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Jérémie 51

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1 Ainsi a dit l'Eternel : voici, je m'en vais faire lever un vent de destruction contre Babylone, et contre ceux qui habitent au cœur [du Royaume] de ceux qui s'élèvent contre moi.

2 Et j'enverrai contre Babylone des vanneurs qui la vanneront, et qui videront son pays; car de tous côtés ils seront venus contre elle au jour de son mal.

3 Qu'on bande l'arc contre celui qui bande son arc, et contre celui qui se confie en sa cuirasse; et n'épargnez point ses gens d'élite, exterminez à la façon de l'interdit toute son armée;

4 Et les blessés à mort tomberont au pays des Caldéens; et les transpercés [tomberont] dans ses places;

5 Car Israël et Juda n'est point privé de son Dieu, de l'Eternel des armées; quoique leur pays ait été trouvé par le Saint d'Israël plein de crimes.

6 Fuyez hors de Babylone, et sauvez chacun sa vie, ne soyez point exterminés dans son iniquité; car c'est le temps de la vengeance de l'Eternel; il lui rend ce qu'elle a mérité.

7 Babylone a été comme une coupe d'or en la main de l'Eternel, enivrant toute la terre; les nations ont bu de son vin; c'est pourquoi les nations en ont perdu l'esprit.

8 Babylone est tombée en un instant, et a été brisée; hurlez sur elle, prenez du baume pour sa douleur, peut-être qu'elle guérira.

9 Nous avons traité Babylone, et elle n'est point guérie; laissez-la et allons-Nous-en chacun en son pays; car son procès est parvenu jusqu’aux cieux, et s'est élevé jusqu’aux nues.

10 L'Eternel a mis en évidence notre justice. Venez, et racontons en Sion l'œuvre de L'Eternel notre Dieu.

11 Fourbissez les flèches, et empoignez à pleines mains les boucliers; l'Eternel a réveillé l'esprit des Rois de Méde; car sa pensée est contre Babylone pour la détruire, parce que c'est ici la vengeance de l'Eternel, et la vengeance de son Temple.

12 Elevez l'enseigne sur les murailles de Babylone, renforcez la garnison, posez les gardes, préparez des embûches; car l'Eternel a formé un dessein, même il a fait ce qu'il a dit contre les habitants de Babylone.

13 Tu étais assise sur plusieurs eaux, abondante en trésors; ta fin est venue, et le comble de ton gain déshonnête.

14 L'Eternel des armées a juré par soi-même, en disant : si je ne te remplis d'hommes comme de hurebecs, et s'ils ne s'entre-répondent pour s'encourager contre toi.

15 C'est lui qui a fait la terre par sa vertu, et qui a rangé le monde habitable par sa sagesse, et qui a étendu les cieux par son intelligence.

16 Sitôt qu'il fait ouïr sa voix il y a un grand bruit d'eaux dans les cieux; après qu'il a fait monter du bout de la terre les vapeurs, ses éclairs annoncent la pluie, et il tire le vent hors de ses trésors.

17 Tout homme paraît abruti dans sa science; tout fondeur est rendu honteux par les images taillées; car ce qu'ils fondent est une fausseté, et il n'y a point de respiration en elles.

18 Elles ne sont que vanité, et un ouvrage propre à abuser; elles périront au temps de leur visitation.

19 La portion de Jacob n'est point comme ces choses-là; car c'est celui qui a tout formé, et il est le lot de son héritage; son Nom est l'Eternel des armées.

20 Tu m'as été un marteau [et] des instruments de guerre; par toi j'ai mis en pièces les nations, et par toi j'ai détruit les Royaumes.

21 Et par toi j'ai mis en pièces le cheval et celui qui le monte; et par toi j'ai mis en pièces le chariot et celui qui était monté dessus.

22 Et par toi j'ai mis en pièces l'homme et la femme; et par toi j'ai mis en pièces le vieillard et le jeune garçon; et par toi j'ai mis en pièces le jeune homme et la vierge.

23 Et par toi j'ai mis en pièces le pasteur et son troupeau; et par toi j'ai mis en pièces le laboureur et ses bœufs accouplés; et par toi j'ai mis en pièces les gouverneurs et les magistrats.

