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Jérémie 51:30

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30 Les hommes forts de Babylone ont cessé de combattre, ils se sont tenus dans les forteresses, leur force est éteinte, et ils sont devenus [comme] des femmes; on a brûlé ses demeures; et ses barres ont été rompues.

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Arcanes Célestes #10406

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10406. Et il forma cela au ciseau, signifie d'après la propre intelligence : on le voit par la signification de former au ciseau, quand il s'agit d'une idole, en ce que c'est arranger un faux doctrinal d'après la propre intelligence, ce qui se fait par l'application du sens littéral de la Parole en faveur des amours de soi et du monde ; car lorsque ces amours régnent, l'homme n'est dans aucune illustration procédant du ciel, mais il tire de son intelligence toutes choses, et il les confirme d'après le sens littéral de la Parole, qu'il falsifie par une application de travers et une interprétation perverse, et ensuite il leur est favorable, parce qu'elles proviennent de lui. Dans la Parole, il est çà et là parlé d'images taillées et d'images de fonte ; ceux qui ne saisissent la Parole que selon la lettre s'imaginent que là par ces images il est seulement entendu des idoles ; mais ce ne sont point des idoles qui sont entendues, ce sont les faux doctrinaux de l'Église, tels qu'ils sont formés par l'homme lui-même, sous la direction d'un de ses amours ; la formation de ces faux, afin qu'ils soient cohérents et se montrent comme s'ils étaient des vrais, est signifiée par l'image taillée ; leur conjonction en faveur des amours externes, afin que les maux se montrent comme des biens, est signifiée par l'image de fonte : comme l'une et l'autre est entendue par le veau d'or, c'est pour cela qu'ici il est dit qu"Aharon forma cela au ciseau, ce qui signifie la formation des faux, afin qu'ils se montrent comme des vrais ; et qu'il fit de l'or un veau de fonte, et plus loin, qu'il l'a jeté au feu et qu'il en est sorti un veau, Vers. 24, ce qui signifie la conjonction en faveur des amours externes, afin que les maux se montrent comme des biens. Il en est aussi de même de tout doctrinal qui est fait d'après l'homme et non d'après le Seigneur ; et il est fait d'après l'homme, quand celui-ci a pour fin sa gloire ou son profit ; mais il est fait d'après le Seigneur, quand on a pour fin le bien du prochain et le bien du Royaume du Seigneur. C'est là ce qui est signifié par les Images taillées et par les Images de fonte dans les passages suivants ; dans Ésaïe :

« Impurs vous jugerez la couverture des images taillées de ton argent, et le revêtement de l'image de fonte de ton or. » - Ésaïe 30:22.

La couverture des images taillées de ton argent est l'apparence des faux comme s'ils étaient des vrais ; le revêtement de l'image de fonte de ton or est l'apparence des maux comme s'ils étaient des biens ; car la couverture et le revêtement sont les apparences externes, dont ils sont enveloppés, ou dont ils sont couverts ; l'argent est le vrai, voilà pourquoi les images taillées sont dites d'argent, et l'or est le bien ; voir numéro 1551, 1552, 5658, 6914, 6917, 9874, 9881.

Dans le Même :

« Un ouvrier fond l'image, et un orfèvre étend l'or par-dessus, et des chaînettes d'argent il fond ; il cherche un ouvrier sage, pour préparer une image taillée qui ne soit point ébranlée. » - Ésaïe 40:19-20.

Ici est décrite la formation des faux, afin qu'ils soient cohérents et se montrent comme s'ils étaient des vrais ; l'image taillée est ce faux ; l'ouvrier est l'homme qui le forme d'après la propre intelligence ; l'orfèvre qui étend l'or par-dessus, c'est quand il fait qu'il se montre comme un bien ; il fond des chaînettes d'argent, c'est par la cohérence ; qui ne soit point ébranlée, c'est qui ne puisse à cause de cela être affaibli ni être détruit.

