Le texte de la Bible

 

Exode 26

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1 Tu feras aussi le pavillon de dix rouleaux de fin lin retors, de pourpre, d'écarlate, et de cramoisi; et tu les feras semés de Chérubins d'un ouvrage exquis.

2 La longueur d'un rouleau sera de vingt-huit coudées, et la largeur du même rouleau de quatre coudées; tous les rouleaux auront une même mesure.

3 Cinq de ces rouleaux seront joints l'un à l'autre, et les cinq autres seront aussi joints l'un à l'autre.

4 Fais aussi des lacets de pourpre sur le bord d'un rouleau, au bord du [premier] assemblage; et tu feras la même chose au bord du dernier rouleau dans l'autre assemblage.

5 Tu feras [donc] cinquante lacets en un rouleau, et tu feras cinquante lacets au bord du rouleau qui est dans le second assemblage; les lacets seront vis-à-vis l'un de l'autre.

6 Tu feras aussi cinquante crochets d'or, et tu attacheras les rouleaux l'un à l'autre avec les crochets; ainsi sera fait un pavillon.

7 Tu feras aussi des rouleaux de poils de chèvres pour servir de Tabernacle par-dessus le pavillon; tu feras onze de ces rouleaux.

8 La longueur d'un rouleau sera de trente coudées, et la largeur du même rouleau sera de quatre coudées; les onze rouleaux auront une même mesure.

9 Puis tu joindras cinq rouleaux à part, et six rouleaux à part; mais tu redoubleras le sixième rouleau sur le devant du Tabernacle.

10 Tu feras aussi cinquante lacets sur le bord de l'un des rouleaux, [savoir] au dernier qui est accouplé, et cinquante lacets sur le bord de l'autre rouleau qui est accouplé.

11 Tu feras aussi cinquante crochets d'airain, et tu feras entrer les crochets dans les lacets; et tu assembleras ainsi le Tabernacle, tellement qu'il ne soit qu'un.

12 Mais ce qu'il y aura de surplus du rouleau du Tabernacle, [savoir] la moitié du rouleau qui demeurera de reste, flottera sur le derrière du pavillon.

13 Et une coudée deçà, et une coudée delà, de ce qui sera de surplus dans la longueur des rouleaux du Tabernacle, flottera aux côtés du pavillon çà et là, pour le couvrir.

14 Tu feras aussi pour ce Tabernacle une couverture de peaux de moutons teintes en rouge, et une couverture de peaux de taissons par-dessus.

15 Et tu feras pour le pavillon des ais de bois de Sittim, qu'on fera tenir debout.

16 La longueur d'un ais sera de dix coudées, et la largeur du même ais d'une coudée et demie.

17 Il y aura deux tenons dans chaque ais, en façon d'échelons l'un après l'autre; [et] tu feras ainsi de tous les ais du pavillon,

18 Tu feras donc les ais du pavillon, [savoir] vingt ais au côté qui regarde vers le Midi.

19 Et au-dessous des vingt ais tu feras quarante soubassements d'argent; deux soubassements sous un ais pour ses deux tenons, et deux soubassements sous l'autre ais pour ses deux tenons.

20 Et vingt ais à l'autre côté du pavillon, du côté du Septentrion.

21 Et leurs quarante soubassements seront d'argent, deux soubassements sous un ais, et deux soubassements sous l'autre ais.

22 Et pour le fond du pavillon vers l'Occident, tu feras six ais.

23 Tu feras aussi deux ais pour les encoignures du pavillon, aux deux côtés du fond.

24 Et ils seront égaux par le bas, et ils seront joints et unis par le haut avec un anneau; il en sera de même des deux [ais] qui seront aux deux encoignures.

25 Il y aura donc huit ais, et seize soubassements d'argent; deux soubassements sous un ais, et deux soubassements sous l'autre ais.

26 Après cela tu feras cinq barres de bois de Sittim, pour les ais d'un des côtés du pavillon.

27 Pareillement [tu feras] cinq barres, pour les ais de l'autre côté du pavillon; et cinq barres pour les ais du côté du pavillon, pour le fond, vers le côté de l'Occident.

