Le texte de la Bible

 

Osée 13

Étudier

   

1 Lorsqu'Ephraïm parlait, c'était une terreur: Il s'élevait en Israël. Mais il s'est rendu coupable par Baal, et il est mort.

2 Maintenant ils continuent à pécher, Ils se font avec leur argent des images en fonte, Des idoles de leur invention; Toutes sont l'oeuvre des artisans. On dit à leur sujet: Que ceux qui sacrifient baisent les veaux!

3 C'est pourquoi ils seront comme la nuée du matin, Comme la rosée qui bientôt se dissipe, Comme la balle emportée par le vent hors de l'aire, Comme la fumée qui sort d'une fenêtre.

4 Et moi, je suis l'Eternel, ton Dieu, dès le pays d'Egypte. Tu ne connais d'autre Dieu que moi, Et il n'y a de sauveur que moi.

5 Je t'ai connu dans le désert, Dans une terre aride.

6 Ils se sont rassasiés dans leurs pâturages; Ils se sont rassasiés, et leur coeur s'est enflé; C'est pourquoi ils m'ont oublié.

7 Je serai pour eux comme un lion; Comme une panthère, je les épierai sur la route.

8 Je les attaquerai, comme une ourse à qui l'on a enlevé ses petits, Et je déchirerai l'enveloppe de leur coeur; Je les dévorerai, comme une lionne; Les bêtes des champs les mettront en pièces.

9 Ce qui cause ta ruine, Israël, C'est que tu as été contre moi, contre celui qui pouvait te secourir.

10 Où donc est ton roi? Qu'il te délivre dans toutes tes villes! Où sont tes juges, au sujet desquels tu disais: Donne-moi un roi et des princes?

11 Je t'ai donné un roi dans ma colère, Je te l'ôterai dans ma fureur.

12 L'iniquité d'Ephraïm est gardée, Son péché est mis en réserve.

13 Les douleurs de celle qui enfante viendront pour lui; C'est un enfant peu sage, Qui, au terme voulu, ne sort pas du sein maternel.

14 Je les rachèterai de la puissance du séjour des morts, Je les délivrerai de la mort. O mort, où est ta peste? séjour des morts, où est ta destruction? Mais le repentir se dérobe à mes regards!

15 Ephraïm a beau être fertile au milieu de ses frères, Le vent d'orient viendra, le vent de l'Eternel s'élèvera du désert, Desséchera ses sources, tarira ses fontaines. On pillera le trésor de tous les objets précieux.

16 Samarie sera punie, parce qu'elle s'est révoltée contre son Dieu. Ils tomberont par l'épée; Leurs petits enfants seront écrasés, Et l'on fendra le ventre de leurs femmes enceintes.

   

Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #8932

Étudier ce passage

  
/ 10837  
  

8932. Vous ne ferez point avec Moi des Dieux d'argent ni des Dieux d'or, signifie afin qu'il s'abstiennent absolument de ces choses qui dans la forme externe se présentent comme des vrais et des biens, mais sont des faux et des maux dans la forme interne : on le voit par la signification de faire des Dieux, en ce que c'est rendre un culte, car celui qui se fait des Dieux, c'est pour un culte ; par la signification de l'argent, en ce que c'est le vrai, et de là dans le sens opposé le faux ; et par la signification de l'or, en ce que c'est le bien, et de là dans le sens opposé le mal, numéros 113, 1551, 1552, 2954, 5658, 6914, 6917, 7999 : que ce soit de ces choses qui dans la forme externe se présentent comme des vrais et des biens, mais sont des faux et des maux dans la forme interne, c'est parce qu'il est dit les faire avec Moi, c'est-à-dire, avec Jéhovah Dieu, car le Divin Vrai Même et le Divin Bien Même sont dans les internes, et sont aussi dans les externes, mais dans les externes le Divin Vrai et le Divin Bien sont dans des types représentatifs, car par le type les externes répondent aux internes et les représentent ; les externes sont des faux et des maux, quand, séparés des internes, ils sont considérés comme saints ou adorés, et cependant ils se présentent toujours comme des vrais et des biens, parce qu'ils les représentent : voilà ce qui est signifié par faire avec Jéhovah Dieu des Dieux d'argent et des Dieux d'or. Ce précepte suit immédiatement les dix préceptes, et cela parce que le peuple Israélite et Juif était tel, qu'il regardait comme saints les externes séparés d'avec les internes, et les adorait absolument comme des Divins, numéros 3479, 3769, 4281, 4293, 4307, 4314, 4316, 4433, 4680, 4825, 4832, 4844, 4847, 4865, 4903, 6304, 6832, 8814, 8819. Afin qu'on sache mieux qui sont et quelles sont les choses qui dans la forme externe se présentent comme des vrais et des biens, mais sont des faux et des maux dans la forme interne, soient par exemple tous les rites de l'Église Juive, comme sacrifices, parfums, ablutions, et plusieurs autres ; ces rites dans la forme externe étaient des vrais et des biens, non d'après eux-mêmes mais parce qu'ils rapportaient ou représentaient en type des vrais et des biens internes, qui appartiennent à l'amour et à la foi envers le Seigneur, quand ces rites dans la forme externe étaient considérés comme saints, et plus encore quand ils étaient adorés, comme ils le furent par les Juifs et par les Israélites ; lorsque, devenus idolâtres, ils les appliquèrent au culte des Dieux étrangers, ces rites ne retenaient des vrais et des biens, qu'ils rapportaient ou représentaient en type, rien autre chose que l'apparence, parce que dans la forme interne ils étaient des faux et des maux. Il en était de môme de toutes les autres choses qui étaient des types représentatifs des célestes et des Divins chez ce peuple ; en effet, dès que les externes qui représentaient les internes étaient appliqués au culte des Dieux étrangers, ils étaient des idoles qu'ils adoraient, ou des Dieux d'argent et d'or qu'ils fesaient avec Jéhovah Dieu, car alors dans la forme externe ils se présentaient comme des vrais et des biens, mais ils étaient des faux et des maux dans la forme interne. En général, les Dieux d'argent et d'or sont tous les faux et par suite tous les maux du culte, qui sont rendus semblables au vrai et au bien par de mauvaises applications et de mauvaises interprétations delà parole, et en même- temps par des raisonnements tirés de la propre intelligence. ; c'est là ce qui est signifié par les Dieux d'argent et d'or dans les passages suivants ; dans Ésaïe :

« En ce jour-là, l'homme jettera les idoles de son argent et les idoles de son or, qu'ils se sont faites pour se prosterner devant les taupes et les chauves-souris, pour entrer dans les fentes des rochers et dans les fentes des roches. » - Ésaïe 2:20-21.

Les taupes et les chauves-souris sont ceux qui sont dans les ténèbres, c'est-à-dire, dans les faux et par suite dans les maux.

Dans le Même :

« En ce jour là, ils rejetteront chacun les idoles de son argent et les idoles de son or, que vous ont faites vos mains, ce qui est un péché. “ - Ésaïe 31:7.

Que vous ont faites vos mains, c'est-à-dire, qui proviennent de la propre intelligence.

Dans le Même :

« Un ouvrier fond l'image, et un orfèvre étend l'or par-dessus, et des chaînettes d'argent il fond. » - Ésaïe 40:19.

Les images sont les choses qui proviennent du propre, numéro 8869 ; étendre l'or par dessus, c'est faire que dans la forme externe elles se présentent comme des biens ; fondre, des chaînettes d'argent, c'est faire qu'elles soient cohérentes et comme enchaînées avec les vrais ; que l'or soit le vrai et l'argent le bien, on le voit dans les passages ci-dessus cités. De même dans Jérémie : a Les statuts des nations, vanité, eux ; car du bois de la forêt est coupé, œuvre des mains de l'ouvrier ; d'or et d'argent il l'embellit ; avec des clous et des marteaux on l'affermit, afin qu'il ne vacille point. » - Jérémie 10:3-4.

Dans Osée :

« Ceux d'Éphraïm continuent de pécher, et ils se font image de fonte de leur argent ; dans leur intelligence, des idoles, ouvrage d'artistes en entier. » - Osée 13:2.

Éphraïm est l'intellectuel de l'Église, numéros 5354, 6222, 6234, 6238, 6267 ; l'image de fonte d'argent est le faux se présentant comme vrai, c'est pourquoi il est dit, dans leur intelligence ; ouvrage d'artistes en entier, c'est tout par des raisonne-ments tirés du propre.

Dans Habacuc :

« Malheur à qui dit au bois : Réveille-toi ; éveille-toi, à la pierre qui se tait ; celle-ci enseignera-t-elle ? voici, elle est couverte d'or et d'argent, niais point de respira-tion en elle. » Habacuc 2:19 ; le bois est le mal, et la pierre le faux ; couverte d'or et d'argent, c'est l'apparence du bien et du vrai par les applications.

