Le texte de la Bible

 

Jérémie 51:1

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1 Ainsi a dit l'Eternel : voici, je m'en vais faire lever un vent de destruction contre Babylone, et contre ceux qui habitent au cœur [du Royaume] de ceux qui s'élèvent contre moi.

Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #9424

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9424. Et voici, Aharon et Chur avec vous signifie la doctrine du vrai d'après une telle parole : on le voit par la représentation d'Aharon, en ce que qu'il est la Parole dans le sens externe, et aussi la doctrine du bien et du vrai, numéros 6998, 7009, 7089, ici la doctrine du vrai d'après ce sens seul, parce que les anciens, auxquels Aharon commandait comme chef au bas de la montagne, signifient ceux qui sont dans le sens externe de la Parole, numéro 9421 ; et par la représentation de Chur, quand il est adjoint à Aharon, en ce qu'il est le vrai de cette doctrine, comme aussi lorsqu'avec Aharon il soutint les mains de Moïse, - Exode 17:10, 12, - numéros 8603, 8611 ; en effet, les Vrais d'après la Parole, desquels provient la doctrine, soutiennent la Parole qui était alors présentée par Moïse. Puisque l'occasion se présente ici de nouveau, il sera dit en peu de mots ce qu'il en est du soutien de la Parole par la doctrine tirée de la Parole : Celui qui ne connaît point les arcanes du ciel ne peut s'empêcher de croire que la Parole est soutenue sans une Doctrine tirée de la Parole ; car il s'imagine que la Parole dans la lettre, ou le sens littéral de la Parole, est la doctrine elle-même, mais il faut qu'on sache que toute doctrine de l'Église doit être d'après la Parole, et qu'une doctrine tirée d'autre part que de la Parole, n'est pas une doctrine dans laquelle il y ait quelque chose de l'Église, et moins encore quelque chose du Ciel ; mais la doctrine doit être recueillie de la Parole, et quand elle est recueillie l'homme doit être dans l'illustration par le Seigneur, et il est dans l'illustration quand il est dans l'amour du vrai pour le vrai, et non pour soi ni pour le monde : ce sont ceux-là qui sont illustrés dans la Parole quand ils la lisent, et qui voient le vrai, et par suite se font une doctrine ; s'il en est ainsi, c'est parce que ces hommes communiquent avec le ciel, par conséquent avec le Seigneur, et ainsi illustrés par le Seigneur ils sont conduits à voir les vrais de la Parole tels qu'ils sont dans le ciel, car le Seigneur influe par le ciel dans leur entendement, puisque c'est l'entendement intérieur de l'homme, qui est illustré ; et alors le Seigneur influe en même temps avec la foi, au moyen de la coopération de la nouvelle volonté, dont le propre est d'être affecté du vrai pour le vrai : d'après cela on peut maintenant voir comment la Doctrine du vrai et du Bien est donnée à l'homme par le Seigneur. Que cette Doctrine soutienne la Parole quant à son sens littéral ou externe, cela est évident pour quiconque réfléchit ; car dans l'Eglise tout homme qui pense d'après une doctrine voit les vrais dans la Parole d'après et selon sa doctrine et les choses qui ne coïncident pas avec elle, il les explique, et celles qui lui semblent opposées, il passe par-dessus comme quelqu'un qui ne voit point ou ne comprend point il est notoire que tous 'agissent ainsi, même les hérétiques : quant à ceux qui sont dans la Doctrine réelle du vrai d'après la Parole, et dans l'illustration en lisant la Parole, ils voient les vrais concordants partout, et il n'y a absolument rien qui soit contradictoire ; en effet, ils ne s'arrêtent point aux choses qui y ont été dites suivant les apparences et selon la pensée vulgaire de l'homme, parce qu'ils savent que si les apparences sont développées et pour ainsi dire démaillotées, le vrai s'y manifeste à nu ; les faux provenant des illusions des sens externes ne les séduisent pas, ainsi qu'ils séduisent les hérétiques et les fanatiques, et principalement les Juifs et les Sociniens ; et les faux provenant des amours de soi et du monde ne les séduisent pas non plus, ainsi qu'ils séduisent ceux qui sont entendus par Babel ; comme ces deux sortes d'hommes ainsi séduits ne peuvent pas être illustrés, ils se forgent en faveur de leurs amours une doctrine d'après le sens externe seul, et ils y ajoutent plusieurs choses tirées du propre ; par suite la Parole n'a aucun soutien, mais elle tombe. Il faut qu'on sache que le sens interne de la Parole contient la doctrine réelle de l'Église. Mais d'après cela, on peut voir quelle doctrine est représentée ici par Aharon et Chur ; comme elle était tirée du seul sens externe, elle était entièrement idolâtrique ; c'est pourquoi il est dit d'Aharon, par qui une telle doctrine était représentée, que c'est lui qui fit l'idole ou le veau d'or, Exode 32:2-3, 4-5, 21, 35, 20.

