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Lévitique 6

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1 L'Eternel parla à Moïse, et dit:

2 Lorsque quelqu'un péchera et commettra une infidélité envers l'Eternel, en mentant à son prochain au sujet d'un dépôt, d'un objet confié à sa garde, d'une chose volée ou soustraite par fraude,

3 en niant d'avoir trouvé une chose perdue, ou en faisant un faux serment sur une chose quelconque de nature à constituer un péché;

4 lorsqu'il péchera ainsi et se rendra coupable, il restituera la chose qu'il a volée ou soustraite par fraude, la chose qui lui avait été confiée en dépôt, la chose perdue qu'il a trouvée,

5 ou la chose quelconque sur laquelle il a fait un faux serment. Il la restituera en son entier, y ajoutera un cinquième, et la remettra à son propriétaire, le jour même où il offrira son sacrifice de culpabilité.

6 Il présentera au sacrificateur en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché un bélier sans défaut, pris du troupeau d'après ton estimation.

7 Et le sacrificateur fera pour lui l'expiation devant l'Eternel, et il lui sera pardonné, quelle que soit la faute dont il se sera rendu coupable.

8 L'Eternel parla à Moïse, et dit:

9 Donne cet ordre à Aaron et à ses fils, et dis: Voici la loi de l'holocauste. L'holocauste restera sur le foyer de l'autel toute la nuit jusqu'au matin, et le feu brûlera sur l'autel.

10 Le sacrificateur revêtira sa tunique de lin, et mettra des caleçons sur sa chair, il enlèvera la cendre faite par le feu qui aura consumé l'holocauste sur l'autel, et il la déposera près de l'autel.

11 Puis il quittera ses vêtements et en mettra d'autres, pour porter la cendre hors du camp, dans un lieu pur.

12 Le feu brûlera sur l'autel, il ne s'éteindra point; chaque matin, le sacrificateur y allumera du bois, arrangera l'holocauste, et brûlera la graisse des sacrifices d'actions de grâces.

13 Le feu brûlera continuellement sur l'autel, il ne s'éteindra point.

14 Voici la loi de l'offrande. Les fils d'Aaron la présenteront devant l'Eternel, devant l'autel.

15 Le sacrificateur prélèvera une poignée de la fleur de farine et de l'huile, avec tout l'encens ajouté à l'offrande, et il brûlera cela sur l'autel comme souvenir d'une agréable odeur à l'Eternel.

16 Aaron et ses fils mangeront ce qui restera de l'offrande; ils le mangeront sans levain, dans un lieu saint, dans le parvis de la tente d'assignation.

17 On ne le cuira pas avec du levain. C'est la part que je leur ai donnée de mes offrandes consumées par le feu. C'est une chose très sainte, comme le sacrifice d'expiation et comme le sacrifice de culpabilité.

18 Tout mâle d'entre les enfants d'Aaron en mangera. C'est une loi perpétuelle pour vos descendants, au sujet des offrandes consumées par le feu devant l'Eternel: quiconque y touchera sera sanctifié.

19 L'Eternel parla à Moïse, et dit:

20 Voici l'offrande qu'Aaron et ses fils feront à l'Eternel, le jour où ils recevront l'onction: un dixième d'épha de fleur de farine, comme offrande perpétuelle, moitié le matin et moitié le soir.

21 Elle sera préparée à la poêle avec de l'huile, et tu l'apporteras frite; tu la présenteras aussi cuite et en morceaux comme une offrande d'une agréable odeur à l'Eternel.

22 Le sacrificateur qui, parmi les fils d'Aaron, sera oint pour lui succéder, fera aussi cette offrande. C'est une loi perpétuelle devant l'Eternel: elle sera brûlée en entier.

23 Toute offrande d'un sacrificateur sera brûlée en entier; elle ne sera point mangée.

24 L'Eternel parla à Moïse, et dit:

25 Parle à Aaron et à ses fils, et dis: Voici la loi du sacrifice d'expiation. C'est dans le lieu où l'on égorge l'holocauste que sera égorgée devant l'Eternel la victime pour le sacrifice d'expiation: c'est une chose très sainte.

