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Exode第22章

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1 Si quelqu'un dérobe un bœuf, ou un chevreau, ou un agneau, et qu'il le tue, ou le vende, il restituera cinq bœufs pour le bœuf, et quatre agneaux ou chevreaux, pour l'agneau ou pour le chevreau

2 Que si le larron est trouvé en fracture, et est frappé de sorte qu'il en meure, celui qui l'aura frappé ne sera point coupable de meurtre.

3 [Mais] si le soleil est levé sur lui, il sera coupable de meurtre. Il fera donc une entière restitution; [et] s'il n'a de quoi, il sera vendu pour son larcin.

4 Si ce qui a été dérobé est trouvé vivant entre ses mains, soit bœuf, soit âne, soit brebis ou chèvre, il rendra le double.

5 Si quelqu'un fait manger un champ ou une vigne, en lâchant son bétail, qui aille paître dans le champ d'autrui, il rendra du meilleur de son champ, et du meilleur de sa vigne.

6 Si le feu sort, et trouve des épines, et que le blé qui est en tas, ou sur pied, ou le champ, soit consumé, celui qui aura allumé le feu rendra entièrement ce qui en aura été brûlé.

7 Si quelqu'un donne à son prochain de l'argent ou des vases à garder, et qu'on le dérobe de sa maison, si l'on trouve le larron, il rendra le double.

8 [Mais] si le larron ne se trouve point, on fera venir le maître de la maison devant les Juges [ pour jurer] s'il n'a point mis sa main sur le bien de son prochain.

9 Quand il sera question de quelque chose où il y ait prévarication, touchant un bœuf, ou un âne, ou une brebis, ou une chèvre, ou un vêtement, même touchant toute chose perdue, dont [quelqu'un] dira qu'elle lui appartient, la cause des deux [parties] viendra devant les Juges; et celui que les Juges auront condamné, rendra le double à son prochain.

10 Si quelqu'un donne à garder à son prochain un âne, un bœuf, quelque menue ou grosse bête, et qu'elle meure, ou qu'elle se soit cassé [quelque membre], ou qu'on l'ait emmenée sans que personne l'ait vu,

11 Le jurement de l'Eternel interviendra entre les deux [parties, pour savoir] s'il n'a point mis sa main sur le bien de son prochain, et le maître [de la bête] se contentera [du serment], et [l'autre] ne [la] rendra point.

12 Mais s'il est vrai qu'elle lui ait été dérobée, il la rendra à son maître.

13 S'il est vrai qu'elle ait été déchirée [par les bêtes sauvages], il lui en apportera des marques, [et] il ne rendra point ce qui a été déchiré.

14 Si quelqu'un a emprunté de son prochain quelque bête, et qu'elle se casse [quelque membre], ou qu'elle meure, son maître n'y étant point présent, il ne manquera pas de la rendre.

15 [Mais] si son maître est avec lui, il ne la rendra point; si elle a été louée, on payera seulement son louage.

16 Si quelqu'un suborne une vierge non fiancée, et couche avec elle, il faut qu'il la dote, la prenant pour femme.

17 Mais si le père de la fille refuse absolument de la lui donner, il lui comptera autant d'argent qu'on en donne pour la dot des vierges.

18 Tu ne laisseras point vivre la sorcière.

19 Celui qui aura eu la compagnie d'une bête, sera puni de mort.

20 Celui qui sacrifie à d'autres Dieux, qu'à l'Eternel seul, sera détruit à la façon de l'interdit.

21 Tu ne fouleras ni n'opprimeras point l'étranger; car vous avez été étrangers au pays d'Egypte.

22 Vous n'affligerez point la veuve ni l'orphelin.

23 Si vous les affligez en quoi que ce soit, et qu'ils crient à moi, certainement j'entendrai leur cri.

24 Et ma colère s'embrasera, et je vous ferai mourir par l'épée, et vos femmes seront veuves, et vos enfants orphelins.

25 Si tu prêtes de l'argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne te comporteras point avec lui en usurier; vous ne mettrez point sur lui d'usure.

