5480. Et pleura, signifie la miséricorde : on le voit par la signification de pleurer, lorsque cela se dit du Seigneur, Qui ici est représenté par Joseph, en ce que c'est avoir commisération ; il est notoire que les pleurs appartiennent à la douleur et à l'amour, conséquemment à la Miséricorde, car la Miséricorde est un amour compatissant ; l'amour Divin est pour cela même appelé Miséricorde, parce que le Genre humain est de soi-même dans l'enfer ; et quand l'homme aperçoit cela en lui-même, il implore la Miséricorde. Comme les pleurs dans le sens interne sont aussi la Miséricorde, c'est pour cela que, dans la Parole, les pleurs se disent de Jéhovah ou du Seigneur, comme dans Ésaïe :

« Je déplorerai de pleurs Jaëzer, le cep de Sibmah ; je l'arroserai de mes larmes, ô Chesbon et Éléaleh ! » Ésaïe 16:9 : et dans Jérémie :

« Moi je connais, parole de Jéhovah, l'indignation de Moab, qu'il n'est point droit ; c'est pourquoi sur Moab Je me lamenterai, et à cause de Moab tout entier crierai ; au-dessus des pleurs de Jaëzer je pleurerai à cause de toi, cep de Sibmah. » Jérémie 48:31, 32 ; Moab, ce sont ceux qui sont dans le bien naturel et se laissent séduire, et qui, lorsqu'ils ont été séduits, adultèrent les biens, numéro 2468 ; se lamenter, crier, pleurer sur lui, c'est avoir de la compassion et de la douleur. Il en est de même dans Luc :

« Quand Jésus fut proche, regardant la ville, il pleura sur elle. » Luc 19:41 ; Jérusalem sur laquelle Jésus pleura, ou dont il eut compassion, et pour laquelle il eut de la douleur, était non-seulement la ville de Jérusalem, mais aussi l'Église, dont le dernier jour est entendu dans le sens interne, quand il n'y aura plus aucune charité, ni par conséquent aucune foi ; c'est pour cela qu'il pleura de commisération et de douleur ; que Jérusalem soit l'Église, on le voit, numéro 2117, 3654.