Bible

 

Jérémie 51:58

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58 Ainsi a dit l'Eternel des armées : Il n'y aura aucune muraille de Babylone, quelque large qu'elle soit, qui ne soit entièrement rasée; et ses portes, qui sont si hautes, seront brûlées au feu; ainsi les peuples auront travaillé inutilement, et les nations pour le feu, et elles s'y seront lassées.

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Arcanes Célestes # 1327

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1327. Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre, signifie l'état de cette Eglise Ancienne, dans laquelle le culte interne commençait à se détruire : c'est ce qui est évident, en ce qu'il est dit : la lèvre de toute la terre, et non ; comme au verset 1, la lèvre de ceux qui avaient commencé de bâtir la ville et la tour ; la face de toute la terre signifie l'état de l'Eglise, car la terre c'est l'Eglise, comme je l'ai déjà expliqué, numéros 662, 1066. Voici ce qui arriva à l'égard des Eglises après le déluge. Il y eut trois Eglises dont il est spécialement fait mention dans la Parole, savoir : la Première Eglise Ancienne, qui fut nommée Noach ; la Seconde Eglise Ancienne, qui tira son nom d'Eber ; et la Troisième Eglise Ancienne, qui prit son nom de Jacob, et ensuite de Judah et d'Israël. Quant à ce qui concerne la Première Eglise, savoir, celle qui fut nommée Noach, elle fut comme la mère de celles qui suivirent ; et selon ce qui a coutume d'arriver aux Eglises dans leurs commencements, elle eut plus de pureté et d'innocence, comme on le voit aussi par le premier Verset de ce Chapitre, où il est dit qu'il y avait en elle une seule lèvre, c'est-à-dire une même doctrine, en ce sens que la charité était pour tous l'essentiel ; mais par succession de temps, ainsi qu'il arrive ordinairement aux Eglises, elle commença aussi à tomber, et surtout en ce que plusieurs de ceux qui la composaient commencèrent à tourner le culte sur eux-mêmes pour s'élever ainsi au-dessus des autres, comme on le voit ci-dessus, Vers. 4 ; car ils dirent :

« Bâtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet » soit dans le ciel, et faisons-nous un nom. de tels hommes ne purent être dans l'Eglise que comme une sorte de ferment ou comme des torches incendiaires. Lorsque par là le danger de la profanation de la sainteté, dont j'ai parlé numéros 571, 582, fut imminent, l'état de cette Eglise fut changé par la Providence du Seigneur, c'est-à-dire que son culte interne périt et que le culte externe resta, ce qui est signifié ici par ces mots : Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre. De là il est évident aussi qu'un tel culte, qui est appelé Babel, n'eut point de force dans la Première Eglise Ancienne, mais qu'il prévalut dans les Eglises suivantes, lorsqu'on commença à adorer les hommes comme des Dieux, surtout après leur mort ; de là tant de Dieux chez les nations. Pourquoi fut-il permis que le culte interne périt et que l'externe restât ? Ce fut pour qu'il n'y eut pas profanation de la sainteté. La profanation de la sainteté entraîne avec soi à damnation éternelle. Nul ne peut profaner la sainteté, à moins qu'il n'ait les connaissances de la foi et qu'il ne les reconnaisse ; or celui qui ne les a point ne peut les reconnaître, ni à plus forte raison les profaner. Ce sont les internes qui peuvent être profanés ; car la sainteté est dans les internes et non dans les externes il en est de cela comme d'un homme qui fait le mal sans penser au mal ; le mal qu'il fait ne peut lui être imputé, de même qu'on ne peut l'imputer non plus à celui qui le fait sans propos délibéré, ou à celui qui manque de rationalité : ainsi celui qui ne croit pas qu'il existe une vie après la mort, mais qui a néanmoins un culte externe, ne peut profaner les choses qui appartiennent à la vie éternelle, parce qu'il ne croit pas qu'elles existent. Il en est autrement pour ceux qui connaissent et qui reconnaissent. Voilà aussi pourquoi il est permis à l'homme de vivre plutôt dans les voluptés et dans les cupidités, et de s'éloigner par elles des internes, que d'arriver à la connaissance et à la reconnaissance des internes et de les profaner. C'est pour cela qu'il est permis aux Juifs de se plonger aujourd'hui dans l'avarice, pour qu'ils s'éloignent ainsi le plus possible de la reconnaissance des internes ; car ils sont tels que s'ils les reconnaissaient, il ne pourraient s'empêcher de profaner : rien n'éloigne plus des internes que l'avarice, parce que c'est la plus basse cupidité terrestre. Il en est de même d'un grand nombre de personnes qui sont dans l'Eglise, et il en est aussi de même des nations qui sont hors de l'Eglise ; celles-ci, savoir, les nations, peuvent moins que tous autres profaner. C'est donc par cette raison qu'il est dit ici que Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre ; et que ces mots signifient qu'il y eut dans cette Eglise un changement d'état, c'est-à-dire que son culte devint externe sans renfermer en lui aucun culte interne. La même chose fut représentée et signifiée par la captivité de Babylone où furent emmenés les Israélites et ensuite les Juifs ; il en est ainsi parlé dans Jérémie :