26 Si tu prends en gage le vêtement de ton prochain, tu le lui rendras avant que le soleil soit couché.

27 Car c'est sa seule couverture, c'est son vêtement pour couvrir sa peau; où coucherait-il? S'il arrive donc qu'il crie à moi, je l'entendrai; car je suis miséricordieux.

28 Tu ne médiras point des Juges, et tu ne maudiras point le Prince de ton peuple.

29 Tu ne différeras point à m'offrir de ton abondance, et de tes liqueurs; tu me donneras le premier-né de tes fils.

30 Tu feras la même chose de ta vache, de ta brebis, et de ta chèvre. Il sera sept jours avec sa mère, [et] le huitième jour tu me le donneras.

31 Vous me serez saints; et vous ne mangerez point de la chair déchirée aux champs, [mais] vous la jetterez aux chiens.

   

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Arcanes Célestes#4844

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4844. Demeure veuve en la maison de ton père , signifie l'action d'éloigner de soi ; on peut le voir en ce que par là il voulait qu'elle se retirât, et qu'elle ne revînt plus vers lui ; il lui a dit, à la vérité, d'y demeurer jusqu'à ce que Schélah son fils fût devenu grand, mais néanmoins il pensait qu'elle ne serait pas donnée à Schélah son fils, car il disait en lui-même :

« Peut-être mourrait-il aussi, lui, comme ses frères, et il le prouva aussi par le fait, ainsi qu'on le voit clairement par le Vers. 14 :