28 Et la barre du milieu sera au milieu des ais, courant d'un bout à l'autre.

29 Tu couvriras aussi d'or les ais, et tu feras leurs anneaux d'or, pour mettre les barres, et tu couvriras d'or les barres.

30 Tu dresseras donc le Tabernacle selon la forme qui t'en a été montrée en la montagne.

31 Et tu feras un voile de pourpre, d'écarlate, de cramoisi, et de fin lin retors; on le fera d'ouvrage exquis, semé de Chérubins.

32 Et tu le mettras sur quatre piliers de bois de Sittim couverts d'or, ayant leurs crochets d'or, et ils seront sur quatre soubassements d'argent.

33 Puis tu mettras le voile sous les crochets, et tu feras entrer là dedans, [c'est-à-dire], au-dedans du voile, l'Arche du Témoignage, et ce voile vous fera la séparation d'entre le lieu Saint et le lieu Très-Saint.

34 Et tu poseras le Propitiatoire sur l'Arche du Témoignage, dans le lieu Très-saint.

35 Et tu mettras la table au dehors de ce voile, et le chandelier vis-à-vis de la table, au côté du pavillon, vers le Midi; et tu placeras la table au côté du Septentrion.

36 Et à l'entrée du Tabernacle tu feras une tapisserie de pourpre, d'écarlate, de cramoisi et de fin lin retors, d'ouvrage de broderie.

37 Tu feras aussi pour cette tapisserie cinq piliers de bois de Sittim, que tu couvriras d'or, et leurs crochets seront d'or; et tu fondras pour eux cinq soubassements d'airain.

   

Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #9670

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9670. Et tu feras un voile, signifie te médium unissant ce ciel et le ciel intime, ainsi le bien spirituel avec le bien céleste : on le voit par la signification du voile, qui distinguait entre l'Habitacle où il y avait l'Arche du témoignage, et l'Habitacle où il y avait le chandelier et la table sur laquelle étaient les pains des faces, en ce que c'est le médium unissant le ciel moyen et le ciel intime ; car l'arche, dans laquelle il y avait le Témoignage, représentait le ciel intime où est le Seigneur, numéros 9457, 9481, 9485 ; et l'Habitacle hors du voile représentait le ciel moyen, numéro 9594 ; et puisque le bien de l'amour envers le Seigneur fait le ciel intime, et que le bien de la charité à l'égard du prochain fait le ciel moyen, c'est pour cela que le voile signifie aussi le médium unissant le bien spirituel et le bien céleste, le bien spirituel est le bien de la charité à l'égard du prochain, et le bien céleste est le bien de l'amour envers le Seigneur ; que les cieux soient distingués selon ces biens, on le voit dans les endroits cités, numéro 9277 : d'après cela, on voit clairement ce que signifiait le voile tant dans le Tabernacle que dans le Temple. Ces deux cieux, savoir, l'intime et le moyen, sont tellement distincts, que de l'un il n'est pas possible d'entrer dans l'autre, mais néanmoins ils constituent un seul ciel par des sociétés angéliques intermédiaires, qui sont d'un tel génie, qu'elles peuvent approcher du bien de l'un et de l'autre ciel ; ce sont ces sociétés qui constituent le médium unissant que représentait le voile : il m'a aussi été donné de parler quelquefois avec des anges de ces sociétés. D'après la correspondance, on peut voir quels sont les anges du ciel intime, et quels sont respectivement les anges du ciel moyen : Aux anges du ciel intime correspondent chez l'homme les choses qui appartiennent aux provinces du cœur et du cervelet, et aux anges du ciel moyen correspondent chez l'homme les choses qui appartiennent aux provinces des poumons et du cerveau ; celles qui appartiennent au cœur et au cervelet sont appelées involontaires et spontanées, parce qu'elles se présentent ainsi, et celles qui appartiennent aux poumons et au cerveau sont appelées volontaires : par là où on peut entrevoir que l'un de ces cieux est plus parfait que l'autre, et quelle différence il y a entre eux. Aux anges intermédiaires qui approchent de l'un et de l'autre ciel et qui les conjoignent, correspondent les plexus cardiaques et pulmonaires, par lesquels se fait la conjonction du cœur avec les poumons, et correspond aussi la moelle allongée, où la fibre du cervelet est conjointe avec la fibre du cerveau. Que les Anges qui sont du Royaume céleste du Seigneur, c'est-à-dire, qui sont dans le ciel intime, constituent la province du cœur dans le Très-Grand Homme, et que les Anges qui sont du Royaume spirituel du Seigneur, c'est-à-dire, qui sont dans le ciel moyen, constituent la province des Poumons, on le voit, numéros 3635, ; et que de là existe chez l'homme la correspondance du Cœur et des Poumons, on le voit, numéros ; il en est de même de la correspondance du Cerveau et du Cervelet. Quels sont les anges célestes ou ceux qui sont dans le ciel intime, et quels senties anges spirituels ou ceux qui sont dans le ciel moyen, et quelle différence il y a entre eux, on le voit numéros 2046, 2227, 2669, 2708, 2715, 2718, 2935, 2937, 2954, 3166, 3235, 3236, 3240, 3246, 3374, 3833, 3887, 3969, 4138, 4286, 4493, 4585, 4938, 5113, 5150, 5922, 6296, 6289, 6366, 6427, 6435, 6500, 6647, 6648, 7091, 7233, 7877, 7977, 7992, 8042, 8152, 8234, 8521 ; de là on peut voir quels sont les Anges intermédiaires qui constituent le médium unissant que représentait le voile. Le voile du Temple, qui fut' déchiré en deux parties lorsque le Seigneur souffrit le supplice de la croix, - Matthieu 27:51. Luc 23:45, -signifiait alors la glorification du Seigneur ; car le Seigneur, quand il était dans le monde, fit Divin Vrai son Humain, et quand il sortit du monde il fit son Humain le Divin Bien, dont procéda ensuite le Divin Vrai, voir les citations numéros 9199 (fin), 9315 (fin). : le Divin Bien est le Saint des Saints. La glorification de l'Humain du Seigneur jusqu'au Divin Bien, qui est Jéhovah, est décrite aussi dans le sens interne par ce qui se pratiquait pour l'expiation, quand Aharon entrait dans le saint des saints en dedans du voile, - Lévitique Chapitre 16 ;