« Et il arrivera que la nation et le royaume qui ne serviraient pas le roi de Babel, et quiconque ne met pas son cou sous le joug du roi de Babel, je visiterai cette nation par l'épée, et par la famine, et par la peste, jusqu'à ce que je les consumé par sa main. » - Jérémie 27:8, [Il manque du texte ici], Jérémie 29:16-17.

Rester dans la ville et n'en point sortir pour aller vers le roi de Babel, représentait et signifiait ceux qui étaient dans les connaissances des internes ou des vérités de la foi et qui les profanaient ; il est dit que l'épée, la famine et la peste, qui sont les peines de la profanation, seraient envoyées centre eux, et qu'ils deviendraient comme des figues sauvages. Que par Babel soient signifiés ceux qui privent les autres de toute connaissance et de toute reconnaissance du vrai, c'est aussi ce qui a été représenté et signifié dans le même Prophète par ces paroles :

« Je livrerai tout Juda dans la main du roi de Babel ; et il les transportera dans Babel, et il les frappera de l'épée ; et je livrerai toutes les richesses de cette ville, et tout son travail, et tout ce qu'elle a de précieux, et tous les trésors des rois de Juda ; je (les) livrerai dans la main de leurs ennemis, et ils les pilleront, et ils s'en empareront. » - Jérémie 20:4-5.

Là, toutes les richesses, tout le travail, tout ce qu'il y a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, signifient, dans le sens interne, les connaissances de la foi.

Dans le Même :

« J'amènerai avec les familles du septentrion le roi de Babel sur cette terre, et » sur ses habitants et sur toutes ces nations des environs, et je les dévouerai à l'extermination, et je les mettrai en désolation, et en sifflement et en dévastations du siècle ; et toute cette terre sera en dévastation. » - Jérémie 25:9, 11.

Ici est décrite la dévastation par Babel des intérieurs de la foi ou du culte interne ; car celui qui est dans le culte de soi-même n'a aucun vrai de la foi, et il détruit, dévaste et conduit en captivité tout ce qui est vrai ; aussi Babel est-elle appelée montagne de corruption, - Jérémie 51:25.

Voir en outre ce qui a déjà été dit de Babel, numéro 1182.

  
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Arcanes Célestes # 8902

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8902. Tu ne tueras point, signifie ne point ôter à quelqu'un la vie spirituelle, et ne point éteindre la foi et la charité, comme aussi ne point haïr le prochain : on le voit par la signification de tuer, en ce que c'est priver de la vie spirituelle ; que tuer ait cette signification dans le sens interne, c'est parce que dans ce sens il s'agit de la vie spirituelle ou de la vie du ciel chez l'homme ; et comme la vie spirituelle ou la vie du ciel chez l'homme est la vie de la foi et de la charité, c'est pour cela que ne point tuer signifie aussi ne point éteindre chez quelqu'un la foi et la charité. Que ne point tuer soit aussi clans le sens interne ne point haïr le prochain, c'est parce que celui qui a de la haine veut continuellement tuer, et tuerait effectivement, si la crainte de la peine, de la perte de la vie, de la réputation, et plusieurs autres motifs, n'y mettaient obstacle ; car la haine provient du mal, est contraire à la Charité, et ne respire que la mort de celui qui est haï, dans le monde la mort de son corps, dans l'autre vie la mort de son âme : cela est entendu par les paroles du Seigneur dans Matthieu :

« Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point, mais quiconque tuera sera sujet au jugement : mais moi je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère témérairement sera sujet au jugement ; et quiconque aura dit à son frère, raka, sera sujet au conseil ; et quiconque aura dit, fou, sera sujet à la géhenne du feu. » - Matthieu 5:21-22, , [Il manque du texte ici], 357, 4164, 5034, 5798, 5887, 5888. Que tuer, dans le sens interne, ce soit ôter à quelqu'un la vie spirituelle, par conséquent éteindre la foi et la charité, on le voit dans la Parole par presque tous les passages, lorsqu'il est parlé de meurtre, ou lorsqu'il est dit tuer ; par exemple, dans Ésaïe :

« Voici, le jour de Jéhovah vient, cruel et d'indignation, et d'emportement et de colère ; pour mettre la terre en dévastation, et afin que ses pécheurs il détruise de dessus elle : alors les étoiles des deux et leurs constellations ne brilleront point de leur lumière, le soleil sera obscurci à son lever, et la lune ne fera point resplendir sa lumière : je visiterai sur le globe la malice, et sur les impies leur iniquité : rare je rendrai l'homme plus que l'or pur, et le fils de l'homme plus que l'or d'Ophir : quiconque sera trouvé sera transpercé, et quiconque sera en réunion tombera par l'épée ; leurs petits enfants seront écrasés sous leurs yeux ; au pillage seront leurs maisons, et leurs épouses seront violées ; des arcs les jeunes-gens briseront, les fils n'épargnera point leur œil. » - Ésaïe 13:9, et suivants ;

Là, il s'agit du dernier temps de l'Église, quand il n'y a plus ni foi ni charité ; ce temps est le jour de Jéhovah, cruel, plein d'indignation, d'emportement et de colère ; chacun peut voir qu'il est entendu ici autre chose que ce que dictent nûment les paroles : mais ce qui est entendu ne peut être su que d'après les significatifs des mots dans le sens spirituel ; que dans ce sens la terre soit l'Église, on le voit, numéros 566, 662, 1067, 1262, 1413, 1607, 1733, 1850, 2117, 2118 (fin), 2928, 3355, 4447, 4535, 5577, 8011, 8732 ; de là, mettre la terre en dévastation, et détruire les pécheurs de dessus elle, signifie l'homme de l'Église alors sans foi et sans charité ; que les étoiles 'et les constellations soient les connaissances du vrai et du bien, on le voit, numéros 2120, 2495, 2849, 4697, qui sont dites ne point briller de leur lumière, quand elles ne sont plus illustrées de la lumière du ciel, qui influe par la foi de la charité ; que le Soleil soit l'Amour envers le Seigneur, et la Lune la foi au Seigneur, on le voit, numéros 2120, 2441, 2495, 3636, 3643, 4060, 4321 (fin), 4696, 5097, 5377, 7078, 7083, 7171, 7173, 8644, 8812 ; de là, le soleil obscurci à son lever signifie que l'amour envers le Seigneur ne peut pas exister chez l'homme, et la lune ne faisant point resplendir sa lumière signifie que la charité et la foi ne peuvent pas non plus exister chez l'homme, qu'ainsi l'homme ne peut plus être régénéré ; rendre l'homme plus rare que l'or, et le fils de l'homme plus rare que l'or d'Ophir, signifie que le bien ne peut plus être vu, ni le vrai non plus, car l'homme signifie le bien de l'Église, numéros 4287, 8547, et le fils de l'homme le vrai d'après le bien, dans le sens suprême le Divin Vrai procédant du Seigneur, numéros 1729, 1733, 2813, 3704 ; quiconque sera trouvé sera transpercé, signifie que tous doivent périr d'après le mal du faux ; et quiconque sera en réunion tombera par l'épée, signifie qu'ils doivent périr d'après le faux ; on peut voir qu'être transpercé, c'est périr d'après le mal du faux, numéro 4503, et que tomber par l'épée, c'est périr d'après le faux, numéros 2799, 4499, 7102, 8294 ; les petits enfants seront écrasés, signifie que l'innocence doit être entièrement étouffée, car les petits enfants sont l'innocence, numéros 430, 2126, 3183, 3494, 5608 ; les épouses seront violées, signifie que les biens du vrai seront pervertis par les maux du faux, car les épouses sont les biens du vrai, numéros 2517, 4510, 4823, 7022 ; et être violé, c'est être perverti, numéros 2466, 4865 ; des arcs les jeunes-gens briseront, signifie que les vrais du bien périront par les doctrines du faux d'après le mal, car l'arc est la doctrine du vrai, et dans le sens opposé la doctrine du faux, numéros 2686, 6422, 8800, et les jeunes-gens sont les vrais confirmés, numéro 7668 ; les fils n'épargnera point leur œil, signifie que celui qui comprend les vrais les éteindra néanmoins, car les fils sont les vrais, numéros 489, 491, 533, 1147, 2803, 2813, 3373, 4257, 5542, et l'œil est l'entendement du vrai, numéros 2701, , ; maintenant, d'après ces explications, on voit clairement ce qui est entendu par ces prophétiques, savoir, que quand l'Église est parvenue à sa fin, tout vrai et tout bien doivent périr ; d'après cela il est encore évident que être transpercé, être écrasé, en un mot, être tué, c'est l'extinction de la foi et de la charité.