24 Mais je rendrai à Babylone, et à tous les habitants de la Caldée, tout le mal qu'ils ont fait à Sion, vous le voyant, dit l'Eternel.

25 Voici, j'en veux à toi, montagne qui détruis, dit l'Eternel, qui détruis toute la terre; et j'étendrai ma main sur toi, et je te roulerai en bas du haut des rochers, et je te réduirai en montagne d'embrasement.

26 Et on ne pourra prendre de toi aucune pierre pour la placer à l'angle de l'édifice, ni aucune pierre pour servir de fondement, car tu seras des désolations perpétuelles, dit l'Eternel.

27 Levez l'enseigne sur la terre, sonnez de la trompette parmi les nations; préparez les nations contre elle; convoquez contre elle les Royaumes d'Ararat, de Minni, et d'Askenas; établissez contre elle des Capitaines, faites monter ses chevaux comme le hurebec qui se hérisse.

28 Préparez contre elle les nations, les Rois de Méde, ses gouverneurs, et tous ses magistrats, et tout le pays de sa domination.

29 Et la terre en sera ébranlée, et en sera en travail, parce que tout ce que l'Eternel a pensé a été effectué contre Babylone, pour réduire le pays en désolation, tellement qu'il n'y ait personne qui [y] habite.

30 Les hommes forts de Babylone ont cessé de combattre, ils se sont tenus dans les forteresses, leur force est éteinte, et ils sont devenus [comme] des femmes; on a brûlé ses demeures; et ses barres ont été rompues.

31 Le courrier viendra à la rencontre du courrier, et le messager viendra à la rencontre du messager, pour annoncer au Roi de Babylone que sa ville est prise par un bout;

32 Et que ses gués sont surpris, et que ses marais sont brûlés au feu, et que les hommes de guerre sont épouvantés.

33 Car ainsi a dit l'Eternel des armées, le Dieu d'Israël : la fille de Babylone est comme une aire; il est temps qu'elle soit foulée; encore un peu, et le temps de sa moisson viendra.

34 Nébucadnetsar Roi de Babylone, [dira Jérusalem], m'a dévorée et m'a froissée; il m'a mise dans le même état qu'un vaisseau qui ne sert de rien; il m'a engloutie comme un dragon; il a rempli son ventre de mes délices, il m'a chassée au loin.

35 Ce qu'il m'a ravi par violence, et ma chair [est] à Babylone, dira l'habitante de Sion; et mon sang est chez les habitants de la Caldée, dira Jérusalem.

36 C'est pourquoi ainsi a dit l'Eternel : voici, je m'en vais plaider ta cause, et je ferai la vengeance pour toi; je dessécherai sa mer, et je ferai tarir sa source.

37 Et Babylone sera réduite en monceaux, en demeure de dragons, en étonnement, et en opprobre, sans que personne [y] habite.

38 Ils rugiront ensemble comme des lionceaux, et bruiront comme des faons de lions.

39 Je les ferai échauffer dans leurs festins, et les enivrerai, afin qu'ils se réjouissent, et qu'ils dorment d'un sommeil perpétuel, et qu'ils ne se réveillent plus, dit l'Eternel.

40 Je les ferai descendre comme des agneaux à la tuerie, et comme [on y mène] les moutons avec les boucs.

41 Comment a été prise Sésac? et [comment] a été saisie celle qui était la louange de toute la terre? comment Babylone a-t-elle été réduite en désolation parmi les nations?

42 La mer est montée sur Babylone, elle a été couverte de la multitude de ses flots.

43 Ses villes ont été un sujet d'étonnement, une terre sèche et de landes, un pays où personne ne demeure, et où il ne passe pas un fils d'homme.

44 Je punirai aussi Bel à Babylone, et je tirerai hors de sa bouche ce qu'il avait englouti, et les nations n'aborderont plus vers lui; la muraille même de Babylone est tombée.

45 Mon peuple, sortez du milieu d'elle, et sauvez chacun sa vie de l'ardeur de la colère de l'Eternel.

46 De peur que votre cœur ne s'amollisse, et que vous n'ayez peur des nouvelles qu'on entendra dans tout le pays; car des nouvelles viendront une année, et après cela [d'autres] nouvelles une [autre] année, et il y aura violence dans la terre, et dominateur sur dominateur.