Dans le Même :

« Les fabricateurs d'image taillée (sont) vanité, et leurs choses les plus désirées ne servent de rien : Qui a formé un Dieu, et fondu une image de fonte, pour n'en pas tirer profit ? Tous ses compagnons seront confus, et les forgerons eux-mêmes ; il forge du fer avec des tenailles, et il opère avec le charbon, et avec les marteaux acérés il le forme, ainsi il le fait par le bras de sa force ; il façonne des bois, il étend un fil, et il la trace à la ligne, il la fait dans ses angles, et par le contour il la termine, et il la fait en forme d'homme (viri), selon la beauté de l'homme (hominis), pour habiter dans une maison. » - .

Ici, il est aussi décrit de quelle manière les faux doctrinaux sont formés, pour qu'ils soient cohérents et qu'ils se montrent comme des vrais et comme des biens ; là, par chacune des expressions il est décrit comment cela se fait, quand c'est d'après la propre intelligence sous la direction de la volupté, de la cupidité et de l'amour : qu'il en soit ainsi, c'est ce que peuvent voir ceux qui savent que dans la Parole toutes les choses ont un sens interne, par lequel elles sont entendues spirituellement ; autrement, à quoi servirait une telle description de la formation d'une image taillée ? Afin qu'il se montre comme vrai et comme bien, cela est signifié par il la fait en forme d'homme selon la beauté de l'homme ; car l'homme (vir) dans le sens interne est le vrai, et l'homme (homo) est le bien de ce vrai.

Dans Jérémie :

« Insensé est devenu tout homme par la science, de honte a été couvert tout fondeur par l'image taillée, car mensonge (est) » son image de fonte, et point d'esprit en elles. » - .

Il est bien évident qu'ici l'image taillée est ce qui procède de la propre intelligence, et l'image de fonte ce qui est selon l'amour, car il est dit, insensé est devenu tout homme par la science, et de honte a été couvert tout fondeur par l'image taillée ; et il est ajouté que l'image de fonte est mensonge ; la science, dans ce passage, est la propre intelligence, et le mensonge est le faux du mal ; comme il n'y a point de Divin en eux, il est dit qu'il n'y a point d'esprit dans ces images.

Dans le Même :

« Épée ! Contre ses chevaux et contre ses chars, contre ses trésors afin qu'ils soient pillés ; sécheresse sur ses eaux afin qu'elles tarissent, parce que (c'est) la terre des images taillées, elle. » - Jérémie 50:37-38.

Que la terre des images taillées soit l'Église où régnent les faux, qn le voit clairement aussi d'après chacune des expressions de ce passage, entendue dans le sens spirituel ; sans ce sens, qu'est-ce que seraient l'épée contre les chevaux, contre les chars, contre les trésors, et la sécheresse sur les eaux, sinon des paroles retentissantes sans aucun esprit en elles ; mais d'après chacune des expressions, entendue dans le sens interne, il est évident que là est décrite la destruction de l'Église quant aux vrais, et qu'ainsi doivent y régner les faux, qui sont la terre des images taillées ; en effet, l'épée est le faux qui combat et détruit les vrais ; les chevaux sont l'intellectuel qui est illustré ; les chars sont les doctrinaux ; les trésors sont les connaissances du vrai et du bien ; les eaux, sur lesquelles est la sé-cheresse, sont les vrais, en ce qu'il n'y en a plus ; et la terre est l'Église ; que l'épée soit le vrai qui combat contre le faux, et dans le sens opposé le faux qui combat contre les vrais et qui les détruit, on le voit, numéro 2799, 6353, 7102, 8294 ; il a été montré que les chevaux sont l'intellectuel qui est illustré, numéro 2760, 2761, 2762, 3217, 6534 ; que les chars sont les doctrinaux, numéro 5321, 8146, 8148, 8215 ; que les trésors sont les connaissances du vrai et du bien, numéro 10227 ; que les eaux sont les vrais, numéro 2702, 3058, 3424, 4976, 5668, 8137, 8138, 8568, 9323, 10238 ; et que la terre est l'Église, dans les articles cités, numéro 9325 ; d'après cela, on voit clairement ce que c'est que la sécheresse sur les eaux afin qu'elles tarissent, et ce que c'est que la terre des images taillées.

Dans Habacuc :

« De quoi sert l'Image taillée, car son sculpteur l'a taillée ? Et l'Image de fonte et le docteur de mensonge ? Car le fabricateur de sa fiction s'est confié sur elle. » - Habacuc 2:18.