Dans Jérémie :

« Entraîne-les comme le bétail qu'on égorge, et destine-les pour le jour de la tuerie ; jusques à quand sera-t-elle en deuil la terre, et l'herbe de tout le champ se flétrira-t-elle, à cause de la malice de ceux qui y habitent ? bêtes et oiseau seront consumés. » - Jérémie 12:3-4 ;

Le jour de la tuerie, c'est le temps de l'Église dévastée ; c'est son dernier temps, quand il n'y a plus de foi, parce qu'il n'y a aucune charité ; la terre dans le deuil, c'est l'Église ; l'herbe de tout le champ se flétrira, c'est tout le vrai de l'Église ; bêtes et oiseau seront consumés, ce sont les biens et les vrais ; que la terre soit l'Église, on vient de le voir ; on voit aussi que l'herbe du champ est le vrai de l'Église, numéro 7571 ; le champ, l'Église, numéros 2971, 3310, 3766 ; les bêtes, les biens et les affections du bien, numéros 45, 46, 142, 143, 246, 714, 715, 719, 1823, 2179, 2180, 3218, 3519, 5198 ; les oiseaux, les vrais et les affections du vrai, numéros 5149, 7441 ; d'après ces explications on peut voir quel est le sens interne de ces paroles, et aussi qu'il y a dans chacune des expressions le spirituel et le saint de l'Église et du Ciel ; et que sans le sens interne on ne comprendrait en aucune manière ce que c'est que le jour de la tuerie, ni ce que c'est que la terre qui sera en deuil, l'herbe de tout le champ qui se flétrira, les bêtes et l'oiseau qui seront consumés.

Dans Zacharie :

« Ainsi a dit Jéhovah ton Dieu : Pais les brebis de la tuerie, que leurs possesseurs tuent, et ne se reconnaissent pas coupables. » - Zacharie 11:4.

Les brebis de la tuerie, ce sont ceux qui sont dans le simple bien, chez qui les vrais de la foi sont éteints non par leur faute, mais par la faute de ceux qui enseignent.

Dans Ésaïe :

« A n ceux qui viendront fera prendre racine Jacob ; il s'épanouira, et fleurira Israël, en sorte que soient remplies les faces du globe de produit ; est-ce que selon la plaie de qui le frappait il l'a frappé ? est-ce que selon le massacre de ses tués il a été tué ? Voici, Jéhovah sort de son lieu pour visiter l'iniquité de la terre ; alors la terre découvrira ses sangs, et elle ne cachera point ses tués. » - Ésaïe 27:6, Ésaïe 26:21.

Ici aussi, dans le sens interne, il s'agit du dernier temps de l'Église, quand une nouvelle Église sera ressuscitée, la vieille périssant ; Jacob représente ceux qui sont dans l'interne ; les faces du globe sont l'Église dans le commun, la terre est la vieille Église ; les tués sont ceux chez qui il n'y a point la foi, parce qu'il n'y a point la charité.