« Thamar vit que grand était devenu Schélah, et qu'elle ne lui avait point été donnée pour femme ; de là, maintenant, il résulte que par ces paroles il est signifié qu'il l'éloignait de lui, c'est-à-dire, que, dans le sens interne, l'Église représentative des spirituels et des célestes, qui est représentée par Thamar, numéros 4811, 4831, était repoussé par l'Eglise Juive que représente Jehudah ; en effet, elles ne pouvaient pas concorder, parce que le Judaïsme était seulement un représentatif d'Église, et non une Église représentative, numéro 4307, 4500, car il reconnaissait l'externe et non l'interne. La veuve signifie aussi le vrai de l'Église sans son bien, parce que l'épouse dans le sens représentatif signifie le vrai et le mari le bien, numéro 4823, 4843 ; l'épouse sans le mari est donc le vrai de l'Église sans son bien, et quand il est dit d'elle qu'elle doit demeurer dans la maison de son père, il est signifié que le vrai de l'Église était éloigné, et aussi qu'il ne serait pas reçu dans sa maison ; la nation Juive ne le pouvait pas non plus, parce qu'elle était, non dans le bien, mais dans le mal. Dans la Parole, la Veuve, est très-souvent mentionnée, et celui qui ne connaît pas le sens interne, ne peut se défendre de croire que par la veuve il est signifié une veuve, mais par la veuve dans le sens interne il y est signifié le vrai de l'Église sans le bien, c'est-à-dire, ceux qui sont dans le vrai sans le bien, et qui cependant désirent être dans le bien, par conséquent ceux qui aiment être conduits par le bien, le mari est le bien qui doit conduire ; c'étaient ceux-là, qu'ils fussent hommes ou qu'ils fussent femmes, qui étaient entendus dans l'Ancienne Église par les veuves prises dans un sens bon : en effet, l'Ancienne Eglise distinguait en plusieurs classes le prochain envers qui la charité devait être exercée ; elle appelait les uns pauvres ; d'autres, misérables et affligés ; d'autres, captifs et prisonniers ; d'autres, aveugles et boiteux ; d'autres, voyageurs, orphelins et veuves ; et les œuvres de la charité étaient dispensées selon leur qualité ; c'est là ce qu' enseignaient les doctrinaux de cette Église ; elle ne connaissait pas d'autres doctrinaux : ceux donc qui vivaient dans ce temps-là non-seulement enseignaient, mais aussi écrivaient selon leurs doctrinaux ; en conséquence, quand ils disaient les veuves, ils n'entendaient pas d'autres que ceux qui étaient dans le vrai sans le bien et qui désiraient néanmoins être conduits par le bien ; de là aussi il est évident que les doctrinaux de l'Ancienne Église enseignaient les choses qui concernaient la charité et le prochain, et que leurs connaissances et leurs scientifiques consistaient à savoir ce que signifiaient les externes, car c'était une Église représentative des spirituels et des célestes ; par cette raison les spirituels et les célestes, qui étaient représentés et signifiés, étaient ce qu'on apprenait par les doctrinaux et par les sciences ; mais ces doctrinaux et ces scientifiques sont aujourd'hui entièrement oblitérés, et même au point qu'on ignore qu'ils ont existé ; en effet, ils ont été remplacés par les doctrinaux de la foi, lesquels, s'ils sont veufs et séparés des doctrinaux de la charité, n'enseignent presque rien, car les doctrinaux de la charité enseignent ce que c'est que le bien, et les doctrinaux de la foi enseignent ce que c'est que le vrai ; or enseigner le vrai sans le bien, c'est marcher comme un aveugle, car c'est le bien qui enseigne et qui conduit, et c'est le vrai qui est enseigné et qui est conduit ; entre ces deux sortes de doctrinaux, il y a une aussi grande différence qu'entre la lumière et les ténèbres ; si les ténèbres ne sont point éclairées par la lumière, c'est-à-dire, si le vrai n'est point éclairé par le bien, ou la foi par la charité, il n'y a que des ténèbres ; de là vient que ce n'est ni par l'intuition, ni conséquemment par la perception, que l'on sait si le vrai est vrai, mais c'est seulement par la doctrine puisée dans l'enfance et confirmée dans l'âge adulte ; de là vient aussi que les Églises sont si opposées, et que l'une dit être vrai ce que l'autre dit être faux, et que jamais elles ne s'accordent. Que dans le sens bon les Veuves signifient ceux qui sont dans le vrai sans le bien, mais qui néanmoins désirent être conduits par le bien, on peut le voir par les passages de la Parole où les Veuves sont nommées, comme dans David :

« Jéhovah qui fait jugement aux opprimés, qui donne du pain aux affamés ;Jéhovah, qui délie les enchaînés ; Jéhovah qui ouvre les (yeux des) aveugles ; Jéhovah qui redresse les courbés ; Jéhovah qui aime les justes ; Jéhovah qui garde les voyageurs ; l'orphelin et la veuve il soutient » - Psaumes 146:7-8, 9.

