Bibliorum

 

Genèse 30:42

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42 Mais quand les brebis étaient tardives, il ne les mettait point; et les tardives appartenaient à Laban, et les hâtives à Jacob.

from the Writings of Emanuel Swedenborg

 

Arcanes Célestes #3927

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3927. Et dit Rachel : Des luttes de Dieu j'ai lutté avec ma sœur, aussi ai-je prévalu, signifie dans le sens suprême la propre Puissance, dans le sens interne la tentation dans laquelle l'homme est vainqueur, dans le sens externe la résistance de la part de l'homme naturel : on le voit par la signification des luttes de Dieu et de lutter, en ce que ce sont les tentations ; en effet, les tentations ne sont autre chose que les luttes de l'homme Interne avec l'homme Externe, ou de l'homme Spirituel avec l'homme Naturel, car ils veulent l'un et l'autre dominer, et quand il s'agit de domination, il se fait un combat, qui ici est une lutte ; que prévaloir, ce soit vaincre, on le voit sans explication. Si ces paroles dans le sens suprême signifient la propre Puissance, c'est parce que le Seigneur, quand il a été dans le monde et dans l'humain qu'il y avait pris, a soutenu toutes les tentations par la propre puissance et a vaincu par la propre puissance, à l'opposé de tout homme qui jamais par la propre puissance ne soutient aucune tentation spirituelle et n'y est vainqueur, mais c'est le Seigneur qui soutient la tentation et est vainqueur chez l'homme ; on peut voir sur ce sujet ce qui a été dit et expliqué plus haut, savoir, que le Seigneur a plus que tout autre soutenu les tentations les plus graves, numéros 1663, 1668, 1690, 1737, 1787, 1789, 1812, 1813, 1815, 1820, 2776, 2786, 2795, 2813, 2816, 3318 ; que le Seigneur a combattu et vaincu par la propre puissance, numéros 1616, 1692, 1813, 3381 ; et que le Seigneur seul combat chez l'homme, numéro 1692. Que dans le sens interne les luttes de Dieu et prévaloir, soient les tentations dans lesquelles l'homme est vainqueur, on le voit d'après ce qui vient d'être dit : mais si, dans le sens externe, c'est la résistance de la part de l'homme naturel, c'est parce que toute tentation n'est pas autre chose ; en effet, dans les tentations spirituelles, ainsi qu'il a été dit, il s'agit de la domination, à savoir, qui de l'homme Interne ou de l'homme Externe, ou, ce qui est la même chose, qui de l'homme Spirituel ou de l'homme Naturel, aura le pouvoir, car ils sont opposés entre eux, numéro 3913 ; en effet, quand l'homme est dans les tentations, son homme Interne ou Spirituel est gouverné par le Seigneur au moyen des Anges, mais l'homme Externe ou Naturel est gouverné par les Esprits infernaux ; c'est le combat entre eux qui est perçu chez l'homme comme une tentation ; quand l'homme est tel et par la foi et par la vie, qu'il peut être régénéré, il vaincra dans les tentations ; mais quand il est tel, qu'il ne peut être régénéré, il succombe dans les tentations. Que la résistance vienne de la part de l'homme naturel, c'est ce qui est signifié par ces paroles : J'ai lutté avec ma sœur, car Léah, qui est ici la sœur, signifie l'affection de l'homme Externe, et Rachel l'affection de l'homme Interne, numéros 3793, 3819.

  
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from the Writings of Emanuel Swedenborg

 