Et dans le sens respectif par cette même cérémonie était décrite la Régénération de l'homme jusqu'au bien céleste, qui est le bien du ciel intime ; voici quelle était cette cérémonie : Aharon prenait un taureau pour le sacrifice et un bélier pour l'holocauste, pour lui et pour sa maison ; il revêtait les habits de sainteté, qui étaient la tunique de lin, les caleçons de lin. la ceinture de lin et la tiare de lin, et il lavait sa chair dans les eaux ; il prenait deux boucs, sur lesquels il jetait le sort, l'un était offert à Jéhovah, et l'autre était envoyé dans le désert ; celui-ci pour l'assemblée des fils d'Israël. Quand il sacrifiait, le taureau il apportait le parfum au dedans du voile ; et il répandait sept fois du sang du taureau et du bouc sur le propitiatoire vers l'orient ; et il répandait aussi du sang sur les cornes de l'autel ; ensuite il confessait les péchés des fils d'Israël, et il les mettait sur le bouc qui devait être envoyé dans le désert ; enfin il quittait les vêlements de lin, revotait les siens, et faisait l'holocauste pour lui et pour le peuple ; et les choses qui, provenant des sacrifices, n'étaient point offertes en parfums, (étaient portées hors du camp et brûlées) : voilà ce qui s'observait chaque année, quand Aharon entrait dans le Saint des Saints en dedans du voile. Le Sacerdoce, dont Aharon remplissait les fonctions, représentait le Seigneur quant au Divin Bien, comme la Royauté, qui dans la suite appartint aux Rois, représentait le Seigneur quant au Divin Vrai, numéro 6148 : la Progression de la Glorification de l'Humain du Seigneur jusqu'au Divin Bien est décrite là dans le sens interne ; cette progression se manifestait devant les Anges quand Aharon accomplissait cette cérémonie et entrait en dedans du voile, et maintenant elle se manifeste aussi devant les anges, quand cette cérémonie est lue dans la Parole. Le taureau pour sacrifice du péché, et le bélier pour holocauste, signifient la purification du bien d'avec les maux chez l'homme externe et chez l'homme interne ; la tunique de lin, les caleçons de lin, la ceinture de lin et la tiare de lin, qu'Aharon revêtait lorsqu'il allait entrer, et l'action de laver sa chair, signifient que cette purification se faisait par les vrais d'après le bien ; et les deux boucs de chèvres pour sacrifice du péché, le bélier pour holocauste, le bouc qui était offert, et l'autre qui était envoyé dans le désert, signifient la purification du vrai d'avec les faux dans l'homme externe ; le parfum qui était apporté au dedans du voile, signifie la préparation ; le sang du taureau et le sang du bouc, qui étaient répandus sept fois sur le propitiatoire vers l'orient, et ensuite sur les cornes de l'autel, signifient le Divin Vrai d'après le Divin Bien ; la confession des péchés sur le bouc vivant, qui devait être envoyé dans le désert, signifie de toute manière la séparation et le rejet du mal d'avec le bien ; l'action de quitter les vêtements de lin et de revêtir les siens pour faire l'holocauste, et l'action de transporter hors du camp la chair, la peau et les excréments des victimes, ; et de les brûler, signifient l'action de se revêtir du bien céleste chez le régénéré, et la glorification de l'Humain jusqu'au Divin Bien dans le Seigneur, après qu'il eut rejeté tout ce qui avait appartenu à l'humain provenant de la mère, au point qu'il n'était plus son fils, voir les citations, numéro 9315 f. Voilà ce qui est signifié par cette cérémonie de purification, quand Aharon entrait vers le Saint des Saints en dedans du voile ; car en agissant ainsi Aharon représentait le Seigneur quant au Divin Bien. D'après cela, on peut voir que le voile entre le Saint et le Saint des Saints signifie aussi le médium unissant le Divin Vrai et le Divin Bien dans le Seigneur.