26 Le sacrificateur qui offrira la victime expiatoire la mangera; elle sera mangée dans un lieu saint, dans le parvis de la tente d'assignation.

27 Quiconque en touchera la chair sera sanctifié. S'il en rejaillit du sang sur un vêtement, la place sur laquelle il aura rejailli sera lavée dans un lieu saint.

28 Le vase de terre dans lequel elle aura cuit sera brisé; si c'est dans un vase d'airain qu'elle a cuit, il sera nettoyé et lavé dans l'eau.

29 Tout mâle parmi les sacrificateurs en mangera: c'est une chose très sainte.

30 Mais on ne mangera aucune victime expiatoire dont on apportera du sang dans la tente d'assignation, pour faire l'expiation dans le sanctuaire: elle sera brûlée au feu.

   

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Arcanes Célestes # 10137

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10137. Et une libation du quart d'un hin de vin, signifie le vrai spirituel autant qu'il en faut pour la conjonction : on le voit par la signification du vin, en ce que c'est le vrai, Nos1071, 1798, 6377, ici le vrai spirituel correspondant au bien spirituel d'après le céleste, qui est signifié par la fleur de farine mêlée d'huile, No10136 ; car dans la Parole lorsqu'il s'agit du bien il s'agit aussi du vrai, et môme du vrai du même genre dont provient le bien, parce que toutes choses, en général et en particulier, dans le ciel et aussi dans le monde, se réfèrent au bien et au vrai, et à l'un et à l'autre pour qu'elles soient quelque chose ; car le bien sans le vrai n'est pas le bien, et le vrai sans le bien n'est pas le vrai, voir les articles cités, numéros 9263, 9314 ; de là vient que lorsqu'on offrait une minchah, qui était le pain, on offrait aussi une libation, qui était le vin ; pareillement dans la, Sainte Cène ; c'est déjà que par la libation de vin ici il est entendu le vrai correspondant au bien qui est signifié par la minchah, dont il vient d'être parlé ; et par la signification du quart d'un hin, en ce que c'est autant qu'il en faut pour la conjonction, numéro 10136. Chacun peut voir que par la minchah, qui était le pain, et par la libation, qui était le vin, il faut entendre, non pas purement du pain et du vin, mais quelque chose de l'Église et du Ciel, ainsi les spirituels et les célestes qui appartiennent au Ciel et à l'Église ; autrement, à quoi bon mettre sur l'autel du pain et du vin ? cela était-il agréable à Jéhovah, otf cela était-il - pour Lui une odeur de repos, comme il est dit ? et cela pouvait-il expier l'homme ? Celui qui pense saintement sur la Parole ne peut penser que ces objets terrestres eussent été agréables à Jéhovah, s'il n'y avait pas eu en eux un Divin plus élevé et plus intérieur ; celui qui croit que la Parole est Divine et spirituelle partout doit absolument croire que dans chacune de ses expressions est caché un arcane du ciel : mais si jusqu'à présent on n'a pas connu où est caché cet arcane, c'est parce qu'on n'a pas connu que dans chaque expression de la Parole il y a un sens interne qui est spirituel et Divin, ni que chez chaque homme il y a des anges qui perçoivent les objets de ses pensées et saisissent spirituellement la Parole, quand elle est lue par lui, et qu'alors par eux le saint influe du Seigneur, et qu'ainsi par eux il y a conjonction .du ciel avec l'homme, par conséquent conjonction du Seigneur par les cieux avec lui ; c'est pour cette raison qu'il a été donné à l'homme une telle parole, par laquelle il peut ainsi, et non autrement, être pourvu à son salut par le Seigneur. Que la minchah, qui est le pain, signifie le bien de l'amour, et que la libation, qui est le vin, signifie le bien de la foi, et qu'elles soient perçues ainsi par les anges, c'est ce qu'on peut voir d'après tout ce qui est dit de la minchah et de la libation dans la Parole ; par exemple, dans Joël :

« Retranchées ont été la Minchah et la Libation de la maison de Jéhovah ; dans le deuil sont les prêtres, ministres de Jéhovah ; dévasté est le champ, dans le deuil est la terre, car dévasté est le blé, tari est le moût, languissante est l'huile ; le cep a séché, et le figuier languit ; lamentez-vous, ministres de Jéhovah, car rejetées ont été de la maison de notre Dieu la minchah et la libation, parce qu'il est proche le jour de Jéhovah, et comme une dévastation par Schaddaï il vient. » - .