Ici, dans le sens interne, il s'agit de ceux qui sont instruits par le Seigneur dans les vrais et sont conduits au bien ; mais quelques-uns d'eux sont nommés opprimés, d'autres affamés, d'autres enchaînés, aveugles, courbés, voyageurs, orphelins, veuves, et cela selon leur qualité ; mais la qualité, personne ne peut la connaître que d'après le sens interne ; c'est là ce que les doctrinaux de l'Ancienne Église enseignaient ; ici, comme dans plusieurs autres passages, le voyageur, l'orphelin et la veuve sont nommés à la suite l'un de l'autre, parce que le voyageur signifie ceux qui veulent être instruits dans les vrais de la foi, numéro 1463, 4444 ; l'orphelin, ceux qui sont dans le bien sans le vrai et désirent être conduits au bien représentatif d'Église, et non une Église représentative, numéro 4307, 4500, car il reconnaissait l'externe et non l'interne. La veuve signifie aussi le vrai de l'Église sans son bien, parce que l'épouse dans le sens représentatif signifie le vrai et le mari le bien, numéro 4823, 4843 ; l'épouse sans le mari est donc le vrai de l'Église sans son bien, et quand il est dit d'elle qu'elle doit demeurer dans la maison de son père, il est signifié que le vrai de l'Église était éloigné, et aussi qu'il ne serait pas reçu dans sa maison ; la nation Juive ne le pouvait pas non plus, parce qu'elle était, non dans le bien, mais dans le mal. Dans la Parole, la Veuve, est très-souvent mentionnée, et celui qui ne connaît pas le sens interne, ne peut se défendre de croire que par la veuve il est signifié une veuve, mais par la veuve dans le sens interne il y est signifié le vrai de l'Église sans le bien, c'est-à-dire, ceux qui sont dans le vrai sans le bien, et qui cependant désirent être dans le bien, par conséquent ceux qui aiment être conduits par le bien, le mari est le bien qui doit conduire ; c'étaient ceux-là, qu'ils fussent hommes ou qu'ils fussent femmes, qui étaient entendus dans l'Ancienne Église par les veuves prises dans un sens bon : en effet, l'Ancienne Eglise distinguait en plusieurs classes le prochain envers qui la charité devait être exercée ; elle appelait les uns pauvres ; d'autres, misérables et affligés ; d'autres, captifs et prisonniers ; d'autres, aveugles et boiteux ; d'autres, voyageurs, orphelins et veuves ; et les œuvres de la charité étaient dispensées selon leur qualité ; c'est là ce qu'enseignaient les doctrinaux de cette Église ; elle ne connaissait pas d'autres doctrinaux : ceux donc qui vivaient dans ce temps-là non-seulement enseignaient, mais aussi écrivaient selon leurs doctrinaux ; en conséquence, quand ils disaient les veuves, ils n'entendaient pas d'autres que ceux qui étaient dans le vrai sans le bien et qui désiraient néanmoins être conduits par le bien ; de là aussi il est évident que les doctrinaux de l'Ancienne Église enseignaient les choses qui concernaient la charité et le prochain, et que leurs connaissances et leurs scientifiques consistaient à savoir ce que signifiaient les externes, car c'était une Église représentative des spirituels et des célestes ; par cette raison les spirituels et les célestes, qui étaient représentés et signifiés, étaient ce qu'on apprenait par les doctrinaux et par les sciences ; mais ces doctrinaux et ces scientifiques sont aujourd'hui entièrement oblitérés, et même au point qu'on ignore qu'ils ont existé ; en effet, ils ont été remplacés par les doctrinaux de la foi, lesquels, s'ils sont veufs et séparés des doctrinaux de la charité, n'enseignent presque rien, car les doctrinaux de la charité enseignent ce que c'est que le bien, et les doctrinaux de la foi enseignent ce que c'est que le vrai ; or enseigner le vrai sans le bien, c'est marcher comme un aveugle, car c'est le bien qui enseigne et qui conduit, et c'est le vrai qui est enseigné et qui est conduit ; entre ces deux sortes de doctrinaux, il y a une aussi grande différence qu'entre la lumière et les ténèbres ; si les ténèbres ne sont point éclairées par la lumière, c'est-à-dire, si le vrai n'est point éclairé par le bien, ou la foi par la charité, il n'y a que des ténèbres ; de là vient que ce n'est ni par l'intuition, ni conséquemment par la perception, que l'on sait si le vrai est vrai, mais c'est seulement par la doctrine puisée dans l'enfance et confirmée dans l'âge adulte ; de là vient aussi que les Églises sont si opposées, et que l'une dit être vrai ce que l'autre dit être faux, et que jamais elles ne s'accordent. Que dans le sens bon les Veuves signifient ceux qui sont dans le vrai sans le bien, mais qui néanmoins désirent être conduits par le bien, on peut le voir par les passages de la Parole où les Veuves sont nommées, comme dans David :

« Jéhovah qui fait jugement aux opprimés, qui donne du pain aux affamés ;Jéhovah, qui délie les enchaînés ; Jéhovah qui ouvre les (yeux des) aveugles ; Jéhovah qui redresse les courbés ; Jéhovah qui aime les justes ; Jéhovah qui garde les voyageurs ; l'orphelin et la veuve il soutient » - Psaumes 146:7-8, 9.

