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Jérémie 51:18

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18 Elles ne sont que vanité, et un ouvrage propre à abuser; elles périront au temps de leur visitation.

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Arcanes Célestes #5120

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5120. Et je donnai la coupe en la main de Pharaon, signifie l'appropriation par le naturel intérieur : on le voit par la signification de donner la coupe, ainsi donner du vin à boire, en ce que c'est approprier ; car boire est l'appropriation du vrai, numéro 3168 ; et par la représentation de Pharaon, en ce qu'il est le naturel intérieur, numéros 5080, 5095, 5118. Ici, ainsi qu'il est évident d'après ce qui précède, il s'agit de la régénération du sensuel soumis à la partie intellectuelle de l'homme intérieur, et signifié par l'échanson ; par conséquent il s'agit de l'influx du vrai et du bien, et de la réception dans le naturel extérieur ; mais comme ces choses sont trop éloignées de la conception de ceux qui n'ont aucune idée distincte sur le rationnel et le naturel, ni aucune sur l'influx, il faut en conséquence surseoir à en donner l'explication. En outre, dans la Parole, il est souvent parlé de coupe ou de verre, ou de calice, et ces expressions dans le sens réel signifient le Vrai spirituel, c'est-à-dire, le vrai de la foi, qui procède du bien de la charité, ainsi la même chose que le vin ; et dans le sens opposé, elles signifient le faux par lequel est produit le mal, et aussi le faux provenant du mal ; si la coupe signifie la même chose que le vin, c'est parce que la coupe est le contenant et le vin le contenu, et qu'ils constituent en conséquence une seule chose, et qu'ainsi l'un est entendu par l'autre. Que ce soit là ce qui est signifié par la coupe dans la Parole, on le voit clairement par ces passages ; dans David ;

« Jéhovah, tu dresseras devant moi la table en présence de mes ennemis ; tu oindras d'huile ma tête, ma coupe aura abondance. » - Psaumes 23:5.

Dresser la table et oindre d'huile la tête, c'est gratifier du bien de la charité et de l'amour ; ma coupe aura abondance, c'est-à-dire que le naturel sera rempli du vrai et du bien spirituels qui en proviendront.

Dans le Même ;

« Que rendrai-je à Jéhovah ? La coupe des saints je prendrai, et le Nom de Jéhovah j'invoquerai. » - Psaumes 116:12-13 ;

-prendre la coupe des saints, c'est l'appropriation des biens de la foi.

Dans Marc :

« Quiconque vous donnera à boire un verre, d'eau en mon Nom, parce que vous êtes à Christ, en vérité je vous dis : Il ne perdra pas sa récompense. » - Marc 9:41 ;

Donner à boire un verre d'eau en mon Nom, c'est instruire dans les vrais de la foi d'après une très-faible charité.

Dans Matthieu :

« Puis, prenant la coupe et rendant grâces, il (la) leur donna, disant : Buvez-en tous, car ceci est mon sang, celui de la Nouvelle Alliance. » - Matthieu 26:27, Marc 14:23, Luc 22:20.

Il est dit la coupe, et non le vin, parce que le vin se dit de l'Église spirituelle, mais le sang se dit de l'Église céleste, quoique l'un et l'autre signifie le saint vrai procédant du Seigneur ; mais dans l'Église spirituelle, c'est le saint de la foi d'après la charité à l'égard du prochain ; et, dans l'Église céleste, c'est le saint de la charité d'après l'amour envers le Seigneur ; l'Église spirituelle est distinguée de l'Église céleste, en ce qu'elle est dans la charité à l'égard du prochain, tandis que l'Église céleste est dans l'amour envers le Seigneur ; et la sainte cène a été instituée pour représenter et signifier l'amour du Seigneur envers tout le genre humain, et l'amour réciproque de l'homme envers le Seigneur. Comme le verre ou la coupe signifiait ce qui devait contenir, et le vin ce qui devait être contenu, et qu'ainsi la coupe signifiait l'externe de l'homme, et le vin l'interne de l'homme, c'est pour cela qu'il a été dit parle Seigneur :

« Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous nettoyez l'extérieur de la coupe et du plat, tandis que les intérieurs sont pleins de rapine et d'intempérance ! Pharisien aveugle, nettoie premièrement l'intérieur de la coupe et du plat, afin qu'aussi l'extérieur devienne net. » - Matthieu 23:25, Luc 11:39.