47 C'est pourquoi voici, les jours viennent que je punirai les images taillées de Babylone, et tout son pays sera rendu honteux, et tous ses blessés à mort tomberont au milieu d'elle.

48 Les cieux, et la terre, et tout ce qui y est, se réjouiront avec chant de triomphe contre Babylone, parce qu'il viendra de l'Aquilon des destructeurs contre elle, dit l'Eternel.

49 Et comme Babylone a fait tomber les blessés à mort d'Israël, ainsi les blessés à mort de tout le pays tomberont à Babylone.

50 Vous qui êtes échappés de l'épée, marchez, ne vous arrêtez point; souvenez-vous de l'Eternel dans ces pays éloignés où vous êtes, et que Jérusalem vous revienne au cœur.

51 [Mais vous direz] : nous sommes honteux des reproches que nous avons entendus; la confusion a couvert nos faces, en ce que les étrangers sont venus contre les Sanctuaires de la maison de l'Eternel.

52 C'est pourquoi voici, les jours viennent, dit l'Eternel, que je ferai justice de ses images taillées, et les blessés à mort gémiront par tout son pays.

53 Quand Babylone serait montée jusqu'aux cieux, et qu'elle aurait fortifié le plus haut de sa forteresse, toutefois les destructeurs y entreront de par moi, dit l'Eternel.

54 Un grand cri s'entend de Babylone, et un grand débris du pays des Caldéens.

55 Parce que l'Eternel s'en va détruire Babylone, et il abolira du milieu d'elle la voix magnifique, et leurs flots bruiront comme de grosses eaux, l'éclat de leur bruit retentira.

56 Car le destructeur est venu contre elle, contre Babylone; ses hommes forts ont été pris, et leurs arcs ont été brisés; car le [Dieu] Fort des rétributions, l'Eternel, ne manque jamais à rendre la pareille.

57 J'enivrerai donc ses principaux et ses sages, ses gouverneurs et ses magistrats, et ses hommes forts; ils dormiront d'un sommeil perpétuel, et ils ne se réveilleront plus, dit le Roi dont le Nom est l'Eternel des armées.

58 Ainsi a dit l'Eternel des armées : Il n'y aura aucune muraille de Babylone, quelque large qu'elle soit, qui ne soit entièrement rasée; et ses portes, qui sont si hautes, seront brûlées au feu; ainsi les peuples auront travaillé inutilement, et les nations pour le feu, et elles s'y seront lassées.

59 C'est ici l'ordre que Jérémie le Prophète donna à Séraja, fils de Nérija, fils de Mahaséja, quand il alla de la part de Sédécias Roi de Juda en Babylone, la quatrième année de son Règne; or Séraja était principal Chambellan.

60 Car Jérémie écrivit dans un livre tout le mal qui devait venir sur Babylone; savoir toutes ces paroles qui sont écrites contre Babylone.

61 Jérémie donc dit à Séraja : Sitôt que tu seras venu à Babylone, et que tu l'auras vue, tu liras toutes ces paroles-là;

62 Et tu diras : Eternel, tu as parlé contre ce lieu-ci pour l'exterminer, en sorte qu'il n'y ait aucun habitant, depuis l'homme jusqu'à la bête, mais qu'il soit réduit en désolations perpétuelles.

63 Et sitôt que tu auras achevé de lire ce livre, tu le lieras à une pierre, et le jetteras dans l'Euphrate;

64 Et tu diras : Babylone sera ainsi plongée, et elle ne se relèvera point du mal que je m'en vais faire venir sur elle, et ils en seront accablés. Jusques ici sont les paroles de Jérémie.

   

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Apocalypse Explained # 569

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569. Loose the four angels bound at the great river Euphrates, signifies the reasonings from fallacies pertaining to the sensual man, not before accepted. This is evident from the signification of "the angels at the river Euphrates," as being reasonings from the fallacies pertaining to the sensual man (of which presently); and because reasonings from such fallacies were not before accepted in the church these angels are said to be "bound" at that river, and they are said to be "four" because of the conjunction of falsity with evil, for this number signifies in the Word the conjunction of good and truth, and in the contrary sense, as here, the conjunction of evil and falsity (See above, n. 283, 384, 532). What precedes treats of the sensual man who is in the falsities of evil, and of the effect of the persuasions in which the sensual man is; therefore what now follows treats of the reasonings from the sensual. And because the sensual reasons only from such things as stand forth before the senses in the world, whenever it reasons respecting spiritual things, that is, the things of heaven and of the church, it reasons from fallacies, which are called the fallacies of the senses; therefore it is said here reasonings from the fallacies pertaining to the sensual man. But respecting these fallacies and reasoning from them more will be said in what follows.

