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Jérémie 50:27

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27 Coupez la gorge à tous ses veaux, et qu'ils descendent à la tuerie; malheur à eux! car le jour est venu, le temps de leur visitation.

Das Obras de Swedenborg

 

La Vraie Religion Chrétienne # 160

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160. SECOND MEMORABLE: Un jour je marchais, accompagné d'Anges, dans le Monde des esprits, qui tient le milieu entre le Ciel et l'Enfer, et dans lequel tous les hommes après la mort viennent d'abord, et sont préparés, les bons pour le Ciel, et les méchants pour l'Enfer, et je conversais avec ces Anges sur divers sujets; entre autres choses je leur dis: Dans le Monde, où je suis de corps, il apparaît pendant la nuit d'innombrables Etoiles, grandes et petites, et ce sont autant de soleils qui seulement, dans le monde de notre soleil, transmettent de la lumière; et quand j'ai vu que dans votre Monde on aperçoit aussi des Etoiles, j'ai présumé qu'elles étaient en aussi grand nombre que dans le Monde où je suis: les Anges, charmés de cette conversation, disaient qu'il y en avait sans doute autant, puisque chaque Société du Ciel brille parfois comme une Étoile devant ceux qui sont au-dessous du Ciel, et que les Sociétés du Ciel sont innombrables, et toutes disposées en ordre selon les variétés des affections de l'amour du bien, qui en Dieu sont infinies, et qui par suite d'après Dieu sont innombrables. Et comme ces sociétés ont été prévues avant la création, je pense que selon leur nombre il a été pourvu, c'est-à-dire, créé tout autant d'Etoiles dans le Monde où devaient habiter les hommes dans un corps naturel-matériel. Pendant que nous conversions ainsi, je vis au septentrion un chemin battu, tellement couvert d'Esprits qu'à peine si entre deux il y avait l'espace d'un pas ; et je dis aux Anges que j'avais vu aussi ce chemin précédemment, et des Esprits y marcher serrés comme des bataillons, et que j'avais appris que c'est par ce chemin que passent tous ceux qui sortent du Monde naturel: si ce Chemin était couvert d'un si grand nombre d'Esprits, c'est parce qu'il meure chaque semaine des myriades d'hommes, et que tous ceux-là après la mort transmigrent dans ce Monde. A cela, les Anges ajoutèrent: Ce chemin aboutit dans ce Monde à son milieu, où nous nous trouvons dans ce moment ; s'il aboutit au milieu, c'est parce que sur le côté vers l'Orient sont les Sociétés composées de-ceux qui sont dans l'Amour envers Dieu et dans l'Amour à l'égard du prochain, à gauche vers l'Occident les Sociétés composées de ceux qui sont contre ces amours, et en avant au Midi les Sociétés composées de ceux qui sont plus intelligents que les autres; de là résulte que les nouveaux venus du Monde naturel affluent d'abord ici: quand ils y arrivent, ils sont alors dans les externes, dans lesquels ils étaient en dernier lieu dans le Monde précédent, et ensuite ils sont successivement mis dans leurs internes, et examinés quant à leur qualité, et après l'examen les bons sont portés à leur place dans le Ciel, et les méchants à leur place dans l'Enfer. Nous nous arrêtâmes au milieu, où se terminaient le chemin dans lequel affluaient les Esprits; et nous dîmes: Restons ici quelque temps, et parlons avec quelques-uns des nouveaux venus; et nous en choisîmes douze ; et comme ils étaient tous récemment arrivés, du Monde naturel, ils ne savaient autre chose, sinon qu'ils y étaient encore ; et nous les interrogeâmes sur ce qu'ils pensaient du CIEL ET DE L'ENFER, et de LA VIE APRES LA MORT.

L'UN d'eux répondit: Notre Ordre Sacré a imprimé en moi la foi que nous vivrons après la mort, et qu'il y a un Ciel et un Enfer, et par suite j'ai cru que tous ceux qui vivent moralement viennent dans le Ciel, et que, comme tous vivent moralement, personne ne va dans l'Enfer, et qu'ainsi l'Enfer est une fable inventée par le Clergé pour détourner de mal vivre ; qu'importe que j'aie de Dieu telle ou telle pensée ? La pensée n'est qu'une pellicule ou une bulle sur l'eau, qui se dissipe et disparait.