D’après ce passage, il est encore évident que par l'image taillée et l'image de fonte, il est entendu, non pas une image taillée ni une image de fonte, mais le faux qui est forgé, et le mal que le faux soutient ; car il est dit,

« le fabricateur de sa fiction, et le docteur du mensonge. » L'Image taillée et l'Image de fonte ont de semblables significations dans les passages suivants ; Dans Ésaïe :

« Elle esttombée, Babel, et toutes les images taillées de ses Dieux ont été brisées par terre. » Ésaïe 21:9.

Dans le Même :

« De honte seront confus tous ceux gui se confient dans l'image taillée, qui disent à l'image de fonte : Vous, nos Dieux. » - Ésaïe 42:17.

Dans le Même :

« Je te l'ai déclaré, et je te l'ai fait entendre, de peur que tu ne dises : Mon idole a fait ces choses ; mon image taillée et mon image de fonte les ont commandées. » Ésaïe 48:5.

Dans Osée :

« Ils se sont appelés eux-mêmes, et ils sont allés d'après leurs faces ; aux baals ils ont sacrifié, et aux images taillées ils ont brûlé des parfums. » Osée 11:2.

DansMichée :

« Toutes les images taillées de Samarie seront brisées, et tous les salaires de sa prostitution seront brûlés au feu ; et toutes ses idoles je mettrai en dévastation. » Michée 1:7.

Comme les faux et les maux de la doctrine, qui sont signifiés par les images taillées et par les images de fonte, sont fabriqués par la propre intelligence de l'homme sous la direction de son amour, c'est pour cela aussi qu'ils sont appelés, dans la Parole, ouvrage de mains d'homme, ouvrage de mains d'artisan, et ouvrage de mains d'ouvrier ; comme dans ces passages ; dans Osée :

« Ils continuent de pécher, ils se font une image de fonte de leur argent ; dans leur intelligence, des idoles, ouvrage d'artisans en entier. » - Osée 13:2.

Dans Moïse :

« Maudit (sera) l'homme, qui fera une image taillée ou de fonte, abomination à Jéhovah, ouvrage de mains d'artisan. » - Deutéronome 27:15.

Dans David :

« Leurs idoles, argent et or, ouvrage de mains d'homme. » - Psaumes 135:15.

Dans Jérémie :

« Ils ont brûlé des parfums à d'autres Dieux, ils se sont prosternés devant les œuvres de leurs mains. » - Jérémie 1:16.

Dans le Même :

« Du bois de la forêt on a coupé, œuvre de mains d'ouvrier avec la hache ; d'argent et d'or on l'embellit, avec des clous et des marteaux on l'affermit. » - Jérémie 10:3-4.

L'œuvre des mains, c'est ce qui provient du propre de l'homme, ainsi ce qui provient de son propre entendement et de sa propre volonté, et les choses qui appartiennent à son amour sont du propre de l'un et de l'autre ; de là l'origine de tous les faux dans l'Église. Comme tous les faux sont du propre de l'homme, et que l'œuvré des mains signifie ce qui provient du propre, c'est pour cela qu'il fut défendu de faire passer le fer, la hache ou le ciseau sur les pierres dont serait construit l'Autel, et aussi le Temple, comme on le voit dans Moïse :

« Si un Autel de pierres tu Me fais, tu ne les bâtiras point taillées, car si ton ciseau tu faisais passer sur lui, et tu le profanerais. " - Exode 20:22 ;

Puis ailleurs :

« Si tu bâtis à Jéhovah un Autel de pierres, tu ne feras point passer sur elles le fer. » - Deutéronome 27:5,

Et dans 1 Rois :

« La maison fut bâtie de pierres entières, telles qu'elles avaient été apportées, car le marteau et la hache, aucun instrument de fer, ne furent entendus dans la maison pendant qu'elle était bâtie. » - 1 Rois 6:7.

