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Genèse第1章

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1 Au commencement DIEU créa les cieux et la terre.

2 Et la terre était sans forme, et vide, et les ténèbres [étaient] sur la face de l'abîme; et l'Esprit de Dieu se mouvait sur le dessus des eaux.

3 Et Dieu dit : Que la lumière soit; et la lumière fut.

4 Et Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière des ténèbres.

5 Et Dieu nomma la lumière, jour; et les ténèbres, nuit. Ainsi fut le soir, ainsi fut le matin; [ce fut] le premier jour.

6 Puis Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux.

7 Dieu donc fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue, d'avec celles qui sont au-dessus de l'étendue, et il fut ainsi.

8 Et Dieu nomma l'étendue, cieux. Ainsi fut le soir, ainsi fut le matin; [ce fut] le second jour.

9 Puis Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous des cieux soient rassemblées en un lieu, et que le sec paraisse; et il fut ainsi.

10 Et Dieu nomma le sec, terre; et il nomma l'amas des eaux, mers; et Dieu vit que cela était bon.

11 Puis Dieu dit : Que la terre pousse son jet, de l'herbe portant de la semence, et des arbres fruitiers, portant du fruit selon leur espèce, qui aient leur semence en eux-mêmes sur la terre; et il fut ainsi.

12 La terre donc produisit son jet, [savoir] de l'herbe portant de la semence selon son espèce; et des arbres portant du fruit, qui avaient leur semence en eux-mêmes, selon leur espèce; et Dieu vit que cela était bon.

13 Ainsi fut le soir, ainsi fut le matin; [ce fut] le troisième jour.

14 Puis Dieu dit : Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue des cieux, pour séparer la nuit d'avec le jour, et qui servent de signes pour les saisons, et pour les jours, et pour les années;

15 Et qui soient pour luminaires dans l'étendue des cieux, afin d'éclairer la terre; et il fut ainsi.

16 Dieu donc fit deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour dominer sur le jour, et le moindre pour dominer sur la nuit; [il fit] aussi les étoiles.

17 Et Dieu les mit dans l'étendue des cieux pour éclairer la terre,

18 Et pour dominer sur le jour et sur la nuit, et pour séparer la lumière des ténèbres; et Dieu vit que cela était bon.

19 Ainsi fut le soir, ainsi fut le matin; [ce fut] le quatrième jour.

20 Puis Dieu dit : Que les eaux produisent en toute abondance des reptiles qui aient vie; et [qu'il y ait] des oiseaux, qui volent sur la terre vers l'étendue des cieux.

21 Dieu donc créa les grandes baleines et tous les animaux se mouvant, lesquels les eaux produisirent en toute abondance, selon leur espèce; [il créa] aussi tout oiseau ayant des ailes, selon son espèce; et Dieu vit que cela était bon.

22 Et Dieu les bénit, en disant : Croissez et multipliez, et remplissez les eaux dans les mers, et que les oiseaux multiplient sur la terre.

23 Ainsi fut le soir, ainsi fut le matin; [ce fut] le cinquième jour.

24 Puis Dieu dit : Que la terre produise des animaux selon leur espèce, le bétail, les reptiles, et les bêtes de la terre selon leur espèce; et il fut ainsi.

25 Dieu donc fit les bêtes de la terre selon leur espèce, et le bétail selon son espèce, et les reptiles de la terre selon leur espèce; et Dieu vit que cela était bon.

26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tout reptile qui rampe sur la terre.

27 Dieu donc créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il les créa mâle et femelle.

28 Et Dieu les bénit, et leur dit : Croissez, et multipliez, et remplissez la terre; et l'assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur toute bête qui se meut sur la terre.

29 Et Dieu dit : Voici, je vous ai donné toute herbe portant semence qui est sur toute la terre, et tout arbre qui a en soi-même du fruit d'arbre portant semence, [et cela] vous sera pour nourriture.

30 Mais [j'ai donné] à toutes les bêtes de la terre, et à tous les oiseaux des cieux et à toute chose qui se meut sur la terre, ayant vie en soi-même, toute herbe verte pour manger; et il fut ainsi.