[2] Here the state of the church at its very end is treated of, which is the state when the men of the church, having become sensual, reason from the fallacies of the senses; and when they reason from these respecting the things of heaven and the church they believe nothing at all because they understand nothing. It is known in the church that the natural man does not perceive the things of heaven unless the Lord flows in and enlightens, which influx is through the spiritual man; much less does the sensual man perceive these, for the sensual is the ultimate natural, to which the things of heaven, which are called spiritual things, are altogether in thick darkness. Genuine reasonings respecting spiritual things spring from the influx of heaven into the spiritual man, and thence through the rational into the knowledges and cognitions which are in the natural man, by means of which the spiritual man confirms himself. This way of reasoning respecting spiritual things is according to order. But reasonings about spiritual things that come from the natural man, and still more those that come from the sensual man, are entirely contrary to order; for the natural man cannot flow into the spiritual man and see anything there from itself, still less can the sensual man, since there is no physical influx; but the spiritual man can flow into the natural and from that into the sensual, since there is spiritual influx. (But on this see further in The Doctrine of the New Jerusalem 51, 277, 278.)

[3] From this what is meant by the things that now follow can be seen, namely, that at the very end of the church man speaks and reasons respecting spiritual things, or the things of heaven and the church, from the corporeal-sensual and thus from the fallacies of the senses; although therefore man then speaks in favor of Divine things he does not think in favor of them; for a man is able to speak in one way from the body while thinking in another way in his spirit; and while the spirit which thinks from the corporeal-sensual is unable to think in any other way than against Divine things, nevertheless from the corporeal-sensual it is able to speak in favor of them, and this especially for the reason that Divine things are to him the means of acquiring honor and gain. Every man has two memories, a natural memory and a spiritual memory, and he is able to think from either, from the natural memory when he is speaking with men in the world, but from the spiritual memory when he is speaking from the spirit; but man rarely speaks from the spirit with another, from the spirit he speaks only with himself, which is thinking. They who are sensual men are unable to speak with themselves from their spirit, or to think, in any other way than in favor of nature, consequently in favor of things corporeal and worldly, for the sensual man thinks from the sensual, and not from the spiritual; indeed, he is wholly ignorant of what the spiritual is, because he has closed the spiritual mind in himself, into which heaven flows with its light.

[4] But let us go on to explain these words, that "a voice was heard from the horns of the golden altar, saying to the sixth angel that he should loose the four angels bound at the river Euphrates." "The river Euphrates" signifies the rational, and thence also reasoning; this is the signification of this river because it divided Assyria from the land of Canaan, and "Assyria" or "Asshur" signifies the rational, and "the land of Canaan" the spiritual. There were three rivers, besides the sea, that were boundaries of the land of Canaan, namely, the river of Egypt, the river Euphrates, and the river Jordan. "The river of Egypt" signified the knowledge [scientia] of the natural man; "the river Euphrates" signified the rational which is in man from knowledges and cognitions; and "the river Jordan" signifies entrance into the internal or spiritual church; for "the regions beyond Jordan," where the tribes of Reuben and Gad and the half tribe of Manasseh had their inheritances allotted them, signified the external or natural church, and because that river was between those regions and the land of Canaan, and through it was the passage from one to the other, it signified entrance from the external church, which is natural, into the internal church which is spiritual. It was for this reason that baptism was there instituted, for baptism represented the regeneration of man, whereby the natural man is introduced into the church and becomes spiritual.