Arcanes Célestes #3913

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3913. Elle dit : Voici ma suivante Bilhah, signifie le moyen affirmant qui est entre le vrai naturel et le vrai intérieur : on le voit par la signification de la suivante et de la servante, en ce que c'est l'affection des connaissances qui appartiennent à l'homme extérieur, numéros 1895, 2567, 3835, 3849, et comme cette affection est le moyen de conjoindre les vrais intérieurs avec les vrais naturels ou externes, c'est pour cela qu'ici la suivante signifie le moyen affirmant entre eux ; et par la représentation de Bilhah, en ce qu'elle est la qualité de ce moyen. Par les servantes données à Jacob pour femmes par Rachel et Léah, afin qu'il en eût des enfants, il n'a été représenté et signifié, dans le sens interne, que ce qui sert ; ici, pour moyen de conjonction, savoir, entre le vrai intérieur et le vrai externe, car Rachel représente le vrai intérieur, et Léah le vrai externe, numéros 3793, 3819 : en effet, par les douze fils de Jacob il s'agit ici des douze choses communes ou cardinales, par lesquelles l'homme est initié dans les spirituels et les célestes, tandis qu'il est régénéré ou qu'il devient Eglise ; car lorsque l'homme est régénéré ou devient Église, c'est-à-dire, lorsque d'homme mort il devient vivant ou que de corporel il devient céleste, il est conduit par le Seigneur dans plusieurs états ; ce sont les états communs qui sont désignés par ces douze fils, et ensuite par les douze tribus ; aussi les douze tribus signifient-elles toutes les choses de la foi et de l'amour, comme on le voit expliqué numéro 3858 ; car les communs enveloppent tous les particuliers et tous les singuliers, et ceux-ci se réfèrent à ceux-là. Quand l'homme est régénéré, l'homme Interne doit être conjoint avec l'homme Externe, par conséquent les biens et les vrais qui appartiennent à l'homme Interne avec les biens et les vrais qui appartiennent à l'homme Externe, car c'est par les vrais et les biens que l'homme est homme, ces vrais et ces biens ne peuvent être conjoints sans les moyens ; les moyens sont ce qui tire quelque chose d'un côté et quelque chose de l'autre côté, et qui fait qu'autant l'homme s'approche d'un côté, autant l'autre côté est subordonné ; ce sont ces moyens qui sont signifiés par les servantes, les moyens du côté de l'homme Interne par les servantes de Rachel, et les moyens du côté de l'homme Externe par les servantes de Léah. Qu'il doive y avoir des moyens de conjonction, on peut le voir en ce que l'homme Naturel par lui-même ne concorde nullement avec l'homme Spirituel, mais est dans une si grande discordance, qu'il lui est absolument opposé ; en effet, l'homme Naturel ne considère et n'aime que lui et le monde, tandis que l'homme Spirituel ne se considère lui-même et ne considère le monde qu'autant que cela contribue à étendre les usages dans le monde spirituel, ainsi il considère son service et il l'aime d'après l'usage et la fin : l'homme Naturel croit voir la vie alors qu'il est élevé aux dignités, par conséquent à la prééminence sur, les autres ; mais l'homme Spirituel croit avoir la vie dans l'humiliation, et en ce qu'il est le plus petit ; il ne méprise pas cependant les dignités, pourvu que par elles comme par des moyens il puisse être utile au prochain, à la société commune et à l'Eglise, et s'il fait attention aux dignités auxquelles il est élevé, ce n'est point à cause de lui, mais c'est à cause de ces usages qui sont pour lui les fins : l'homme Naturel est dans sa béatitude, quand plus que les autres il est opulent et possède les richesses du monde ; mais l'homme Spirituel est dans sa béatitude, quand il est dans les connaissances du vrai et du bien, qui sont pour lui l'opulence, et bien plus encore quand il est dans l'exercice du bien selon les vrais ; cependant il ne méprise point non plus l'opulence, parce que par elle il peut être dans l'exercice (du bien), et dans le monde. D'après le peu qui vient d'être dit, on peut voir que les états de l'homme Naturel et de l'homme Spirituel sont opposés par les fins, mais que néanmoins ils peuvent être conjoints, ce qui arrive, quand les choses qui appartiennent à l'homme Externe ont été subordonnées et servent aux fins de l'homme Interne : afin donc que l'homme devienne spirituel, il est nécessaire que les choses qui appartiennent à l'homme Externe soient réduites à l'obéissance ; ainsi les fins pour lui et pour le monde doivent être dépouillées, et il doit revêtir les fins pour le prochain et pour le Royaume du Seigneur ; celles-là ne peuvent nullement être dépouillées, ni celles-ci être revêtues, ainsi elles ne peuvent être conjointes que par les moyens ; ces moyens sont ce qui est signifié par les servantes, et spécialement par les quatre fils nés des servantes. Le Premier moyen est l'affirmant ou l'affirmatif du vrai interne, savoir, l'affirmatif que la chose est ainsi ; quand l'affirmatif a lieu, l'homme est dans le commencement de la régénération, le bien qui procède de l'interne opère et fait l'affirmation ; ce bien ne peut influer dans le négatif, ni même dans le dubitatif, avant que cela devienne affirmatif ; ce bien se manifeste ensuite par l'affection, savoir, par cela que l'homme est affecté du vrai, ou commence à en faire ses délices, d'abord en ce qu'il le connaît, ensuite en ce qu'il y conforme ses actions ; soit pour exemple que le Seigneur est le salut du genre humain : Si cela ne devient pas affirmatif par l'homme, toutes les choses qu'il a apprises sur le Seigneur d'après la Parole ou dans l'Eglise, et qui sont parmi les scientifiques dans la mémoire, de son homme naturel, ne peuvent être conjointes avec son homme Interne, c'est-à-dire, avec les choses qui y peuvent appartenir à la foi, par conséquent l'affection ne peut pas non plus influer, pas même dans les communs de cette chose, qui contribuent au salut de l'homme ; mais quand cela devient affirmatif, des choses innombrables surviennent alors et se remplissent du bien qui influe ; car le bien influe continuellement du Seigneur, mais où il n'y a pas d'affirmatif il n'est point reçu : l'affirmatif est donc le premier moyen, et comme le premier habitacle du bien qui influe du Seigneur ; il en est de même de toutes les autres choses qui sont dites appartenir à la foi.

  
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