1361. Que de l'idolâtrie ait été formée une Eglise représentative, c'est ce qu'aucun homme ne peut savoir, s'il ignore ce que c'est que le Représentatif. Ce qui était représenté dans l'Eglise Judaïque, et ce qui est représenté dans la Parole, c'est le Seigneur et son Royaume, par conséquent ce sont les célestes de l'amour et les spirituels de la foi ; voilà les choses qui sont représentées, outre plusieurs autres qui les concernent, comme sont toutes celles qui appartiennent à l'Eglise. Les représentants sont, ou les personnes, ou les choses qui sont dans le monde ou sur la terre, et en un mot, tout ce qui tombe sous les sens, au point même qu'à peine est-il quelque objet qui ne puisse être un représentatif. Mais la loi générale de la représentation est que rien ne réfléchisse sur la personne ou sur la chose qui représente, mais que tout soit reporté sur cela même qui est représenté ; par exemple : Tout Roi, quelle qu'ait été sa conduite, soit en Judah et en Israël, soit même en Egypte et ailleurs, a pu représenter le Seigneur ; leur Royauté est elle-même le représentatif. Ainsi, le plus mauvais des rois, un Pharaon qui donna à Joseph l'autorité sur la terre d'Egypte, un Nébuchadnezar dans Babel - Daniel 2:37-38.
un Saul, et les autres Rois de Judah et d'Israël, quels qu'ils aient été, ont tous pu représenter le Seigneur ; l'onction, qui les faisait appeler les Oints de Jéhovah, renfermait elle-même le représentatif. Tous les Prêtres, en quelque nombre qu'ils aient été, représentaient de même le Seigneur ; le caractère sacerdotal est lui-même le représentatif ; il en était de même des prêtres qui furent méchants et impurs ; et cela, parce que dans les représentatifs rien ne réfléchissait sur la personne, quelle que fut sa qualité. Ce n'étaient pas seulement les hommes qui représentaient, mais c'étaient aussi les bêtes, telles que toutes celles qu'on offrait en sacrifices ; les agneaux et la brebis représentaient les célestes ; les colombes et les tourterelles, les spirituels ; les béliers, les boucs, les taureaux et les bœufs représentaient également, mais les célestes et les spirituels inférieurs. Et ce n'étaient pas seulement les choses animées qui représentaient, mais c'étaient aussi les choses inanimées, telle que l'Autel, et même les pierres de l'autel, l'Arche, la Tente et tout ce qu'elle renfermait, le Temple et tout ce qu'il renfermait, comme chacun peut le savoir, ainsi les lampes, les pains, les vêtements d'Aharon. Non-seulement toutes ces choses furent représentatives, mais tous les rites qui existèrent dans l'Eglise Judaïque le furent aussi. Dans les Anciennes Eglises, les représentatifs s'étendaient à tous les objets qui tombent sous les sens, par exemple, aux montagnes, aux collines, aux vallées, aux plaines, aux fleuves, aux ruisseaux, aux fontaines, aux citernes, aux bocages, aux arbres en général et à chaque arbre en particulier, de manière que chaque arbre avait quelque signification déterminée ; et ce sont ces choses qui, dans la suite, devinrent représentatives, quand l'Eglise eut cessé d'être significative. On peut voir d'après cela ce qu'on entend par les Représentatifs. Et comme non-seulement les hommes, quels qu'ils fussent et quelle que fut leur qualité, mais aussi les bêtes, et même les choses inanimées, ont pu représenter les célestes et les spirituels, c'est-à-dire, les choses qui appartiennent au Royaume du Seigneur dans les Cieux, et celles qui appartiennent au Royaume du Seigneur sur les terres, on voit par là ce que c'est que l'Eglise Représentative. Les Représentatifs avaient en eux cette propriété que tout ce qui se faisait selon les rites ordonnés apparaissait saint devant les Esprits et les Anges : par exemple, quand le Grand-Prêtre se lavait dans les eaux ; quand, revêtu de l'habit pontificale, il remplissait son ministère ; quand il se tenait debout devant les cierges allumés, et cela, quel qu'il fut, eut-il été le plus impur des hommes et idolâtre de cœur ; il en était de même pour les autres prêtres ; car, ainsi que je l'ai dit, dans les Représentatifs, rien ne réfléchissait sur la personne, mais tout se reportait sur cela même qui était représenté, abstraction absolument faite de la personne, de même qu'abstraction faite des bœufs, des taureaux, des agneaux qui étaient offerts en sacrifice, ou du sang qui était répandu autour de l'autel, et abstraction faite aussi de l'autel lui-même, et de tout le reste. Cette Eglise représentative fut instituée, après que tout culte interne eut péri et qu'il fut devenu non-seulement purement externe, mais encore idolâtrique ; ce fut pour qu'il y eut quelque conjonction du Ciel avec la terre ou du Seigneur avec l'homme par le moyen du Ciel ; et cela arriva après que la conjonction par les internes du culte eut péri. Mais je dirai dans la suite, par la Divine Miséricorde du Seigneur, quelle est cette conjonction opérée par les Représentifs seulement. Les Représentatifs ne commencent que dans le Chapitre suivant, où toutes les choses qui s'y trouvent, en général et en particulier, ainsi que dans les Chapitres qui suivent, sont purement représentatives. Il s'agit ici de l'état de ceux qui furent les pères des personnages représentatifs, avant que quelques-uns d'eux et leurs descendants le fussent devenus ; j'ai montré ci-dessus qu'eux-mêmes avaient été dans un culte idolâtrique.