  
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Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #6435

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6435. Jusqu'au souhait des collines du siècle, signifie jusqu'à l'amour mutuel céleste : on le voit par la signification des collines du siècle, en ce qu'elles sont les choses qui appartiennent à l'amour mutuel, ainsi qu'il va être montré ; jusqu'au souhait des collines du siècle, signifie afin que l'Église spirituelle vienne jusqu'à cet amour. Avant de démontrer, par d'autres passages de la Parole, que les collines du siècle signifient l'amour mutuel, il faut d'abord dire ce qui est entendu par l'amour mutuel, auquel doit s'empresser de parvenir l'homme de l'Église spirituelle, qui est représentée par Joseph ; d'après ce qui a déjà été très-souvent dit et montré, on peut voir qu'il y a deux Royaumes qui constituent le Ciel, à savoir, le Royaume céleste et le Royaume spirituel ; entre ces deux Royaumes, il y a cette différence que le Bien interne du Royaume Céleste est le Bien de l'amour envers le Seigneur, et que le Bien externe est le Bien de l'amour mutuel ; ceux qui sont de ce Royaume sont dans le Bien de l'amour, mais non dans le vrai qui est appelé le vrai de la foi, car ce vrai est dans le Bien de ce Royaume, au point qu'il ne peut être vu séparément du bien ; c'est pourquoi ceux qui sont de ce Royaume ne peuvent pas même nommer la foi, numéros 202, 203, 4448, car chez eux à la place du vrai de la foi il y a le bien de l'amour mutuel : mais quant à ce qui concerne le Royaume spirituel, son interne est le bien de la charité à l'égard du prochain, et son externe est le vrai de la foi : d'après cela, on peut voir quelle est la différence entre ces deux Royaumes ; puis aussi, qu'ils sont liés entre eux, en ce que l'Externe du Royaume Céleste coïncide avec l'Interne du Royaume spirituel par le médium qui est appelé le Céleste du spirituel ; en effet, l'externe du Royaume céleste est, comme il a été dit, le bien de l'amour mutuel, et l'interne du Royaume spirituel est le bien de la charité à l'égard du prochain ; mais le bien de l'amour mutuel est plus intérieur que le bien de la charité à l'égard du prochain, puisque celui-là vient du rationnel, et que celui-ci vient du naturel ; mais quoique le bien de l'amour mutuel, qui est l'externe de l'Église céleste, soit intérieur, et que le bien de la charité à l'égard du prochain soit extérieur, toujours est-il cependant que le Seigneur conjoint ces biens par le médium, comme il vient d'être dit, et ainsi conjoint ces deux Royaumes. Pour distinguer entre le bien externe de l'Église céleste et le bien interne de l'Église spirituelle, il est à propos de nommer dans la suite celui-là bien de l'amour mutuel, et celui-ci bien de la charité à l'égard du prochain, différence qui n'a pas été observée précédemment. Ces choses étant préalablement connues, je puis dire ce qui est signifié par

