Le texte de la Bible

 

Ézéchiel 5

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1 Et toi, fils de l'homme, prends un instrument tranchant, un rasoir de barbier; prends-le, et passe-le sur ta tête et sur ta barbe. Prends ensuite une balance à peser, et partage les cheveux.

2 Brûles-en un tiers dans le feu, au milieu de la ville, lorsque les jours du siège seront accomplis; prends-en un tiers, et frappe-le avec le rasoir tout autour de la ville; disperses-en un tiers au vent, et je tirerai l'épée derrière eux.

3 Tu en prendras une petite quantité, que tu serreras dans les bords de ton vêtement.

4 Et de ceux-là tu en prendras encore quelques-uns, que tu jetteras au feu et que tu brûleras dans le feu. De là sortira un feu contre toute la maison d'Israël.

5 Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: C'est là cette Jérusalem que j'avais placée au milieu des nations et des pays d'alentour.

6 Elle a violé mes lois et mes ordonnances, et s'est rendue plus coupable que les nations et les pays d'alentour; car elle a méprisé mes lois, elle n'a pas suivi mes ordonnances.

7 C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Parce que vous avez été plus rebelles que les nations qui vous entourent, parce que vous n'avez pas suivi mes ordonnances et pratiqué mes lois, et que vous n'avez pas agi selon les lois des nations qui vous entourent; -

8 cause de cela, ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, j'en veux à toi, et j'exécuterai au milieu de toi mes jugements sous les yeux des nations.

9 A cause de toutes tes abominations, je te ferai ce que je n'ai point encore fait, ce que je ne ferai jamais.

10 C'est pourquoi des pères mangeront leurs enfants au milieu de toi, et des enfants mangeront leurs pères; j'exercerai mes jugements contre toi, et je disperserai à tous les vents tout ce qui restera de toi.

11 C'est pourquoi, je suis vivant! dit le Seigneur, l'Eternel, parce que tu as souillé mon sanctuaire par toutes tes idoles et toutes tes abominations, moi aussi je retirerai mon oeil, et mon oeil sera sans pitié, moi aussi je n'aurai point de miséricorde.

12 Un tiers de tes habitants mourra de la peste et sera consumé par la famine au milieu de toi; un tiers tombera par l'épée autour de toi; et j'en disperserai un tiers à tous les vents, et je tirerai l'épée derrière eux.

13 J'assouvirai ainsi ma colère, je ferai reposer ma fureur sur eux, je me donnerai satisfaction; et ils sauront que moi, l'Eternel, j'ai parlé dans ma colère, en répandant sur eux ma fureur.

14 Je ferai de toi un désert, un sujet d'opprobre parmi les nations qui t'entourent, aux yeux de tous les passants.

15 Tu seras un sujet d'opprobre et de honte, un exemple et un objet d'effroi pour les nations qui t'entourent, quand j'exécuterai contre toi mes jugements, avec colère, avec fureur, et par des châtiments rigoureux, -c'est moi, l'Eternel, qui parle, -

16 quand je lancerai sur eux les flèches pernicieuses de la famine, qui donnent la mort, et que j'enverrai pour vous détruire; car j'ajouterai la famine à vos maux, je briserai pour vous le bâton du pain.

17 J'enverrai contre vous la famine et les bêtes féroces, qui te priveront d'enfants; la peste et le sang passeront au milieu de toi; je ferai venir l'épée sur toi. C'est moi, l'Eternel, qui parle.