Ici, dans le sens interne, il s'agit de ceux qui sont instruits par le Seigneur dans les vrais et sont conduits au bien ; mais quelques-uns d'eux sont nommés opprimés, d'autres affamés, d'autres enchaînés, aveugles, courbés, voyageurs, orphelins, veuves, et cela selon leur qualité ; mais la qualité, personne ne peut la connaître que d'après le sens interne ; c'est là ce que les doctrinaux de l'Ancienne Église enseignaient ; ici, comme dans plusieurs autres passages, le voyageur, l'orphelin et la veuve sont nommés à la suite l'un de l'autre, parce que le voyageur signifie ceux qui veulent être instruits dans les vrais de la foi, numéros 1463, 4444 ; l'orphelin, ceux qui sont dans le bien sans le vrai et désirent être conduits au bien par le vrai ; et la veuve, ceux qui sont dans le vrai sans le bien et désirent être conduits au vrai par le bien ; ces vrais sont nommés à la suite l'un de l'autre, ici comme dans d'autres passages de la Parole, parce que dans le sens interne ils constituent une seule classe, car ils signifient ensemble ceux qui veulent être instruits et être conduits vers le bien et le vrai.

Dans le Même :

« Père des orphelins et juge des veuves (est) Dieu dans l'habitacle de sa sainteté. » - Psaumes 68:6.

Les orphelins sont ceux qui, comme les petits enfants, sont dans le bien de l'innocence, mais non encore dans le vrai ; le Seigneur est nommé leur père, parce qu'il les conduit comme un père ; et cela, par le vrai dans le bien, à savoir, dans le bien de la vie ou de la sagesse ; les veuves sont ceux qui, comme les adultes, sont dans le vrai mais non encore dans le bien ; le Seigneur est nommé leur juge, parce qu'il les conduit ; et cela, par le bien dans le vrai, à savoir, dans le vrai de l'intelligence ; en effet, par juge il est signifié conducteur : le bien sans le vrai, qui est l'orphelin, devient le bien de la sagesse par la doctrine du vrai ; et le vrai sans le bien, qui est la veuve, devient le vrai de l'intelligence par la vie du bien.

Dans Ésaïe :

« Malheur à ceux qui statuent des statuts d'iniquité, pour écarter du jugement les pauvres, et pour ravir en jugement les misérables de mon peuple, afin d'avoir les Veuves pour leur butin, et de piller les orphelins, » - Ésaïe 10:1-2 ;

Ici, ce sont, non pas les pauvres, les misérables, les veuves, les orphelins, qui sont signifiés, mais ceux qui sont tels spirituellement ; et comme dans l'Église Juive, de même que dans l'Église Ancienne, toutes choses étaient représentatives, faire du bien aux orphelins et aux veuves était aussi un représentatif, car alors était représentée dans le Ciel la charité envers ceux qui, dans le sens spirituel, étaient tels.

Dans Jérémie :

« Faites jugement et justice, et arrachez le dépouillé de la main de l'oppresseur, et le voyageur, l'orphelin et la veuve ne trompez pas, et violence ne leur faites pas, et le sang innocent ne répandez pas dans ce lieu. “ - Jérémie 22:3.

