Le texte de la Bible

 

Genèse 46:4

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4 Je descendrai avec toi en Egypte, et je t'en ferai aussi très-certainement remonter; et Joseph mettra sa main sur tes yeux.

Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #3021

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3021. Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, signifie son engagement quant à la puissance pour le bien de l'amour conjugaison le voit par la signification de la main, en ce qu'elle est la puissance, numéro 878 ; et par la signification de la cuisse, en ce qu'elle est le bien de l'amour conjugal, ainsi qu'il va être expliqué. Que ce soit un engagement quant à cette puissance, on le voit, en ce que ceux qui s'engageaient à quelque chose qui concernait l'amour conjugal, mettaient, d'après un rite ancien, la main sous la cuisse de celui avec qui ils prenaient l'engagement, et qui alors les adjurait, et cela, parce que la cuisse signifiait l'amour conjugal, et la main, la puissance ou autant qu'on pouvait ; car toutes les parties du corps humain correspondent aux spirituels et aux célestes dans le Très-Grand Homme, qui est le Ciel, comme il a été montré, numéro 2996, 2998, et comme dans la suite, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, il sera montré plus amplement : les cuisses elles-mêmes avec les Lombes correspondent à l'Amour Conjugal ; ces correspondances avaient été connues des Très-Anciens, c'est pourquoi il en était résulté chez eux plusieurs rites religieux, parmi lesquels était aussi celui de mettre la main sous la cuisse, lorsqu'on s'engageait à quelque bien de l'amour conjugal ; la connaissance de ces rites, qui était très-estimée des Anciens, et qu'ils plaçaient au rang des choses les plus importantes de leur science et de leur intelligence, est aujourd'hui entièrement perdue, au point qu'on ignore même qu'il existe quelque Correspondance, et peut-être, par suite de cette ignorance, sera-t-on étonné que de telles choses soient signifiées par ce rite : ici, comme il s'agit des fiançailles de Isaac fils d'Abraham avec quelque fille de sa famille, et qu'il est dit au serviteur le plus ancien de s'acquitter de ce devoir, c'est pour cela que ce rite est observé. Que la cuisse signifie l'Amour conjugal, d'après la Correspondance, ainsi qu'il vient d'être dit, c'est ce qu'on peut voir aussi par d'autres passages dans la Parole, par exemple, par la procédure prescrite dans Moïse, quand une femme était accusée d'adultère par son mari :

« Le prêtre adjurera la femme par un serment de malédiction, et le prêtre dira à la femme : Jéhovah te donnera toi-même en malédiction et en adjuration au milieu de ton peuple, en ce que Jéhovah rendra ta Cuisse tombante et ton ventre enflé. Quand il lui aura donné à boire les eaux, et il arrivera que si elle est souillée et a prévariqué de prévarication envers son mari, et les eaux maudites viendront en elle en amertumes, et son ventre enflera, et sa Cuisse tombera, et la femme sera en exécration au milieu de son peuple. » - Nombres 5:21, 27.

La cuisse qui devait tomber signifiait le mal de l'amour conjugal ou l'adultère ; les autres actes de cette procédure signifiaient, chacun en particulier, des spécialités de l'affaire même, de sorte qu'il n'y a pas le moindre détail qui ne renferme quelque chose, tellement que l'homme qui lit la Parole, sans l'idée du saint, doit s'étonner d'y rencontrer de tels détails. Par suite de la signification de la cuisse, qui est le bien de l'amour conjugal, il est dit quelquefois : sortis de sa cuisse, par exemple, au sujet de Jacob :

« Fructifie et multiplie ! Une nation et une assemblée de nations seront suscitées de toi, et des rois sortiront de tes cuisses, » - Genèse 35:11.

Et ailleurs :

« Toute âme qui vint avec Jacob en Egypte, ceux qui étaient sortis de sa cuisse. » - Genèse 46:26. Exode 1:5.

Et au sujet de Gidéon :

« Gidéon avait soixante-dix fils sortis de sa cuisse. » - Juges 8:30.