Dans la Parole, par les idoles sont aussi représentées de telles doctrines ; ainsi çà et là dans les prophètes ; dans Ézéchiel :

« J'entrai, et je vis toutes les idoles de la maison d'Israël, peintes sur la muraille, tout autour ; et soixante-dix hommes d'entre les anciens de la maison d'Israël se tenaient devant elles, et chacun avait son encensoir en sa main, et une abondance de la nuée du parfum montait. “ - Ézéchiel 8:10-11 ;

Ici les idoles de la maison d'Israël sont les doctrines tirées du seul sens externe de la Parole, non par l'illustration provenant du Seigneur, mais par la propre intelligence, ainsi ce sont les faux ; le culte selon ces faux est signifié par l'encensoir dans la main de chacun et par l'abondance de la nuée du parfum.

Dans Osée :

« Ils continuent à pécher, ils se font une image de foule de leur argent, dans leur intelligence un ouvrage d'artistes tout entier ; à eux ils disent : En sacrifiant l'homme, les veaux on baise. » - Osée 13:2.

L'image de fonte de leur argent, et l'ouvrage d'artistes, c'est la doctrine d'après la propre intelligence, et non d'après le Seigneur, ainsi d'après le sens externe de la Parole séparé de son interne, ce qui arrive chez ceux qui sont seulement dans les externes et non en même temps dans les internes, c'est-à-dire, chez ceux qui sont dans les amours de soi et du monde, et non dans l'amour envers le Seigneur ni dans l'amour à l'égard du prochain. Dans Ésaïe :

« En ce jour-là l'homme jettera les idoles de son argent et les idoles de son or, qu'ils se sont faites pour se prosterner devant les taupes et les chauves-souris, et entrer dans les fentes des rochers et dans les fissures des roches. » - Ésaïe 2:20, .

Les idoles d'argent sont les faux de la doctrine, et les idoles d'or les maux de la doctrine ; se prosterner devant les taupes et les chauves-souris, et entrer dans les fentes des rochers et dans les fissures des roches, c'est le culte d'après les faux et les maux de la foi.

Dans le Même :

« Impure vous jugerez la couverture des images taillées de ton argent, et le revêtement de l'image de fonte de ton or ; tu les disperseras comme des menstrues, ordure tu appelleras cela. » - Ésaïe 30:22.

La couverture des images taillées d'argent et le revêtement de l'image de fonte d'or, ce sont les scientifiques du faux et du mal, qui sont reconnus et adorés comme des vrais et des biens.

Dans le Même :

« Je t'ai annoncé dès lors ces choses, de peur que tu ne disses : Mon idole les a faites, et mon image taillée, et mon image de fonte les ont commandées. » - Ésaïe 48:5.

Ici aussi l'idole, l'image taillée et l'image de fonte sont les doctrinaux d'après la propre intelligence.