« jusqu'au souhait des collines du siècle,

« ce qui est au nombre des bénédictions d'Israël sur cette Église spirituelle ; à savoir, que c'est ceci,

« afin que le Royaume spirituel vienne au-dessus du bien de la charité jusqu'au bien de l'amour mutuel qui appartient au Royaume Céleste, et qu'ainsi ces deux Royaumes soient intimement conjoints ; » voilà ce qui est signifié par ces paroles. Dans la Parole prophétique les montagnes et les collines sont nommées dans un grand nombre de passages, et par elles dans le sens interne sont signifiés les biens de l'amour, par les montagnes le bien de l'amour envers le Seigneur, qui est l'interne du Royaume céleste, et par les collines le bien de l'amour mutuel, qui est l'externe de ce même Royaume ; mais lorsqu'il s'agit du Royaume spirituel, les montagnes signifient le bien de la charité à l'égard du prochain, qui est l'interne de ce Royaume, et les collines le vrai de la foi, qui en est l'externe. Il faut savoir que toute Église du Seigneur est Interne et Externe, par conséquent aussi l'un et l'autre Royaume du Seigneur. Que ce soit là ce qui est signifié par les collines, on peut le voir par ces passages, dans Ésaïe :

« Dans la postérité des jours il arrivera que la Montagne de Jéhovah sera en Tête des montagnes, et élevée par dessus les Collines. » - Ésaïe 2:2. Michée 4:1.

La montagne de Jéhovah, qui est Sion, c'est le Royaume Céleste du Seigneur, ainsi le Bien de ce Royaume, Bien qui appartient à l'amour envers le Seigneur ; par conséquent, dans le sens suprême, c'est le Seigneur Lui-Même, car tout Amour, et tout Bien dans le Royaume céleste, appartient au Seigneur : ailleurs, dans la Parole, la montagne de Sion a une semblable signification, et sa colline signifie le bien de l'amour mutuel ; comme dans Ésaïe :

« Ainsi descendra Jéhovah Sêbaoth pour combattre sur la montagne de Sion, et sur sa Colline. » - Ésaïe 31:4 ;

Dans ce passage, la colline est le bien de l'amour mutuel ; et comme la colline signifie le bien de l'amour mutuel, et la montagne le bien de l'amour céleste, qui appartient à l'amour envers le Seigneur, il est dit que Jéhovah descend pour combattre sur cette montagne ; Jéhovah ne combat pas sur la montagne de Sion, ni sur sa colline ; mais, où est le bien de l'amour, le Seigneur qui est Jéhovah combat pour ce bien, c'est-à-dire, pour ceux qui sont dans ce bien ; s'il a combattu pour Sion et pour Jérusalem, c'est parce qu'elles représentaient l'Église Céleste ; c'est aussi pour cela que la montagne de Sion est appelée sainte, et que Jérusalem aussi est dite sainte, lorsque cependant elle était en elle-même corrompue, comme on le voit clairement dans les Prophètes, où il s'agit de ses abominations.

Dans David :

« Les montagnes apporteront la paix, et les collines (seront) dans la justice. » - Psaume 72:3.

Dans le Même :

« Louez Jéhovah, montagnes, et toutes les collines. » - Psaumes 148:9.