   

Des oeuvres de Swedenborg

 

Arcanes Célestes #3703

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3703. Et il dit : Moi Jéhovah, le Dieu d'Abraham ton père, signifie le Seigneur, en ce que ce bien procède de Lui : on peut le voir en ce que Jéhovah est le Divin Etre même du Seigneur, qui est appelé Dieu d'Abraham d'après le Divin Bien, car Abraham représente le Seigneur quant au Divin Bien, numéros 2172, 2198 ; et comme c'est du Divin Bien que procèdent tous les biens célestes et spirituels, et par suite aussi tous les vrais, c'est pour cela qu'ici Abraham est dit père, et même ton père, c'est-à-dire, père de Jacob, lorsque cependant son père était Isaac : si, dans le sens interne, le Père est le Bien, cela vient de ce que c'est du Bien que procèdent toutes choses en général et en particulier, et que c'est par le Vrai qu'elles existent ainsi d'après le mariage du bien et du vrai ; le ciel lui-même qui n'a de consistance que d'après le Divin Mariage du Bien et du Vrai, vient du Divin Mariage du Bien avec le Vrai, et du Vrai avec le Bien dans le Seigneur ; dans toute la nature aussi toutes choses en général et en particulier se rapportent au bien et au vrai ; car dans la nature sont représentés les biens et les vrais célestes et spirituels qui appartiennent au ciel, et dans le ciel sont représentés les Divins Biens et les Divins Vrais qui appartiennent au Seigneur : de là on peut voir que le Bien est comme un père, et le Vrai comme une mère, et que c'est pour cela que, dans le sens interne de la Parole, le Père signifie le Bien, et la Mère le Vrai, et même le Bien et le Vrai dont procèdent les biens et les vrais inférieurs ou dérivés, qui sont respectivement comme des filles et des fils et sont aussi par suite appelés filles et fils dans la Parole, numéros 489, 490, 491, 2362, et qui sont encore respectivement comme des frères et des sœurs, comme des neveux et des arrière-neveux, comme des gendres, des belles-mères, des brus, en un mot, comme des consanguinités et des affinités en tout degré, et cela d'après le mariage du bien qui est le père avec le vrai qui est la mère ; que dans les cieux toutes choses en général et en particulier soient disposées selon les consanguinités de l'amour et de la foi pour le Seigneur, ou, ce qui est la même chose, selon les consanguinités du bien et du vrai, on le voit numéros 685, 917, 2739, 3612 ; et que les Très-Anciens aient pour cette raison comparé toutes choses en général et en particulier aux mariages, on le voit numéros 54, 55, et aussi numéros 718, 747, 1432, 2508, 2516, 2524, 2556. Que le Père, dans le sens interne de la Parole, signifie le Bien, c'est ce que prouvent plusieurs passages, par exemple, les suivants.

Dans Ésaïe :

« Ecoutez-Moi, (vous) qui considérez la justice, qui cherchez Jéhovah ; regardez vers le rocher (dont) vous avez été taillés, et vers le creux de la fosse (dont) vous avez été tirés ; regardez vers Abraham votre père, et vers Sarah (qui) vous a enfantés, car lui seul je l'ai appelé, et je l'ai béni, et je le multiplierai : car Jéhovah consolera Sion, il consolera toutes ses dévastations, et il rendra son désert comme Eden, et sa solitude comme le jardin de Jéhovah. » - Ésaïe 51:1-2, 3.

Là il s'agit du Seigneur et de son avènement, comme il est évident d'après chaque mot ; il est appelé rocher et fosse quant au Divin Vrai, et Abraham votre père, quant au Divin Bien ; et comme le Divin mariage du Bien et du Vrai est représenté par Abraham et par Sarah, voir numéros 1468, 1901, 1965, 1989, 2011, 2063, 2065, 2172, 2173, 2198, 2507, 2833, 2836, 2904, 3245, 3251, 3305 (fin), il est dit Abraham votre père et Sarah qui vous a enfantés, c'est de là qu'il est dit : regardez vers le rocher et vers la fosse, et regardez vers Abraham votre père et vers Sarah ; et de là vient qu'il est immédiatement ajouté, que Jéhovah consolera Sion, qui est l'Eglise céleste, comme on le voit numéro 2362, et qu'il consolera ses dévastations, et rendra son désert comme Eden, et sa solitude comme le jardin de Jéhovah. Pareille chose est signifiée par Abraham, quand il est nommé père, dans d'autres passages de la Parole, par exemple, dans Jean :