Là aussi par la coupe, il est entendu dans le sens interne le vrai de la foi ; le cultiver sans le bien de la foi, c'est nettoyer l'extérieur de la coupe, et encore plus quand les intérieurs sont pleins d'hypocrisie, de vol, de haine, de vengeance, de cruauté ; car alors le vrai de la foi est seulement dans l'homme externe, et il n'y a absolument rien de ce vrai dans l'homme interne ; et cultiver le bien de la foi, et s'en imbiber, fait que les vrais sont conjoints au bien dans l'homme intérieur, et même alors les illusions sont acceptées pour des vrais, ce qui est signifié par nettoyer premièrement l'intérieur de la coupe, afin qu'aussi l'extérieur devienne net. Il en est de même de ces paroles dans Marc :

« Et il y a beaucoup d'autres choses que les Pharisiens et les Juifs ont reçues pour (les) retenir ; des baptisations de coupes et de pots, et de vases d'airain et de lits ; laissant le commandement de Dieu, vous retenez la tradition des hommes, des baptisations de pots et de coupes ; et vous faites beaucoup d'autres choses semblables ; vous rejetez le commandement de Dieu, pour observer votre tradition. » - Marc 7:4, 8-9.

Que le verre ou la coupe, dans le sens opposé, signifie le faux d'où provient le mal, et aussi le faux provenant du mal, on le voit par les passages suivants ; dans Jérémie :

« Ainsi m'a dit Jéhovah, le Dieu d'Israël : Prends de ma main cette coupe du vin de la co1ère, et fais-la boire à toutes les nations vers lesquelles je t'envoie, afin qu'ils boivent, et qu'ils chancellent, et qu'ils deviennent insensés à cause de l'épée que j'enverrai parmi eux. Je pris donc la Coupe de la main de Jéhovah, et je fis boire toutes les nations vers lesquelles m'a envoyé Jéhovah. » - Jérémie 25:15-16, 17, 28.

La coupe du vin de la colère, c'est le faux par lequel il y a le mal ; si le faux par lequel il y a le mal est signifié, c'est parce que, de même que le vin enivre et rend insensé, de même aussi le faux ; l'ivresse spirituelle n'est autre chose que la folie produite par les raisonnements sur les choses qu'on doit croire, lorsqu'on ne croit que ce que l'on saisit ; de là les faux, et d'après les faux les maux, numéro 1072 ; c'est pour cela qu'il est dit :

« Afin qu'ils boivent et qu'ils chancellent, et qu'ils deviennent insensés à cause de l'épée que j'enverrai ; l'épée est le faux combattant contre le vrai, numéros 2799, 4499.

Dans le Livre des Lamentations :

« Sois dans la joie et dans l'allégresse, fille d'Édom, qui habites dans la terre de Us ; aussi vers toi passera la coupe ; tu seras enivrée et tu seras mise à découvert. » - Lamentations 4:2l ; - être enivré de la coupe, c'est devenir insensé par les faux ; être mis à découvert ou à nu sans pudeur, c'est le mal qui en provient, numéros 213, 214.

Dans Ézéchiel :

« Dans le chemin de ta sœur tu as marché, c'est pourquoi je mettrai sa coupe dans ta main ; ainsi a dit le Seigneur Jéhovah : Tu boiras de ta sœur la coupe profonde et large, tu seras en risée et en moquerie, ample pour prendre, d'ivresse et de douleur tu seras remplie, par la coupe de dévastation et de désolation, la coupe de ta sœur Samarie : et tu la boiras et exprimeras, et ses tessons tu briseras. » - Ézéchiel 23:31, 32, 33, 34.

Il s'agit de Jérusalem, par laquelle est signifié le spirituel de l'Église Céleste ; la coupe y signifie le faux d'après le mal ; comme ce faux dévaste ou détruit l'Église, il est dit la coupe de dévastation et de désolation.

Dans Ésaïe :

« Réveille-toi, réveille-toi, lève-toi, Jérusalem, qui as bu de la main de Jéhovah la coupe de sa colère ; les lies de la coupe de frémissement tu as bues. » - Ésaïe 51:17.