Là, il s'agit du dernier temps de l'Église, quand en elle il n'y a plus ni bien de l'amour, ni vrai de la foi, ce qui est signifié par le jour de Jéhovah est proche, il vient comme une dévastation par Schaddaï ; de là, il est évident que par la minchah et la libation, qui ont été retranchées de la maison de Jéhovah, par le champ qui est dévasté, par la terre qui est dans le deuil, par le blé qui est aussi dévasté, par le moût qui est tari, par l'huile qui est languissante, et par le cep et le figuier, il est signifié des choses qui appartiennent à l'Église et au Ciel ; quant à ce qui est signifié, le sens interne l'enseigne ; par ce sens il est évident que par le champ est signifié l'Église quant à la réception du vrai, voir numéros 3766, 4982, 7502, 7571, 9295 ; par la terre, l'Église quant au bien, voir les articles cités, numéro 9325 ; par le blé tout bien de l'Église, numéros 5295, 5410, 5959 ; par le moût tout vrai de l'Église, numéros 3580 ; par l'huile le bien de l'amour, numéros 4582, , 9780 ; par le cep le bien intérieur de l'Église spirituelle, numéros 5113, 6376, 9277 ; par le figuier le bien extérieur, numéros 217, 4231, 5113 ; d'où il est évident que la minchah et la libation sont le culte d'après le bien de l'amour et d'après le vrai de la foi.

Dans Malachie : Malachie 1:10-11.

Il est évident qu'ici par la minchah il n'est pas signifié une minchah, ni par le parfum un parfum, car il s'agit de l'Église chez les nations, chez lesquelles cependant il n'y avait pas de minchah ; en effet, il est dit

« depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher, grand sera le Nom de Jéhovah parmi les nations, et en tout lieu une minchah pure et du parfum ; » que le parfum soit l'adoration d'après le bien de la foi, on le voit, numéro 9475. Pareillement dans David :

« Acceptées soient mes prières, parfum devant Toi, l'élévation de mes mains, minchah du soir. » - Psaumes 141:2.

La minchah du soir est le bien de l'amour dans l'homme externe.

Dans Ésaïe :

« Vous vous êtes échauffés pou des Dieux sous tout arbre verdoyant, même pour eux tu as répandu la libation ; tu as fait monter le présent ; tu offres le présent au roi dans l'huile ; et tu multiplies tes aromates ; et tu t'abaisses vers l'enfer. » - Psaumes 57:5, 6, 9.

Là, il s'agit du culte d'après les maux et les faux qui proviennent de l'enfer ; les Dieux dans le sens interne sont les faux, car ceux qui ont adoré d'autres Dieux leur donnaient, il est vrai, un nom, mais néanmoins c'étaient les faux provenant des maux qu'ils adoraient ; que les Dieux étrangers dans la Parole soient les faux, on le voit, numéro ° 4402 (fin), 8941 ; l'arbre verdoyant est tout perceptif, tout cognitif et tout confirmatif du faux, numéros 2722, 2972, 4552, 7692 ; le verdoyant est le sensitif, numéro 7691 ;