Dans Jérémie :

« Insensé est devenu tout homme par la science, de honte a été affecté tout fondeur par l'image taillée, car mensonge (est) son image de fonte, et point de respiration en elles ; vanité elles (sont), ouvrage d'erreurs. » - Jérémie 10:14-15.

Ici aussi l'image taillée et l'image de fonte sont des doctrinaux d'après la propre intelligence, lesquels, dans la forme externe, parce qu'ils proviennent du sens externe de la Parole, se présentent comme des vrais, mais dans la forme interne, ce sont des faux ; de là il est dit que cet homme est insensé par la science, que l'image de fonte est mensonge, qu'il n'y a point de respiration en elles, qu'elles sont vanité et ouvrage d'erreurs : pareillement dans Habacuc :

« De quoi sert l'image taillée, car son sculpteur l'a taillée ? l'image de fonte et le docteur de mensonge, car le sculpteur s'est confié sur son œuvre ? » - Habacuc 2:18.

Dans Ésaïe :

« Un ouvrier fond l'image et un orfèvre étend l'or par- dessus, et des chaînettes d'argent il fond ; un ouvrier sage il se cherche pour préparer une image taillée. » - Ésaïe 40:19-20, - ici pareillement l'image taillée est le doctrinal d'après la propre intelligence ; la vraisemblance qui y est introduite, au moyen de la Parole, d'après le sens externe seul et en même temps d'après les illusions et les apparences externes, est signifiée en ce qu'un orfèvre étend l'or par-dessus l'image, et fond des chaînettes d'argent, et en ce qu'il cherche un ouvrier sage pour la préparer.

Dans le Même :

« Les fabricateurs d'image taillée (sont) tous vanité, et leurs choses les plus désirées ne servent de rien ; il forge du fer avec des tenailles, et il opère avec le charbon, et avec les marteaux acérés il le forme ; ainsi il le fait par le bras de sa force ; il façonne des bois, il étend un fil ; il la trace à la ligne, il la fait dans les angles, et dans le contour il la termine, afin de la faire en forme d'homme selon la beauté de l'homme pour habiter dans une maison. » - .

Il est décrit ici comment est formée la doctrine provenant de la propre intelligence et non de quelque illustration venant du Seigneur, et comment la ressemblance du vrai est donnée aux faux par des explications de la Parole d'après le sens externe seul, et par des raisonnements d'après les illusions des sens : c'est pourquoi il est dit afin de la faire en forme d'homme selon la beauté de l'homme pour habiter dans une maison, d'où il résulte qu'il y a ressemblance du vrai dans la forme externe, mais fausseté dans la forme interne : il y a fausseté dans la forme interne, quand on ne pense pas sainement à l'égard des vrais ; car à l'égard d'une même vérité l'on pense d'une manière, et l'autre d'une autre, mais tous ceux qui sont dans le mal pensent d'une manière fausse ; car une vérité consiste en une infinité d'autres vérités ; mais chez ceux qui sont dans le mal elle consiste en une infinité de faussetés ; de là chez ceux-ci il n'y a dans cette vérité aucune vie, ce qui est entendu par “ Il n'y a point de respiration en elles » - et par « elles n'entendent, ni ne voient, ni ne comprennent. » - Psaumes 115:4-5, 6 :

Il en est de cela comme d'une peinture faite à la ressemblance d'un homme, au dedans de laquelle il n'y a que de la boue, respectivement à la forme de l'homme lui-même, au dedans de laquelle il y a la vie, et la beauté céleste, s'il y a les vrais d'après le bien.

