Le texte de la Bible

 

Jérémie 51:51

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51 [Mais vous direz] : nous sommes honteux des reproches que nous avons entendus; la confusion a couvert nos faces, en ce que les étrangers sont venus contre les Sanctuaires de la maison de l'Eternel.

Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #9341

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9341. Et depuis le désert jusqu'au fleuve, signifie depuis le plaisir du sensuel jusqu'au bien et au vrai du rationnel : on le voit par la signification d'établir la frontière, en ce que c'est l'extension, comme ci-dessus, numéro 9340 ; par la signification du désert, en ce que c'est où il n'y a rien d'habité ni de cultivé ; ainsi par application aux spirituels qui appartiennent à la foi, et aux célestes qui appartiennent à l'amour, le désert est où il n'y a ni le bien ni le vrai, comme dans le sensuel ; car tel est le sensuel de. l'homme, numéro 9331 (fin). : comme il n'y a dans le sensuel ni le bien céleste ni le vrai spirituel, mais qu'il y a le plaisir et l'agrément qui proviennent du corps et du monde, c'est pour cela que le désert signifie cet extrême dans l'homme de l'Église ; et par la signification de l'Euphrate, qui ici est le fleuve, en ce que c'est le bien et le vrai du rationnel : si l'Euphrate a cette signification, c'est parce qu'il était dans l'Assyrie, et que l'Assyrie ou Aschur signifie le rationnel, numéros 119, 1186 ; le rationnel est entendu par l'Euphrate, lorsqu'il est dit :

« Depuis le désert jusqu'à l'Euphrate, et aussi

« depuis le fleuve d'Egypte jusqu'à l'Euphrate, comme dans Josué :

« Depuis le désert et le Liban jusqu'au grand fleuve, le fleuve d'Euphrate, toute la terre des Chittéens, et jusqu'à la grande Mer, au coucher du soleil, ce sera votre frontière. » - Josué 1:4 :

Et dans Moïse :

« A ta semence je donnerai cette terre, depuis le fleuve d'Egypte jusqu'au grand fleuve, le fleuve d'Euphrate. » - Genèse 15:18.

Pareillement dans David :

« Un cep d'Egypte tu as fait partir, tu as étendu ses provins jusqu'à la : mer, et jusqu'au fleuve ses rameaux. " - Psaumes 80:9, 12.

Le Cep d'Egypte, c'est l'Église spirituelle représentée par les fils d'Israël ; jusqu'à la mer et jusqu'au fleuve, c'est jusqu'aux vrais et aux biens intérieurs. Pareillement .

Dans Michée :

« Vers toi ils viendront d'Aschur, et des villes d'Egypte, et depuis l'Egypte jusqu'au fleuve, et depuis la mer jusqu'à la mer, et d'une montagne à une montagne. » - Michée 7:12.

Mais il est signifié autre chose par l'Euphrate, quand il est considéré du milieu de la terre de Canaan comme sa frontière d'un côté, ou comme la renfermant d'un côté, alors ce fleuve signifie ce qui est le dernier du Royaume du Seigneur, c'est-à-dire, ce qui est le dernier du Ciel et de l'Église quant au bien et au vrai rationnel ; que les limites de la terre de Canaan, qui étaient des fleuves et des mers, aient signifié les derniers dans le Royaume du Seigneur, on le voit, numéros 1585, 1866, 4116, 4240, 6516 ; l'Euphrate donc signifie de tels vrais et de tels biens qui appartiennent au sensuel, correspondants aux vrais et aux biens du rationnel : mais comme le sensuel de l'homme est très-près du monde et de la terre, et qu'il en reçoit les objets, numéro 9331 (fin), il ne reconnaît par conséquent pour bien que ce qui fait plaisir au corps, et pour vrai que ce qui est favorable à ce plaisir ; c'est pour cela que, dans ce sens, le fleuve d'Euphrate signifie la volupté ayant son origine dans les amours de soi et du monde, et la fausseté confirmant ce plaisir par les raisonnements tirés des illusions des sens : ces choses sont entendues par le fleuve d'Euphrate dans Jean :

« Une voix dit au sixième Ange : Délie les quatre anges enchaînés sur le grand fleuve d'Euphrate ; et ils furent déliés, et ils tuèrent la troisième partie des hommes. “ - Apocalypse 9:14-15 ;

Les anges enchaînés sur l'Euphrate, ce sont les faux ayant leur origine par les raisonnements tirés des illusions des sens, et favorables aux plaisirs des amours de soi et du monde.