Ici aussi le voyageur, l'orphelin et la veuve signifient ceux qui sont tels spirituellement ; en effet, dans le monde spirituel ou dans le Ciel on ne connaît pas de voyageur, ni d'orphelin, ni de veuve, car là on n'est point tel qu'on a été dans le monde ; lors donc que ces paroles sont lues par l'homme, elles sont perçues par les anges selon le sens spirituel ou interne. Pareillement dans Ézéchiel :

« Voici, les princes d'Israël, chacun selon son bras, ont été dans toi, afin de répandre le sang ; père et mère ils ont méprisé dans toi ; avec le voyageur ils ont agi par oppression dans toi, l'orphelin, et la veuve ils les ont trompés dans toi. » - Ézéchiel 22:6-7 ;

-puis dans Malachie :

« J'approcherai de vous pour le jugement, et je serai un témoin diligent contre les prestigiateurs, et contre ceux qui jurent faussement, et contre les oppresseurs du salaire du mercenaire, de la veuve et de l'orphelin, et ceux qui écartent le voyageur ; et ils ne Me craignent point. » - Malachie 3:5.

Pareillement dans Moïse :

« Le voyageur tu ne pressureras point, ni ne l'opprimeras point ; aucune veuve, ni orphelin vous n'affligerez ; si affligeant vous l'affligez, et que criant il crie à Moi, entendant j'entendrai son cri, et s'enflammera ma colère, et je vous tuerai par l'épée, en sorte que deviennent vos épouses veuves, et vos fils orphelins. " - Exode 22:20-21, 22, 23.

Ceci, comme tous les autres préceptes, jugements et statuts dans l'Église Juive, a été représentatif, et là on était même tenu dans les externes de faire ainsi, et de représenter par là les internes de la charité, quoiqu'on n'eût rien de la charité, ou qu'on ne fît rien par une affection interne ; l'interne était d'instruire par affection dans les vrais et de conduire au bien par les vrais ceux qui étaient dans l'ignorance, et aux vrais par le bien ceux qui étaient dans la science ; de cette manière on aurait fait du bien dans le sens spirituel au voyageur, à l'orphelin et à la veuve : pour que cependant l'externe restât à cause de la représentation , il y avait, au nombre des malédictions prononcées sur le mont Ebal, celle d'écarter le jugement du voyageur, de l'orphelin et de la veuve, - Deutéronome 27:19 ; écarter leur jugement, c'est faire le contraire, c'est-à-dire, conduire au faux et au mal par l'instruction et par la vie : comme aussi priver les autres des biens et des vrais, et se les approprier pour son honneur et son profit, était au nombre des malédictions, c'est pour cela que le Seigneur a dit :

« Malheur @  vous, Scribes et Pharisiens, parce que vous dévorez la maison des veuves, et cela sous prétexte que longuement vous priez ; c'est pourquoi vous recevrez un plus abondant jugement. » - Luc 20:47.

Dévorer les maisons des veuves, c'est priver des vrais ceux qui les désirent, et enseigner les faux. Pareillement c'était un représentatif, d'abandonner au voyageur, à l'orphelin et à la veuve, ce qui restait dans les champs, dans les olivaies et dans les vignes, - Deutéronome 24:19, 20, , 22 ;

Puis :

« quand ils avaient achevé de décimer les dîmes de leur revenu dans la troisième année, de donner au voyageur, à l'orphelin et à la veuve, afin qu'ils mangeassent dans leurs portes et fussent rassasiés. » - Deutéronome 26:12-13. -Comme c'est le Seigneur seul qui instruit, et qui conduit au bien et au vrai, il est dit dans Jérémie :

« Laisse tes Orphelins, Moi je (les) vivifierai ; et que tes Veuves sur Moi se confient. » - Jérémie 49:10-11 ;

Et dans Moïse :

« Jéhovah fait le jugement de l'Orphelin et de la veuve, et il aime le voyageur pour lui donner pain et vêtement. » - Deutéronome 10:18.