Et comme les cuisses, le dedans des cuisses et les lombes signifient les choses qui appartiennent à l'amour conjugal, ils signifient aussi celles qui appartiennent à l'amour et à la charité, et cela, parce que l'amour conjugal est l'amour fondamental de tous les amours, Voir numéros 686, 2733, 2737, 2738, 2739, car ils viennent de la même origine, savoir, du Mariage céleste, qui est le mariage du bien et du vrai, Voir numéros ; que la cuisse signifie le bien de l'amour céleste et le bien de l'amour spirituel, on peut le voir par ces passages, dans Jean :

« Celui qui était monté sur le Cheval blanc avait sur son vêtement et sur sa cuisse ce nom écrit : le Roi des rois et le Seigneur des Seigneurs. » - Apocalypse 19:16.

Celui qui était monté sur le cheval blanc est la Parole, ainsi le Seigneur qui est la Parole, Voir numéros 2760, 2761, 2762 ; le Vêtement est le Divin Vrai, numéro 2576 ; c'est pour cela qu'il est appelé le Roi des rois, numéro 3009 ; de là on voit clairement ce que c'est que la cuisse, savoir, le Divin Bien qui appartient à son amour, ce qui fait aussi qu'il est appelé le Seigneur des Seigneurs, numéros ; comme cela est la qualité du Seigneur, il est dit qu'il avait ce nom écrit sur son vêtement et sur sa cuisse, car le nom signifie la qualité, numéros 1896, 2009, 2724, 3006.

Dans David :

« Ceins ton épée sur la cuisse, ô puissant par ta gloire et par ton honneur ! » - Psaumes 45:4.

Là, il s'agit du Seigneur ; l'épée est le vrai qui combat, numéro 2799 ; la cuisse est le bien de l'amour ; ceindre l'épée sur la cuisse signifie que le vrai par lequel il combattrait procédait du bien de l'amour.

Dans Ésaïe :

« La justice sera la ceinture de ses reins, et la vérité la ceinture de ses cuisses. » - Ésaïe 11:5.

Là, il s'agit aussi du Seigneur ; la justice, parce qu'elle se dit du bien de l'amour, numéro 2235, est nommée ceinture des reins ; la vérité, parce qu'elle procède du bien, est appelée ceinture des cuisses ; ainsi les reins se disent de l'amour du bien, et les cuisses, de l'amour du vrai.

Dans le Même :

« Il n'est point fatigué ni abattu en Lui-même, il ne sommeillera point et ne dormira point, et la ceinture de ses cuisses n'a point été déliée, et la courroie de ses souliers n'a point été rompue. » - Ésaïe 5:27.

Il s'agit du Seigneur ; la ceinture de ses cuisses, c'est l'amour du vrai, comme ci-dessus.

Dans Jérémie, Jéhovah lui ordonna d'acheter une ceinture de lin, et de la mettre sur ses reins, mais de ne pas la passer par l'eau ; et de s'en aller vers l'Euphrate, et de la cacher dans un trou de rocher ; cela étant fait, lorsqu'il y retourna et qu'il la retira du lieu, elle était pourrie. » - .

La ceinture de lin, c'est le vrai ; il était représenté que le vrai procédait du bien, en ce qu'il la mettait sur ses reins ; chacun peut voir que ce sont là des représentatifs et qu'on ne peut savoir ce qu'ils signifient que par les Correspondances, dont il sera traité, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, à la fin de quelques Chapitres ; on ne comprendrait pas autrement non plus les choses qui furent vues par Ézéchiel, par Daniel et par Nébuchadnézar : par Ézéchiel :

« Au-dessus de l'étendue, qui (était) sur la tête des Chérubins, (il y avait) comme l'aspect d'une pierre de Saphir une ressemblance de trône, et sur la ressemblance du trône une ressemblance comme l'aspect d'un Homme sur lui, au-dessus : et je vis comme une apparence de braise ardente, comme un aspect de feu au dedans d'elle (et) tout autour ; depuis L'aspect de ses Reins et au-dessus, et depuis l'aspect de ses Reins et au-dessous, je vis comme un aspect de feu, et sa splendeur tout autour comme l'aspect de l'arc-en-ciel, qui est dans une nuée en un jour de pluie ; ainsi (était) l'aspect de la splendeur tout autour, ainsi (était) l'aspect de la ressemblance de la gloire de Jéhovah. » - Ézéchiel 1:26-27, 28.