Ces choses ont été rapportées, afin qu'on sache ce qui est entendu par

« Aharon forma l'or au ciseau, et il en fit un veau de fonte. »

  
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Arcanes Célestes #3147

Proučite ovaj odlomak

  
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3147. Et de l'eau pour laver ses pieds, signifie la purification là : on le voit par la signification de l'eau pour laver ou de laver avec de l'eau, en ce que c'est purifier, comme il va être expliqué ; et par la signification des pieds, en ce qu'ils sont les naturels, ou, ce qui est de même, les choses qui sont dans l'homme naturel, numéro 2162. Dans l'Église Représentative c'était une coutume de laver les pieds avec de l'eau, et par là de signifier que les souillures de l'homme naturel devaient être nettoyées : les souillures de l'homme naturel sont toutes les choses qui appartiennent à l'amour de soi et à l'amour du monde ; quand ces souillures ont été nettoyées, les biens et les vrais influent, car ce sont uniquement elles qui empêchent l'influx du bien et du vrai procédant du Seigneur ; le bien, en effet, influe continuellement du Seigneur, mais comme il vient par l'homme Interne ou Spirituel vers l'homme Externe ou Naturel, là ce bien est, ou perverti, ou repoussé, ou étouffé ; au contraire, quand ce qui appartient à l'amour de soi et à l'amour du monde est rejeté, le bien y est reçu et y fructifie, car alors l'homme exerce les œuvres de la charité : c'est ce qu'on peut voir par bien des exemples ; ainsi, quand ces choses qui appartiennent à l'homme Externe ou Naturel sont seulement assoupies ; comme dans les infortunes, les misères et les maladies, alors l'homme commence aussitôt à penser pieusement et à vouloir le bien, et aussi à exercer autant qu'il peut des œuvres de piété ; mais cet état venant à changer, ces dispositions changent aussi : ce sont là les choses qui étaient signifiées par les Ablutions dans l'Église Ancienne, et les mêmes étaient représentées dans l'Église Juive ; si dans l'Église Ancienne elles étaient signifiées, tandis que dans l'Église Juive elles étaient représentées, c'était parce que l'homme de l'Église Ancienne considérait ce rite comme quelque chose d'externe dans le culte, et ne croyait pas que par l'Ablution il fût purifié, mais croyait qu'il l'était par le nettoiement des souillures de l'homme naturel, lesquelles sont, comme il a été dit, les choses qui appartiennent à l'amour de soi et à l'amour du monde, tandis que l'homme de l'Église Juive croyait que par l'Ablution il était purifié, ne sachant pas, et ne voulant pas savoir qu'elle signifiait la purification des intérieurs. Que l'Ablution signifie le nettoiement de ces souillures, c'est ce qu'on voit dans Ésaïe :

« Lavez-vous, purifiez-vous, éloignez le mal de vos œuvres de devant mes yeux, cessez de faire le mal. » - Ésaïe 1:16.

Là, il est évident que se laver, c'est se purifier et éloigner les maux.

Dans le Même :

« Lorsque le Seigneur aura lavé l'ordure des filles de Sion, et qu'il aura nettoyé les sangs de Jérusalem du milieu d'elle, par un esprit de jugement et par un esprit de purification. » - Ésaïe 4:4.

Laver l'ordure des filles de Sion et nettoyer les sangs de Jérusalem, c'est purifier des maux et des faux.

Dans Jérémie :

« Nettoie ton cœur de la malice, Jérusalem, afin que tu sois sauvée ; jusques à quand demeureront-elles au milieu de toi les pensées de ton iniquité ? » - Jérémie 4:14 :

Dans Ézéchiel :

« Je t'ai lavée dans les eaux, et j'ai nettoyé tes sangs de dessus toi, et je t'ai ointe d'huile. » - Ézéchiel 16:9, - là, il s'agit de Jérusalem, par laquelle est entendue l'Église Ancienne ; laver dans les eaux, c'est purifier des faux ; nettoyer les sangs, c'est purger des maux ; oindre d'huile, c'est alors remplir de bien.

Dans David :

« Lave-moi de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché ; tu me purifieras avec l'hysope, et je serai pur ; tu me laveras, et je serai plus blanc que la neige. » - , .

être lavé, c'est évidemment être purifié des maux et des faux qui proviennent des maux. : voilà ce qui était signifié par Laver dans l'Église Représentative, il était ordonné aux hommes de cette Église, à cause de la représentation, de se laver la Peau, les Mains, les Pieds, et de laver aussi leurs Vêtements, quand ils étaient devenus impurs, et de se purifier, toutes choses qui signifiaient celles qui appartiennent à l'homme naturel ; il y avait aussi des Bains en airain placés en dehors du Temple, savoir, la Mer d'airain, et les dix Bassins d'airain, - , 38, 39.