« Jésus dit : Moi, je prononce ce que j'ai vu chez mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez vu chez votre père. Ils répondirent et Lui dirent : Notre Père, c'est Abraham. » Jésus leur dit : Si fils d'Abraham vous étiez, les œuvres d'Abraham vous feriez ; vous, vous faites les œuvres de votre père. » - Jean 8:38-39, 41 ;

Et dans Matthieu :

« Ne présumez point de dire en vous-mêmes ; pour père nous avons Abraham ; je vous dis que Dieu peut de ces pierres susciter des enfants à Abraham ; voici que la cognée gît à la racine des arbres, tout arbre qui ne produit pas de bon fruit sera coupé, et dans le feu sera jeté. » - Matthieu 3:9-10 ;

Et dans Luc :

« Le pauvre Lazare, quand il mourut, fut emporté par les Anges dans le sein d'Abraham ; le riche mourut aussi et fut enseveli ; comme il était dans l'enfer, levant les yeux, il vit Abraham de loin, et Lazare dans son sein ; et s'écriant, il dit : Père Abraham, aie pitié de moi ; je te prie, père, de l'envoyer dans la maison de mon père. » - .

Que dans ces passages, ce soit le Seigneur quant au Divin Bien qui est entendu, et non Abraham, cela est évident ; dans le ciel Abraham est inconnu, et par lui, quand il est nommé dans la Parole, c'est le Seigneur, qui est entendu, voir, numéros 1834, 1876, 1989, 3305 (fin). Que le Père soit le bien dans le sens interne, on peut le voir par ces passages ; dans Moïse :

« Honore ton père et ta mère, afin que soient prolongés tes jours sur la terre que Jéhovah ton Dieu te donne. » - Exode 20:12.Deutéronome 5:16.

Que ce précepte, comme tous les autres du décalogue, soit un vrai dans l'un et l'autre sens, et que dans le sens interne honorer son père et sa mère, ce soit aimer le bien et le vrai, et dans le bien et le vrai, le Seigneur, on le voit numéros 2609, 3690 ; que les jours sur la terre soient les états du bien qui en provient dans le Royaume du Seigneur, on le voit par la signification des jours, en ce qu'ils sont des états, numéros 23, 487, 488, 493, 893, 2788, et par la signification de Canaan, qui est ici la terre, en ce qu'elle est le Royaume du Seigneur, numéros 1607, 3038, 3481, et en ce que être prolongé se dit du bien, numéro 1613. Comme le Père et la Mère avaient ces significations, c'est pour cela que dans l'Eglise représentative Juive il fui porté sur les parents et sur les enfants plusieurs lois, et dans toutes sont signifiés dans le sens interne le bien et le vrai, et dans le sens suprême le Seigneur quant au Divin Bien et au Divin Vrai ; comme dans Moïse :

« Celui qui aura frappé son Père ou sa Mère, en mourant mourra. Si quelqu'un maudit son Père ou sa Mère, en tuant il sera tué. » - Exode 21:15, 17.

Dans le Même :

« Tout homme qui aura maudit son Père ou sa Mère en tuant sera tué ; quiconque son père et sa mère aura maudit, son sang (est) sur lui. » - Lévitique 20:9.

« Maudit (est) celui qui méprise son Père et sa Mère ; et tout le peuple dira, Amen. » - Douter. Lévitique 27:16, .

Dans Ézéchiel :

« Voici, les princes d'Israël, (chaque) homme selon son bras, ont été en toi pour répandre le sang, père et mère ils ont méprisé en toi. » - Ézéchiel 22:6-7.