Que ce soit là un représentatif du Seigneur et de son Royaume, c'est ce qu'on peut voir ; et que l'aspect des reins en dessus et des reins en dessous soit le représentatif de son amour, cela est évident par la signification du feu, en ce qu'il est l'amour, numéro 934, et par la signification de la splendeur et de l'arc-en-ciel, en ce qu'ils désignent la sagesse et l'intelligence qui procèdent de l'amour, numéros 1042, 1043, 1053 : par Daniel :

« L'homme qu'il vit était vêtu de lin, et ses Reins étaient ceints d'or d'Uphaz, et son corps (était) comme une Tharschisch, et ses faces comme l'aspect de l'éclair, et ses yeux comme des lampes de feu, et ses bras et ses pieds comme la splendeur de l'airain poli. » - Daniel 10:5-6.

Personne ne peut comprendre ce que signifient toutes ces choses, sinon par les représentations et leurs correspondances, ce que signifient par exemple les reins, le corps, les faces, les yeux, les bras, les pieds ; d'après les représentations et les correspondances, on voit que c'est le Royaume céleste du Seigneur, qui a été ainsi représenté ; les reins sont le Divin amour ; l'or d'Uphaz dont ils étaient ceints est le bien de la sagesse qui procède de l'amour, numéros 113, 1551, 1552 : par Nébuchadnézar, dans Daniel :

« La tête de la statue était d'or fin ; sa Poitrine et ses Bras, d'argent ; son Ventre et ses Cuisses, d'airain ; ses Pieds en partie de fer et en partie d'argile. » - Daniel 2:32-33.

Par cette statue ont été représentés les Etats successifs de l'Église ; par la Tête qui était d'or, le premier état qui fut céleste, parce qu'il appartenait à l'amour pour le Seigneur ; par la poitrine et les bras qui étaient d'argent, le second état qui fut spirituel, parce qu'il appartenait à la charité envers le prochain ; par le ventre et les cuisses qui étaient d'airain, le troisième état qui fut celui du bien naturel, lequel est l'airain, numéros 425, 1551 ; le bien naturel appartient à l'amour ou à la charité envers le prochain dans un degré au-dessous du bien spirituel ; par les pieds qui étaient de fer et d'argile, le quatrième état qui fut celui du vrai naturel, lequel est le fer, numéros 425, 426, et aussi celui de nulle cohérence avec le bien, qui est l'argile. D'après tout ce qui vient d'être dit, on peut voir ce que signifient les cuisses et les reins, savoir, l'amour conjugal principalement, et par suite tout amour réel, comme on le voit d'après les passages cités, et aussi d'après Genèse 32:26, 32, Ésaïe 20:2-3, Nahum 2:2. Psaumes 69:24. Exode 12:11. Luc 12:35-36.

Et même, dans le sens opposé, les amours contraires, savoir, les amours de soi et du monde, - Luc 1 Rois 2:5, Ésaïe 32:10-11. . Ézéchiel 29:7. Amos 8:10.

  
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Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #1043