Dans le Même :

« Les Montagnes sautèrent comme des béliers, les Collines comme des fils du troupeau. » - Psaumes 114:4, 6.

Dans le Même :

« Montagne de Dieu, la montagne de Baschan ; montagne de colline, la montagne de Baschan ; pourquoi sautez-vous, Montagnes, collines de montagnes, que Dieu désire habiter ? même Jéhovah y habitera à perpétuité. » - Psaumes 68:16-17 ;

Dans ces passages les montagnes sont l'amour céleste, et les collines l'amour spirituel ; que ce ne soit ni des montagnes ni des collines qui sont entendues, ni ceux qui étaient sur tes montagnes et sur les collines, cela est bien évident. Dans Ésaïe :

« Il y aura sur toute Montagne haute, et sur toute Colline élevée, des ruisseaux, des conduits d'eaux. " - Ésaïe 30:25.

Les conduits d'eaux, ce sont les connaissances du bien et du vrai, qui sont dites être sur toute montagne haute et sur toute colline élevée, parce que ces connaissances découlent des biens de l'amour céleste et de l'amour spirituel.

Dans Habacuc :

« Jéhovah s'est arrêté et a mesuré la terre ; il a vu et il a dissipé les nations ; et ont été dispersées les montagnes d'éternité, et abaissées les collines du siècle. » - Habacuc 3:6 ;

Les montagnes d'éternité, c'est le bien de l'amour qui était dans l'Église Très-Ancienne, laquelle était Céleste ; les collines du siècle, c'est le bien de l'amour mutuel, qui était dans cette Église ; le premier bien était Interne, et le second son Externe ; quand cette Église est entendue dans la Parole, comme c'était la Très-Ancienne Église, il est ajouté parfois l'éternité, comme ici, montagnes d'éternité, et ailleurs jours d'éternité, numéro 6239, et parfois il est ajouté le siècle, comme ici collines du siècle, comme aussi dans le Prophétique d'Israël,

« jusqu'au souhait des collines du siècle ; de là on peut voir que les collines du siècle signifient les biens de l'amour mutuel qui sont dans l'Église Céleste, ou dans le Royaume Céleste du Seigneur. Pareillement dans le Prophétique de Moïse sur Joseph :

« Des prémices des Montagnes de l'Orient, et des choses précieuses des Collines d'éternité ; que (cela) vienne sur la Tête de Joseph. » - Deutéronome 33:15-16.

Dans Ésaïe :

« Les Montagnes et les Collines éclateront en chant, et tous les arbres du champ applaudiront de la main. » - Ésaïe 55:12.

Dans Joël :

« En ce jour-là les Montagnes distilleront du moût, et les Collines couleront en lait, et tous les ruisseaux de Jehudah couleront en eaux. » - Amos 9:13.

Dans Ézéchiel :

« Mes brebis sont errantes dans toutes les montagnes, et sur toute colline élevée, et sur toutes les faces de la terre elles ont été dispersées : je leur donnerai, à eux, aux circuits de ma colline, bénédiction ; et je ferai descendre la pluie en son temps » - Ézéchiel 34:6, 26.

Dans Jérémie :

« Sur toutes les collines dans le désert sont venus des dévastateurs, parce que l'épée de Jéhovah dévore. » - Jérémie 12:12 ;