Dans Daniel :

« Belschazar, ayant bien goûté le vin, dit d'apporter les vases d'or et d'argent, que Nébuchadnézar son père avait tirés du Temple de Jérusalem, afin qu'y bussent le Roi et ses Magnats, ses épouses et ses concubines ; et ils burent le vin, et ils louèrent les Dieux d'or et d'argent, d'airain, de fer, de bois, de pierre. " - Daniel 5:2, 3, 4, 23 ;

Les vases d'or et d'argent qui provenaient du Temple de Jérusalem représentaient les biens et les vrais de l'Église et du Royaume du Seigneur ; y boire le vin signifiait profaner par les maux et par les faux, qui sont les Dieux d'or et d'argent.

Dans David :

« Leurs idoles, argent et or, ouvrage de mains d'homme ; une boudie à elles, mais elles ne parlent point ; des yeux à elles, mais elles ne voient point. » - Psaumes 115:4, Psaumes 135:15-16.

L'argent et l'or, qui sont les idoles, sont les faux et les maux ; l'ouvrage de mains d'homme, c'est ce qui provient de la propre intelligence. Dans Mosclieh :

« Les images taillées des Dieux des nations vous brûlerez au feu ; tu ne convoiteras point l'argent ni l'or sur elles pour le prendre pour toi, car abomination de Jéhovah ton Dieu, cela ; c'est pourquoi tu n'apporteras point d'abomination dans ta maison pour que tu deviennes analhème, comme cela ; ayant abomination tu auras en abomination cela. » - Deutéronome 7:25-26.

L'argent et l'or sur les images taillées, ce sont les faux et les maux qui sont adorés comme des vrais et des biens d'après l'apparence dont ils sont revêtus.

  
/ 10837  
  

Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #4865

Étudier ce passage

  
/ 10837  
  

4865. Et il la prenait pour une courtisane, signifie qu'elle ne les considérait pas autrement que comme le faux : on le voit par la signification de courtisane, en ce que c'est le faux, numéros 2466, 2729, 3399, qu'ainsi la nation Juive d'après sa religiosité considérait l'interne de l'Église non autrement que comme le faux : si la courtisane est le faux, c'est parce que le mariage représente le mariage céleste, qui est celui du bien et du vrai ; le mari est le bien et l'épouse le vrai, et par suite les fils sont les vrais, et les filles les biens, et le gendre et la bru, le beau-père et la belle-mère, et aussi plusieurs autres affinités, sont, selon les degrés, des choses qui appartiennent au mariage céleste ; par cette raison les adultères et les prostitutions, parce que ce sont des opposés, signifient le mal et le faux ; et aussi par le fait même ce sont des opposés, car ceux qui passent leur vie dans l'adultère et dans la prostitution, ne s'inquiètent nullement du bien et du vrai ; et cela parce que l'amour conjugal réel descend du mariage céleste, c'est-à-dire, du mariage du bien et du vrai, tandis que les adultères et les prostitutions proviennent de la conjonction du mal et du faux, laquelle émane de l'enfer, voir numéros . Que la Nation Juive ait considéré et considère encore aujourd'hui les internes de l'Église non autrement que comme des faux, c'est ce qui est signifié en ce que Jehudah n'a pris Thamar, sa bru, que pour une courtisane, et qu'il s'est conjoint avec elle comme avec une courtisane ; une telle origine de cette nation représente d'où provient sa religiosité, et quelle en est la qualité. Que cette Nation considère l'interne de l'Église comme une prostituée, ou comme le faux, cela est bien évident ; par exemple, qu'on dise à des Juifs que c'est un interne de l'Église, que le Messie, annoncé dans les prophétiques de la Parole et qu'en conséquence ils attendent, est le Seigneur, ils rejettent entièrement cela comme un faux : qu'on leur dise que c'est un interne de l'Église, que le Royaume du Messie n'est ni mondain ni temporel, mais qu'il est céleste et éternel, ils déclarent aussi que cela est un faux : qu'on leur dise que les rites de leur Église ont représenté le Messie et son Royaume céleste, ils ne savent ce que c'est que cela : qu'on leur dise que l'interne de l'Église est le bien de la charité et le vrai de la foi dans la doctrine et en même temps dans la vie, ils regardent cela non autrement que comme un faux : il en est de même pour le reste ; bien plus, à la seule proposition qu'il y a un interne de l'Église, ils rient stupidement : cela vient de ce qu'ils sont seulement dans les externes, et même dans les infimes des externes, qui consistent à aimer les choses terrestres, car plus que tous les autres ils sont dans l'avarice, qui est absolument terrestre ; de tels hommes ne peuvent en aucune manière considérer autrement les intérieurs de l'Église, car ils sont plus éloignés que tous les autres de la lumière céleste, et par conséquent plus que tous les autres dans une obscurité profonde.

  
/ 10837