S'échauffer, c'est l'ardeur du culte, car le feu, d'.où vient réchauffement, est l'amour dans l'un et l'autre' sens, numéros 5215, 6832, 7575 ; répandre la libation, c'est le culte d'après les faux du mal ; offrir le présent au roi dans l'huile, c'est adorer satan d'après les maux ; le présent dans l'huile est la minchah ; multiplier les aromates, c'est multiplier les parfums par lesquels sont signifiées les adorations, numéro 9475 ; aussi est-ce pour cela qu'il est dit qu'elle s'abaisse vers l'enfer : d'après cela, on peut voir que la minchah, qui était le pain, et la libation, qui était le vin, signifient les choses qui appartiennent à l'Église et au Ciel, à savoir, la nourriture et le breuvage célestes, les mêmes que signifient le Pain et le Vin dans la Sainte Cène, pour cette raison, déjà donnée, que le Ciel se conjoigne avec l'homme par la Parole, et qu'ainsi par le Ciel au moyen de la Parole le Seigneur se conjoigne avec l'homme ; lorsque le Divin de la Parole est dans de telles choses, il nourrit non seulement les mentals humains, mais aussi les mentals angéliques, et fait que le Ciel et le Monde sont un. D'après cela, on peut encore voir que toutes et chacune des choses qui ont été dites et commandées, dans la Parole, sur la minchah et la libation, ou sur le Pain et le Vin, contiennent en elles des arcanes Divins ; par exemple, que la minchah serait de fleur de farine, sur laquelle il y aurait de l'huile et aussi de l'encens, qu'elle devait absolument être salée, et qu'on la ferait azyme ou sans levain ; que sa composition serait autre pour le sacrifice d'un Agneau, autre pour celui d'un Bélier, autre pour celui d'un Taureau, et que, dans les sacrifices du péché et du délit, elle ne serait pas non plus la même que dans les autres sacrifices ; que pareillement dans la libation il y aurait de la différence dans la mesure du vin ; si toutes ces choses n'avaient pas renfermé des arcanes du Ciel, il n'aurait nullement été commandé de faire des applications différentes pour le culte. Pour que ces différentes compositions soient embrassées d'un seul coup d'œil, je vais les présenter dans leur ordre :

« Dans les sacrifices et les holocaustes eucharistiques, la minchah pour chaque Agneau était d'un dixième d'éphah de fleur de farine mêlée au quart d'un hin d'huile, et le vin pour la libation le quart d'un hin. Pour chaque Bélier, la minchah était àedeux dixièmes de fleur de farine, et du tiers d'un hin d'huile ; du vin pour la libation le tiers d'un hin. Pour chaque Taureau, la minchah était de trois dixièmes de fleur de farine, mêlée à la moitié d'un hin d'huile ; et du vin pour la libation la moitié d'un hin. » - Nombres 28:10, 11, 12, 20-21, 28, Nombres 29:3-4, 9-10, 14-15, 18, 21, 24, 27, 30, 33, 37 ; si pour un Agneau la quantité de fleur de farine, d'huile et de vin, était autre que pour un Bélier et pour un Taureau, c'est parce que l'agneau signifiait le bien intime de l'innocence, le bélier le bien moyen de l'innocence, et le taureau le bien dernier ou externe de l'innocence ; en effet, il y a trois deux, l'intime, le moyen et le dernier, par conséquent il y a aussi trois degrés du bien de l'innocence ; son accroissement du premier au dernier est signifié par le rapport croissant de la fleur de farine, de l'huile et du vin : il faut qu'on sache que le bien de l'innocence est l'âme même du ciel, parce que ce bien est seul réceptif de l'amour, de la charité et de la foi, qui font les deux : que l'agneau soit le bien intime de l'innocence, on le voit, numéros 3994, 10132 ; le bélier, le bien moyen ou intérieur de l'innocence, numéro 10042 ; et le taureau, le bien dernier ou externe de l'innocence, numéros 9391, 9990.

Dans les sacrifices pour la confession,

« la minchah était de gâteaux azymes mêlés d'huile, de beignets azymes oints d'huile, de fleur de farine roulée, gâteaux mêlés d'huile ; outre les gâteaux de pain fermentes, » - Lévitique 7:11-12 ;

Et dans les sacrifices du délit et du péché, la minchah était « d'un dixième d'éphah de fleur de farine, mais » ni huile ni encens sur elle. » - Lévitique 5:11 ;