Dans ces passages les biens de l'amour céleste sont signifiés par les montagnes ; et pareillement par les collines, mais dans un degré inférieur. Comme les montagnes et les collines signifiaient ces biens, le Culte Divin dans l'Ancienne Église se faisait sur les montagnes et sur les collines ; et plus tard la nation des Hébreux plaçait des autels sur les montagnes et sur les collines, et y faisait des sacrifices et des fumigations, et lorsqu'il n'y avait pas de collines ils formaient des hauts lieux ; ce culte étant devenu idolâtrique, parce qu'ils regardaient comme saintes les montagnes et les collines, et ne pensaient absolument rien des choses saintes qu'elles signifiaient, il fut pour cela même défendu au peuple Israélite et juif d'avoir un tel culte, parce que ce peuple plus que tous les autres était enclin au culte idolâtre ; cependant, pour que ce représentatif, qui avait existé dans les anciens temps, fût conservé, la montagne de Sion fut choisie, et par elle dans le sens suprême fut représenté le Divin Bien du Divin Amour du Seigneur, et dans le sens respectif le Divin céleste et le Divin spirituel dans son Royaume. Parce que de telles choses étaient signifiées, Abraham reçut ordre de sacrifier son fils sur une des montagnes dans la terre de Moriah, puis aussi le Seigneur fut vu par Moïse sur une montagne, et la Loi fut promulguée du haut d'une montagne, car il se montra à Moïse sur la Montagne de Horeb, et la Loi fut promulguée sur la Montagne de Sinaï ; et, en outre, le Temple de Jérusalem fut bâti sur une montagne. Que d'après un ancien rite ou ait fait le saint culte sur les montagnes et sur les collines, et qu'ensuite les nations et aussi les Israélites et les Juifs idolâtres aient fait sur elles leurs sacrifices et leurs fumigations, cela est évident dans Jérémie :

« Tes adultères et tes hennissements, l'infamie de ta scortation, sur les collines dans le champ, j'ai vu tes abominations. » - Jérémie 13:27.

Là, il s'agit de Jérusalem.

Dans Ézéchiel :

« Lorsque seront leurs transpercées au milieu de leurs idoles, autour de leurs autels, sur toute colline élevée, parmi tous les sommets des montagnes, et sous tout arbre verdoyant, et sous tout chêne branchu. » - Ézéchiel 6:13.

Dans Jérémie :

« Sur toute colline élevée, et sous tout arbre verdoyant, toi, dévergondée prostituée. » - ; et en outre, 1 Rois 14:23.

Puisque le culte idolâtre se faisait sur les montagnes et sur les collines, par elles dans le sens opposé sont signifiés les maux qui appartiennent à l'amour de soi, comme dans Jérémie :

« J'ai vu les Montagnes, et voici, elles sont ébranlées ; et toutes les Collines sont renversées ; j'ai vu, et voici, point d'homme, et tous les oiseaux du ciel se sont envolés. » - Jérémie 4:24-25.

Dans Ésaïe :

« Toute vallée sera élevée, et toute Montagne et (toute) Colline seront abaissées. » - Ésaïe 40:4.

Dans le Même :

« Voici, je t'ai disposé comme une herse neuve garnie de pointes, tu broieras les Montagnes, et tu réduiras les Collines comme de la balle. » - Ésaïe 41:15.

Dans le Même :

« Je dévasterai montagnes et collines, et toute leur herbe je dessécherai. » - Ésaïe 42:15.

Dans Michée :

« Ecoute, je te prie, ce que Jéhovah prononce : Lève-toi, plaide avec les Montagnes, et que les Collines entendent ta voix. » - Michée 6:1.

Dans Jérémie :

« Brebis perdues ont été ceux de mon peuple, leurs pasteurs les ont séduits, Montagnes refractaires, de la montagne sur la colline ils sont allés, ils ont oublié leur gîte. » - Jérémie 50:6.

Et en outre ailleurs, par exemple, Nahum 1:5-6.

Si les montagnes et les collines signifiaient les biens de l'amour céleste et de l'amour spirituel, c'était parce qu'elles sont élevées sur la terre, et que les choses hautes et élevées signifiaient ce qui appartenait au ciel, et dans le sens suprême ce qui appartenait au Seigneur ; car la terre de Canaan signifiait le Royaume céleste du Seigneur, numéro 1607, 3038, 3481, 3705, 4240, 4447 ; de là, toutes les choses de cette terre étaient significatives ; les montagnes et les collines, significatives de choses qui sont élevées ; en effet, lorsque les Très-Anciens qui ont été de l'Église Céleste montaient sur une montagne, à leur idée se présentait la hauteur, et d'après la hauteur le saint, parce que Jéhovah ou le Seigneur était dit habiter dans les Lieux Très-Hauts, et que dans le sens spirituel la Hauteur était le bien de l'amour, numéro 650.

  
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