Un AUTRE qui était près de lui, parla ainsi: Ma foi est qu'il y a un Ciel et un Enfer, et que Dieu gouverne le Ciel, et le Diable l'Enfer ; et comme ils sont ennemis et par conséquent opposés l'un à l'autre, l'un appelle mal ce que l'autre appelle bien ; et l'homme moral hypocrite, qui peut faire que le mal apparaisse comme bien, et le bien comme mal, se tient dans l'un et l'autre parti ; alors que m'importe que je sois avec l'un ou avec l'autre Seigneur, pourvu qu'il me soit favorable ? Le mal et le bien plaisent également aux hommes.

Le TROISIEME, qui était à côté de celui-ci, dit: De quelle importance est-il pour moi de croire qu'il y a un Ciel et un Enfer? Qui en est revenu? Qui en a donné des nouvelles? Si tout homme vivait après la mort, pourquoi parmi une si grande multitude pas un seul n'en est-il revenu et n'en a-t-il donné des nouvelles?

Le QUATRIEME qui était tout proche, lui dit: Je l'apprendrai pourquoi personne n'en est revenu et n'en a donné des nouvelles, c'est que, quand l'homme a rendu l'âme et est mort, cette âme alors ou devient un spectre et se dissipe, ou elle est comme le souffle de la bouche, qui n'est qu'un vent; comment peut-elle revenir et parler avec quelqu'un ?

Le CINQUIEME prit la parole et dit: Amis, attendez jusqu'au jour du Jugement Dernier, car tous alors reviendront dans leur corps, et vous les verrez, et vous parlerez avec eux, et chacun alors racontera à l'autre sa destinée.

Le SIXIEME, qui se tenait à l'opposé, dit en riant: Comment l'esprit qui est un souffle, peut-il revenir dans un corps rongé par les vers, et en même temps dans son squelette brûlé par le soleil et réduit en poussière? Et comment un Égyptien devenu Momie, et mêlé par un pharmacien avec des extraits ou des émulsions, avec des choses qui ont été bues ou mangées, peut-il revenir et raconter quelque chose ; attendez donc, si c'est votre foi, ce dernier jour, mais ce sera une attente perpétuelle, et perpétuelle en vain.

Après celui-ci le SEPTIEME dit: Si je croyais à un Ciel et à un Enfer, et par suite à une vie après la mort, je croirais aussi que les oiseaux et les bêtes doivent également vivre ; n'y en a-t-il pas quelques espèces aussi morales et aussi rationnelles que les hommes? On nie que les bêtes vivent, moi donc je nie que les hommes vivent ; il y a parité de raison, l'un résulte de l'autre ; qu'est-ce que l'homme, sinon un animal ?

Le HUITIEME, qui se tenait derrière celui-là, s'avança et dit: Croyez, si vous voulez, au Ciel, mais moi je ne crois point à l'Enfer; Dieu n'est-il pas Tout-Puissant, et ne peut-il pas sauver chaque homme?

Alors le NEUVIEME lui frappa dans la main, et dit: Non-seulement Dieu est Tout-Puissant, mais il est aussi rempli de grâces ; il ne peut envoyer qui que ce soit dans un feu éternel, et si quelqu'un y était, il serait impossible qu'il ne l'en délivrât pas et ne l'en retirât pas.

Le DIXIEME s'élança de son rang dans le milieu, et dit: Moi non plus je ne crois point à l'Enfer ; Dieu n'a-t-il pas envoyé son Fils, et le Fils n'a-t-il pas expié et enlevé les péchés de tout le monde ? Qu’est-ce que peut alors le Diable contre cela ? Et puisqu'il ne peut rien, qu'est-ce alors que l'Enfer?