Dans Moïse :

« Quand un homme aura un fils réfractaire et rebelle, n'obéissant aucunement à la voix de son père, ou à la voix de sa mère, et qui, quoiqu'ils l'aient châtié, ne leur ait pas cependant obéi, son Père et sa Mère le prendront, et ils le mèneront aux anciens de la ville et à la porte de son lieu ; et tous les hommes de sa ville le lapideront avec des pierres, afin qu'il meure. » - Deutéronome 21:18-19, 21 ;

Dans tous ces passages, par le père et la mère sont entendus dans le sens de la lettre le père et la mère, mais dans le sens interne le bien et le vrai, et dans le sens suprême le Seigneur quant au Divin Bien et au Divin Vrai ; comme le Seigneur l'enseigne aussi Lui-Même, dans Matthieu :

« Jésus étendant sa main sur ses disciples, dit : Voici ma Mère et mes frères : quiconque fera la volonté de mon Père, qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma Mère. » - Matthieu 12:49 :

Et dans le Même :

« Vous, ne vous laissez point appeler Maître, car un seul est votre Maître, le Christ, mais vous » tous vous êtes frères ; et n'appelez personne votre Père sur la terre, car un seul est voire Père, celui (qui est) dans les cieux. » - Matthieu 23:8-9 ; il n'est pas défendu ici d'être appelé maître, ni d'être appelé père sur la terre, mais il est défendu de reconnaître de cœur un autre Père que le Seigneur, c'est-à-dire que quand il est parlé de Maître et de Père, on doit entendre le Seigneur qui, dans le sens suprême, est représenté par eux, selon ce qui vient d'être dit numéro 3702 sur les Très-Anciens, qui ont été des hommes célestes, en ce que tout ce qu'ils percevaient sur la terre leur servait de moyen de penser au Seigneur. Semblable chose est renfermée dans les paroles que le Seigneur adressa à l'un de ses disciples, qui lui disait :

« Seigneur, permets-moi auparavant de me retirer et d'ensevelir mon père. Jésus lui dit : Suis-Moi, laisse les morts ensevelir leurs morts. » - Matthieu 8:21-22.

En effet, le père sur la terre est par rapport au Père dans le ciel ou au Seigneur, comme le mort par rapport au vivant ; de même la loi sur l'honneur qu'on doit rendre aux parents est pour ainsi dire morte, si en elle il n'y a l'honneur, le culte et l'amour pour le Seigneur, car cette loi descend de la loi Divine, de là vient le vivant même qui est dans cette loi ; c'est pour cela que le Seigneur a dit : Suis-Moi, laisse les morts ensevelir les morts. La même chose est encore signifiée par les paroles qu'Elie a dites à Elisée :

« Elie passa devant Elisée, et il jeta son manteau sur lui : celui-ci laissa les bœufs, et courut après Elie, et il dit : Que je baise, je te prie, mon père et ma mère, ensuite j'irai après toi. Il lui dit donc : va, reviens, car que t'ai-je fait. » - 1 Rois 19:19-20, - que le Seigneur ait été représenté par Elie, on voit dans la Préface du Chapitre 18 : et numéro 2762.

Dans Malachie :

« Voici, je vous envoie Elie le prophète, avant que vienne le jour grand et terrible dû Jéhovah ; et il tournera le cœur des pères vers les fils, et le cœur des fils vers leurs pères, de peur que je ne vienne et que je ne frappe la terre d'anathème. » - , ;

Et dans Luc :

« L'Ange dit à Zacharie au sujet de Jean son fils : Il marchera devant le Seigneur dans l'esprit et la vertu d'Élie, pour tourner les cœurs des pères vers les fils. » - Jean 1:17.

Ici, il est évident que par les pères et les fils, sont entendus non les pères ni les fils, mais les biens et les vrais de l'Eglise que le Seigneur allait restaurer.

Dans Malachie :

« Que magnifié soit Jéhovah de dessus la frontière d'Israël ! Le fils honorera le père, et le serviteur son Seigneur ; que si Père Moi (je suis), où (est) mon honneur ? Si Seigneur, Moi (je suis), où (est) la crainte qu'on a de Moi ? » - Malachie 1:6.

Père pour ceux qui sont dans le bien de l'Église, et Seigneur pour ceux qui sont dans le vrai de l'Église, ici évidemment Père désigne le Seigneur quant au Divin Bien, et Seigneur désigne le Seigneur quant au Divin Vrai.