Dans le Même :

« Tu as été rejeté de ton sépulcre comme un rejeton abominable, un vêlement de tués, transpercés par l'épée ; tu ne seras point réunis avec eux dans le sépulcre, car ta terre tu as perdu, ton peuple tu as tué. » - Ésaïe 14:19-20.

Les tués sont ceux qui ont été privés de la vie spirituelle ; avoir tué le peuple, c'est avoir détruit les vrais et les biens de la foi ; là, il s'agit de Babel, par qui est signifiée la profanation du bien, numéros 1182, 1283, 1295, 1306, 1307, 1308, 1321, 1322, 1326, puis sa vastation, numéros 1327.

Dans Jérémie :

« J'ai entendu la voix de la fille de Sion, elle soupire, elle étend ses mains ; malheur maintenant à moi ! car est dé faillie mon âme par les tueurs. Courez par les places de Jérusalem, et voyez, je vous prie, et connaissez, et cherchez dans ses rues, si vous trouvez un homme, s'il en est un qui fasse le jugement, qui cherche la vérité. » - Jérémie 4:31, 5:1.

La fille de Sion, c'est l'Église céleste ; les tueurs, ce sont ceux qui détrui sent les biens et les vrais ; l'homme qui fait le jugement, ce sont ceux qui sont dans les vrais d'après le bien.

Dans Ézéchiel :

« Vous M'avez profané chez mon peuple pour des poignées d'orge et pour des morceaux de pain, pour tuer les âmes qui ne doivent point mourir, et pour vivifier les âmes qui ne doivent point vivre. » - Ézéchiel 13:19.

Ici, tuer les âmes, c'est évidemment ôter la vie spirituelle. Comme tuer avait aussi cette signification, c'est pour cela qu'au nombre des malédictions prononcées sur le mont Ébal, il y en avait contre celui

« Qui tue son compagnon dans le secret ; et contre celui qui reçoit un présent pour tuer une âme d'un sang innocent. » - Deutéronome 27:24-25.

Dans Matthieu :

« A la consommation du siècle ils vous livreront à la tribulations, et ils vous tueront, et vous serez haïs de toutes les nations » à cause de mon nom. » - Matthieu 24:9 :

Et dans Jean :

« Jésus dit aux disciples : L'heure vient que quiconque vous tuera pensera offrir un culte sacré à Dieu ; et ils feront cela, parce qu'ils ne connaîtront ni le Père ni Moi. » - Jean 16:2-3 ;

Ici encore, Tuer signifie priver de la vie spirituelle, c'est-à-dire, de la foi et de la charité, car les disciples signifient toutes les choses du vrai et du bien de la foi et de la charité, numéros 3488, 3858 (fin), 6397 : que ce ne soient pas les disciples, auxquels le Seigneur parlait, qui sont entendus ici, cela est évident en ce qu'il s'agit de la Consommation du Siècle, quand le Seigneur doit venir dans les nuées du Ciel, consommation qui était le sujet de la demande des disciples, et par laquelle est entendu le dernier temps de l'Église, alors que les disciples ne devaient plus vivre, voir numéro 3488 : pareillement dans Marc :

« Le frère livrera le frère à la mort, et le père les enfants, et se soulèveront les enfants contre les parents, et ils les tueront. » - Marc 13:12.

Là aussi, il s'agit des derniers temps, et tuer signifie aussi priver des vrais et des biens qui appartiennent à la foi et à la charité, ainsi priver de la vie spirituelle.

Dans Luc :

« Je leur enverrai des Prophètes et des Apôtres, mais ils en tueront et en persécuteront : depuis le sang d'Abel, jusqu'au » sang de Zacharie le Prophète, il sera redemandé à cette génération. » - , .

Les prophètes et les apôtres, dans le sens spirituel, sont les vrais et les biens de l'Église ; tuer, c'est les éteindre ; le sang d'Abel, c'est l'extinction de la charité ; que les Prophètes soient les vrais de la doctrine tirée de la Parole, ou le voit, numéros 2534, 7269 ; et le sang d'Abel, l'extinction de la charité, numéro 374. Pareillement dans Jean :

« Le sang des saints et des prophètes, et des tués, a été trouvé dans Babylone. » - Apocalypse 18:24.

Là aussi, le sang des saints et des prophètes est l'extinction du bien et du vrai de la foi et de la charité ; les tués sont ceux qui ont péri quant à la vie spirituelle ; que le sang soit la violence portée à la charité, et aussi tout mal en général, on le voit, numéros 374, 1005 ; puis la profanation du vrai en particulier, numéros 4735, 6978, 7317, 7326. Comme le tué ou le transpercé signifie l'extinction du bien et du vrai, et que dans l'Église Juive toutes les choses qui avaient été instituées étaient les représentatifs des spirituels et des célestes, qui sont dans le Royaume du Seigneur, et dans le sens suprême les représentatifs des Divins dans le Seigneur, c'est pour cela que, quand un transpercé était trouvé dans un champ, il avait été commandé de procéder ainsi pour expier le peuple :

« On mesurera vers les villes, qui sont alentour du Transpercé étendu dans le champ, et les anciens de la ville la plus proche prendront une génisse par laquelle il n'a été fait aucun travail, et sur laquelle le joug n'a pas encore été ; et ils la conduiront vers un torrent rapide, et là les prêtres fils de Lévi la décolleront ; et alors les anciens de la ville laveront leurs mains sur la génisse, et ils diront que leurs mains n'ont pas répandu ce sang, et que leurs yeux n'ont pas vu ; et qu'ainsi sera expié le sang. » - .

Qui saurait jamais pourquoi une telle manière de procéder a été instituée par rapport à un transpercé étendu dans le champ, si l'on ne savait pas, d'après le sens interne, ce qui est signifié par le transpercé dans le champ, par la ville la plus proche, par la génisse, par le torrent rapide, par l'action de laver ses mains, et par tout le reste ; par le transpercé dans le champ, il est signifié le vrai et le Bien éteints, numéro 4503 ; par le champ, l'Église, numéros 2971, 3310, 3766 ; par la ville, la doctrine du vrai, numéros 402, 2449, 2943, 3216, 4492, 4493 ; par les anciens de la ville, les vrais qui concordent avec le bien, numéros 6524, 6525, 8578, 8585 ; par la génisse sur laquelle le joug n'a pas encore été, le vrai non encore confirmé, voir ce que signifie la génisse, numéros 1824, 1825 ; par l'action de laver ses mains sur la génisse vers un torrent rapide, la purification de ce mal parce qu'il a été fait par le Zèle immodéré de quelqu'un qui ignore ce que c'est que le vrai : d'après cela, comme d'après tout le reste, on peut voir quels arcanes et combien d'arcanes sont contenus dans chaque chose de la Parole, arcanes qui certes ne doivent pas apparaître comme tels, si l'on croit que le sens de la lettre est le tout de la Parole, et qu'ainsi il n'y a en elle rien de caché qui soit plus saint et plus céleste ; lorsque cependant le sens de la lettre est pour l'homme dans le monde, c'est-à-dire, pour l'homme naturel, et le sens interne pour l'homme dans le ciel, c'est-à-dire, pour l'homme spirituel ; de là, on voit clairement ce qu'enveloppe le précepte de ne point tuer, c'est à savoir, que non-seulement l'homme ne doit pas être tué quant au corps, mais que môme il ne doit pas être tué quant à l'âme, qu'ainsi non-seulement il ne doit pas être privé de la vie dans le monde, mais que surtout il ne doit pas être privé de la vie dans le Ciel : si ce précepte n'eût pas enveloppé cela en même temps, il n'aurait pas été dicté de vive voix par Jéhovah Lui-Même, c'est-à-dire, par le Seigneur, sur la montagne de Sinaï avec un si grand miracle, car tous les peuples et toutes les nations savent sans révélation immédiate, et même leurs lois sanctionnent, que l'homme ne doit pas être tué, comme aussi, qu'il ne faut ni commettre adultère, ni voler, ni faire un faux témoignage ; il n'est pas non plus à croire que la Nation Israélite aurait été assez stupide pour ignorer seule ce que savaient toutes les nations dans l'univers entier ; mais la Parole révélée, provenant du Divin Môme, renferme en outre dans son sein des choses plus élevées et plus universelles, savoir, des choses qui appartiennent au ciel, ainsi qui concernent non-seulement la vie du corps, mais aussi la vie de l'âme ou la vie éternelle ; en cela la Parole diffère, s'éloigne, et est bien au-dessus de, tout autre écrit.

  
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