Et le Bassin d'airain, où se lavaient Aharon et ses fils, était placé entre la Tente de la convention et l'Autel, par conséquent aussi en dehors de la Tente, - Exode 30:18-19, 21, - ce qui aussi signifiait que les externes seulement ou les naturels devaient être purifiés, et que s'ils ne sont pas purifiés, c'est-à-dire, si l'on ne rejette pas ce qui appartient à l'amour de soi et du monde, jamais les internes qui appartiennent à l'amour pour le Seigneur et envers le prochain ne peuvent influer, ainsi qu'il a été dit ci-dessus : afin qu'on sache mieux pourquoi les externes doivent être purifiés, soient pour exemple et pour illustration les Bonnes œuvres, ou, ce qui est la même chose, les Biens de la charité, qui sont aujourd'hui appelés fruits de la foi, ce sont là des externes puisque ce sont des exercices ; les Bonnes œuvres sont de mauvaises œuvres, à moins qu'on n'écarte les choses qui appartiennent à l'amour de soi et à l'amour du monde ; car les œuvres, quand elles sont faites avant que ces choses aient été écartées, paraissent bonnes à l'extérieur, mais en dedans elles sont mauvaises ; elles sont faites, en effet, ou pour la renommée, ou pour le gain, ou pour l'honneur de soi-même, ou pour la rémunération, ainsi elles sont ou méritoires, ou hypocrites, car ce qui appartient à l'amour de soi et du monde rend ces œuvres telles ; mais quand ces maux sont écartés, les œuvres deviennent bonnes, et sont des biens de la charité, c'est-à-dire qu'en les faisant on n'a en vue ni soi-même, ni le monde, ni la renommée, ni la rémunération, ainsi elles ne sont ni méritoires, ni hypocrites, car alors l'amour céleste et l'amour spirituel influent du Seigneur dans les Œuvres, et font qu'elles sont l'amour et la charité en acte ; et alors le Seigneur par elles purifie aussi l'homme naturel ou externe, et le dispose dans l'ordre, afin qu'il reçoive d'une manière correspondante les célestes et les spirituels qui influent ; c'est ce qu'on peut voir clairement par les enseignements que le Seigneur a donnés, quand il a lavé les pieds des disciples :

« Il vint vers Simon Pierre, qui lui dit :

« Seigneur, Toi, laves-tu mes pieds ! Jésus répondit et lui dit : ce que Moi je fais, toi tu ne le sais pas encore, mais tu le connaîtras après cela. » Pierre Lui dit : tu ne laveras point mes pieds de toute éternité. » Jésus lui répondit : si je ne te lave point, tu n'as point de part avec Moi. Simon Pierre Lui dit : Seigneur, non mes pieds seulement, mais et les mains et la tête. Jésus lui dit : celui qui a été lavé n'a besoin que d'être lavé quant aux pieds, mais il est net entièrement ; à présent vous, vous êtes nets, non cependant tous. » - .