Dans le Même :

« Le sixième Ange versa sa coupe sur le grand fleuve d'Euphrate, et fut tarie son eau, afin que fût préparé le chemin des rois de devers le lever du soleil. » - Apocalypse 16:12 ;

Là, l'Euphrate, ce sont les faux d'une origine semblable ; l'eau tarie, ce sont ces faux éloignés par le Seigneur ; le chemin des rois de devers le lever du soleil, ce sont les vrais de la foi, alors vus et révélés à ceux qui sont dans l'amour envers le Seigneur ; il a été montré que les eaux sont les vrais, et dans le sens opposé les faux, Nos705, 739, 756, 790, 839, 2702, 3058, 3424, 4976, 7307, 8137, 8138, 8568, 9323 ; que le chemin est le vrai vu et révélé, N09 627, 2333, 3477 ; que les rois sont ceux qui sont dans les vrais, numéros 1672, 2015, 2069, 3009, 4575, 4581, 4966, 5044, 5068, 6148 ; que l'orient est le Seigneur, et aussi l'amour procédant du Seigneur et envers le Seigneur, numéros 101, 1250, 3708 ; pareillement le soleil, numéros 1529, 1530, 2440, 2495, 3636, 3643, 4060, 4696, 5377, 7078, 7083, 7171, 7173, 8644, 8812.

Dans Jérémie :

« Tu as abandonné Jéhovah ton Dieu dans le temps qu'il te conduisait dans le chemin ; et qu'as-tu à faire avec le chemin de l'Egypte pour boire les eaux du Schichor ? Ou qu'as-tu à faire avec le chemin d'Aschur pour boire les eaux du fleuve ? » - Jérémie 2:17-18 ;

Conduire dans le chemin, c'est enseigner le vrai ; qu'as-tu à faire avec le chemin de l'Egypte pour boire les eaux du Schichor, c'est-à-dire, qu'as-tu à faire avec les faux introduits par les scientifiques appliqués d'une manière perverse ? Qu’as-tu à faire avec le chemin d'Aschur pour boire les eaux du fleuve, c'est-à-dire, qu'as-tu à faire avec les faux par les raisonnements tirés des illusions des sens pour favoriser les plaisirs des amours de soi et du monde ? Dans le Même :

« Jéhovah dit au Prophète : Prends la ceinture que tu as achetée, qui (est) sur tes reins, et lève-toi, va-t'en vers l'Euphrate, et l'y cache dans le trou d'un rocher ; il s'en alla et la cacha vers l'Euphrate ; ensuite il arriva qu'au bout de plusieurs jours, Jéhovah lui dit : Lève-toi, va-t'en vers l'Euphrate, reprends-y ta ceinture ; il s'en alla donc vers l'Euphrate, et il creusa, et il reprit la ceinture du lieu où il l'avait cachée ; mais voici gâtée était la ceinture, elle n'était plus bonne à rien. " - .

La ceinture des reins est le lien externe contenant toutes les choses de l'amour et de la foi ; être caché dans le trou d'un rocher près de l'Euphrate, c'est où la foi est dans l'obscur et devient nulle par les faux qui proviennent des raisonnements ; la ceinture gâtée de manière à ne plus être bonne à rien, c'est qu'alors toutes les choses de l'amour et de la foi ont été dissipées et dispersées. Quand Jérémie reçut ordre

« d'attacher une pierre au livre qu'il avait écrit, et de le jeter au milieu de l'Euphrate, " - Jérémie 51:63, - cela signifiait que la Parole prophétique périrait par des faux semblables.

Dans le Même :

« Il ne s'enfuira pas le léger, et il n'échappera pas le fort ; vers le septentrion, près de la rive du fleuve d'Euphrate ils ont heurté et sont tombés ; mais Jéhovah Sébaoth tire vengeance de ses ennemis : sacrifice au Seigneur Jéhovah Sébaoth dans la terre du septentrion près du fleuve de l'Euphrate. » - Jérémie 46:6, 10, - là aussi le fleuve de l'Euphrate, ce sont les vrais falsifiés et les biens adultérés par les raisonnements provenant d'illusions et ensuite de scientifiques, qui favorisent les amours de soi et du monde.

  
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Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #6222

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6222. Et il prit ses deux fils avec lui, Ménascheh et Éphraïm, signifie le Volontaire de l'Église et l'Intellectuel de l'Église, nés de l'Interne : on le voit par la représentation de Ménascheh, en ce qu'il est le nouveau Volontaire dans le naturel, et sa qualité, numéro 5354 (fin).; et par la représentation d'Éphraïm, en ce qu'il est le nouvel Intellectuel dans le naturel, et sa qualité, numéro 5354 ;