[5] This explains what these three rivers signify in the Word. All those places also outside of the land of Canaan signified such things as belong to the natural man, while those within the land of Canaan signified such things as belong to the spiritual man, thus the things of heaven and the church. Therefore the two rivers, "the river of Egypt" (or the Nile), and "the river of Assyria" (or the Euphrates), signified the terminations of the church, and also the introductions into the church. Moreover, cognitions and knowledges which are signified by "the river of Egypt," are what introduce, for without cognitions and knowledges no one can be introduced into the church nor perceive the things that belong to the church; for the spiritual man sees its spiritual things in knowledges [scientiae] by means of the rational, as man sees himself in a mirror, and recognizes himself in them, that is, its truths and goods, and moreover confirms its spiritual things by means of cognitions and knowledges, both those known from the Word and those known from the world.

[6] But "the river of Assyria" (or the Euphrates) signifies the rational, because man by the rational is introduced into the church. By the rational is meant the thought of the natural man from cognitions and knowledges, for a man who is imbued with knowledges [scientiae] is able to see things in series, that is, from first and mediate things to see the last, which is called the conclusion, and can therefore analytically arrange, turn over, separate, conjoin, and at length conclude things, even to a further end, and at length to the final end; which is the use that he loves. This, then, is the rational which is given to every man according to uses, which are the ends that he loves. Since everyone's rational comes into accord with the uses of his love, therefore it is the interior thought of the natural man from the influx of the light of heaven; and as man through rational thought is introduced into spiritual thought and becomes a church, so that river signifies the natural 1 which introduces.

[7] It is one thing to be rational, and another to be spiritual; every spiritual man is also rational, but the rational man is not always spiritual, since the rational is in the natural man, that is, is its thought, while the spiritual is above the rational, and through the rational passes into the natural, into the cognitions and knowledges of its memory.

[8] But it is to be known that the rational does not introduce anyone into the spiritual, but it is only said to do so because such is the appearance; for the spiritual flows into the natural through the rational as a medium, and in this way it introduces. For the spiritual is the inflowing Divine, since it is the light of heaven, which is the Divine truth proceeding, and this light through the higher mind, which is called the spiritual mind, flows into the lower mind, which is called the natural mind, and conjoins this to itself, and through that conjunction causes the natural mind to make one with the spiritual; thus introduction is effected. Since it is contrary to Divine order for man to enter through his rational into the spiritual, therefore in the spiritual world there are angel guards to prevent this from taking place. This makes evident the signification of "the four angels bound at the river Euphrates," and afterwards the signification of "loosing" them. "The angels bound at the river Euphrates" signify the guard against man's natural entering into the spiritual things of heaven and the church, for thence would result nothing but errors and heresies, and at length denial.

[9] Moreover, in the spiritual world there are ways that lead to hell and ways that lead to heaven; also ways that lead from spiritual things to natural and thus to sensual things; and in those ways there are also guards lest anyone should go in the opposite direction, for thus he would fall into heresies and errors, as has just been said. These guards are set by the Lord at the beginning of the establishment of a church, and are also maintained, lest the man of the church from his own reason or his own understanding should invade the Divine things of the Word and thence of the church. But at the end, when the men of the church are no longer spiritual but are natural, and many are merely sensual, and thus there is no way open with the man of the church from the spiritual man into the natural, then these guards are removed and the ways are opened, and in these opened ways they advance in a contrary order, which is done by reasonings from fallacies. Thus 2 it is that the man of the church speaks in favor of Divine things with the mouth, while in heart he thinks against them, that is, he is in favor of Divine things from the body and against them from the spirit; for reasoning respecting Divine things from the natural and sensual man has this effect. From this then the signification of "the four angels bound at the river Euphrates," and their being "loosed" can now be seen.

[10] That "the river Euphrates" signifies the rational, through which there is a way from the spiritual man into the natural, can be seen from the following passages in the Word. In Moses:

Jehovah made a covenant with Abram, saying, Unto thy seed I will give this land, from the river of Egypt even to the great river, the river Euphrates (Genesis 15:18).