Dans Habacuc :

« Bois aussi, toi, afin que ton prépuce soit à découvert ; elle fera le tour jusqu'à toi, la coupe de la droite de Jéhovah, en sorte qu'un vomissement ignominieux il y aura sur ta gloire. » - Habacuc 2:16.

Dans David :

« La coupe (est) dans la main de Jéhovah ; et il l'a mêlée de vin, il l'a remplie d'un mélange, et il en a versé ; mais les lies ils en suceront, ils boiront, tous les impies de la terre. » - Psaumes 75:9.

La coupe dans ces passages est encore prise pour la folie provenant des faux et des maux qu'ils produisent ; elle est nommée coupe de la colère de Jéhovah, et aussi coupe de la droite de Jéhovah, parce que la nation juive, comme aussi le vulgaire, avait cru que les maux et les châtiments des maux et des faux ne venaient que de Jéhovah, lorsque cependant ils viennent de l'homme et de la tourbe infernale qui est chez lui ; d'après l'apparence et la foi qui en résulte, cela est dit ainsi plusieurs fois, mais le sens interne enseigne comment cela doit cire entendu, et ce qu'on doit croire ; voir à ce sujet, numéros 245, 592, 696, 1093, 1683, 1874, 1875, 2335, 2447, 3605, 3607, 3614. Comme la coupe, de même que le vin, signifie dans le sens opposé les faux par lesquels il y a les maux, puis les faux qui proviennent des maux, il en résulte qu'elle signifie aussi la tentation, parce qu'il y a tentation quand le faux combat contre le vrai, et que par suite le mal combat contre le bien ; la coupe est prise pour la tentation et se dit de la tentation, dans Luc :

« Jésus pria, disant : Père, si tu voulais éloigner cette coupe de Moi ? Toutefois, que non pas ma volonté, mais la tienne, soit Faite. » - Matthieu 26:39, 42, 44. Marc. Matthieu 14:36 ;

La coupe ici, c'est la tentation ; pareillement dans Jean ;

« Jésus dit à Pierre : Mets ton épée dans le fourreau, la Coupe que le Père m'a donnée, ne la boirai-je pas ? » - Jean 18:11.

Et aussi dans Marc :

« Jésus dit à Jacques et à Jean : Vous ne savez ce que vous demandez ; pouvez-vous boire la coupe que Moi je bois, et du baptême dont Moi je suis baptisé, être baptisés ? Ils dirent : Nous le pouvons. Mais Jésus leur dit : La coupe, il est vrai, que Moi je bois, vous boirez ; et du baptême dont Moi je suis baptisé, vous serez baptisés. » Jean 10:38, Matthieu 20:22-23 ;

De là il est évident que la coupe est la tentation, puisque la tentation existe par les maux qui combattent au moyen des faux contre les biens et les vrais, car le baptême signifie la régénération ; et comme celle-ci s'opère par des combats spirituels, il en résulte qu'il signifie en même temps la tentation. Le verre ou la coupe dans le sens entier entièrement opposé signifie le faux d'après le mal chez ceux qui sont profanes, c'est-à-dire, qui sont intérieurement dans les choses opposées à la charité, et qui feignent extérieurement la sainteté ; la coupe est prise dans ce sens dans Jérémie :

« Babel, dans la main de Jéhovah, a été une coupe d'or, enivrant toute la terre ; de son vin ont bu toutes les nations : c'est pourquoi insensées sont les nations. » - Jérémie 51:7.

Babel signifie ceux qui sont dans le saint externe et dans le profane en dedans, numéros 1182, 1326 ; le faux qu'ils voilent par la sainteté est la coupe d'or enivrant toute la terre, c'est-à-dire qu'ils conduisent dans les erreurs et dans les faux ceux qui sont de l'Église : l'Église est la terre ; les choses profanes qu'ils cachent sous une sainteté externe consistent en ce qu'ils ne tendent qu'à devenir les plus grands et les plus riches de tous, et à être adorés comme des Dieux possesseurs du ciel et de la terre, dominant ainsi sur les âmes et sur les corps des hommes, et cela par les choses Divines et saintes qu'ils mettent en avant ; de là ils paraissent quant à l'homme externe comme des anges, mais quant à l'homme interne ce sont des diables. Il est parlé de Babel d'une manière semblable dans Jean :

« La femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et couverte d'or et de pierres précieuses, et de perles, ayant dans sa main une coupe d'or, pleine des abominations et de l'impureté de sa scortation. » - Apocalypse 17:4.

