents ans, il arriva en ce même jour-là, que sortirent toutes les Armées de Jéhovah de la terre d'Egypte. » - Exode 12:41.

Chacun peut savoir que ceux qui ont été tels en Egypte, et ensuite tels dans le désert, n'ont été appelés Armées de Jéhovah que représentativement, car ils n'ont été dans aucun bien ni dans aucun vrai, ils étaient la plus méchante de toutes les Nations. De là aussi on peut voir clairement ce qui a été signifié par les Noms des Douze Tribus sur le Pectoral d'Aharon, appelé Urim et Thumim, dont il est ainsi parlé dans Moïse :

« Il y aura en quatre rangs douze pierres, ces pierres seront selon les noms des douze Tribus d'Israël, douze selon leurs noms ; à gravures de sceau, à chacune selon son nom, elles seront pour les douze Tribus. » - .

En effet, Aharon représentait le Divin Sacerdoce du Seigneur, et c'est pour cela que toutes les choses dont il était revêtu signifiaient les Divins célestes et spirituels, mais d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, enverra, quand il en sera question, ce que ces choses signifiaient ; sur le Pectoral lui-même, comme étant très-saint, étaient les représentations de tout ce qui appartient à l'amour et à la foi pour le Seigneur, c'est là l'Urim et le Thumim ; si les Noms ont été gravés sur des pierres précieuses, c'est parce que les Pierres en général signifient les vrais, numéros 1298, 3720, les Pierres précieuses, les vrais qui brillent par le bien, numéro 114 ; et comme les Noms de chaque Tribu signifiaient la qualité, c'est encore pour cela qu'une pierre spéciale était désignée pour chaque Tribu, - Exode 28:17, 18, 19, 20 ; Exode 39:8, 10, 11, 12, 13, - laquelle Pierre par sa couleur et son brillant exprimait la qualité qui était signifiée par chaque Tribu ; de là venait que Jéhovah ou le Seigneur donnait des réponses par l'Urim et le Thumim. Par les deux Pierres de Schoham, qui étaient sur les deux épaules de l'Ephod, la même chose était aussi représen-tée, mais dans un moindre degré que par les douze pierres du Pectoral, car les épaules signifiaient toute la puissance, ainsi la Toute-Puissance du Seigneur, numéro 1085, tandis que la Poitrine, ou le cœur et les Poumons, signifiait l'amour Divin céleste et spirituel, le cœur l'amour Divin céleste, les poumons l'amour Divin spirituel, voir numéro 3635, et à la fin de ce Chapitre où il s'agit du Très-Grand Homme et de sa correspondance avec la province du Cœur et avec la province des Poumons : quant aux deux Pierres sur les épaules de l'Ephod, il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Tu prendras deux Pierres de Schoham, et tu graveras sur elles les noms des fils d'Israël, six de leurs noms sur une Pierre, et les six noms restants sur l'autre Pierre, selon leurs générations ; tu poseras les deux Pierres sur les épaules de l'Ephod, pierres de souvenir pour les fils d'Israël. » - Exode 28:9-10, 11, Exode 39:6-7.

Comme les Tribus signifiaient les choses qui appartiennent au vrai et au bien, ou qui appartiennent à la Coi et à l'amour, et chaque Tribu un certain universel de ces choses, et la Tribu de Lévi l'Amour, ainsi qu'on le verra clairement par l'explication du Vers. 34 de ce Chapitre, on peut savoir par là ce qui était signifié lorsqu'il fut ordonné de poser des verges, une pour chaque Tribu, dans la Tente de Convention, et que la verge seule de Lévi fleurit avec des amandes ; il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Prends douze verges, une verge par Tête de la maison de leurs pères, et dépose-les dans la Tente de Convention, et écris le nom d'Aharon sur la verge de Lévi ; la verge d'Aharon fut placée au milieu : le lendemain, voici, la Verge d'Aharon avait fleuri pour la Tribu de Lévi, elle avait produit sa fleur, en sorte qu'elle fleurissait en fleur, et qu'elle portait des amandes. » - .

Ce qui signifiait que l'amour était l'essentiel et le principal de tout dans le Royaume du Seigneur, et que de là provenait toute fructification ; et si le Nom d'Aharon était sur cette verge, c'est parce qu'Aharon représentait le Seigneur quant à Son Divin Sacerdoce ; que le Sacerdoce du Seigneur signifie le Divin Bien qui appartient, à son Amour et à sa Miséricorde, et que la Royauté du Seigneur signifie le Divin Vrai qui procède du Divin Bien, on le voit numéros 1728, 2015 (fin). 3670, Maintenant, d'après tout ce qui a été rapporté, on peut voir ce qui est signifié dans les passages suivants par les Tribus, et par les douze Tribus ; ainsi dans Jean : » J'entendis le nombre des marqués, cent quarante-quatre mille marqués de toute Tribu d'Israël ; de la Tribu de Jehudah douze mille marqués ; de la Tribu de Ruben douze mille marqués ; de la Tribu de Cad douze mille marqués ; de la Tribu d'Ascher douze mille marqués ; de la Tribu de Naphtali douze mille marqués ; de la Tribu de Ménasché douze mille marqués ; de la Tribu de Schiméon douze mille marqués ; de la Tribu de Lévi douze mille marqués ; de la Tribu d'Isaschar douze mille marqués ; de la Tribu de Zébulon douze mille marqués ; de la Tribu de Joseph douze mille marqués ; de la Tribu de Benjamin douze mille marqués. » - Apocalypse 7:4-5, 6, 7, 8.