In the sense of the letter this describes the extension of the land of Canaan, but in the internal sense it describes the extension of the church from its first boundary to its last; its first boundary is the knowing faculty [scientificum] which is of the natural man, the other boundary is the rational which is of the thought; the first, namely, the knowing faculty, which is of the natural man, is signified by "the river of Egypt," the Nile; while the rational, which is of the thought, is signified by "the river of Assyria," the Euphrates; to these two the spiritual church, which is signified by "the land of Canaan," extends itself, so too does the spiritual mind which is with the man of the church. Both these, the knowing faculty and the rational, are in the natural man, the one limit of which is the knowing and cognitive faculty, and the other is the intuitive and thinking faculty, and into these limits the spiritual man flows when it flows into the natural man; the conjunction of the Lord with the church by means of these is signified by the "covenant" that Jehovah made with Abram. Such is the signification of these words in the internal sense, while in the highest sense, they mean the union of the Divine Essence with the Lord's Human; according to this sense these words are explained in the Arcana Coelestia 1863-1866).

[11] In Zechariah:

His dominion shall be from sea even to sea, and from the river even to the ends of the earth (Zechariah 9:10; also in Psalms 72:8).

This was said of the Lord and of His dominion over heaven and earth; and the "dominion from sea even to sea" signifies the extension of natural things, and "the dominion from the river even to the ends of the earth" signifies the extension of rational and spiritual things (See also above, n. 518).

[12] In Moses:

The land of the Canaanites and Lebanon, even to the great river, the river Euphrates, behold I have given the land before you; go in and possess it by inheritance (Deuteronomy 1:7, 8).

In the same:

Every place whereon the sole of your foot shall tread shall be yours from the wilderness and Lebanon, from the river, the river Euphrates even unto the hinder sea shall your border be (Deuteronomy 11:24).

And in Joshua:

From the wilderness and this Lebanon, even to the great river, the river Euphrates, the whole land of the Hittites, and even to the great sea, the going down of the sun, shall be your border (Joshua 1:4).

In these passages the extension of the church from one limit to the other is described; one of its limits, which is the cognitive and knowing faculty, is signified by "Lebanon" and "the sea;" and the other limit, which is the intuitive and thinking faculty, is signified by "the river Euphrates;" the extension of the land of Canaan means the extension of the church, for in the Word "the land of Canaan" signifies the church. "River" is twice mentioned, namely, "the great river, the river Euphrates," because "the great river" signifies the influx of spiritual things into rational, and "the river Euphrates" the influx of rational things into natural, thus the two signify the influx of spiritual things through the rational into natural things.

[13] In Micah:

This is the day in which they shall even come to thee from Assyria, and to the cities of Egypt, and thence from Egypt even to the river, and from sea to sea, and from mountain to mountain (Micah 7:12).

This describes the establishment of the church by the Lord among the Gentiles, "this day" signifying the Lord's coming; the extension of the church among them from one limit to the other is signified by "they shall come from Assyria to the cities of Egypt and from Egypt to the river;" the extension of truth from one limit to the other is signified by "from sea to sea," and the extension of good by "from mountain to mountain. "

[14] In David:

Thou hast caused a vine to go forth out of Egypt; Thou didst drive out the nations and didst plant it. Thou hast sent out its boughs even unto the sea, and its shoots unto the river (Psalms 80:8, 11).

The "vine that God caused to go forth out of Egypt" means the sons of Israel, and signifies the church, for a "vine" signifies the spiritual church, and this was signified also by "the sons of Israel;" and because the church is called a "vine," it is said, "Thou didst plant it, Thou hast sent out its boughs even unto the sea, and its shoots unto the river," which describes the extension of the spiritual things of the church, the "sea" meaning one of its limits, and the "river," by which is meant the Euphrates, the other. The Euphrates:

As the fourth river that went out of Eden (Genesis 2:14);

also signifies the rational, for "the garden of Eden" (or Paradise) signifies wisdom. The signification of the other three rivers may be seen in the Arcana Coelestia 107-121).

[15] As "the river Euphrates" signifies the rational, so in the contrary sense it signifies reasoning; reasoning here means thinking and arguing from fallacies and falsities, while the rational means thinking and arguing from knowledges (scientiae) and from truths; for the rational is cultivated always by knowledges, and is formed by truths, therefore one who is led by truths or whom truths lead, is called a rational man; but a man who is not rational has the ability to reason, for by various reasonings he is able to confirm falsities, and also to induce the simple to believe them, which is done mainly by means of the fallacies of the senses (of which below).