Le ONZIEME, qui avait été Prêtre, s'emporta, en entendant ces paroles ; et il dit: Ne sais-tu pas que ceux qui ont obtenu la foi, à laquelle a été attaché le mérite du Christ, sont sauvés, et que ceux que Dieu a élus obtiennent cette foi? Est-ce que l'Élection n'appartient pas à l'Arbitre du Tout-Puissant et à son Jugement? Qui sont ceux qui en sont dignes? Qui est-ce qui peut s'opposer à cet Arbitre et à ce Jugement?

Le DOUZIEME, qui était un Politique, gardait le silence ; mais, ayant été prié de couronner les réponses par la sienne, il dit: Je ne manifesterai rien de ce que je pense du Ciel, de l'Enfer et de la vie après la mort, puisque personne ne sait sur ces sujets la moindre chose ; mais néanmoins permettez aux Prêtres, sans les en blâmer, de les prêcher, car les mentals du Vulgaire sont ainsi par un lien invisible tenus attachés aux lois et aux chefs; le Salut public ne dépend-il pas de là? Nous, après avoir entendu ces divers sentiments, nous étions interdits de surprise, et nous dîmes entre nous. Ce sont pourtant là des gens qui sont appelés Chrétiens ; ce ne sont ni des hommes, ni des bêtes, ce sont des hommes-bêtes ; néanmoins pour les retirer du sommeil, nous leur dîmes: Il y a un Ciel et un Enfer, et il y a une Vie après la mort ; vous en serez convaincus, quand nous aurons dissipé l'ignorance sur l'état de vie dans lequel vous êtes maintenant ; chacun, en effet, dans les premiers jours après la mort, ne sait autre chose, sinon qu'il vit encore dans le même Monde, où il était précédemment, car le temps écoulé est comme un sommeil, et lorsqu'on sort de ce sommeil, on ne peut faire autrement que de croire qu'on est où l'on était auparavant ; il en est de même de vous aujourd'hui ; aussi avez-vous parlé comme vous pensiez dans le Monde précédent. Et les Anges dissipèrent l'ignorance ; et alors ces gens se virent dans un autre Monde, et parmi des personnes qu'ils ne connaissaient point; et alors ils s'écrièrent: Oh! Où sommes-nous ? Et nous leur dîmes: Vous n'êtes plus dans le Monde naturel, vous êtes dans le Monde spirituel ; et nous, nous sommes des Anges. Alors, étant bien éveillés, ils dirent: Si vous êtes des Anges, montrez-nous le Ciel. Et nous répondîmes: restez un peu ici, et nous reviendrons: et une demi-heure après, étant revenus, nous les trouvâmes qui nous attendaient, et nous leur dîmes: Suivez-nous dans le Ciel ; et ils nous suivirent, et nous montâmes avec eux, et parce que nous étions avec eux, les gardes ouvraient la porte et les admettaient; et nous dîmes à ceux qui recevaient à l'entrée ces nouveaux venus: Soumettez-les à l'examen; et ils leur firent tourner le dos, et ils virent que leurs occiputs étaient fort excavés; et alors ils leur dirent: Retirez-vous d'ici, car il y a en vous le plaisir de l'amour de mal faire, et par conséquent vous n'avez point été conjoints au Ciel, car dans VOS cœurs vous avez nié Dieu et méprisé la religion; et nous alors nous leur dîmes: Ne restez pas, parce qu'autrement vous seriez chassés, et ils se hâtèrent de descendre et s'en allèrent. Dans le chemin pour revenir chez moi nous recherchâmes pour qu’elle raison les Occiputs de ceux qui sont dans le plaisir de mal faire ont été excavés dans ce Monde; et je présentai celle-ci: C'est que chez l'homme il y a deux Cerveaux, l'un dans l'Occiput, qu'on nomme Cervelet, et l'antre dans le Sinciput, qu'on nomme Cerveau ; que dans le Cervelet habite l'amour de la volonté, et dans le Cerveau la pensée de l'entendement ; et que, quand la pensée de l'entendement ne conduit pas l'amour de la volonté de l'homme, les infimes du Cervelet, qui en eux-mêmes sont célestes, s'affaissent ; de là l'Excavation.

  
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Jérémie 32:26

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26 La parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie, en ces mots: