Le texte de la Bible

 

Genèse 30:23

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23 Alors elle conçut, et enfanta un fils, et dit : Dieu a oté mon opprobre.

Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #3974

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3974. Donne-moi mes femmes, signifie que les affections du vrai, étaient à lui ; et mes enfants, signifie et aussi les vrais qui en proviennent : on le voit par la signification des femmes (fœminarum seu mulierum) en ce qu'elles sont les affections du vrai, sa femme Léah l'affection du vrai externe, et Rachel l'affection du vrai intérieur, ainsi qu'il a déjà été dit très-souvent ; et par la signification des enfants (natorum) en ce qu'ils sont les vrais qui en proviennent ; en effet, les fils signifient les vrais. Numéros 489, 491, 533, 1147, 2623, 3373 ; les enfants, savoir, ceux qui sont nés des femmes, signifient les vrais qui proviennent de ces affections. Chez les Anciens il avait été statué que les femmes qui seraient données aux serviteurs appartiendraient au maître chez qui ils serviraient et qu'il en serait de même des enfants qui en naîtraient, comme on peut le voir dans Moïse :

« Quand lu achèteras un serviteur hébreu, six années il servira, et à la septième il sortira en liberté gratuitement : si son maître lui a donné une femme, et qu'elle lui ait enfanté des fils ou des filles, la femme et ses enfants seront à son maître, et lui sortira avec son corps. » - Exode 21:2, 4 :

Comme cela avait aussi été statué dans l'ancienne Eglise, et était par conséquent connu de Laban, c'est pour cela qu'il revendiquait et les femmes et les enfants de Jacob, comme on le voit clairement au Chapitre 31 :

« Laban dit à Jacob : Les filles (suni) mes filles, et les fils mes fils, et le menu bétail mon menu bétail, et tout ce que tu vois, à moi cela, » - Vers. 43.

Comme Jacob connaissait cela, il dit à Laban : Donne-moi mes femmes et mes enfants : mais ce statut, dont il est parlé dans Moïse au lieu cité, représentait le droit de l'homme Interne ou Rationnel aux biens et aux vrais de l'homme Externe ou Naturel, qu'il s'était acquis, car le serviteur représentait le vrai du naturel, tel qu'il est dans le commencement, avant que les vrais réels soient insinués ; le vrai qu'il y a dans le commencement n'est point le vrai, mais il a l'apparence du vrai, et néanmoins il sert de moyen pour introduire les vrais et les biens réels, comme il a été montré ci-dessus ; lors donc que par lui ou par son service les biens et les vrais ont été insinués, il est renvoyé, et les vrais et les biens réels ainsi acquis sont retenus ; c'est pour cette représentation que cette loi sur les serviteurs a été portée. Mais, quant à ce qui concerne Jacob, il n'était pas un serviteur acheté, mais il était d'une famille plus illustre que Laban ; il acheta, lui Jacob, les filles de Laban, par conséquent aussi les enfants qui en naîtraient, et cela par son service, car elles en étaient pour lui le salaire ; c'est pourquoi l'opinion de Laban sur ce sujet n'était point convenable : et de plus, le serviteur Hébreu signifiait le vrai qui sert à introduire les biens et les vrais réels, et sa femme l'affection du bien naturel ; il en était autrement de Jacob, il représentait le bien du vrai naturel, et ses femmes les affections du vrai ; Laban ne représentait pas non plus ce qui était représenté par le maître dans la loi citée sur le serviteur Hébreu, savoir le rationnel, mais il représentait le bien collatéral, numéros 3642, 3665, 3778, qui est tel, que c'est non pas un bien réel, mais un bien qui apparaît comme réel et qui sert à introduire les vrais, numéros 3065, 3690 ; ainsi ces affections et ces vrais appartenaient à Jacob. Les choses qui viennent d'être exposées sont telles, il est vrai, qu'elles ne peuvent être saisies que par bien peu de personnes, parce que la plupart ne savent pas ce que c'est que le vrai et le bien du Naturel, et qu'ils sont distincts du vrai et du bien du Rationnel, et savent encore moins que les biens et les vrais non réels et apparaissant néanmoins comme réels, servent à introduire les vrais et les biens réels, surtout dans le commencement de la régénération ; mais toujours est-il que ces choses ne doivent pas être passées sous silence, parce que ce sont elles qui sont contenues dans le sens interne de ces paroles, et aussi dans le sens interne des paroles suivantes sur le menu bétail de Laban, au moyen duquel Jacob s'acquit du menu bétail : il y en aura peut-être qui les saisiront ; ceux qui sont dans le désir de savoir de telles choses, c'est-à-dire, dans l'affection du bien et du vrai spirituels, sont illustrés à cet égard.