Le pain est le bien de l'amour, numéros 2165, 2177, 3478, 3735, 3813, 4211, 4217, 4735 ; le vêtement est le vrai de la foi, numéro 4545, 4763. Quand Élie, lorsqu'il y eut une famine par le manque de pluie sur la terre, fut envoyé à Sarepta vers une Veuve, et qu'il lui demanda de faire d'abord pour lui un petit gâteau et de le lui donner, et d'en faire ensuite un autre pour elle et pour son fils, et qu'alors chez elle la mesure de farine ne diminua point et la fiole d'huile ne se désemplit point, - , - s'était un représentatif, comme toutes les autres choses qui sont dites d'Élie, et en général comme celles qui sont dans la Parole ; la famine qu'il y eut sur la terre par le manque de pluie, représentait la vastation du vrai dans l'Église, numéro 1460, 3364 ; la veuve dans Sarepta, ceux qui hors de l'Église désirent le vrai ; le gâteau qu'elle fit d'abord pour lui, le bien de l'amour envers le Seigneur, numéro 2177, qu'elle aimait plus qu'elle-même et son fils en faisant le sacrifice du peu qu'elle possédait ; la mesure de farine signifie le vrai d'après le bien, numéro ; et la fiole d'huile, la charité et l'amour, numéros 886, 3728, 4582 ; Élie représente la Parole par laquelle il y a de telles choses, numéro 2762 ; c'est aussi ce qui est entendu dans le sens interne par les paroles du Seigneur dans Luc ;

« Nul prophète n'est reçu dans sa patrie. En vérité, je n vous dis que plusieurs veuves il y avait dans les jours d'Élie en Israël, lorsque fut fermé le Ciel pendant trois ans et six mois, tellement qu'il y eut une famine grande sur toute la terre ; à aucune d'elles cependant ne fut envoyé Élie, si ce n'est à Sarepta de Sidon, à une femme veuve. » - Luc 4:24, 25, 26.

C’est-à-dire, à ceux qui hors de l'Église désirent le vrai ; mais les veuves qui étaient au dedans de l'Église dévastée, vers lesquelles Élie ne fut pas envoyé, sont ceux, qui ne sont pas dans le vrai, parce qu'ils ne sont pas dans le bien ; car où il n'y a pas le bien, là n'est pas non plus le vrai, de quelque manière que chez eux le vrai apparaisse dans la forme externe comme vrai, mais il est comme un noyau sans amande ; ceux qui sont dans un tel vrai, et aussi ceux qui sont dans le faux, sont signifiés par les veuves dans le sens opposé ; comme dans Ésaïe :

« Jéhovah retranchera d'Israël tête et queue, rameau et jonc, un même jour ; le vieillard et celui qui est honoré de faces, (c'est) la tête ; et le prophète docteur du mensonge, (c'est) la queue ; c'est pourquoi sur ses jeunes gens ne se réjouira point le Seigneur, et de ses orphelins et de ses veuves il n'aura point pitié. » - Ésaïe 9:13-14, 16.

Dans Jérémie :

« Je les vannerai au van dans les portes de la terre, je priverai d'enfants, je perdrai mon peuple, de leurs chemins ils ne sont point revenus ; augmentées M'ont été ses veuves plus que le sable des mers ; je leur amènerai sur la mère le jeune homme, dévastateur en (plein) midi ; elle languira celle qui en avait enfanté sept, elle exhalera son âme, son soleil est couché, tandis qu' (il est) encore jour. » - Jérémie 15:7, 8, 9.

Dans le Même ;

« Notre héritage a été transféré à des étrangers, nos maisons à des gens de dehors ; orphelins nous sommes devenus, sans père ; nos mères (sont) comme des veuves. » - Lamentations 5:2-3.

Comme les veuves signifiaient ceux qui ne sont pas dans le vrai, parce qu'ils ne sont pas dans le bien, il était en conséquence ignominieux pour les Églises, même pour celles qui étaient dans les faux d'après le mal, d'être appelées veuves, comme dans Jean :

« Dans son cœur elle a dit : Je suis assise, reine, et veuve je ne suis point, et de deuil je ne verrai point ; c'est pourquoi en un même jour viendront ses plaies, mort, et deuil, et famine, et au feu elle sera consumée. » - Apocalypse 18:7-8.