[16] Such reasoning is signified by "the river Euphrates" in the following passages. In Jeremiah:

What hast thou to do with the way of Egypt, to drink the waters of Sihor? And what hast thou to do with the way of Assyria, to drink the waters of the river? (Jeremiah 2:18)

This signifies that spiritual things must not be searched into by means of the knowledges [scientifica] of the natural man, nor by means of reasonings therefrom, but by the means of the Word, thus out of heaven from the Lord; for those who are in spiritual affection, and in spiritual thought therefrom, see the knowledges [scientifica] of the natural man and reasonings therefrom as below them, but from these no one can see spiritual things; from above one can look down on lower things on every side, but not the reverse. To search into spiritual things by means of the knowledges of the natural man is signified by "What hast thou to do with the way of Egypt, to drink the waters of Sihor?" and by means of reasonings therefrom is signified by "what hast thou to do with the way of Assyria, to drink the waters of the river?" "Egypt and its river" signify the knowledges of the natural man, and "Assyria and its river" signify the reasonings from them.

[17] In Isaiah:

In that day shall the Lord shave with a razor that is hired in the crossings of the river, by means of the King of Assyria, the head and the hairs of the feet, and shall also consume the beard (Isaiah 7:20).

This treats of the state of the church at its end, when the Lord is about to come; that reasonings from falsities will then deprive the men of the church of all spiritual wisdom and intelligence is described by these words. The reasonings by which this is done are signified by "the king of Assyria, in the crossings of the river," namely, the Euphrates. The deprivation of spiritual wisdom and of spiritual intelligence therefrom is signified by "the hairs of the head and of the feet shall be shaven with a razor that is hired, and the beard shall be consumed;" for "hairs" signify natural things upon which spiritual things operate and into which they close; therefore "hairs" signify in the Word the ultimates of wisdom and intelligence, "the hair of the head" signifying the ultimates of wisdom, the "beard" the ultimates of intelligence, and "the hair of the feet" the ultimates of knowledge [scientia]. When these ultimates are not, there are no prior things, as when there is no base for the column, nor foundation for the house. Those who have deprived themselves of intelligence by means of reasonings from fallacies and from falsities appear bald in the spiritual world (See above, n. 66).

[18] In the same:

Behold the Lord hath made to go up upon them the waters of the river strong and many, the king of Assyria and all his glory; and he shall go up over all his channels, and shall go over all his banks; he shall go through Judah, he shall overflow and pass over (Isaiah 8:7, 8).

These words signify that each and every thing of the Word is to be falsified in the church by means of reasonings from fallacies and falsities; "the waters of the river strong and many, the king of Assyria," signifies reasonings from mere fallacies and falsities; "he shall go up over all his channels and over all his banks" signifies that by these each and every thing of the Word will be falsified; "Judah, which he will overflow and pass over," signifies the church where the Word is, and thus the Word.

[19] In Jeremiah:

Against the army of Pharaoh king of Egypt, which was by the river Euphrates which Nebuchadnezzar smote. Towards the north by the bank of the river Euphrates they stumbled and fell (Jeremiah 46:2, 6, 10).

This signifies the destruction of the church, and of its truths by false reasonings from knowledges [scientifica]; "the river Euphrates" signifies false reasonings; "Egypt and its army" confirming knowledges [scientifica]; "the north where they stumbled and fell," signifies the source of these falsities. (On this see above, n. 518.)

[20] In the same:

Jehovah told the prophet to buy a linen girdle, and to put it upon the loins, but not to draw it through water; and then to go to the Euphrates, and hide the girdle there in a hole of the rock. And he went and hid it by the Euphrates. Afterwards, at the end of many days, Jehovah said, Arise, go to the Euphrates, and take the girdle from thence. And he went and took it, and behold, the girdle was marred, it was profitable for nothing. Thus as the girdle cleaveth to the loins of a man, so have I made to cleave unto Me the whole house of Israel and the whole house of Judah, that they might be unto Me for a name, and for a praise, and for a splendor; but they would not hearken (Jeremiah 13:1-7, 11).