31 Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait, et voilà il était très-bon; ainsi fut le soir, ainsi fut le matin ; [ce fut] le sixième jour.

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La Vraie Religion Chrétienne#48

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48. A ce qui précède j’ajouterai ce MEMORABLE. Un jour je m'entretins avec deux Anges, l'un était du Ciel oriental et l'autre du Ciel méridional ; lorsqu'ils perçurent que je méditais sur les Arcanes de la sagesse concernant l'Amour, ils me dirent: As-tu quelque connaissance des Jeux de la sagesse dans notre monde? Je répondis: Pas encore ; et ils dirent: Il y en a plusieurs, et ceux qui aiment les vrais d'après l'affection spirituelle, ou parce que ce sont des vrais et que la sagesse existe par les vrais, se réunissent à un signal donné, et ils agitent et décident des questions qui appartiennent à un entendement très-profond. Alors ils me prirent par la main, en disant: Suis-nous, et tu verras et tu entendras: le signal de la réunion a été donné aujourd'hui. Je fus conduit à travers une plaine vers une colline, et voici, au pied de la colline, un portique de palmiers, continué jusqu'à son sommet ; nous y entrâmes et nous montâmes ; et sur la tête ou le sommet de la colline je vis un Bocage, entre les arbres duquel un terrain élevé formait une sorte de Théâtre, où il y avait une Plate-forme, pavée de petites pierres de diverses couleurs: autour de cette Plate-forme en carré avaient été placés des Sièges sur lesquels étaient assis les amateurs de la sagesse; et dans le milieu du Théâtre était une Table, sur laquelle avait été placé un Papier cacheté. Ceux qui étaient assis sur les Sièges nous invitèrent à prendre des Sièges encore vacants, et je répondis: J'ai été conduit ici par deux Anges pour voir et écouter, et non pour m'asseoir: et alors ces deux Anges allèrent au milieu de la Plate-forme vers la table, et ils rompirent le cachet du papier et ils lurent devant ceux qui étaient assis les arcanes de la sagesse écrits sur le papier, lesquels allaient être agités et développés; ils avaient été écrits par les Anges du troisième ciel: et envoyés sur la table; il y avait trois Arcanes:

Le PREMIER: Qu'est-ce que l’Image de Dieu, et qu'est-ce que la Ressemblance de Dieu, selon lesquelles l'homme a été créé ?

Le SECOND: Pourquoi l’homme ne naît-il dans la science, d'aucun amour, lorsque cependant les Bêtes et les Oiseaux tant nobles qu'ignobles, naissent dans les Sciences de tous leurs amours.

Le TROISIEME: Que signifie l'Arbre de vie ; que signifie l'Arbre de la science du bien et du mal, et que signifie l'Action de manger de ces arbres? Au bas était écrit: Réunissez les trois décisions dans une seule sentence, et écrivez-la sur un nouveau Papier, et replacez-le sur cette table, et nous verrons ; si la sentence, dans la balance, paraît de poids et juste, le prix de la sagesse sera donné à chacun de vous. Après cette lecture les deux Anges se retirèrent, et ils furent enlevés dans leurs Cieux. Et alors ceux qui étaient assis sur les Sièges commencèrent à agiter et à développer les Arcanes qui leur étaient proposés, et ils parièrent en ordre; d'abord, ceux qui Étaient assis au Septentrion, ensuite ceux qui étaient à l'Occident, puis ceux qui étaient à l'Orient ; et ils prirent le Premier sujet de discussion, qui était: QU'EST-CE QUE L'IMAGE DE DIEU, ET QU'EST-CE QUE LA RESSEMBLANCE DE DIEU, SELON LESQUELLES L’HOMME A ETE CREE ?

Et alors on lut d'abord devant tous les assistants ces passages du Livre de la création:

« Dieu dit; Faisons l'homme à NOTRE IMAGE, à LA RESSEMBLANCE DE DIEU il le fit. » — Genèse 1:26-27.