S'il n'était mis ni huile ni encens sur la minchah du sacrifice du péché et du délit, c'est parce que l'huile signifie le bien de l'amour, et l'encens le vrai de ce bien, et que le sacrifice du péché et du délit signifie la purification et l'expiation des maux et des faux du mal, qui par cette raison ne devaient pas être mêlés avec le bien et le vrai du bien. En outre,

Sur « la Minchah d'Aharon et de ses fils au jour qu'ils devaient être oints, » voir Lévitique 6:13, 14, 15 ;

Sur « la Minchah des prémices de la moisson, » - , , 23:10, 12-13, 17 ;

Sur « la Minchah du Naziréen, » - Nombres 6 ;

Sur « la Minchah de jalousie, » - Nombres 5 ;

Sur « la Minchah du purifié de la Lèpre, » -Lévit, 14 ;

Sur « la Minchah cuite dans le four ; sur la Minchah cuite dans le poêle ; et sur la Minchah cuite dans un chaudron, " - Lévitique 2:3, 4, 5, 6, 7 ;

Qu' “ Il n'y aurait aucun levain dans la Minchah, ni aucun miel ; et que la Minchah devait absolument être salée. » - Ibid. Vers. 10, 11, 13.

S'il n'y avait ni levain, ni miel dans la minchah, c'est parce que le levain dans le sens spirituel est le faux d'après le mal, et le miel le plaisir externe ainsi mêlé avec le plaisir de l'amour du monde, par lequel fermentent et par conséquent se dissipent les biens et les vrais célestes ; et si la minchah devait absolument être salée, c'est parce que le sel signifiait le vrai désirant le bien, ainsi conjoignant l'un et l'autre : que le levain soit le faux d'après le mal, on le voit, numéros 2342, 7906, 8051, 9992 ; que le miel soit le plaisir externe, ainsi le plaisir de l'amour dans l'un et l'autre sens, on le voit, numéro 5620 ; et que le sel soit le vrai désirant le bien, on le voit, numéro 9207.

