A Bíblia

 

Genèse 35:11

Estude

       

11 Dieu lui dit: Je suis le Dieu tout-puissant. Sois fécond, et multiplie: une nation et une multitude de nations naîtront de toi, et des rois sortiront de tes reins.

Das Obras de Swedenborg

 

Arcanes Célestes # 1992

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1992. Moi je suis le Dieu Schaddaï, signifie le nom du Dieu d'Abram dans le sens de la lettre, nom par lequel le Seigneur a d'abord été représenté devant eux : on en trouve la preuve dans la Parole, où il est dit d'Abram et de la maison de son père, qu'ils ont adoré d'autres Dieux. Dans la Syrie, d'où sortait Abram, il était demeure des restes de l'Ancienne Eglise ; et là plusieurs familles en avaient retenu le culte, comme on le voit par Eber, qui était de ce pays, et dont est issue la nation des Hébreux ; elles avaient pareillement retenu le nom de Jéhovah, comme on le voit par les explications qui ont été données dans la Première Partie, numéro 1343, et par Biléam, qui était aussi de la Syrie, et qui offrit des sacrifices et appela son Dieu Jéhovah : on peut voir que Biléam était de la Syrie, - Nombres 23:7.

qu'il offrit des sacrifices, - Nombres 22:39, Nombres 23:1-2, 3, 14, 29.

qu'il appela Jéhovah son Dieu, Nombres 22:8, 13, 18, 31; Nombres 23:8, 12, 16.

Mais il n'en fut pas de même de la maison de Thérapie, père d'Aram et de Nacre ; cette maison était là parmi les familles des nations, qui non seulement avaient perdu le nom de Jéhovah, mais servaient même d'autres Dieux, et à la place de Jéhovah adorent Schaddaï, qu'elles nommaient leur Dieu : qu'elles aient perdu le nom de Jéhovah, on le voit par ce qui a été rapporté dans la Première Partie, numéro 1343 ; et qu'ils aient servi d'autres Dieux, c'est ce qui est dit ouvertement dans Josué : » Josué dit à tout le peuple : Ainsi a dit Jéhovah, le Dieu d'Israël : Vos pères ont habité au-delà du fleuve dès le siècle, Thérach, père d'Abraham père de Nachor, Ils ont servi d'autres Dieux. Maintenant, craignez Jéhovah et servez-Le en intégrité et en vérité ; et éloignez les Dieux que vos pères ont servis au-delà du fleuve et en Egypte, et servez Jéhovah. Et s'il est mal à vos yeux de servir Jéhovah, choisissez-vous aujourd'hui qui vous servirez, ou les Dieux qu'ont servis vos pères, qui (étaient) au-delà du fleuve, ou les Dieux des Emorréens. » - Josué 24:2, 14-15.

Que Nachor, frère d'Abram, et la nation qui est sortie de lui, aient servi d'autres Dieux, on en trouve aussi la preuve dans Laban le Syrien, qui demeurait dans la ville de Nachor et adorait des images ou Théraphim que Rachel lui enleva, - , 26, 32, 34.

Voir ce qui en a été dit dans la Première Partie, numéro 1356 ; qu'au lieu de Jéhovah ils aient adoré Schaddaï, qu'ils appelaient leur Dieu, c'est ce qui est dit ouvertement dans Moïse : Moi Jéhovah, j'ai apparu à Abraham, à Isac et à Jacob, comme Dieu Schaddaï, et je ne leur ai point été connu par mon nom de Jéhovah. » - Exode 6:3.

Par ce qui vient d'être dit, on peut voir quel fut Abram dans sa jeunesse, c'est-à-dire qu'il fut idolâtre comme les autres gentils, et que même, lorsqu'il fut dans la terre de Canaan, il n'avait pas rejeté de son coeur le Dieu Schaddaï, par lequel est signifié le nom du Dieu d'Abram dans le sens de la lettre, et que devant eux, savoir, devant Abraham, Isac et Jacob, le Seigneur a d'abord été représenté par ce nom, comme on en trouve la preuve manifeste dans le passage cité.

Exode 6:3.