« Au jour que Dieu créa l'homme, à LA RESSEMBLANCE DE DIEU il le fit. » - Genèse 5:1. Ceux qui étaient assis au SEPTENTRION parlèrent d'abord, disant que l'Image de Dieu et la Ressemblance de Dieu sont les deux Vies inspirées en l'homme par Dieu, c'est-à-dire, la Vie de la volonté et la Vie de l'entendement, car il est dît:

« Jéhovah Dieu inspira dans les narines d'Adam une âme de vies, et l'homme fut fait en Âme vivante. » - Genèse 2:7;

Par quoi il paraît être entendu qu'il lui a été inspiré la volonté du bien et la Perception du vrai, et ainsi une Âme de vies: et comme la vie lui a été inspirée par Dieu, l'Image et la Ressemblance signifient l'intégrité en lui d'après l'amour et la sagesse, et d'après la justice et le jugement. Ceux qui siégeaient à l'Occident étaient favorables à cette opinion, en ajoutant cependant que l'état d'intégrité, qui lui a été inspiré par Dieu, est continuellement inspiré à chaque homme après lui, mais qu'il est dans l'homme comme dans un réceptacle, et que l'homme étant un réceptacle est l'image et la ressemblance de Dieu. Ensuite les Troisième en ordre, savoir, ceux qui siégeaient au MIDI, dirent: L'Image de Dieu et la Ressemblance de Dieu sont deux choses distinctes, mais unies dans l'homme par la création, et nous voyons comme par une sorte de lumière intérieure que l'homme peut détruire l'image de Dieu, mais non la ressemblance de Dieu ; cela se présente comme à travers un voile, en ce qu'Adam a retenu la ressemblance de Dieu, après qu'il eut perdu l'image de Dieu, car après la malédiction, on lit ces paroles:

« Voici, l'homme est comme l'un de nous, sachant le bien et le mal. » - Genèse 3:22.

Et ensuite il est appelé ressemblance de Dieu, Genèse 5:1, mais laissons dire à numéros co-associés qui siègent à L'ORIENT, et sont par conséquent dans une lumière supérieure, ce que c'est proprement que l'image de Dieu, et ce que c'est proprement que la ressemblance de Dieu. Et alors, après que le silence fut établi, ceux qui étaient assis à L'ORIENT se levèrent de leurs sièges, et ils portèrent leurs regards vers le Seigneur, et ensuite ils se replacèrent sur leurs sièges, et ils dirent: L’Image de Dieu est le réceptacle de Dieu, et Dieu étant l'Amour même et la sagesse même, l'image de Dieu est la réception de l'amour et de la sagesse qui procèdent de Dieu dans l'homme; mais la Ressemblance de Dieu est une parfaite ressemblance et une pleine apparence comme si l'amour et la sagesse étaient dans l'homme, et par suite absolument comme s'ils lui appartenaient; car l'homme ne peut faire autrement que de sentir qu'il aime par lui-même et qu'il est sage par lui-même, ou qu'il veut le bien et comprend le vrai par lui-même, lorsque cependant ce n'est pas en la moindre chose par lui-même, mais c'est par Dieu ; Dieu seul aime par lui-même et est sage par lui-même, parce que Dieu est l'Amour même et la Sagesse même ; la ressemblance ou l'apparence que l'amour et la sagesse, ou le bien et le vrai, sont dans l'homme comme lui appartenant, fait que l'homme est homme, et qu'il peut être conjoint à Dieu, et ainsi vivre dans l'éternité; il suit de là que l'homme est homme, en ce qu'il peut vouloir le bien et comprendre le vrai absolument comme par lui-même, et néanmoins savoir et croire que c'est par Dieu, car à mesure qu'il le sait et le croit, Dieu place son image dans l'homme, il en serait autrement s'il croyait que c'est par lui-même et non par Dieu. Après qu'ils eurent ainsi parlé, le zèle que produit l'amour de la vérité les saisit, et ils prononcèrent ces paroles; Comment l'homme peut-il recevoir quelque chose de l'amour et de la sagesse, et le retenir et le reproduire, s'il ne le sent pas comme lui appartenant! Comment peut-il exister une conjonction avec Dieu par l'amour et par la sagesse, s'il n'a pas été donné à l'homme quelque réciproque de conjonction, car sans un réciproque aucune conjonction ne peut exister ; et le réciproque de la conjonction est que l'homme aime Dieu et fasse les choses qui sont de Dieu comme par lui-même, et croie cependant que c'est par Dieu ! Comment l'homme peut-il vivre dans l'éternité, s'il n'a pas été conjoint à Dieu éternel ! Et par conséquent comment l'homme peut-il être homme sans cette ressemblance en lui ! A ces mots tous applaudirent, et ils dirent: Qu'il soit tiré une conclusion de ce qui vient d'être dit, et l'on en tira celle-ci: L'Homme est le réceptacle de Dieu, et le Réceptacle de Dieu est l'image de Dieu ; et comme Dieu est l'Amour même et la Sagesse même, l'homme est le Réceptacle de l'amour et de la sagesse, et le Réceptacle devient l'image de Dieu selon qu'il reçoit: et l'homme est la ressemblance de Dieu, en ce qu'il sent en lui que les choses qui viennent de Dieu sont en lui comme si elles lui appartenaient ; mais néanmoins par cette ressemblance il n'est l'image de Dieu, qu'autant qu'il reconnaît que l'amour et la sagesse, ou le lien et le vrai, ne sont point en lui des choses lui appartenant, et qu'ainsi elles ne viennent pas non plus de lui, mais qu'elles sont seulement de Dieu et viennent par conséquent de Dieu.

