Bibliorum

 

Amos 1

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1 Paroles d'Amos, l'un des bergers de Tekoa, visions qu'il eut sur Israël, au temps d'Ozias, roi de Juda, et au temps de Jéroboam, fils de Joas, roi d'Israël, deux ans avant le tremblement de terre.

2 Il dit: De Sion l'Eternel rugit, De Jérusalem il fait entendre sa voix. Les pâturages des bergers sont dans le deuil, Et le sommet du Carmel est desséché.

3 Ainsi parle l'Eternel: A cause de trois crimes de Damas, Même de quatre, je ne révoque pas mon arrêt, Parce qu'ils ont foulé Galaad sous des traîneaux de fer.

4 J'enverrai le feu dans la maison de Hazaël, Et il dévorera les palais de Ben-Hadad.

5 Je briserai les verrous de Damas, J'exterminerai de Bikath-Aven les habitants, Et de Beth-Eden celui qui tient le sceptre; Et le peuple de Syrie sera mené captif à Kir, dit l'Eternel.

6 Ainsi parle l'Eternel: A cause de trois crimes de Gaza, Même de quatre, je ne révoque pas mon arrêt, Parce qu'ils ont fait une foule de captifs pour les livrer à Edom.

7 J'enverrai le feu dans les murs de Gaza, Et il en dévorera les palais.

8 J'exterminerai d'Asdod les habitants, Et d'Askalon celui qui tient le sceptre; Je tournerai ma main contre Ekron, Et le reste des Philistins périra, dit le Seigneur, l'Eternel.

9 Ainsi parle l'Eternel: A cause de trois crimes de Tyr, Même de quatre, je ne révoque pas mon arrêt, Parce qu'ils ont livré à Edom une foule de captifs, Sans se souvenir de l'alliance fraternelle.

10 J'enverrai le feu dans les murs de Tyr, Et il en dévorera les palais.

11 Ainsi parle l'Eternel: A cause de trois crimes d'Edom, Même de quatre, je ne révoque pas mon arrêt, Parce qu'il a poursuivi ses frères avec l'épée, En étouffant sa compassion, Parce que sa colère déchire toujours, Et qu'il garde éternellement sa fureur.

12 J'enverrai le feu dans Théman, Et il dévorera les palais de Botsra.

13 Ainsi parle l'Eternel: A cause de trois crimes des enfants d'Ammon, Même de quatre, je ne révoque pas mon arrêt, Parce qu'ils ont fendu le ventre des femmes enceintes de Galaad, Afin d'agrandir leur territoire.

14 J'allumerai le feu dans les murs de Rabba, Et il en dévorera les palais, Au milieu des cris de guerre au jour du combat, Au milieu de l'ouragan au jour de la tempête;

15 Et leur roi s'en ira en captivité, Lui, et ses chefs avec lui, dit l'Eternel.

from the Writings of Emanuel Swedenborg

 

Arcanes Célestes #3995

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3995. Et tachetée et piquetée parmi les chèvres, signifie qu'ensuite lui appartiendra tout bien du vrai, dans lequel le faux et le mal ont été mêlés : on le voit par la signification du tacheté en ce que c'est le faux, et par la signification du piqueté en ce que c'est le mal, numéro 3993 ; et par la signification des chèvres, en ce qu'elles sont le bien du vrai, ou la charité de la foi, numéro 3549 ; tout cela lui appartiendra est aussi signifié par les paroles qui suivent :

« Et elle sera ma récompense. » Il faut dire en peu de mots ce que c'est que le bien du vrai, ou la charité de la foi : Quand l'homme est régénéré, le vrai qui appartient à la foi est en apparence le premier, et le bien qui appartient à la charité est en apparence à la suite ; mais quand l'homme a été régénéré, le bien qui appartient à la charité est manifestement le premier, et le vrai qui appartient à la foi est manifestement à la suite ; que ce qui a lieu d'abord soit une apparence, mais que la chose soit essentiellement ainsi, on le voit numéros 3539, 3548, 3556, 3563, 3570, 3576, 3616, 3663, 3701 ; en effet, quand l'homme est régénéré, il fait le bien d'après le vrai qu'il a appris, car d'après le vrai il apprend ce que c'est que le bien, mais toujours est-il que c'est au dedans le bien qui opère cela ; en effet, le bien influe du Seigneur par un chemin interne ou par le chemin de l'âme, et le vrai influe par un chemin externe ou par le chemin sensuel qui appartient au corps ; le vrai qui entre par le chemin sensuel est adopté par le bien qui est au dedans, et il lui est conjoint, et cela jusqu'à ce que l'homme ait été régénéré ; alors le renversement se fait, et le vrai est mis en activité par le bien ; par là on voit clairement ce que c'est que le bien du vrai, et ce que c'est que le vrai du bien : c'est de là que tant d'hommes disent aujourd'hui que les biens de la charité sont les fruits de la foi ; en effet, cela apparaît ainsi dans le commencement de la régénération ; c'est d'après l'apparence qu'ils tirent cette conclusion, et ils ne savent pas autrement, parce qu'il en est peu qui soient régénérés, et personne ne peut le savoir que celui qui a été régénéré, c'est-à-dire, qui est dans l'affection du bien ou dans la charité ; d'après l'affection du bien ou d'après la charité cela peut être vu clairement, et même être perçu ; mais ceux qui n'ont point été régénérés ne peuvent pas même savoir ce que c'est que l'affection du bien, ou ce que c'est que la charité, mais ils en raisonnent comme d'une chose étrangère, ou comme d'une chose qui est hors d'eux ; voilà pourquoi ils appellent la Charité le fruit de la foi, tandis que c'est la foi qui provient de la charité : au reste il est peu important que les simples sachent ce qui est l'antérieur et ce qui est le postérieur, pourvu qu'ils vivent dans la charité, car la charité est la vie de la foi. Ici par la bête sont signifiés tant les agneaux, que les brebis, les chevreaux, les chèvres, les béliers, les boucs ; mais il n'y a que les agneaux et les chèvres qui soient nommés, et cela, parce que les Agneaux signifient l'innocence, et les chèvres la charité de la foi, car ici, dans le sens interne, il s'agit de l'innocence et de la charité de la foi : c'est aussi de là que, dans la Langue originale, le tacheté est exprimé par un mot qui signifie aussi les agneaux, comme dans Ésaïe 40:11; , , Amos 1:1.

  
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from the Writings of Emanuel Swedenborg

 