Si le Seigneur a voulu être d'abord représenté devant eux par le nom de Schaddaï, en voici la raison, c'est que jamais le Seigneur ne veut détruire subitement, ni, à plus forte raison, en un moment, le culte qui a été semé en l'homme dès l'enfance, car ce serait arracher la racine, et ainsi détruire la sainteté profondément implantée de l'adoration et du culte, sainteté que le Seigneur ne brise jamais, mais qu'il ploie ; la sainteté du culte enracinée dès l'enfance a cela de particulier, qu'elle ne souffre pas la violence, mais supporte une flexion lente et douce ; il en arrive de même à l'égard des gentils qui, dans la vie du corps ont adoré des idoles et ont cependant vécu dans une charité mutuelle ; la sainteté de leur culte, parce qu'elle a été enracinée en eux des leur enfance, leur est ôtée dans l'autre vie, non pas en un moment, mais successivement ; en effet les biens et les vrais de la foi peuvent être facilement implantés chez ceux qui ont vécu dans une charité mutuelle, ensuite ils les reçoivent avec joie, car la charité est l'humus même. Il en fut de même pour Abraham, Isac et Jacob, c'est-à-dire que le Seigneur souffrit qu'ils retinssent le nom du Dieu Schaddaï, au point qu'il disait lui-même qu'il était le Dieu Schaddaï ; et cela, en raison de la signification de ce mot. Des interprètes rendent le mot Schaddaï par le Tout-Puissant ; d'autres, par le Foudroyant ; mais il signifie proprement le Tentateur, et après les tentations, le Bienfaiteur, ainsi qu'on en trouve la preuve dans Job, qui, parce qu'il était dans les tentations, le nommé tant de fois, comme on peut le voir par ces passages :

« Voici, Heureux l'homme que Dieu chatie ! Ne répudie donc pas la discipline de Schaddaï. » - Job 5:17.

« Les flèches de Schaddaï (sont) avec moi les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi. » - Job 6:4.

« Il abandonnera la crainte de Schaddaï. » - Job 6:14.

« Moi, je » veux parler à Schaddaï, et je veux contester avec Dieu. » - Job 13:3.

« Il étend sa main contre Dieu, et se conforte contre Schaddaï. » - Job 15:25.

« Ses yeux verront sa ruine, et il boira de la fureur de Schaddaï. » - Job 21:20.

« (C'est) Schaddaï, tu ne le trouveras pas, (il est) grand en puissance, et en jugement, et en abondance de justice, il n'affligera point. » - Job 37:23.

Dans Joël :

« Ah ! Quel jour ! Car le jour de Jéhovah approche ; il viendra comme une dévastation par Schaddaï. » -1. 15 ; - on peut encore en avoir une preuve dans le mot même de Schaddaï, qui signifie vastation, par conséquent tentation, car la tentation est une espèce de vastation ; mais comme ce mot a tiré son origine des nations qui étaient dans la Syrie, Dieu n'est point appelé Elohim-Schaddaï, mais il est nommé El-Schaddaï, et dans Job, seulement Schaddaï, et El ou Dieu est nommé séparément. Comme, après les Tentations, il y a Consolation, ils attribuèrent aussi au même Schaddaï le bien qui en provient, comme dans Job 22:17, 23, 25-26 ; puis l'entendement du vrai qui en procède aussi ; Job 32:8; Job 33:4.

Et parce qu'il en était ainsi, il fut pris pour le Dieu du Vrai, car c'est au Vrai, et jamais au Bien, qu'appartiennent la vastation, la tentation, la correction et la réprimande ; et comme le Seigneur a été représenté par lui devant Abraham, Isac et Jacob, le nom fut retenu, même dans les Prophètes ; mais là, par Schaddaï, on entend le vrai, comme dans Ézéchiel :

« J'entendis la voix des ailes des Chérubins, comme la voix de beaucoup d'eaux, comme la voix de Schaddaï, quand ils marchaient, (c'etait) une voix de tumulte comme la voix des camps. » - Ézéchiel 1:24.

« Dans le même :

« Le parvis fut rempli de la splendeur de la gloire de Jéhovah, et la voix des ailes des Chérubins fut entendue jusqu'au parvis extérieur, comme la voix du Dieu Schaddaï quand il parle. » - Ézéchiel 10:4-5.

Là, Jéhovah désigne le bien, et Schaddaï le vrai ; les ailes, dans la Parole, signifient pareillement, dans le sens interne, les choses qui appartiennent au vrai. Isac et Jacob nomment aussi le Dieu Schaddaï dans un sens semblable, c'est-à-dire, comme un Dieu qui tente et délivre de la tentation, et qui ensuite fait du bien : Isac dit à son fils Jacob, qui fuyait à cause d'Esaü :

« Que le Dieu Schaddaï te bénisse, et te fructifie, et le multiplie. » - Genèse 28:3 - Jacob dit à ses fils, qui s'en allaient en Egypte pour acheter du blé, quand ils craignaient tant Joseph : Que le Dieu Schaddaï vous donne des miséricordes devant cet homme, et qu'il vous relâche votre autre frère et Benjamin. » - .

Jacob, qui est nommé la Israël, dit en bénissant Joseph qui, plus que ses autres frères, avait été dans les maux des tentations et en avait été délivré :

« Par le Dieu de son père, et il t'aidera, et avec Schaddaï, et il le bénira. » - Genèse 49:25.