Après cela, ils prirent le second degré de la discussion: POURQUOI L'HOMME NE NAIT-IL DANS LA SCIENCE D'AUCUN AMOUR, LORSQUE CEPENDANT LES BETES ET LES OTSEAUX, TANT NOBLES QU'IGNOBLES, NAISSENT DANS LES SCIENCES DE TOUS LEURS AMOURS. D'abord, ils confirmèrent la vérité de la proposition par divers moyens, par exemple, au sujet de l'homme, qu'il ne naît dans aucune science, pas même dans la science de l'amour conjugal ; et ils s'informèrent, et des observateurs leur apprirent que l'enfant ne connaît pas même par une science innée la mamelle de la mère, mais que c'est la mère ou la nourrice qui la lui fait connaître en l'en approchant ; que seulement il sait têter, et qu'il a appris cela par une continuelle succion dans l'utérus de la mère ; que plus tard il ne sait ni marcher, ni articuler le son en aucune parole-humaine, ni même exprimer par des sons, comme les bêtes, les affections de l'amour ; qu'en outre, il ne connaît aucun des aliments qui lui conviennent, comme les connaissent les bêtes, mais qu'il prend ce qu'il rencontre, que ce soit propre ou sale, et le porte à sa bouche: ces observateurs dirent que l'homme, sans l'instruction, ignore absolument les manières d'aimer le sexe, et que même les jeunes filles et les jeunes garçons les ignorent, s'ils n'en ont pas été instruits par d'autres: en un mot, l'homme naît corporel comme le ver ; et il demeure corporel, à moins qu'il n'apprenne par d'autres à savoir, à comprendre et à être sage. Après cela, ils confirmèrent que les Bêtes, tant nobles qu'ignobles, comme les animaux de la terre, les oiseaux du ciel, les reptiles, les poissons, ces vers qu'on appelle insectes, naissent dans toutes les sciences des amours de leur vie, par exemple, dans tout ce qui concerne la nutrition, dans tout ce qui concerne l'habitation, dans tout ce qui concerne l'amour du sexe et de la prolification, et dans tout ce qui concerne l’éducation de leurs petits: ils confirmaient cela par des merveilles, qu'ils rappelaient dans leur mémoire, d'après ce qu'ils avaient vu, entendu et lu dans le Monde naturel, où ils avaient vécu auparavant, et dans lequel il y a des bêtes non pas représentatives mais réelles. Après que la vérité de la proposition eut été ainsi prouvée, ils appliquèrent leurs mentals à rechercher et à trouver les causes par lesquelles ils développeraient et découvriraient cet Arcane; et ils dirent tous: Cela ne peut exister ainsi que d'après la Divine Sagesse, afin que l'homme soit homme et que la bête soit bête, et qu'ainsi l'imperfection de naissance de l'homme en devienne la perfection, et que la perfection de naissance de la bête en soit l'imperfection.

Alors, ceux du SEPTENTRION commencèrent d'abord à donner leur opinion, et ils dirent que l'homme naît sans les sciences, afin, qu'il puisse les recevoir toutes, tandis que s'il naissait dans les sciences, il ne pourrait en recevoir d'autres que celles dans lesquelles il serait né, et qu'alors il ne pourrait non plus s'en approprier aucune: ils illustraient cela par comparaison: L'homme à sa naissance est comme un humus dans lequel aucune semence n'a été répandue, mais qui néanmoins peut recevoir toutes semences, et les faire croître, et fructifier; la bête, au contraire, est comme un humus déjà ensemencé, et rempli de gramen et d'herbes, lequel ne reçoit d'autres semences que celles qui y sont semées ; si d'autres lui étaient confiées, il les étoufferait ; de là vient que l'homme, pour acquérir toute sa croissance, emploie plusieurs années, pendant lesquelles il peut, comme un humus, être cultivé et produire comme des moissons, des fleurs et des arbres de toute espèce, tandis que la bête acquiert sa croissance en très-peu d'années, pendant lesquelles elle ne peut être cultivée que dans les sciences qu'elle a reçues en naissant. Ensuite ceux de l'Occident parlèrent, et ils dirent que l'homme ne naît pas science, comme la bête, mais qu'il nait Faculté et Inclination, Faculté pour savoir, et Inclination pour aimer, et qu'il nait Faculté non-seulement pour aimer les choses qui sont de lui et du monde, mais aussi celles qui sont de Dieu et du Ciel; qu'en conséquence l'homme naît Organe, vivant à peine par les sens externes, si ce n'est obscurément, mais nullement par les sens internes, afin que successivement il vive, et devienne homme, d'abord naturel, ensuite rationnel et enfin spirituel ; ce qui n'arriverait pas, s'il naissait dans les sciences et dans les amours comme les bêtes ; en effet, les sciences et les affections de l'amour innées (connâtœ] limitent cette progression ; mais les seules facultés et inclinations innées ne limitent rien ; c'est pour cela que l'homme peut être perfectionné par la science, l'intelligence et la sagesse pendant l'éternité. Ceux du MIDI parlèrent ensuite, et ils émirent leur opinion en disant: II est impossible à l'homme d'acquérir de lui-même aucune science, mais c'est d'après les autres qu'il doit acquérir la science, puisqu'aucune science n'est innée (connata) en lui ; et comme il ne peut acquérir de lui-même aucune science, il ne peut non plus acquérir aucun amour, puisque où n'est pas la science, là n'est pas l'amour ; la science et l'amour sont des compagnons indivisibles, et ne peuvent pas plus être séparés que la volonté et l'entendement, on l'affection et la pensée, enfin pas plus que l'essence et la forme ; à mesure donc que l'homme acquiert des autres la science, l'amour s'y adjoint comme compagnon de la science ; l'amour universel qui s'y adjoint est l'amour de savoir, et ensuite l'amour de comprendre et l'amour d'être sage; ces amours sont à l'homme seul, et ne sont à aucune bête, et ils influent de Dieu. Nous convenons, avec numéros compagnons de l'Occident, que l'homme ne naît dans aucun amour, ni par conséquent dans aucune science, mais qu'il naît seulement dans l'inclination à aimer, et par suite dans la faculté de recevoir les sciences, non de lui-même, mais d'après d'autres, c'est-à-dire, par l'intermédiaire des autres ; il est dit par l'intermédiaire des autres parce que ceux-ci n'ont rien reçu non plus d'eux-mêmes, mais ils ont reçu Originairement de Dieu. Nous convenons aussi avec numéros compagnons du Septentrion, que l'homme à sa naissance est comme un humus dans lequel aucune semence n'a été répandue, mais où peuvent être semées toutes choses tant nobles qu'ignobles ; de là vient qu'il a été nommé HOMME du mot Humus, et ADAM du mot Adama qui est l'Humus. A cela nous ajoutons que les Bêtes naissent dans les amours naturels, et par suite dans les sciences qui y correspondent, et que néanmoins de ces sciences elles ne savent rien, ne pensent rien, ne comprennent rien et ne discernent rien, mais qu'elles y sont conduites par leurs amours, à peu près comme les aveugles dans les rues par des chiens, car elles sont aveugles quant à l'entendement ; ou plutôt elles sont comme des somnambules qui font ce qu'ils font d'après une science aveugle, l'entendement étant assoupi. Ceux de l'Orient parlèrent en dernier lieu, et ils dirent: Nous consentons aux opinions que numéros frères ont émises, que l'homme ne sait rien de lui-même, mais qu'il sait d'après les autres et par l'intermédiaire des autres, afin qu'il connaisse et reconnaisse que tout ce qu'il sait, comprend et discerne, vient de Dieu; et qu'autrement l'homme ne peut naître et être engendré de Dieu, ni devenir son image et sa ressemblance ; car il devient l'image de Dieu, en ce qu'il reconnait et croit qu'il a reçu et reçoit de Dieu, et non de lui-même, tout bien de l'amour et de la charité, et tout vrai de la sagesse et de la foi ; et il est la ressemblance de Dieu, en ce qu'il sent en lui ce bien et ce vrai comme venant de lui-même; il sent cela, parce qu'il ne naît point dans les sciences, mais les reçoit, et qu'il lui semble, que ce qu'il reçoit vient de lui ; Dieu donne même à l'homme de sentir ainsi, afin qu'il soit homme et non bête, puisque par cela qu'il veut, pense, aime, sait, comprend et est sage comme de lui-même, il reçoit les sciences, et les exalte en intelligence, et par leurs usages, en sagesse ; ainsi Dieu conjoint l'homme à Lui, et l'homme se conjoint à Dieu: ces choses n'auraient pu se faire, si Dieu n'avait pas pourvu à ce que l'homme naquit dans une ignorance totale. Après ces paroles, tous voulurent qu'on formât une Conclusion de ce qui venait d'être dit, et l'on forma celle-ci:

« Que l'homme ne naît dans aucune science, afin qu'il puisse venir dans toute science, et faire des progrès dans l'intelligence, et par l'intelligence dans la sagesse ; et qu'il ne naît dans aucun amour, afin qu'il puisse venir dans tout amour, par les applications des sciences d'après l'intelligence, et dans l'amour envers Dieu par l'amour à l'égard du prochain, et ainsi être conjoint à Dieu, et par là devenir homme, et vivre dans l'éternité. »

Ensuite, ils prirent le papier et lurent le troisième Objet de discussion, à savoir: QUE SIGNIFIE L'ARBRE de VIE ; QUE SIGNIFIE L'ARBRE DE LA SCIENCE DU BIEN ET DU MAL ET QUE SIGNIFIE L’ACTION D MANGER DE CES ARBRES? Et ils demandèrent tous que ceux qui étaient assis à l'ORIENT développassent cet Arcane, comme étant d'un entendement plus profond, et parce que ceux qui sont de l'Orient sont dans la lumière enflammée, c'est-à-dire, dans la sagesse de l'amour, et que cette sagesse est entendue par le Jardin d'Eden dans lequel ces-deux Arbres avaient été placés; ceux-ci répondirent; Nous allons parler, mais comme l'homme ne prend rien de lui-même, et tire tout de Dieu, nous parlerons d'après Dieu, mais néanmoins d'après nous comme si c'était d'après nous-mêmes; et alors ils dirent: L'Arbre signifie l'homme, et le fruit de l'arbre le bien de la vie; de là l'Arbre de vie signifie l'homme vivant par Dieu; et comme l'amour et la sagesse, la charité et la foi, ou le bien et le vrai, font la vie de Dieu dans l'homme, l'Arbre de vie signifie l'homme en qui ces choses sont par Dieu, et par suite la vie éternelle pour l'homme: l'Arbre de vie dont il sera donné de manger, Apocalypse 2:7; 22:2, 14, a la même signification. L'Arbre de la science du bien et du mal signifie l'homme qui croit vivre par lui-même et non par Dieu, ainsi, qui croit que l'amour et la sagesse, la charité et la foi, c'est-à-dire, le bien et le vrai, appartiennent dans l'homme à l'homme, et non à Dieu, croyant cela parce qu'il pense et veut, parle et agit en toute ressemblance et en toute apparence comme par lui-même: et comme l'homme par suite se persuade qu'il est aussi un Dieu, c'est pour cela que le Serpent a dit:

« Dieu sait qu'au jour que vous mangerez du fruit de cet arbre., vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu sachant le bien et le mal. » - Genèse 3:5.

L'Action de manger de ces arbres signifie la réception et l'appropriation ; l'action de manger de l'arbre de vie la réception de la vie éternelle; et l'action de manger de l'arbre de la science du bien et du mal, la réception de la damnation; parle Serpent est entendu le diable quant à l'amour de soi et au faste de la propre intelligence; et cet amour est le possesseur de cet arbre et les hommes qui sont dans le faste d'après cet amour sont ces arbres. Ils sont donc dans une grande erreur ceux qui croient qu'Adam a été sage et a fait le bien par lui-même, et que ce fut la son état d'intégrité, lorsque cependant cet Adam a été maudit à cause de cette foi ; car cela est signifié par Manger de l'arbre de la science du bien et du mal ; c'est pour cela qu'alors il tomba de l'état d'intégrité, dans lequel il avait été quand il croyait être sage et faire le bien d'après Dieu et nullement par lui-même, car cela est entendu par Manger de l'Arbre de vie. Le Seigneur Seul, étant dans le Monde, a été sage par Lui-Même, parce que par naissance le Divin Même était en Lui et Lui appartenait, aussi est-ce pour cela que par la propre puissance il est devenu Rédempteur et Sauveur. De tout ce qu'ils venaient de dire ils firent cette Conclusion.

« Que par l'Arbre de vie, et par l'Arbre de la science du bien et du mal, et par l'Action de manger de ces arbres, il est entendu que la Vie pour l'homme est Dieu en lui, et qu'alors il a le Ciel et la Vie éternelle ; et que la Mort pour l'homme est la persuasion et la foi que la vie pour l'homme est non pas Dieu, mais lui-même, d'où il a l'Enfer et la Mort éternelle, qui est la damnation. »

Après cela, ils examinèrent le Papier laissé par les Anges sur la table, et ils virent écrit au bas: REUNISSEZ LES TROIS DECISIONS EN UNE SEULE SENTENCE; et alors ils les rassemblèrent, et ils virent qu'elles se réunissaient toutes trois en une seule série, et que cette série ou cette sentence était celle-ci:

« Que l'Homme a été créé pour recevoir de Dieu l'amour et la sagesse, et cependant en toute ressemblance comme de lui-même, et cela à cause de la réception et de la conjonction ; et qu'en conséquence l'homme ne naît dans-aucun amour, ni dans aucune science, ni même dans aucune puissance d'aimer et d'être sage par lui-même; c'est pourquoi s'il attribue tout bien de l'amour et tout vrai de la sagesse à Dieu, il devient Homme vivant; mais s'il se les attribue à lui-même, il devient homme mort. » Ils écrivirent ces paroles sur un nouveau Papier, et le placèrent sur la Table; et voici, aussitôt les Anges furent présents dans une nuée d'une blancheur éclatante, et ils portèrent le Papier dans le Ciel, et après qu'il y eut été lu, ceux qui étaient assis sur les sièges entendirent du Ciel des voix: Bien, bien, bien. Et aussitôt il apparut un Ange qui semblait voler, ayant comme deux ailes aux pieds et deux aux tempes; il portait des prix, qui consistaient en Robes, en Bonnets et en Couronnes de laurier ; et il descendit, et il donna à ceux qui étaient assis au Septentrion des Robes de couleur opale ; à ceux qui étaient à l'Occident, des Robes de couleur écarlate ; à ceux qui étaient au Midi, des Bonnets dont le tour était orné de bandes en or et en perles, et dont l'élévation du côté gauche était enrichie de diamants taillés en forme de fleurs; et a ceux qui étaient à l'Orient des Couronnes de laurier dans lesquelles étaient des rubis et des saphirs: et tous, décorés de ces prix, s'en allèrent du Jeu de la sagesse chez eux avec joie.

  
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