Dans le Même :

« Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, et elle est devenue une demeure de démons, parce que du vin de la fureur de sa scortation elle a abreuvé toutes les nations ; et les rois de la terre avec elle ont commis scortation. J'entendis une voix du ciel, disant : Rendez-lui comme elle vous a rendu ; dans la coupe où elle a mêlé, mêlez-lui le double. » - Apocalypse 18:2, 3, 4, 6.

Dans le Même ;

« La grande ville fut divisée en trois parties, et les villes des nations s'écroulèrent ; de Babylone la grande il y eut mémoire devant Dieu, pour lui donner la coupe de la fureur de la colère de Dieu, » - .

Dans le Même :

« Un troisième ange dit d'une voix grande : Si quelqu'un adore la bête et son image, celui-là boira du vin de la colère de Dieu, mêlé au vin pur dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté de feu et de soufre. » - Apocalypse 14:9-10.

  
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Arcanes Célestes #2722

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2722. Il planta un bocage (lucum) en Beersheba, signifie la doctrine avec ses connaissances et sa qualité : on le voit par la signification du bocage et par celle de Beersheba, Quant à ce qui concerne les Bocages, le culte saint dans l'Ancienne Église se faisait sur les montagnes et dans les bocages ; sur les montagnes, parce que les montagnes signifiaient les célestes du culte ; et dans les bocages, parce que les bocages signifiaient les spirituels du culte ; tant que cette Église, savoir, l'Ancienne, fut dans sa simplicité, le culte des Anciens sur les montagnes et dans les bocages était saint, par la raison que les célestes, qui appartiennent à l'amour et à la charité, étaient représentés par les lieux hauts et élevés, comme sont les montagnes et les collines, et que les spirituels qui procèdent des célestes étaient représentées par les lieux produisant des fruits et des feuilles, comme sont les jardins et les bocages : mais après que les représentatifs et les significatifs eurent commencé à devenir idolâtriques, parce qu'on adorait les externes sans les internes, ce culte saint devint un culte profane ; et c'est pour cela qu'il fut défendu d'avoir un culte sur les montagnes et dans les bocages. Que les Anciens aient eu un culte saint sur les montagnes, ce qu'on peut voir par le Chapitre 12 de la Genèse, où il est dit d'Abraham :

« Il se transporta de là sur la Montagne à l'orient de Béthel, et il tendit sa tente, Béthel du côté de la mer, et Aï à l'orient ; et il bâtit là un autel ; et il invoqua le Nom de Jéhovah. - Vers. 8, numéros 1449-1455.

Et par la signification de la Montagne, en ce qu'elle est le céleste de l'amour, numéros 795, 796, 1430 : qu'Ils aient eu aussi un culte saint dans les bocages, c'est ce qu'on voit par le contenu de ce Verset, Abraham planta un Bocage dans Beersheba, et il invoqua là le Nom du Dieu d'éternité, puis par la signification du jardin, en ce que c'est l'intelligence, numéros 100, 108, 1588, et des Arbres, en ce qu'ils sont les perceptions, numéros 103, 2163 : Qu'il ait été défendu de continuer ce culte, on le voit d'après ce qui suit ; dans Moïse :

« Tu ne te planteras point de Bocage, d'aucun arbre auprès de l'Autel de Jéhovah ton Dieu, que tu te feras ; et tu ne t'érigeras point de statue ; Jéhovah ton Dieu hait ces choses. » - Deutéronome 16:21-22 :

Dans le Même :

« Vous détruirez les autels des nations, vous briserez leurs statues, et vous abattrez leurs Bocages. » - Exode 34:13.

« Vous brûlerez au feu leurs Bocages. » - Deutéronome 12:3.