Là, il s'agit de Babel ; pareillement il est dit de Babel dans Ésaïe :

« Écoute ceci, délicate, qui es assise en sécurité, qui dis en ton cœur : Moi, et point d'autre comme moi, je ne m'assiérai point veuve, et je ne connaîtrai point la privation d'enfants : or, viendront sur toi ces deux maux en un moment dans un même jour, privation d'enfants et veuvage. » - Ésaïe 47:8-9.

Maintenant, d'après ce qui vient d'être dit, on peut voir ce que c'est que la veuve dans le sens interne de la Parole ; et puisque la veuve représentait et par suite signifiait le vrai de l'Église sans son bien, parce que l'épouse signifie le vrai et le mari le bien, en conséquence dans les Églises anciennes, où toutes et chacune des choses représentaient, il avait été défendu aux prêtres de prendre pour épouse une veuve, qui ne serait pas veuve d'un prêtre ; il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Le grand prêtre prendra une épouse dans sa virginité ; veuve, ou répudiée, ou corrompue, ou prostituée, celles-là il ne prendra point, mais une vierge d'entre ses peuples il prendra pour épouse. » - Lévitique 21:13-14, 15.

Et lorsqu'il est question du Nouveau Temple et du nouveau Sacerdoce, dans Ézéchiel :

« Les prêtres lévites veuve ni répudiée ne prendront point pour épouses, mais des vierges de la semence d'Israël ; et la veuve qui sera veuve d'un prêtre ils prendront. » - Ézéchiel 44:22.

En effet, les vierges qu'ils devaient prendre pour épouses, représentaient et par suite signifiaient l'affection du vrai ; et aussi la veuve d'un prêtre représentait et signifiait l'affection du vrai d'après le bien, car dans le sens représentatif le prêtre est le bien de l'Église : c'est aussi pour cela qu'il était permis

« aux veuves d'un prêtre, qui n'avaient point d'enfants, de manger des oblations ou choses saintes, » - Lévitique 22:12-13.

Ceux qui étaient de l'Ancienne Église ont connu par leurs doctrinaux que c'était là la signification de la veuve ; car les doctrinaux chez eux étaient les doctrinaux de l'amour et de la charité, qui contenaient des choses innombrables, lesquelles aujourd'hui sont entièrement oblitérées ; par ces doctrinaux ils savaient quelle charité ils avaient à exercer, ou quel devoir ils avaient à remplir à l'égard du prochain, appelé soit veuves, soit orphelins, ou voyageurs, et ainsi du reste ; leur connaissance du vrai et leurs scientifiques consistaient à connaître et à savoir ce que représentaient et signifiaient les rites de leur Église, et les érudits parmi eux savaient ce que représentaient les choses qui sont sur notre terre et dans le monde, car ils avaient connaissance que toute la nature était le théâtre représentatif du Royaume céleste, numéros 2758, 2989, 2999, 3483 : de telles connaissances élevaient leurs mentals vers les célestes, et leurs doctrinaux les dirigeaient vers la vie : mais après que l'Église se fut détournée de la charité vers la foi, et plus encore après qu'elle eut séparé la foi d'avec la charité et eut fait la foi salvifique sans la charité et sans les œuvres de la charité alors les mentals ne purent plus être élevés par les connaissances vers les célestes, ni être dirigés par les doctrinaux vers la vie, et cela à un tel point qu'enfin il est à peine quelqu'un qui croie qu'il existe une vie après la mort, et à peine quelqu'un qui sache ce que c'est que le céleste ; on ne peut pas même croire qu'il y a un sens spirituel de la Parole, lequel ne se montre pas dans la lettre ; c'est ainsi qu'ont été bouchés les mentals.

  
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