« nés de l'Interne est signifié par cela qu'ils étaient fils de Joseph par qui le Céleste Interne est représenté, numéros 5869, 5877. Il faut dire ce que c'est que l'Intellectuel de l'Église, et ce que c'est que le Volontaire de l'Église : L'Intellectuel de l'Église consiste à percevoir d'après la Parole ce que c'est que le vrai de la foi, et ce que c'est que le bien de la charité ; on sait que le sens littéral de la Parole est tel, que, quelque soit le dogme que l'homme saisisse, il le confirme par ce sens ; et cela, parce que les choses, qui appartiennent au sens littéral de la Parole, sont des vases communs qui reçoivent les vrais, et que ces vases n'apparaissent, comme par transparence, tels qu'ils sont, que quand ils ont reçu les vrais ; qu'ainsi ce sont seulement des communs, qui doivent d'abord être puisés par l'homme, afin qu'il puisse recevoir convenablement les particuliers et les singuliers : que le sens littéral de la Parole soit tel, que, quel que soit le dogme que l'homme saisisse, il le confirme par ce sens, c'est ce qu'on voit manifestement par tant d'hérésies, qui ont été dans l'Église, et qui y sont encore, dont chacune est confirmée par ses Sectaires d'après le sens littéral de la Parole, et tellement confirmée par eux qu'ils la croient absolument une vérité ; et alors s'ils entendaient du Ciel le vrai lui-même, ils ne le recevraient nullement, et cela, parce qu'en eux il n'y a pas l'Intellec-tuel.de l'Église : en effet, l'Intellectuel de l'Église consiste, quand l'homme lit la Parole, et confère soigneusement un passage avec un autre, à percevoir par là ce qu'il faut croire et ce qu'il faut faire ; cela ne tombe que dans ceux qui sont illustrés par le Seigneur, et qui dans le Monde Chrétien sont appelés hommes éclairés ; et cette illustration ne tombe pas dans d'autres que ceux qui désirent savoir les vrais, non pour la réputation et la gloire, mais pour la vie et l'usage ; cette illustration elle-même est reçue par l'Intellectuel chez l'homme, car c'est l'Intellectuel qui est illustré ; cela est bien évident en ce que ceux qui ont peu d'intellectuel ne peuvent nullement voir de telles choses d'après la Parole, mais ont foi en ceux qu'ils croient avoir été illustrés. En outre, il faut qu'on sache que ceux qui ont été régénérés reçoivent du Seigneur un Intellectuel qui peut être illustré ; c'est la lumière du ciel procédant du Seigneur, qui influe dans l'Intellectuel et l'illustre ; car l'Intellectuel n'a pas d'autre part sa lumière, sa vue, par conséquent sa perception. Toutefois cet Intellectuel, qui est appelé l'intellectuel de l'Église, est plus intérieur que l'Intellectuel qui provient seulement des scientifiques ; car c'est une perception que telle chose est, non pas que les scientifiques et les philosophiques le dictent, mais parce que la Parole le dicte dans son sens spirituel ; par exemple, ceux qui sont dans l'Intellectuel de l'Église peuvent clairement percevoir que la Parole, dans toutes et dans chacune des choses, enseigne que l'amour envers le Seigneur et la charité à l'égard du prochain sont les essentiels de l'Église ; que la vie de l'homme reste après la mort, et que sa vie provient de ses amours ; que la foi séparée d'avec la charité n'est point la foi, et que la foi ne fait rien pour la vie éternelle, si ce n'est qu'autant qu'elle est adjointe au bien de l'amour envers le Seigneur, et au bien de la charité a l'égard du prochain ; que par conséquent la foi et ces biens doivent être conjoints pour qu'il y ait vie spirituelle : que ce soient là des vrais, ceux qui ont l'Intellectuel illustré peuvent le percevoir clairement, mais ceux qui ne l'ont pas ne peuvent nullement le voir. On croit que ceux qui ont l'Intellectuel dans les choses de l'Église sont Ceux qui savent, par beaucoup de moyens, confirmer les dogmes ou les doctrinaux de leur Église, et cela jusqu'à la persuasion que ce sont des vrais, et aussi ceux qui savent réfuter adroitement plusieurs hérésies ; mais ce n'est point là l'Intellectuel de l'Église, car confirmer un dogme ce n'est pas de l'Intellectuel, mais c'est du génie dans le sensuel ; et parfois cela échoit aux plus méchants, et c'est ce que peuvent faire ceux qui ne croient absolument rien, et aussi ceux qui sont dans les faux mêmes ; rien n'est plus facile aux uns et aux autres que de confirmer ce qui leur plaît, jusqu'au point de persuader les simples : mais l'Intellectuel de l'Église, c'est percevoir et voir, avant qu'un dogme soit confirmé, s'il est vrai ou non, et ensuite confirmer : c'est là l'Intellectuel qui est représenté par Éphraïm ; et le bien de l'Église, qui est représenté par Ménascheh, est le bien de la charité, qui est insinué par le Seigneur dans l'homme de l'Église au moyen des vrais de la foi ; car ce sont ces vrais qui influent, en même temps que le bien de la charité, dans l'Intellectuel et l'illustrent, et qui font aussi que l'Intellectuel et le Volontaire constituent un seul mental. Que l'un et l'autre, à savoir, l'Intellectuel et le Volontaire, soient nés de l'Interne, on peut le voir d'après ce qui a déjà été dit et montré très souvent ; car toute affection du bien et du vrai, par laquelle il y a illustration, n'influe pas d'autre part, par conséquent ne naît que de l'Interne, c'est-à-dire, du Seigneur par l'Interne.

  
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