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1043. D'après ce qui vient d'être dit sur l'arc, on peut voir que la nuée signifie la lumière obscure dans laquelle est l'homme spirituel par rapport à l'homme céleste. En effet l'arc ou la couleur de l'arc n'existe que dans la nuée ; l'obscur même par lequel, comme je l'ai dit, brillent les rayons du soleil, est ce qui se change en couleurs ; ainsi tel est l'obscur qui est frappé par l'éclat des rayons, telle est la couleur. Il en est de même chez l'homme spirituel : chez lui, l'obscur qu'on nomme ici la nuée est le faux, qui est la même chose que son propre intellectuel ; et quand le Seigneur insinue dans ce propre l'innocence, la charité et la miséricorde, cette nuée n'apparaît plus comme le faux, mais elle se présente comme un vrai apparent uni au vrai qui procède du Seigneur, de là résulte une sorte d'arc colore. C'est une certaine modification spirituelle qui ne peut nullement être décrite ; et si l'homme ne peut la saisir an moyen des couleurs et de leur génération, je ne sais s'il sera possible de la lui faire comprendre. Par l'état de l'homme avant la régénération on peut voir quelle est cette nuée chez le régénéré. L'homme se régénère par les choses qu'il croit être les vérités de la foi ; chacun croit que son dogme est vrai ; il en reçoit la conscience, aussi, dès qu'il en a reçu la conscience, agir contre les choses qui ont été imprimées en lui comme étant des vérités de la foi, c'est pour lui agir contre la conscience. Tel est chaque homme régénéré ; car il en est beaucoup qui se régénèrent par le Seigneur, quel que soit d'ailleurs le dogme qu'ils aient adopté ; et quand ils ont été régénérés, ils ne reçoivent pas quelque révélation immédiate, sauf toutefois les inspirations qui leur sont insinuées par la Parole et par la prédication de la Parole ; mais comme ils résolvent la charité, le Seigneur opère par la charité dans leur nuée ; de là surgit une lumière, de même qu'il arrive qu'un nuage devient plus brillant et offre une variété de couleurs quand il est pénètre par le soleil. C'est ainsi que dans leur nuée existe la ressemblance de l'arc ; c'est pourquoi plus la nuée est légère, c'est-à-dire, plus elle consiste en de nombreuses vérités de la foi mélangées, et plus l'arc est magnifique ; au contraire, plus cette nuée est épaisse, c'est-à-dire, moins il y a en elle de vérités de la foi, moins l'arc est brillant. L'innocence ajoute beaucoup à la beauté de l'arc ; c'est pour ainsi dire cette innocence qui produit dans les couleurs une splendeur vive. Toutes les apparences du vrai sont les nuées dans lesquelles se trouve l'homme quand il est dans le sens littéral de la Parole, car la Parole a été prononcée selon les apparences ; mais quand il croit avec simplicité à la Parole, bien qu'il reste dans les apparences, et quand il a la charité, cette nuée est respectivement légère ; c'est dans cette nuée que le Seigneur forme la conscience chez l'homme qui est dans l'intérieur de l'Eglise. Toutes les ignorances du vrai sont aussi des nuées dans lesquelles se trouve l'homme quand il ignore ce que c'est que le vrai de la foi, quand en général il ne sait pas ce que c'est que la Parole, et à plus forte raison quand il n'a point entendu parler du Seigneur ; c'est dans cette nuée que le Seigneur forme la conscience chez l'homme qui est hors de l'Eglise ; car dans l'ignorance même peut exister l'innocence et par conséquent la charité. Toutes les faussetés sont aussi des nuées ; mais ces nuées sont des ténèbres qui existent, ou chez ceux qui ont la conscience fausse dont j'ai déjà parlé, ou chez ceux en qui elle est nulle. Telles sont en général les nuées quant à leur qualité ; pour ce qui regarde leur quantité, il y a chez l'homme tant de nuées, et elles sont si épaisses que s'il en avait connaissance, il serait surpris que les rayons de lumière qui précédent du Seigneur pussent les percer et que l'homme put être régénéré. Celui qui croit avoir le moins de nuées est quelquefois celui qui en a le plus ; et celui qui croit en avoir plus en a le moins. De telles nuées sont chez l'homme spirituel ; mais chez l'homme céleste elles ne sont pas en si grand nombre, parce qu'il a en lui l'amour dans le Seigneur, amour qui a été implanté dans sa partie volontaire ; c'est même pour cela qu'au lieu de recevoir du Seigneur la conscience comme l'homme spirituel revoit de Lui la perception du bien et celle du vrai qui procède du bien. Quand le volontaire de l'homme est tel, qu'il peut recevoir les rayons de la flamme céleste, son intellectuel en est éclairé ; et au moyen de l'amour, il connait et perçoit toutes les choses qui sont les vérités de la foi. Son volontaire est alors comme un petit soleil dont les rayons pénètrent dans sa partie intellectuelle. Tel a été l'homme de la Très-Ancienne Eglise. Mais quand le volontaire, de l'homme a été entièrement corrompu et est devenu infernal, et que pour cette raison une nouvelle volonté, qui est la conscience, est formée dans sa partie intellectuelle, ainsi qu'il est arrivé chez l'homme de l'Ancienne Eglise, et qu'il arrive chez tout homme régénéré de l'Eglise spirituelle, alors la nuée est épaisse, car l'homme doit apprendre ce que c'est que le vrai et ce que c'est que le bien, et ne peut percevoir s'ils existent ; et alors aussi le faux, qui est l'obscur de la nuée, influe continuellement de sa partie noire volontaire, ou de l'enfer par cette partie. Voilà pourquoi la partie intellectuelle ne peut nullement être éclairée chez l'homme spirituel, comme elle l'est chez l'homme céleste. De là résulte que la nuée signifie ici la lumière obscure dans laquelle est l'homme spirituel par rapport à l'homme céleste.

  
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