Arcanes Célestes #3563

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3563. Et il dit : La voix, la voix de, Jacob, et les mains, les mains d'Esaü, signifie que l'intellectuel y appartient au vrai qui est au dedans, et que le volontaire y appartient au bien qui est au dehors, ainsi en ordre renversé : on le voit en ce que la voix se dit du vrai, et que la main se dit du bien : que la voix se dise du vrai, cela est évident d'après ce qui a été rapporté dans la Première Partie, numéros 219, 220, et parce qu'il est dit la voix, la voix de Jacob, par lequel est représenté le vrai naturel, ainsi qu'il a été montré ci-dessus çà et là ; et que la main se dise du bien, cela est évident en ce que la main signifie la puissance et la faculté, numéros 879, 3541, lesquelles ne proviennent que du bien : par le bien toute puissance et toute faculté sont au vrai, quoiqu'elles se manifestent par le vrai ; et aussi en ce qu'il est dit les mains, les mains d'Esaü, par lequel est représenté le bien, ainsi qu'il a été aussi montré ci-dessus : que ce bien et ce vrai soient en ordre renversé, cela est évident, en ce qu'il est selon l'ordre que le bien qui appartient à la volonté soit au dedans, et que le vrai qui appartient à l'entendement soit au dehors ; mais ces choses, ainsi qu'il a déjà été dit, sont de celles qui, parce qu'il est peu d'hommes qui en aient quelque connaissance, ne peuvent être exposées de manière à être saisies, car lors même qu'elles seraient exposées très-clairement, elles ne sont cependant pas comprises, parce que la connaissance manque ; mais néanmoins il faut dire comment la chose se passe, puisqu'il en est question : le Bien du Naturel n'existe chez l'homme que par le Bien intérieur, c'est-à-dire par le Bien du Rationnel ; il est évident que le Naturel n'a point le bien d'autre part ; mais l'Influx fait que là le bien est tel qu'est le naturel ; et comme le Bien du Naturel ne vient pas d'autre part, le Vrai du Naturel vient aussi de là, car où est le bien là est le vrai, il faut qu'il y ait l'un et l'autre pour que quelque chose existe ; mais l'Influx fait aussi que là le vrai est tel qu'est le naturel. Voici quel est l'Influx : le Bien du Rationnel influe dans le Naturel par un double chemin, savoir, par un chemin très-court dans le bien même du naturel, ainsi immédiatement, et par le bien du naturel là dans le vrai ; c'est ce bien et ce vrai qui sont représentés par Esaü et par sa chasse : le Bien du Rationnel influe aussi dans le Naturel par un chemin moins court, savoir, par le Vrai du Rationnel, et par cet influx il forme quelque chose de semblable au bien, mais c'est un vrai : selon l'ordre il arrive ainsi que le Bien du Rationnel influe dans le Bien du Naturel, et en même temps dans le Vrai immédiatement, et aussi par le Vrai du Rationnel dans le bien là, ainsi médiatement, pareillement dans le Vrai du naturel immédiatement et médiatement ; quand cela arrive ainsi, l'influx est selon l'ordre ; tel est l'influx chez ceux qui ont été régénérés ; mais avant qu'ils aient été régénérés, l'influx est autre, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, c'est-à-dire que le Bien du Rationnel influe, non pas immédiatement dans le Bien du Naturel, mais médiatement par le Vrai du Rationnel, et présente ainsi dans le naturel quelque chose de semblable au bien ; cependant ce n'est pas un bien réel, et le vrai qui en provient n'est pas un vrai réel, néanmoins c'est quelque chose qui certes a intimement le bien, d'après l'influx par le vrai du Rationnel, mais qui n'a rien de plus ; aussi est-ce pour cela que le bien qui y existe sous une autre forme, savoir, au dehors comme le bien qui est représenté par Esaü, et au dedans comme le vrai qui est représenté par Jacob ; et comme cela n'est pas selon l'ordre, il est dit que le bien et le vrai sont en ordre inverse ; mais néanmoins, considéré sous ce rapport que l'homme ne peut être régénéré que de cette manière et non autrement, cela est selon l'ordre. Je sais que ces choses, quoiqu'elles aient été présentées clairement, et qu'en conséquence elles puissent être clairement perçues par ceux qui sont dans la connaissance de ces choses, sont néanmoins obscures pour ceux qui ne savent pas ce que c'est que l'influx, et plus obscures pour ceux qui ne savent pas que le Rationnel est distinct du Naturel, et encore plus obscures pour ceux qui n'ont aucune idée distincte du bien et du vrai : toutefois, en considérant seulement les affections que l'on a dans l'état qui précède la régénération, on peut voir clairement quel est le Bien naturel et quel est le Vrai naturel dans cet état ; quand l'homme est affecté du vrai, non pour les fins de la vie, mais pour d'autres fins, par exemple pour devenir savant, et cela d'après une certaine affection d'émulation, ou d'après une certaine jalousie enfantine, et aussi d'après une certaine affection de gloire, alors le bien du naturel et le vrai du naturel sont dans un ordre tel que celui qui est ici représenté par Jacob, c'est-à-dire dans un ordre renversé respectivement, savoir, en ce qu'alors le volontaire qui appartient au bien est au dehors, et que l'intellectuel qui appartient au vrai est au-dedans ; mais dans l'état qui suit la régénération, il en est tout autrement ; alors, non-seulement l'homme est affecté du vrai pour les fins de la vie, mais il est encore plus affecté du bien même de la vie, et les affections précédentes, savoir, d'émulation, de jalousie enfantine et de gloire, se séparent, et cela au point qu'il semble, pour ainsi dire, qu'elles ont été dissipées, car alors le bien qui appartient à la volonté est au-dedans, et le vrai qui appartient à l'entendement est au dehors, mais toujours de manière que le vrai fait un avec le bien, parce qu'il provient du bien : c'est cet ordre qui est le réel ; et l'ordre précédent tend à former cet ordre réel, car le volontaire, qui alors est au dehors, admet plusieurs choses qui servent pour la régénération, il est comme une éponge qui absorbe les eaux tant limpides que bourbeuses ; ainsi il admet des choses qui autrement seraient rejetées, et qui cependant servent pour moyens et aussi pour la formation des idées sur les biens et les vrais, et en outre pour d'autres usages.

  
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