  
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Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #3778

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3778. Et il leur dit : Connaissez-vous Laban fils de Nachor, signifie si en eux est le bien de cette souche : on le voit par la représentation de Laban, en ce qu'il est le bien collatéral d'une souche commune, numéros 3612, 3665 ; et par la représentation de Nachor, en ce qu'il est cette souche commune d'où provient le bien représenté par Laban ; que connaître, dans le sens interne, ce soit provenir de là, cela est évident d'après la série. Il faut dire ici, en peu de mots, ce qu'il en est de la représentation du bien collatéral par Nachor, Béthuel et Laban : Thérach, qui fut père de trois fils, savoir Abram, Nachor et Haran, - Genèse 11:27, - représente la souche commune dont dérivent les Eglises ; Thérach fut lui-même idolâtre, il est vrai, mais les représentatifs regardent la chose et non la personne, voir numéro 1361 ; et comme l'Eglise représentative Juive commençait en Abraham, et était instaurée chez ses descendants nés de Jacob, Thérach et ses trois fils revêtent la représentation des Eglises, Abram revêt la représentation de l'Eglise réelle, telle qu'elle est chez ceux qui ont la Parole ; mais Nachor son frère revêt la représentation de l'Eglise, telle qu'elle est chez les nations qui n'ont pas la Parole ; que l'Eglise du Seigneur soit répandue par toute la terre, et qu'elle soit aussi parmi les nations qui vivent dans la charité, cela est évident d'après ce qui a été exposé çà et là sur les nations : c'est donc de là que Nachor, son fils Béthuel et son petit-fils Laban, représentent le bien collatéral d'une souche commune, c'est-à-dire, le bien dans lequel sont ceux qui sont de l'Eglise du Seigneur chez les nations : ce bien diffère du bien de la souche commune dans la ligne directe, en ce que ce ne sont pas des vrais réels qui sont conjoints à leur bien, mais que pour la plupart ce sont des apparences externes, appelées illusions des sens, car ils n'ont point la Parole par laquelle ils puissent être illustrés ; à la vérité, le Bien dans son essence est unique, mais il reçoit une qualité des vrais qui y sont implantés, c'est là ce qui fait qu'il varie ; les vrais qui paraissent aux gentils comme vrais, consistent en général en ce qu'ils adorent quelque Dieu, à qui ils demandent leur bien, et à qui ils l'attribuent, et tant qu'ils vivent dans le monde, ils ignorent que ce Dieu est le Seigneur ; et aussi en ce qu'ils adorent leur Dieu sous des images qu'ils regardent comme saintes, et en plusieurs autres pratiques ; mais néanmoins cela n'empêche pas qu'ils ne soient sauvés comme les Chrétiens, pourvu qu'ils vivent dans l'amour pour leur Dieu et dans l'amour envers le prochain ; car de cette manière ils sont dans la faculté de recevoir les vrais intérieurs dans l'autre vie, voir numéros 932, 1032, 1059, 2049, 2051, 2284, , 2861, 2863, 3263 : par là on voit clairement ce qui est entendu par le bien collatéral d'une souche commune ; que Nachor représente ceux qui hors de l'Église sont dans la fraternité d'après le bien, on le voit numéros 2863, 2864, 2868 ; on a vu aussi que Béthuel représente le bien des nations de la première Classe, numéros 2865, 3665 ; et que Laban représente l'affection du bien externe ou corporel, et proprement le bien collatéral d'une souche commune, numéros , 3665 : Voici ce qu'il en est de ce bien, c'est qu'avant tout il sert à l'homme comme moyen de s'acquérir le bien spirituel, car il est externe-corporel, et vient des apparences externes, qui sont en elles-mêmes des illusions des sens ; dans le second âge de l'enfance l'homme ne reconnaît pour vrai et pour bien rien autre chose, et quoiqu'on lui enseigne ce que c'est que le bien et le vrai internes, il n'en a toujours d'autre idée qu'une idée corporelle ; et comme telle est la première idée, c'est pour cela qu'un tel bien et un tel vrai sont le premier moyen par lequel les vrais et les biens intérieurs sont introduits ; c'est cet arcane qui est représenté ici par Jacob et Laban.

  
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