Dans Moïse :

« Souviens-toi des jours d'éternité, discernez les années de génération et génération, lorsque le Très-Haut donnait l'Héritage aux Nations, lorsqu'il séparait les fils de l'homme, il établit les limites des peuples, selon le nombre des fils d'1sraël. » - Deutéronome 32:7-8.

Dans David :

« Jérusalem ! Bâtie comme une Cité dont les parties se tiennent ensemble, où montent les Tribus, les Tribus de Jah, témoignage à Israël, pour confesser le Nom de Jéhovah. » - Psaumes 122:3-4.

Dans Josué :

« Quand passera l'arche de l'alliance du Seigneur de toute la terre devant vous dans le Jourdain, prenez douze hommes des Tribus d'Israël, un homme de chaque Tribu ; il arrivera que quand reposeront les plantes des pieds des prêtres qui portent l'arche de Jéhovah, le Seigneur de toute la terre, dans les eaux du Jourdain, les eaux du Jourdain seront tranchées, et elles s'arrêteront en un monceau. » - .

Et plus loin :

« Prenez du milieu du Jourdain, de la station des pieds des prêtres, en (les) préparant, douze pierres que vous emporterez avec vous, chaque homme une pierre sur son épaule, selon le nombre des Tribus d'Israël, afin que soit ceci en signe que les eaux du Jourdain ont été tranchées. De plus Josué dressa douze pierres au milieu du Jourdain, au lieu de la station des pieds des prêtres qui portaient l'arche de l'alliance. » - .

De même :

« Elle prit douze pierres, selon le nombre des Tribus des fils de Jacob, auquel avait été adressée cette parole : Israël sera ton nom ; et il bâtit un Autel au nom de Jéhovah. » - 1 Rois 18:31-32. Que les Tribus soient les biens de l'amour et les vrais de la foi, on le voit aussi d'après les paroles du Seigneur dans Matthieu :

« Alors apparaîtra le signe du Fils de l'homme, et alors gémiront toutes les Tribus du la Terre, et elles verront le Fils de l'homme venir dans les nuées du ciel avec force et gloire. » - Matthieu 24:30.

Là, par toutes les Tribus de la terre qui gémiront, il est signifié qu'il n'y aura plus aucune reconnaissance du vrai, ni aucune vie du bien, car là il s'agit de la consommation du siècle : de même dans Jean :

« Voici, il viendra avec les nuées, et Le verra tout œil, et ceux qui l'ont percé, et gémiront sur lui toutes les Tribus de la Terre. » - Apocalypse 1:7 ;

Dans la Préface du Chapitre 18 de la Genèse, on voit ce que c'est que venir dans les nuées du ciel ; voir en outre ce qui m'a été montré par expérience sur douze, numéros 2129, 2130. Si toutes les choses de la foi et de l'amour ont été appelées Tribus, c'est parce que le même mot, dans la Langue Originale, signifie aussi sceptre et bâton ; ailleurs, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, il sera montré que le sceptre, et aussi le bâton, c'est la puissance ; de là le nom de Tribu enveloppe ce sens, que dans les biens et dans les vrais il y a toute puissance par le Seigneur ; c'est pour cela même que les Anges ont été nommés Puissances, et aussi Principautés, car les Princes signifient les choses principales de la charité et de la foi, comme les douze Princes qui sont nés d'Ismaël, - Genèse 25:16. Voir numéros 2089, 3272 ; et les Princes qui étaient à la tête des Tribus, - , .

D'après tout ce qui a été dit jusqu'ici sur les douze Tribus, on peut savoir pourquoi les disciples du Seigneur, qui ensuite furent nommés Apôtres, étaient au nombre de douze, et savoir qu'ils ont, comme les Tribus, représenté l'Eglise du Seigneur quant aux biens et aux vrais, numéros 2129, 3354, 3488, 3857 : que Pierre ait représenté la foi, Jacques la charité, et Jean les œuvres de la charité, on le voit dans la Préface du Chapitre , 3750 ; c'est aussi ce qu'on voit très-clairement d'après ce que le Seigneur a dit d'eux et avec eux.

  
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