Celui qui a été lavé n'a besoin que d'être lavé quant aux pieds, signifie que celui qui a été réformé, a seulement besoin d'être purifié quant aux naturels, c'est-à-dire, afin que les maux et les faux en soient écartés, toutes choses sont alors disposées dans l'ordre par le Seigneur au moyen de l'influx des spirituels : en outre, laver les pieds appartenait à la charité, savoir, en ce qu'on ne réfléchissait pas sur les maux d'autrui ; et appartenait aussi à l'humiliation, savoir, en ce qu'on nettoyait autrui de maux, comme de souillures, ainsi qu'on peut encore le voir par les paroles du Seigneur dans ce même Chapitre, Vers. 12 à 17, et aussi dans Luc 7:37-38, 44, 46. Jean 11:2. 1 Samuel 25:41. Chacun peut voir qu'en se lavant on n'est pas purifié des maux ni des faux, mais qu'on l'est seulement des souillures qui s'attachent au corps ; cependant comme cette ablution était au nombre des rites ordonnés dans l'Église, il s'ensuit qu'elle renferme quelque chose de spécial, savoir, l'ablution spirituelle, c'est-à-dire, la purification de ces souillures qui s'attachent en dedans de l'homme : ceux donc d'entre les hommes de cette Église, qui ont connu ces significations, et ont pensé à la purification du cœur, ou à rejeter de l'homme naturel les maux de l'amour de soi et du monde, et qui s'efforçaient avec zèle de le faire, ont exercé le rite de l'ablution comme culte externe selon le commandement ; ceux au contraire qui ne les ont pas connues, et n'ont pas voulu les connaître, mais qui ont pensé que la seule cérémonie de laver leurs vêtements, leur peau, leurs mains, leurs pieds, les purifiait, et que pourvu qu'ils pratiquassent ce rite, il leur était permis de vivre dans l'avarice, dans les haines, les vengeances, l'inhumanité, les cruautés, qui sont les souillures spirituelles, ceux-là ont observé ce rite comme une idolâtrie : cependant toujours est-il que par ce rite ils ont pu représenter, et par cette représentation montrer quelque chose de l'Église, par où, avant que le Seigneur vint, il y avait quelque conjonction du ciel avec l'homme, mais conjonction telle, qu'elle affectait peu ou n'affectait aucunement l'homme de cette Eglise : les Juifs et les Israélites étaient d'une telle nature, qu'ils ne pensaient absolument rien touchant l'homme Interne, et n'en voulaient rien savoir ; ainsi ils ne portaient aucunement leurs pensées sur les célestes et les spirituels qui appartiennent à la vie après la mort ; mais néanmoins pour que toute communication avec le ciel, et ainsi avec le Seigneur, ne fût pas détruite, ils étaient astreints à observer des rites externes par lesquels étaient signifiés les internes ; toutes leurs captivités et toutes leurs plaies avaient en général pour but que les Externes fussent régulièrement observés pour la représentation : c'était donc pour cela,

« Que Moïse lava par les eaux à l'entrée de la tente Aharon et ses fils pour qu'ils fussent sanctifiés, » - . Lévitique 8:6.

« Qu’Aharon et ses fils lavaient leurs mains et leurs pieds, avant qu'ils entrassent dans la tente de la convention, et qu'ils approchassent vers l'autel pour y remplir leur ministère, afin qu'ils ne mourussent point ; et que cela était pour eux un statut de siècle. » - Exode 30:18-19, 20, Exode 40:30-31.

« Qu'Aharon, avant de se revêtir des habits de son ministère, lavait sa chair, » - Lévitique 16:4, 24.

« Que les Lévites étaient purifiés, en ce qu'ils recevaient l'aspersion de l'eau d'expiation, et qu'ils faisaient passer le rasoir sur leur chair et lavaient leurs vêtements, et étaient ainsi purifiés. » - Nombres 8:6-7.

« Que celui qui mangeait du cadavre d'une bête pure, ou d'une bête déchirée, nettoyait ses vêtements, et se lavait dans les eaux, et portait son iniquité s'il ne s'était pas nettoyé, et s'il n'avait pas lavé sa chair. » - Lévitique 17:15-16.

« Que celui qui avait touché le lit d'une personne affectée du flux, ou qui s'était assis sur un meuble sur lequel celui-là s'était assis, ou qui avait touché sa chair, nettoyait ses vêtements, et se lavait dans les eaux, et était impur jusqu'au soir. » - Lévitique 15:5, 6, 7, 10, 11, 12, , Lévitique 16:26.

« Que le lépreux, quand il devenait pur, nettoyait ses vêtements, rasait tout son poil, et se lavait dans les eaux, et il était purifié. » - Lévitique 14:8-9.

Et enfin

« Que les vases mêmes, qui étaient devenus impurs par le contact des choses impures, étaient passés par les eaux, et étaient impurs jusqu'au soir. » - Lévitique 11:32.

D'après ce qui vient d'être dit on peut voir clairement que par le rite de l'ablution personne ne devenait net ou pur quant aux internes, mais que ce rite représentait seulement ce qui est pur ou spirituellement net, pour la raison dont il vient d'être parlé : que cela soit ainsi, c'est ce que le Seigneur enseigne clairement dans Matthieu 15:1-2, .

  
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