Dans David :

« Mon père et ma mère m'ont abandonné, et Jéhovah me recueille. » - Psaumes 27:10.

Le père et la mère désignent le bien et le vrai, qui sont dits avoir abandonné l'homme, quand l'homme remarque que d'après lui-même rien de bien ne peut être fait, et que rien de vrai ne peut être su ; il est évident qu'il n'est pas entendu que le père et la mère de David l'aient abandonné.

Dans le Même :

« Tu es beau bien plus que les fils des hommes : Toute glorieuse est la fille du roi au dedans, de tissus d'or (est) sont vêtement ; à la place de tes pères seront les fils, tu les établiras pour princes dans toute la terre. » - Psaumes 45:3, 14, 17.

Là il s'agit du Seigneur ; au lieu des pères seront tes fils, c'est-à-dire que les Divins Vrais seront comme les Divins Biens ; la fille du Roi, c'est l'amour du vrai ; le vêtement de tissus d'or, c'est la qualité de ce vrai d'après le bien ; comme il s'agit du Seigneur et de son Divin Humain, ainsi que tout ce Psaume et chaque particularité le prouvent, il est évident que tout eu général et en particulier y est pris dans une semblable attribution, qu'ainsi par la fille du Roi il n'est pas entendu la fille du roi, ni que son vêtement était de tissus d'or, ni que les fils seront à la place des pères, ni qu'ils seront princes dans toute la terre, mais on voit que ce sont les Divins célestes et spirituels qui sont signifiés par chacune de ces particularités ; on peut voir que la fille est l'affection ou l'amour, numéros 490, 491, 2362 ; que le Roi est le Divin Vrai, numéros 1728, 1672, 2015, 2069, 3009 ; que l'or est le bien, numéros 113, 1551, 1552 ; que le tissu se dit du scientifique naturel, numéro 2831, ici par conséquent, du Divin vrai naturel ; que le vêtement signifie les vrais qui revêtent le bien, numéros 297, 2576 ; que les fils à la place des pères sont les vrais du biens, ici les Divins Vrais comme Divins Biens, numéros 264, 489, 491, 533, 1147, 1729, 1733, 2159, 2623, 2803, 2813 ; que les princes dans toute la terre sont les principales choses du Royaume et de l'Église du Seigneur ; les princes, les choses principales numéros 1482, 2089 ; et la terre, le Royaume et l'Église du Seigneur, numéros 1413, 1607, 1733, 1850, 2117, 2118, 3355.

Dans Moïse :

« En tes Pères s'est complu Jéhovah pour les aimer, et il a choisi leur semence après eux, vous, d'entre tous les peuples, comme en ce jour ; c'est pourquoi circoncisez le prépuce de votre cœur, et votre cou n'endurcissez plus. » - Deutéronome 10:15-16.

Ici, dans le sens interne, les Pères sont l'Eglise Ancienne et l'Église Très-Ancienne ; ceux de ces Eglises ont été ainsi appelés à cause de l'amour du bien et du vrai dans lequel ils étaient, savoir, dans l'amour du bien les Très-Anciens qui furent des hommes célestes, et dans l'amour du vrai les Anciens qui furent des hommes spirituels ; leurs biens et leurs vrais dans l'Église sont ce qui est appelé la semence que Dieu a choisie ; qu'Abraham, Isaac et Jacob et les douze fils de Jacob ne soient point ici les Pères, ni le peuple Israélite et Juif la semence c'est ce qu'on peut voir ; mais cela est dit d'eux et à eux, afin que le sens interne ait quelque chose d'externe et par conséquent d'intelligible pour l'homme.

Dans Ésaïe :

« Ils s'élèveront l'enfant contre le vieillard, et le vil contre l'honorable ; car l'homme prendra son frère dans la maison de son père : Tu as un vêtement, tu seras notre prince. Il dira.

Dans ma maison point de pain, ne m'établissez pas prince du peuple. » - Ésaïe 3:5, 6, 7.