  
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Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #2015

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2015. Des rois sortiront de toi, signifie que tout vrai vient du Seigneur : on le voit par la signification de Roi, dans la Parole tant Historique que Prophétique, en ce que c'est le vrai, ainsi qu'il a été dit, numéro , mais cela n'a pas encore été expliqué. Par la signification des Nations en ce qu'elles sont les biens, et par la signification des Rois en ce qu'ils sont les vrais, on peut voir quel est le sens interne de la Parole, et combien il est éloigné du sens de la lettre : Celui qui lit la Parole, surtout la Parole Historique, ne peut faire autrement que de croire que les nations y sont des nations, et que les rois y sont des rois, et qu'ainsi dans la Parole même (in Verbo ipsissimo) Il s'agit des nations et des rois qui sont nommées, mais l'idée de nations et de rois est entièrement perdue quand la Parole est recueillie par les Anges, et à la place des nations et des rois succèdent le bien et le vrai : il est impossible que cela ne paraisse pas étrange, et même paradoxal, mais toujours est-il que la chose se passe ainsi ; chacun peut aussi s'en convaincre en ce que si les nations et les rois signifiaient dans la Parole des nations et des rois, alors la Parole du Seigneur ne renfermerait presque rien de plus que tout autre livre d'histoire, ou tout autre écrit, et serait ainsi un ouvrage mondain, lorsque cependant il n'y a, dans la Parole, rien qui ne soit Divin, par conséquent rien qui ne soit céleste et spirituel : par exemple, dans ce verset, il est dit qu'Abraham serait fructifié, que de lui seraient faites des nations, et que des rois sortiraient de lui ; qu'est-ce que cela, sinon des choses purement mondaines et nullement célestes ? En effet, il n'y a pas que la gloire du monde qui n'est absolument rien dans le Ciel ; tandis que si c'est la Parole du Seigneur, il doit y avoir la gloire du Ciel, et nullement celle du monde ; c'est aussi pour cela que le sens de la lettre s'efface et s'évanouit entièrement quand il passe dans le Ciel, et se purifie au point que rien de mondain n'y reste mêlé ; car par Abraham on entend non pas Abraham, mais le Seigneur ; par être fructifié on entend non pas sa postérité qui croîtrait beaucoup, mais le bien de l'Essence Humaine du Seigneur, qui croîtrait à l'infini ; par des nations on entend non des nations, mais des biens ; et par des rois, non des rois mais des vrais ; l'historique restant toujours selon le sens de la lettre dans sa vérité, car il est vrai qu'il a été dit à Abraham, qu'il serait ainsi fructifié, et que de lui sortiraient des nations et aussi des rois. Que les Rois signifient les vrais, c'est ce qu'on peut voir par ces passages ; dans Ésaïe :

« Les fils de l'étranger bâtiront tes murs, et leurs Rois seront ton service. Tu suceras le lait des nations et tu suceras la mamelle des Rois. » - Ésaïe 60:10, 16.

On ne voit nullement d'après la lettre ce que c'est que sucer le lait des nations et la mamelle des rois, mais d'après le sens interne on voit que c'est être gratifié des biens et être instruit des vrais.

Dans Jérémie :

« Ils entreront par les portes de cette cité les Rois, les princes, s'asseyant sur le trône de David, montant dans un char sur des chevaux. » - ; 22:4.

Monter dans un char et sur des chevaux, est une expression prophétique qui signifie l'abondance des intellectuels, comme on peut le voir par beaucoup de passages dans les Prophètes ; de même, par les rois qui entreront par les portes de la cité, il est signifié dans le sens interne qu'on serait imbu des vrais de la foi ; c'est là le sens céleste de la Parole dans lequel passe le sens mondain de la lettre.

Dans le Même :

« Jéhovah dans l'indignation de sa colère a dédaigné le Roi et le prêtre : les portes de Sion ont été enfoncées en terre ; il a détruit et brisé ses barres ; le Roi et les princes (sont) parmi les nations il n'y a point de toi. » - Lamentations 2:6, 9.

Là, le Roi, c'est le Vrai de la foi ; le Prêtre, c'est le bien de la charité ; Sion, c'est l'Eglise qui est perdue et dont les barres sont brisées ; de là, le Roi et les princes sont parmi les nations, c'est-à-dire le Vrai et les choses appartenant au vrai seront bannis, au point qu'il n'y a pas de toi, c'est-à-dire, aucune chose de la doctrine de la foi.

