Le texte de la Bible

 

Jérémie 51:9

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9 Nous avons traité Babylone, et elle n'est point guérie; laissez-la et allons-Nous-en chacun en son pays; car son procès est parvenu jusqu’aux cieux, et s'est élevé jusqu’aux nues.

Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #5355

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5355. Parce que fructifier m'a fait Dieu, signifie de là la multiplication du vrai d'après le bien : on le voit par la signification de faire fructifier, en ce que c'est la multiplication, à savoir, du vrai d'après le bien, car la fructification se dit du bien, et la multiplication se dit du vrai, numéro 43, 55, 913, 983, 1940, 2846, 2847 ; de là Éphraïm, dans la Langue originale, a tiré son nom de la fructification ; sa qualité est contenue dans ces paroles,

« parce que fructifier m'a fait Dieu dans la terre de mon affliction ; » la qualité, c'est que le vrai d'après le bien a été multiplié dans le naturel après les tentations qu'il y a supportées. Il sera dit en peu de mots ce que c'est que la multiplication du vrai par le bien : Quand l'homme est dans le bien, c'est-à-dire, dans l'amour à l'égard du prochain, il est aussi dans l'amour du vrai ; de là, autant il est dans ce bien, autant il est affecté du vrai, car le bien est dans le vrai comme l'âme est dans le corps ; à mesure donc que le bien multiplie le vrai, il se propage lui-même, et si le bien appartient à la charité réelle, il se propage dans le vrai et par le vrai à l'indéfini, car il n'existe de fin ni pour le bien ni pour le vrai ; l'Infini est dans toutes les choses en général et en particulier, parce que toutes les choses en général et en particulier proviennent de l'Infini ; mais néanmoins cet indéfini ne peut en aucune manière atteindre à l'Infini, parce qu'il n'existe aucun rapport du fini avec l'Infini. Aujourd'hui, dans l'Église, il y a rarement multiplication du vrai, et cela parce qu'aujourd'hui il n'y a pas le bien de la charité réelle ; on croit qu'il suffit de savoir les dogmes de la foi qui appartiennent à l'Église dans laquelle on est né, et de les confirmer par différents raisonnements ; au contraire, celui qui est dans le bien de la charité réelle, et par suite dans l'affection du vrai, ne se contente pas de cela, mais il veut être éclairé d'après la Parole sur ce qu'est le Vrai, et le voir avant de le confirmer ; il le voit même d'après le bien, car la perception du vrai provient du bien, parce que le Seigneur est dans le bien et donne la perception ; quand par suite cet homme reçoit le vrai, le vrai croit à l'indéfini ; il en est de cela comme d'une petite semence qui en croissant devient un arbre et produit de petites semences, et celles-ci ensuite forment un jardin, et ainsi de suite.

  
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