Et comme les Juifs et les Israélites, chez lesquels le Rite représentatif de l'Ancienne Église avait été introduit, étaient seulement dans les externes, et n'étaient que des idolâtres de cœur, ne sachant pas ce que c'était ; que l'interne, ni ce que c'était que la vie après la mort, ni que le Royaume du Messie était céleste, et ne voulant pas le savoir, ils avaient toutes les fois qu'ils en étaient libres, un culte profane sur les montagnes et sur les collines, ainsi que dans les bocages et les forêts ; et en outre, pour remplacer les montagnes et les collines, ils se faisaient des hauts lieux, et pour remplacer les bocages, ils se faisaient des sculptures de bocage, ainsi qu'on peut le voir par plusieurs passages de la Parole, comme dans le Livre des Juges :

« Les fils d'Israël ont servi les Baalim et les Bocages. » - Juges 3:7 :

Dans le Livre des Rois :

« Israël a fait des Bocages, pour irriter Jéhovah. » - 1 Rois 14:15.

Et ailleurs :

« Juda se bâtit des Hauts Lieux, et des statues, et des Bocages, sur toute colline élevée, et sous tout arbre touffu. » - 1 Rois 14:23 ; ailleurs :

« Israël se bâtit des Hauts Lieux dans toutes les villes, et ils établirent des statues et des Bocages sur toute colline élevée et sous tout arbre touffu. » - 2 Rois 17:9-10 :

Et ailleurs :

« Menassé Roi de Juda éleva des Autels à Baal, et il fit un Bocage, comme avait fait Achab Roi d'Israël ; et il posa la sculpture du Bocage, qu'il avait faite, dans la Maison de Dieu. » - 2 Rois 21:3, 7.

D'où l'on voit clairement qu'ils se faisaient même des sculptures de bocage ; il est dit dans le même Livre des Rois que ces choses furent détruites par le Roi Joschia :

« Joschia fit tirer hors du Temple de Jéhovah tous les vases faits pour Baal, et pour le Bocage, et pour le soleil et la lune, et pour toute l'armée des cieux, et il les brûla hors de Jérusalem, et les maisons (tentures) que les femmes y avaient tissées pour le Bocage : il coupa même les Bocages que Salomon avait faits, et aussi le Bocage que Jéroboam avait fait dans Béthel. » - 2 Rois 23:4, 6-7, 13, 14, 15.

Outre que des choses semblables avaient été détruites par le Roi Chiskia :

« Chiskia Roi de Juda ôta les Hauts Lieux, et il renversa les statues, et il coupa le Bocage, et il brisa le serpent d'airain qu'avait fait Moïse. » - 2 Rois 18:4.

Que le serpent d'airain ait été une chose sainte du temps de Moïse cela est constant ; mais quand l'externe reçut un culte, ce serpent devint profane et fut brisé, par la même raison qui fit interdire le culte sur les montagnes et dans les bocages : on en a encore des preuves dans les Prophètes ; dans Ésaïe :

« (Vous) qui vous échauffez pour des Dieux sous tout Arbre touffu, qui égorgez les enfants dans les torrents, sous les saillies des rochers ; même tu as versé dans les torrents la libation, lu as offert le présent, sur une montagne, haute et élevée tu as placé ton habitacle, et là tu as offert un sacrifice pour sacrifier. » - Ésaïe 57:5-6, 7 :

Dans le Même :

« En ce jour-là l'homme regardera vers son Facteur, et ses yeux verront le Saint d'Israël : et il ne regardera pas vers les autels, ouvrage de ses mains, et il ne verra pas ce qu'ont fait ses doigts, ni les Bocages, ni les statues solaires. » - Ésaïe 17:7-8.

Dans Michée :

« Je retrancherai tes images taillées et tes statues du milieu de toi et tu ne te prosterneras plus devant l'œuvre de tes mains : et j'arracherai tes Bocages du milieu de toi, et je perdrai tes villes. Michée 5:12, 13 :

Dans Ézéchiel :

« Lorsqu'ils auront été transpercés au milieu de leurs idoles, autour de leurs autels, vers toute colline élevée, sur tous les sommets des montagnes, et sous tout arbre touffu, et sous tout chêne branchu, lieu où ils ont donné l'odeur du repos à toutes leurs idoles. » - Ézéchiel 6:13.