Dans Ésaïe :

« Avant que l'enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, il sera abandonné l'humus que tu dédaignes en présence de ses deux Rois. » - Ésaïe 7:16.

Là, il s'agit de l'avènement du Seigneur ; l'humus qui sera abandonné, c'est la foi qui sera alors nulle, et dont les vrais, qui sont les Rois, seront dédaignés.

Dans le Même :

« Je lèverai ma main vers les Nations, et je hausserai mon étendard vers les peuples ; et ils porteront tes fils dans leur sein, et tes filles seront transportées sur l'épaule ; les Rois seront tes nourriciers, et leurs dames les nourrices. » - Ésaïe 49:22-23.

Les nations et les filles, ce sont les biens ; les peuples et les fils, ce sont les vrais, ainsi qu'il a été expliqué dans la Première Partie ; on peut voir que les nations sont les biens, numéros 1259, 1260, 1416, 1849 ; et pareillement les filles, numéros 489, 490, 491 ; que les peuples sont les vrais, numéros 1259, 1260 ; et pareillement les fils, numéros 489, 491, 533, 1147 ; les rois sont donc les vrais en général dont on sera nourri, et leurs dames, les biens dont on sera allaité ; dire les biens et les vrais, ou dire ceux qui sont dans les biens et dans les vrais, c'est la même chose.

Dans le Même :

« Il fera une aspersion sur beaucoup de Nations, les Rois fermeront leur bouche sur lui, parce qu'ils ont vu ce qui leur a été annoncé, et ont compris ce qu'ils n'avaient point entendu. » - Ésaïe 52:15, - là, il s'agit de l'avènement du Seigneur ; les nations signifient ceux qui ont de l'affection pour les biens ; et les rois ceux qui en ont pour les vrais.

Dans David :

« Maintenant, Rois, soyez intelligent ; soyez instruits, juges de la terre ; servez Jéhovah avec crainte, et tressaillez avec tremblement ; baisez le Fils de peur qu'il ne s'irrite, et que vous ne périssiez en chemin. » - Psaumes 2:10, 11, 12.

Les rois signifient ceux qui sont dans les vrais ; ceux qui sont dans les vrais sont aussi, d'après les vrais, nommés çà et là fils du roi ; ici le Fils signifie le Seigneur, qui est appelé Fils parce qu'il est le Vrai même et que tout vrai procède de Lui.

Dans Jean :

« Ils chanteront un cantique nouveau : Tu es digne de recevoir le Livre, et d'en ouvrir les sceaux. Tu nous as faits Rois et Prêtres à notre Dieu, pour que nous régnions sur la terre. » - Apocalypse 5:9-10.

Là, ceux qui sont dans les vrais sont appelés Rois : le Seigneur les appelle aussi fils du royaume, dans Matthieu :

« Celui qui sème la bonne semence, c'est le Fils de l'homme ; le champ, c'est le monde ; la semence, ce sont les Fils du royaume ; et l'ivraie, ce sont les fils du méchant. » - Matthieu 13:37-38.

Dans Jean :

« Le sixième Ange versa sa coupe sur le grand fleuve de l'Euphrate, dont l'eau fut desséchée, pour préparer le chemin des Rois, qui (doivent venir) du lever du soleil. » - Apocalypse 16:12.

Il est évident que par l'Euphrate n'est point signifié l'Euphrate, et que par les rois qui doivent venir du soleil levant ne sont pas non plus signifiés des rois ; il a été dit ce que c'est que l'Euphrate, numéros 120, 1585, 1866 ; par là on voit ce que signifie le chemin des rois qui doivent venir du soleil levant, on voit que ce sont les vrais de la foi qui précèdent des biens de l'amour.