Là il s'agit dans le sens interne de l'état perverti de l'Eglise, quand le vrai n'est plus reconnu pour vrai, et quand on ne sait plus ce que c'est que le bien ; l'homme prendra son frère dans la maison de son père, c'est reconnaître quoi que ce soit pour bien ; le vêtement, c'est le vrai, numéros 1073, 2576 ; le prince, c'est le principal de la doctrine qui en provient, numéros 1482, 2089 ; dans la maison, point de pain, point de vêtement, c'est-à-dire qu'il n'y a ni bien ni vrai, car le pain est le bien, numéros 276, 680, 3478, et le vêtement est le vrai, numéros 297, 2576. D'après les représentatifs du bien et du vrai par le père et la mère, et par les filles et les fils, il a été porté dans les Eglises représentatives plusieurs lois qui ont eu par là leur Divin ; telles sont les lois suivantes :

« Si la fille d'un prêtre s'est profanée en se livrant à la scortation, comme elle profane son Père, elle sera brûlée au feu. » - Lévitique 21:9.

La fille du prêtre, c'est l'affection du bien ; le père est le bien dont provient cette affection ; se livrer à la scortation, c'est profaner le bien ; ce que c'est que se livrer à la scortation, on le voit numéros 2466, 2729, 3399 ; et ce que c'est que profaner, numéros 1008, 1010, 1059, 2051, 3398, 3399. Et :

« Si la fille d'un prêtre devient veuve ou est répudiée, et qu'elle n'ait aucune semence, elle retournera à la maison de son père, comme dans son adolescence ; du pain de son père elle mangera ; nul étranger n'en mangera. » - Lévitique 22:13.

Et aussi cette loi :

« Si tu vois dans la captivité une épouse belle de forme, et que tu la désires pour la prendre pour ta femme, tu la conduiras dans le milieu de ta maison, et elle rasera sa tête et fera ses ongles, et elle ôtera le vêtement de sa captivité de dessus elle, et elle s'assiéra dans ta maison, et elle pleurera son père et sa mère durant un mois de jours ; et après cela tu entreras vers elle, et tu la connaîtras, et elle te sera pour femme. » - , 13 ;

Dans cette loi tout, en général et en particulier, est représentatif du vrai naturel, qui, après avoir été purifié des faux, est adopté par le bien ; un tel vrai est signifié par l'épouse clans la captivité, et belle de forme ; la purification du faux est désignée par conduire au milieu de la maison, raser la tête, faire les ongles, ôter le vêtement de captivité, et pleurer père et mère : l'adoption est désignée par entrer ensuite vers elle, la connaître et la prendre pour femme. Les Lois des mariages, en ce qu'ils étaient contractés au dedans de la tribu, et au dedans de la famille, et aussi les Lois des héritages, en ce qu'ils ne passaient pas d'une tribu à une autre tribu, lois dont il est fait mention dans la Parole, tiraient aussi leur origine de là, savoir, du mariage céleste et spirituel dans le Royaume du Seigneur, ou du mariage du bien et du vrai qui sont signifiés par le Père et la Mère : il en est de même des Lois qui ont été portées sur les degrés permis et sur les degrés prohibés : chaque Loi sur ces choses, dans la Parole, se rapporte intérieurement à une Loi de consociation et de conjonction du bien et du vrai dans le Ciel ; et aux consociations du mal et du faux dans l'enfer, qui ont été séparées d'avec les consociations dans le ciel ; sur les degrés permis et prohibés, voir Lévitique XX ; sur les héritages, en ce qu'ils rie devaient pis passer d'une tribu dans une autre tribu ; et sur les mariages, en ce qu'ils devaient être contractés au dedans de la tribu, voir Nombres 27:7, 8, 9, et ailleurs : que dans les Cieux toutes choses, en général et en particulier, soient disposées selon les consanguinités et les affinités du bien et du vrai, on le voit numéros 685, 917, 2739, 3612. Comme le peuple israélite représentait le Royaume du Seigneur dans les cieux, et par conséquent l'ordre céleste dans ce Royaume, il avait aussi été ordonné que les Israélites seraient distingués selon les Tribus, et selon les Familles, et selon les maisons de leurs pères, voir ; il leur avait été de même commandé de camper selon cet ordre autour de la tente de convention, et de marcher aussi selon ce même ordre ; il en est parlé ainsi dans Moïse :