  
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Arcanes Célestes # 4286

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4286. Et il dit : Non point Jacob se dira désormais ton nom, mais Israël, signifie le Divin céleste-spirituel maintenant ; Israël est l'homme céleste-spirituel qui est dans le naturel, par conséquent qui est naturel ; l'homme céleste-spirituel lui-même, qui est rationnel, est Joseph : on peut le voir d'après ce qui suit sur Jacob et Israël, et aussi sur Joseph, car il faut d'abord dire ici ce que c'est que le céleste-spirituel : Aujourd'hui, il est vrai, on sait dans l'Église qu'il y a un homme spirituel et qu'il y a un homme naturel, ou qu'il y a un homme interne et un homme externe ; mais on ne sait pas encore ce que c'est que l'homme spirituel ou interne, et l'on sait encore moins ce que c'est que l'homme céleste, et que cet homme est distinct de l'homme spirituel ; et comme on ne sait pas cela, on ne peut pas savoir ce que c'est que l'homme céleste-spirituel, qui ici est Israël ; il faut donc le dire en peu de mots : Il est connu qu'il y a trois cieux, savoir, le Ciel intime, le moyen et le dernier, ou ce qui est la même chose ; le Troisième, le Second et le Premier : le Ciel intime ou le troisième est céleste, car les anges y sont appelés célestes, parce qu'ils sont dans l'amour envers le Seigneur, et par suite très-conjoints au Seigneur, et comme il en est ainsi, ils sont plus que tous les autres dans la sagesse, ils sont innocents, et de là ils sont appelés Innocences et Sagesses ; ces Anges sont distingués en internes et en externes, les internes sont plus célestes que les externes : le Ciel moyen ou le second est spirituel, car les anges y sont appelés spirituels, parce qu'ils sont dans la charité à l'égard du prochain, c'est-à-dire, dans l'amour mutuel, qui est tel, que l'un aime l'autre plus que soi-même, et comme ils sont tels, ils sont dans l'intelligence, et de là ils sont appelés Intelligences ; ces Anges aussi sont distingués en internes et en externes, les internes sont plus spirituels que les externes : le Ciel dernier ou le premier est aussi céleste et spirituel, mais non dans le même degré que les précédents, car le naturel est adhérent aux anges de ce ciel, c'est pourquoi ils sont nommés célestes-naturels et spirituels-naturels : ils sont aussi dans l'amour mutuel, toutefois ils aiment les autres non pas plus qu'eux-mêmes, mais comme eux-mêmes, ils sont dans l'affection du bien et dans la connaissance du vrai ; ces anges aussi sont distingués en internes et en externes. Mais il va être dit aussi en peu de mots ce que c'est que le céleste-spirituel : Sont appelés célestes-spirituels ceux qui viennent d'être dits Spirituels, et qui sont dans le ciel moyen ou second ciel, ils sont appelés célestes d'après l'amour mutuel, et spirituels d'après l'intelligence qui procède de cet amour ; les internes y sont ceux qui sont représentés par Joseph et nommés aussi Joseph dans la Parole, et les externes y sont ceux qui sont représentés par Israël et nommés aussi Israël dans la Parole ; ceux-là, savoir, les internes qui sont nommés Joseph, participent du rationnel, mais les externes qui sont appelés Israël participent du naturel, car ils tiennent le milieu entre le rationnel et le naturel ; c'est de là qu'il a été dit qu'Israël est l'homme céleste-spirituel qui est dans le naturel, par conséquent qui est naturel, et que Joseph est l'homme céleste-spirituel même qui est rationnel ; en effet, dans le sens universel, tout bien qui appartient à l'amour et à la charité est appelé céleste, et tout vrai qui par suite appartient à la foi et à l'intelligence est appelé spirituel. Ces explications sont données pour qu'on sache ce que c'est qu'Israël ; mais Israël, dans le sens suprême, signifie le Seigneur quant au Divin céleste-spirituel ; et dans le sens interne, il signifie le Royaume spirituel du Seigneur dans le ciel et sur la terre, le royaume spirituel du Seigneur sur la terre est l'Église, qui est appelée Église spirituelle, et comme Israël est le Royaume spirituel du Seigneur, Israël est aussi l'homme spirituel, car dans chaque homme spirituel il y a le Royaume du Seigneur, puisque l'homme est dans une très petite forme un ciel et est aussi une église, numéro 4279. Quant à ce qui concerne Jacob, par lui est représenté dans le sens suprême le Seigneur quant au naturel tant céleste que spirituel, et dans le sens interne le Royaume du Seigneur, tel qu'est ce Royaume dans le premier ou dernier ciel, par conséquent aussi ce Royaume de l'Église ; le bien dans le naturel est ce qui est nommé ici céleste, et le vrai ce qui est nommé ici spirituel. D'après ces explications, on peut voir ce qui est signifié dans la Parole par Israël et par Jacob, et aussi pourquoi Jacob a été nommé Israël. Mais ce qui a été dit ne peut que paraître obscur, surtout parce qu'il en est peu qui sachent ce que c'est que l'homme spirituel, et à peine quelques-uns qui sachent ce que c'est que l'homme céleste, et que par conséquent il y a quelque distinction entre l'homme spirituel et l'homme céleste ; la cause de cette ignorance vient de ce qu'on ne perçoit pas distinctement le bien qui appartient à l'amour et à la charité, ni le vrai qui appartient à la foi ; si ce bien et ce vrai ne sont point perçus, c'est parce qu'il n'y a plus de charité réelle ; où une chose n'est pas, là non plus il n'y a pas perception de cette chose ; c'est aussi parce que l'homme s'inquiète peu de ce qui concerne la vie après la mort, ni par conséquent de ce qui concerne le ciel, mais s'occupe beaucoup de ce qui concerne la vie dans le corps, et par conséquent de ce qui concerne le monde ; si l'homme s'inquiétait de ce qui concerne la vie après la mort, et par conséquent de ce qui concerne le ciel, il saisirait alors facilement tout ce qui vient d'être dit, car ce que l'homme aime, il s'en pénètre et le saisit facilement, mais ce qu'il n'aime pas, il le comprend difficilement. Que Jacob signifie une chose, et Israël une autre, cela est bien évident d'après la Parole, car dans les Historiques, comme aussi dans les Prophétiques de la Parole, tantôt il est dit Jacob, tantôt Israël, et parfois l'un et l'autre dans le même verset ; par là on peut voir qu'il existe un sens interne de la Parole, et que sans ce sens, cet arcane ne peut nullement, être connu : que Jacob soit appelé tantôt Jacob, tantôt Israël, on le voit par les passages suivants :