Dans le Même :

« Les Nations qui sont sauvées marcheront dans sa lumière, et les Rois de la terre apporteront en elle leur gloire et leur honneur. » - Apocalypse 21:24.

Là les nations signifient ceux qui sont dans les biens, et les rois de la terre, ceux qui sont dans les vrais ; c'est aussi ce qu'on voit clairement, en ce que là il s'agit de choses prophétiques et non de choses historiques.

Dans le Même :

« Avec la grande prostituée qui est assise sur la multitude des eaux, les Rois de la terre se sont prostitués, et ils se sont énivrés du vin de sa prostitution. » - Apocalypse 17:2.

Et ailleurs :

« Babylone a fait boire toutes les nations du vin de sa prostitution, et les Rois de la terre se sont prostitués avec elle. » - Apocalypse 18:3, 9.

Là, on voit pareillement que les rois de la terre ne signifient point des rois ; il s'agit en effet, de la falsification et de l'adultération de la doctrine de la foi, c'est-à-dire, du vrai ; c'est ce que représente la prostitution ; les rois de la terre sont les vrais qui ont été falsifiés et adultérés.

Dans le Même :

« Les dix cornes que tu as vues sont dix Rois, qui n'ont pas encore reçu le royaume, mais qui reçoivent la puissance pendant une heure avec la bête, comme Rois ; ceux-ci ont un même dessein, et ils donneront leur puissance et leur pouvoir à la bête. » - Apocalypse 17:12-13.

Là, chacun voit encore clairement que les rois ne sont pas des rois ; autrement il serait tout-à-fait impossible de comprendre que dix rois reçussent comme rois la puissance pendant une seule heure. Il est dit pareillement dans le Même :

« Je vis la bête et les Rois de la terre, et leurs armées assemblées pour faire la guerre à celui qui était monté sur le cheval et à son armée. » - Apocalypse 19:19.

Il est dit ouvertement, au vers. 13 du même Chapitre, que celui qui est monté sur le cheval est la Parole de Dieu, contre laquelle les rois de la terre sont dits être rassemblés ; là ne signifie les biens de l'amour, qui sont profanés ; les rois désignent les vrais de la foi, qui sont adultérés ; ils sont appelés rois de la terre, parce qu'ils sont au-dedans de l'Eglise : la terre, c'est l'Eglise, numéros 662, 1066, 1067, 1262 ; le cheval blanc, c'est l'entendement du vrai ; celui qui est monté sur le cheval, c'est la Parole. Il y a encore quelque chose de plus manifeste dans , [Il manque du texte ici], 1728 ; comme ces deux gouvernements sont conjoints chez le Seigneur, ils étaient anciennement représentés par la Royauté conjointe au Sacerdoce, comme chez Melchisédech, qui fut Roi de Salem et en même temps Prêtre au Dieu Très-Haut, - Genèse 1.

Et plus tard chez les Juifs, ou l'Eglise Représentative dans sa forme, fut instituée par des Juges et des Prêtres, ensuite par des Rois ; mais comme les Rois représentaient les vrais, qui ne devaient pas avoir le commandement, et cela, ainsi qu'il a été dit, parce qu'ils condamnent, voilà pourquoi ce gouvernement déplaisait tellement, que les Juifs furent réprimandés de ce qu'ils le demandaient, et que la qualité du Vrai considère en soi, fut décrite par le droit du Roi, - .

Et antérieurement il leur avait été commandé par Moïse, Deutéronome 17:14 à l8 ; de choisir le vrai réel qui précède du bien et non un vrai bâtard, et de ne le souiller ni par les raisonnements ni par les scientifiques ; c'est là ce que renferme le commandement au sujet du Roi dans Moïse, au passage cité ; il n'est personne qui puisse le voir d'après le sens de la lettre, mais c'est néanmoins évident d'après chaque mot dans le sens interne, et par là il est constant que par le Roi et la Royauté il n'a été représenté et n'a été signifié rien autre chose que le Vrai.

  
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