« L'homme sous son étendard, avec leurs enseignes selon la maison de leurs pères camperont les fils d'Israël, vis-à-vis, alentour de la tente de convention, et il est dit qu'ils marcheraient aussi de la même manière, - Nombres 2:2, 34.

C’est pourquoi quand Biléam vit Israël habitant selon ses Tribus, sur lui vint l'esprit de Dieu, et il prononça son énoncé, disant : Qu'ils sont bons tes tabernacles, Jacob ! Tes habitacles, Israël ! Comme des vallées ils sont plantés, comme des jardins auprès d'un fleuve, etc. » - Nombres 24:2, 5-6, et suivants ; - que, dans cette prophétie, ce ne soit ni Jacob ni Israël qui ont été entendus, mais que ce soit le Royaume du Seigneur dans les deux et l'Eglise du Seigneur sur les terres, qui ont été représentés par cet ordre dans lequel Biléam considérait alors les Israélites, cela est évident par chaque mot de la prophétie. D'après ce qui précède, on peut aussi savoir ce que signifient, dans le sens interne de la Parole, les Orphelins ou les Pupilles, c'est-à-dire, ceux qui sont sans père, on peut voir qu'ils signifient ceux qui sont dans l'état de l'innocence et de la charité, et qui désirent connaître et faire le bien et ne le peuvent ; dans cet état se trouvent principalement ceux qui sont hors de l'Eglise, dont le Seigneur a soin, et qu'il adopte comme fils dans l'autre vie ; et comme ceux-ci sont signifiés par les Orphelins, c'est pour cela que lorsqu'il est parlé d'orphelins dans la Parole, il est aussi, dans la plupart des passages, parlé de voyageurs et de veuves ; car les voyageurs signifient ceux qui sont instruits dans les biens et dans les vrais, numéro 1463 ; et les veuves, ceux qui sont dans l'état du bien et non de même dans le vrai, et ceux qui sont dans l'état du vrai et non de même dans le bien, et cependant désirent y être ; comme ces trois-là, savoir, les orphelins, les voyageurs et les veuves, ont des significations ressemblantes en série, c'est pour cela qu'ils sont, ainsi qu'il a été dit, nommés ensemble dans la plupart des passages, voir , Ézéchiel 22:6, . - D'après ce qui vient d'être dit, on peut voir maintenant ce que signifie le Père dans le sens réel, c'est-à-dire, qu'il signifie le Bien, et que dans le sens suprême il signifie le Seigneur. Toutefois, comme la plupart des expressions, dans la Parole, ont aussi le sens opposé, de même aussi le Père, et dans ce sens il signifie le mal ; pareillement la Mère, qui dans le sens réel signifie le vrai, signifie le faux dans le sens opposé ; que cela soit ainsi, on peut le voir par les passages suivants.

Dans David :

« En mémoire sera rappelée l'Iniquité de ses Pères envers Jéhovah, et le péché de sa Mère ne sera point effacé. » - Psaumes 109:14.

Dans le Même :

« Ils se sont détournés et ils ont agi perfidement, comme leurs Pères, ils se sont retournés comme un arc de tromperie. » - Psaumes 78:57.

Dans Moïse :

« Jusqu'à ce que les restants d'entre vous se dessèchent dans leur iniquité, dans les terres de vos ennemis, et aussi dans les iniquités de leurs Pères, avec elles ils se dessécheront. » - Lévitique 26:39.

Dans Ésaïe :

« Préparez pour ses fils la tuerie, à cause de l'iniquité de leurs Pères, et qu'ils ne se relèvent pas, et possèdent la terre, en sorte que remplies soient les faces de la terre de villes. » - Ésaïe 14:21.