Par ce qui vient d'être dit, on voit de quelle origine était le culte idolâtrique, c'est-à-dire qu'on adorait les objets qui étaient des représentatifs et des significatifs ; les Très-Anciens, qui ont vécu avant le déluge, voyaient quelque représentatif et quelque significatif du Royaume du Seigneur dans toutes choses, tant en général qu'en particulier ; ainsi dans les montagnes, dans les collines, dans les campagnes, dans les vallées, dans les jardins, les bocages, les forêts ; les fleuves et les eaux, dans les champs et les semailles, dans les arbres de tout genre, dans les animaux aussi de tout genre, dans les luminaires du ciel ; toutefois jamais ils n'arrêtaient leurs yeux, ni à plus forte raison leur mental sur les objets, mais les objets étaient pour eux des moyens de penser aux célestes et aux spirituels qui sont dans le Royaume du Seigneur ; et cela au point qu'il n'existait absolument rien dans toute la nature qui ne leur servit de moyens : cela est même en soi une vérité, que dans la nature toutes choses, prises soit en général, soit en particulier, sont des représentatifs, ce qui aujourd'hui est un arcane, et est à peine cru par quelqu'un : mais après que le céleste, qui appartient à l'amour pour le Seigneur, eut péri, le genre humain ne fut plus alors dans cet état, c'est-à-dire que par les objets comme moyens il ne voyait pas les célestes et les spirituels du Royaume du Seigneur ; cependant toujours est-il que les Anciens, après le déluge, savaient, par des traditions et par des compilations de quelques hommes, que les célestes et les spirituels étaient signifiés par des choses de la nature, et parce que ces choses étaient significatives, ils les considéraient même comme saintes ; de là le culte représentatif de l'Église Ancienne, et comme cette église était spirituelle elle se trouvait non dans la perception mais dans la connaissance que cela était ainsi, car elle était dans l'obscur relativement, numéro 2715 ; toujours est-il cependant qu'elle n'adorait pas les externes, mais par les externes les hommes de cette église se rappelaient les internes, et par suite quand ils étaient dans ces représentatifs et dans ces significatifs, ils étaient dans le saint du culte ; ils pouvaient aussi être dans ce saint, parce qu'ils étaient dans l'amour spirituel, c'est-à-dire, dans la charité qu'ils avaient faite l'essentiel du culte, c'est pourquoi le saint pouvait influer du Seigneur dans leur culte : mais lorsque l'état du genre humain eut été changé et se fut perverti, au point que les hommes s'éloignaient du bien de la charité, et ne croyaient par conséquent plus qu'il y eût un Royaume céleste ou une vie après la mort, mais se considéraient dans un état semblable à celui des animaux, à la seule différence de la pensée, comme encore aujourd'hui, alors le culte saint représentatif se changea en cuite idolâtrique, et l'on révéra les externes : de là chez la plupart des gentils de cette époque et même chez les juifs et les israélites, il n'y avait non pas un culte représentatif, mais un culte des représentatifs et des significatifs, c'est-à-dire des externes sans les internes. Quant à ce qui concerne spécialement les Bocages, ils avaient chez les Anciens diverses significations, et même selon les espèces d'arbres dont ils étaient composés : les Bocages, où il y avait des oliviers, signifiaient les célestes du culte ; les Bocages, où il y avait des ceps, signifiaient les spirituels du culte, et les Bocages où il y avait, soit des figuiers, soit des cèdres, soit des sapins, soit des peupliers, soit des chênes, signifiaient diverses choses qui appartenaient aux célestes et aux spirituels ; ici, c'est simplement un Bocage ou un bosquet qui est nommé, et il signifie les choses appartenant aux rationnels qui ont été adjoints à la doctrine et aux connaissances de la doctrine ; en effet, les arbres en général signifient les perceptions, numéros 103, 2163, mais quand ils se disent de l'Église spirituelle, ils signifient les connaissances, par la raison que l'homme de l'Église Spirituelle n'a pas d'autres perceptions que celles qu'il obtient par les connaissances tirées de la doctrine ou de la Parole, car celles-ci deviennent celles de sa foi, et par conséquent celles de sa conscience dont provient sa perception.

  
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