« Jacob habita dans la terre des voyages de son père ; voici les nativités de Jacob : Joseph était fils (âgé) de dix-sept ans, et Israël aimait Joseph plus que tous ses fils. " - Genèse 37:1-2, 3, là Jacob est d'abord nommé Jacob, et ensuite Israël, et il est nommé Israël lorsqu'il s'agit de Joseph : ailleurs :

« Jacob vit qu'il y avait du blé en Egypte ; Jacob dit à ses fils ; et les fils d'Israël vinrent pour en acheter au milieu de ceux qui venaient. " - Genèse 42:1, 5 : et ensuite :

« Ils montèrent d'Egypte, et ils vinrent en la terre de Canaan vers Jacob leur père : quand ils lui eurent dit toutes les paroles que Joseph leur avait prononcées, et fut ravivé l'esprit de Jacob leur père ; et dit Israël : (C'est) beaucoup ; encore Joseph mon fils (est) vivant. " - , 27-28 ; en outre :

« Et partit Israël, et tout ce qui (était) à lui ; et dit Dieu à Israël en visions de nuit, et il dit : Jacob ! Jacob ! Et il dit : Me voici. Et se leva Jacob de Beer-scheba, et emportèrent les fils d'Israël Jacob leur père. " - Genèse 46:1-2, 5 ; et dans le même Chapitre :

« Voici les noms des fils d'Israël qui vinrent en Egypte : Jacob et ses fils. " - Genèse 46:8 ; de plus :

« Joseph amena Jacob son père, et il le présenta devant Pharaon ; Pharaon dit à Jacob ; et Jacob dit à Pharaon. " - Genèse 48:7, 8, 9, 10 ; et dans le même Chapitre :

« Et habita Israël dans la terre de Goshen ; et vécut Jacob dans la terre d'Egypte dix-sept ans ; et approchaient les jours d'Israël pour mourir, et il appela son fils Joseph. » Vers. 27, 28, 29 : encore :

« Et on annonça à Jacob, et on lui dit : Voici, ton fils Joseph vient vers toi ; et Israël se renforça, et il s'assit sur le lit ; et Jacob dit à Joseph : Le Dieu Schaddaï m'a apparu dans Luz. " – Genèse 48:2-3 ; et Israël est nommé dans le même Chapitre, Vers. 8, 10, 11, 13, 14, 20, 21 : et enfin :

« Jacob appela ses fils, et il dit : Assemblez-vous, et écoutez, fils de Jacob, écoutez Israël votre père. Et lorsqu'eut achevé Jacob de commander a ses fils. " - Genèse 49:1-2 ; 33 ; par ces passages on peut voir clairement que Jacob est nommé tantôt Jacob et tantôt Israël, et qu'ainsi autre chose est Jacob et autre chose est Israël, ou qu'autre chose est signifié quand il est dit Jacob, et autre chose quand il est dit Israël, et que cet arcane ne peut Être connu que par le sens interne. Quant à ce que signifie Jacob et ce que signifie Israël, cela a été dit ci-dessus ; en général, par Jacob dans la Parole, est signifié l'externe de l'Église, et par Israël l'interne, car chaque Église a un externe et a un interne, ou est externe et est interne ; et comme ce qui appartient à l'Église est signifié par Jacob et par Israël, et que tout ce qui appartient à l'Église vient du Seigneur, de là dans le sens suprême tant Jacob qu'Israël est le Seigneur ; Jacob, quant au Divin naturel ; Israël, quant au Divin spirituel ; de là l'externe qui appartient au Royaume du Seigneur et à son Église est Jacob, et l'interne est Israël, ainsi qu'on peut le voir encore par ces passages où l'un et l'autre est aussi nommé dans son sens.