Dans le Même :

« Je payerai vos iniquités et les iniquités de vos Pères en même temps » - Ésaïe 65:7.

Dans Jérémie :

« Ils seront confus, la maison d'Israël, eux, leurs rois, leurs princes, et leurs prêtres, et leurs prophètes, qui disent au bois : Tu (es) mon Père ; et à la pierre : Tu m'as engendré ; parce qu'ils ont tourné vers moi la nuque et non la face. » - Jérémie 2:26-27.

Dans le Même :

« Voici, je vais mettre devant ce peuple des achoppements, et contre eux se heurteront les pères et les fils ensemble, le voisin et son compagnon, et ils périront. » - Jérémie 6:21.

Dans le Même :

« Les fils amassent du bois, et les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte, pour faire des gâteaux à Mélécheth. » - Jérémie 7:18.

Dans Ézéchiel :

« Je ferai en toi des choses que je n'ai pas faites, et telles que je n'en ferai plus, à cause de tes abominations ; c'est pourquoi des Pères mangeront leurs fils, et des fils mangeront leurs Pères ; et je ferai en toi des jugements, et je disperserai tous tes restes à tout vent. » - Ézéchiel 5:9-10.

Là, il s'agit de la profanation du saint.

Dans le Même :

« Ainsi a dit le Seigneur Jéhovih à Jérusalem : Tes trafics et tes générations (viennent) de la terre du Cananéen ; ton Père (fui) l'Emorréen, et ta Mère, Chittéenne. » - Ézéchiel 16:3.

Dans Matthieu :

« Le frère livrera le frère à la mort, et le Père le fils, et tes enfants s'insurgeront contre les Parents et leur donneront la mort ; et vous serez haïs de tous à cause de mon Nom. Je suis venu pour mettre en dissension l'homme contre son Père, et la fille contre sa Mère, et la belle-fille contre sa belle-mère ; et ennemis de l'homme seront ses domestiques : celui qui aime Père ou Mère plus que Moi, n'est pas digne de Moi, et celui qui aime fils ou fille plus que Moi n'est pas digne de Moi. » - Matthieu 10:21-22, 35, 36, Luc 12:49, 52-53.

Dans le Même :

« Quiconque aura quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou Père ou Mère, ou épouse, ou enfants, ou champs, à cause de Mon Nom, recevra le centuple, et il possédera en héritage la vie éternelle. » - Matthieu 19:29. Luc Matthieu 18:29, 30. Marc. .

Dans Luc :

« Si quelqu'un vient à Moi, et ne haït pas son Père et sa Mère, et son épouse, et ses enfants, et ses frères et ses sœurs, et même aussi son âme, il ne peut être mon disciple. » - Luc 14:26.

Dans Marc.

« Le frère livrera le frère a la mort, et le Père les enfants, et les enfants se soulèveront contre les Parents, et ils les tueront ; car vous serez haïs de tous à cause, de mon Nom. » - Marc 13:12, Luc 21:16-17.

Là, il s'agit de la consommation du siècle, et c'est une description de l'état de l'Eglise pervertie quant au bien et au vrai, savoir, en ce que le Mal s'insurgera contre le vrai, et le faux contre le bien : que le Père, dans le sens opposé signifie le mal, c'est ce qui est évident par les passages qui viennent d'être rapportés, et encore par celui-ci, dans Jean :

« Jésus dit : Si Dieu était votre Père, vous M'aimeriez, car Moi je suis issu et je viens de Dieu : vous, pour Père vous avez le diable, et vous voulez faire le désir de votre père ; lui, homicide il était dès le commencement, et dans la vérité il ne s'est pas tenu, parce que la vérité n'est point en lui ; quand il prononce le mensonge, d'après son propre il prononce, parce qu'il prononce le mensonge, et en est le père. » - Jean 8:38-39, 41-42, 44.

  
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