C'est donc d'après cela que le Seigneur a voulu d'abord être représenté par le Dieu Schaddaï, qu'Abram avait adoré, en disant :

« Moi, je suis le Dieu Schaddaï. et pareillement ensuite devant Jacob :

« Moi, je suis le Dieu Schaddaï, fructifie et multiplie. » - Genèse 35:11.

C'était aussi parce que, dans ce qui précédait, il avait été question, dans le sens interne, des tentations. Le culte de Schaddaï chez eux a tiré son origine de ce que, comme chez une certaine nation dont, par la Divine Miséricorde du Seigneur, il sera parlé dans la suite, il arriva aussi très-souvent chez ceux qui ont été de l'Ancienne-Eglise, qu'ils entendirent des Esprits qui réprimandaient et qui ensuite consolaient ; les esprits qui réprimandaient étaient perçus au côté gauche, sous le bras ; des Anges alors se tenaient près de la tête pour diriger les Esprits et modérer la réprimande ; et comme ils pensaient que tout ce qui leur était dit par ces Esprits était Divin, ils nommaient Schaddaï l'Esprit qui les réprimandait, et parce qu'ensuite il les consolait, ils l'appelaient Dieu Schaddaï.

Dans ce temps, parce qu'ils ne comprenaient pas le sens de la Parole, ils étaient, comme y furent aussi les Juifs, dans cette croyance religieuse, que tout mal, et par conséquent toute tentation venait de Dieu, de même que tout bien, et par conséquent toute consolation ; mais pour se convaincre qu'il en est tout autrement, il suffit de voir ce qui a été dit dans la Première Partie, numéros 245, 592, 696, 1093, 1875.

  
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Das Obras de Swedenborg

 

Arcanes Célestes # 1093

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1093. Maudit (soit) Canaan signifie que le culte externe séparé de l'interne se détourne du Seigneur : c'est ce qui est évident par la signification de Canaan, et par la signification d'être maudit : Canaan est le culte externe séparé de l'interne, ainsi qu'il résulte de ce qui a été dit précédemment de Canaan, puis de ce qu'il est appelé maudit, et de ce que par la suite il est dit qu'il sera le serviteur des serviteurs, et le serviteur de l'un et de l'autre, tant de Schem que de Japheth ; ce qui ne peut signifier que quelque chose qui s'est séparé de l'Eglise, tel qu'est le culte seul dans les externes. Etre maudit signifie se détourner, car le Seigneur ne maudit jamais personne, il ne se met même pas en colère ; mais c'est l'homme qui se maudit lui-même, parce qu'il se détourne du Seigneur ; Voir, sur ce sujet, ce qui a déjà été dite et expliqué, Numéro 223, 245, 592, [Il manque du texte ici], ; c'est aussi ce qui résulte de la Loi Divine que le fils ne porterait pas l'iniquité du père, comme on le voit dans Ézéchiel :

« L'âme qui a péché, elle mourra ; le fils ne portera point l'iniquité du père, et le père ne portera point l'iniquité du fils. » - Ézéchiel 1. Deutéronome 24:16. 2 Rois 14:6.

C'est encore évident en ce que cette iniquité, qui est seulement d'avoir vu la nudité de son père et de l'avoir déclarée à ses frères, parait si léger, que jamais toute une postérité n'aurait pu pour cela seul être maudite ; il est donc évident que des arcanes sont renfermés ici. Voici la raison pour laquelle Canaan est nommé ici, et non pas Cham. Cham signifie la foi séparée de la charité, dans l'Eglise spirituelle ; cette foi ne peut pas être maudite, parce que, dans cette Eglise, la sainteté est dans la foi, car la foi est la charité, et bien qu'il n'y ait pas foi quand il n'y a pas charité, néanmoins comme l'homme se régénère par les connaissances de la foi, cette foi peut être adjointe à la charité, et par conséquent elle est d'une certaine manière son frère, ou elle peut devenir son frère ; c'est pour cela que Canaan a été maudit et non pas Cham. D'ailleurs les habitants de la terre de Canaan ont été, pour la plus grande partie, de tels hommes, qu'ils plaçaient tout le culte dans les externes, de même que les Juifs qui habitaient cette terre, et ainsi que les nations. Voilà les arcanes qui sont renfermés ici, et s'il n'y en avait pas, Canaan n'aurait pas été mis à la place de Cham. Ce qui montre suffisamment que le culte externe séparé de l'interne se détourne et se maudit lui-même, c'est que ceux qui sont dans le culte externe ne considèrent que les choses mondaines corporelles et terrestres, portant ainsi leurs regards en bas, et plongent dans ces choses leur âme et leur vie ; c'est ce que j'expliquerai dans ce qui va suivre.

  
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