Dans la Prophétie de Jacob, alors Israël :

« Par les mains du fort Jacob, de là le pasteur, la pierre d'Israël, " - Genèse 49:24.

Dans Ésaïe :

« Ecoute, Jacob mon serviteur, et Israël que j'ai élu ! Je répandrai mon esprit sur ta semence, et ma bénédiction sur ceux qui naîtront de toi ; celui-ci dira : A Jéhovah, Moi ; et celui-ci s'appellera du nom de Jacob, et celui-là écrira de sa main : A Jéhovah ; et du nom d'Israël il se surnommera. » Ésaïe 44:1-2, 3, 5.

Là, il est bien évident que Jacob et Israël sont le Seigneur, et que la semence et ceux qui naîtront de Jacob et d'Israël sont ceux qui sont dans la foi en Lui.

Dans la Prophétie de Balaam dans Moïse :

« Qui comptera la poussière de Jacob, et le nombre à l'égard de la quatrième partie d'Israël ? » Nomb Ésaïe 23:10 ; et de nouveau :

« Point de divination contre Jacob, ni de prestiges contre Israël ; en ce temps on dira à Jacob et à Israël : Qu'est-ce qu'a fait Dieu ? » Ibid. Vers. 23 : encore :

« Combien sont bons tes tabernacles, Jacob ! Tes habitacles, Israël ! » Nombres 24:5 : et encore :

« Il sortira une étoile de Jacob, et un sceptre d'Israël. » Ibid. Vers. 17.

Dans Ésaïe :

« Ma gloire à un autre je ne donnerai point ; écoute Moi, Jacob ! Et Israël appelé par Moi ! Moi le même, Moi le premier, et Moi aussi le dernier. » Ésaïe 48:11-12.

Dans le Même :

« A ceux qui viendront fera prendre racine Jacob ; il s'épanouira et fleurira Israël, et seront remplies les faces du globe de produit. » Ésaïe 27:6.

Dans Jérémie :

« Ne crains point, mon serviteur Jacob, et ne sois point effrayé, Israël ; car voici, moi je t'ai conservé de loin » Jérémie 30:9-10.

Dans Michée :

« Recueillant je recueillerai Jacob tout entier, toi ; rassemblant je rassemblerai les restes d'Israël, ensemble je les mettrai, comme les brebis de Bosrah, » Michée 2:12. D'où vient que Jacob a été nommé Israël, on le voit par les paroles mêmes qui ont été prononcées quand ce nom lui fut donné, savoir, par celles-ci :

« Non point Jacob se dira désormais ton nom, mais Israël, car en prince tu as combattu avec Dieu, et avec les hommes, et tu l'as emporté », car Israël, dans la langue originale, signifie qui combat en prince avec Dieu ; ces paroles, dans le sens interne, signifient qu'il a vaincu dans les combats des tentations ; en effet, ce fut par les tentations et par les combats dans les tentations, que le Seigneur a fait Divin son Humain, voir numéro 1737, 1813, et ailleurs ; et ce sont les tentations et les victoires dans les tentations qui font l'homme spirituel, c'est pour cela que Jacob a été nommé Israël pour la première fois, après qu'il eut lutté ; que lutter, ce soit être tenté, on le voit, numéro 4274 ; il est notoire que l'Église, ou l'homme de l'Église Chrétienne, se dit Israël, mais néanmoins personne dans l'Église n'est Israël, sinon celui qui est devenu homme spirituel par les tentations ; c'est aussi ce qu'enveloppe le nom lui-même. Qu'il ait été confirmé plus tard que Jacob serait appelé Israël, on le voit dans ce qui suit, où il est dit :

« Et apparut Dieu à Jacob encore, lorsqu'il venait de Paddan-Aram, et il le bénit ; et lui dit Dieu : Ton nom (est) Jacob ; ne s'appellera plus ton nom Jacob, mais Israël sera ton nom, et il appela son nom Israël, " - Genèse 35:9-10 ; le motif de cette confirmation sera donné plus loin.

  
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