This represented of what quality the Israelitish and Jewish Church was and what it became; the "linen girdle which the prophet put upon his loins" signifies the conjunction of the church with the Lord by means of the Word; for the "prophet" signifies doctrine from the Word, and the "girdle upon the prophet's loins" signifies conjunction. Falsifications of the Word by evils of life and falsities of doctrine, and thence reasonings that favor these, are signified by "the girdle was marred in the hole of the rock by the Euphrates." For by means of the Word there is conjunction of the Lord with the church, and when the Word is perverted by reasonings that favor evils and falsities there is no longer any conjunction, and this also is what is meant by "the girdle was profitable for nothing." That this was done by the Jews is evident from the Word both of the Old and New Testaments. From the Word of the New Testament it is evident that they perverted all things written in the Word respecting the Lord, and all the essentials of the church, and that they falsified these by their traditions.

[21] In the same:

When thou hast made an end of reading this book thou shalt bind a stone to it and cast it into the midst of the Euphrates; and thou shalt say, Thus shall Babylon sink, and shall not rise again (Jeremiah 51:63, 64).

The prophet's "book" which he read, means in particular the Word that was in that book, but in general the whole Word; "he cast it into the midst of the Euphrates" signifies that in process of time the Word was falsified through reasonings that favor evils by those who are meant by "Babylon," who are such as adulterate the Word.

[22] In Isaiah:

And Jehovah shall make utterly accursed the tongue of the sea of Egypt; and with the vehemence of His wind shall He shake His hand over the river Euphrates, and shall smite it into seven brooks, to make a way with shoes. Then there shall be a highway for the remnant of His people which shall be left from Assyria; like as there was to Israel when he came up out of the land of Egypt (Isaiah 11:15, 16).

This signifies that before those who are in truths from good from the Lord, that is, who are of the church, all falsities and reasonings from them shall be dispersed, and that they shall pass safely as it were through the midst of them; this is so in the spiritual world with those whom the Lord protects. This has a similar meaning as "the drying up of the Sea Suph before the sons of Israel." Those who will pass through under the Lord's protection are signified by "the remnant of the people which shall be left from Assyria," "those left from Assyria" signifying those who have not perished by reasonings from falsities. The following in Revelation has a similar signification:

And the sixth angel poured out of his bowl upon the river Euphrates, and the water thereof was dried up, that the way of the kings who are from the rising of the sun might be made ready (Revelation 16:12).

This will be more fully explained below in its place.

[23] From this it can now be seen that "the river Euphrates" signifies the rational by means of which the spiritual mind enters into the natural, and that in the contrary sense it signifies reasoning from fallacies and from falsities. But it is to be known that reasonings are in a like degree as the thoughts are, since they descend from the thoughts; thus there are reasonings from the spiritual man which might better be called conclusions from reasons and from truths; there are reasonings from the natural man, and there are reasonings from the sensual man. Reasonings from the spiritual man are rational, and therefore might better be called conclusions from reasons and from truths, because they are from the interior and from the light of heaven; but reasonings from the natural man respecting spiritual things are not rational, however rational they may be in things moral and civil, which are evident before the eyes, because they are from natural light alone; but reasonings from the sensual man respecting spiritual things are irrational, because they are from fallacies and thus from ideas that are false; these are the reasonings here treated of in Revelation.

Poznámky pod čarou:

1. Latin has "natural," though the "rational" seems to be intended.

2. Latin has "but thus."

  
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Thanks to the Swedenborg Foundation for their permission to use this translation.

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Arcanes Célestes # 8902

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8902. Tu ne tueras point, signifie ne point ôter à quelqu'un la vie spirituelle, et ne point éteindre la foi et la charité, comme aussi ne point haïr le prochain : on le voit par la signification de tuer, en ce que c'est priver de la vie spirituelle ; que tuer ait cette signification dans le sens interne, c'est parce que dans ce sens il s'agit de la vie spirituelle ou de la vie du ciel chez l'homme ; et comme la vie spirituelle ou la vie du ciel chez l'homme est la vie de la foi et de la charité, c'est pour cela que ne point tuer signifie aussi ne point éteindre chez quelqu'un la foi et la charité. Que ne point tuer soit aussi clans le sens interne ne point haïr le prochain, c'est parce que celui qui a de la haine veut continuellement tuer, et tuerait effectivement, si la crainte de la peine, de la perte de la vie, de la réputation, et plusieurs autres motifs, n'y mettaient obstacle ; car la haine provient du mal, est contraire à la Charité, et ne respire que la mort de celui qui est haï, dans le monde la mort de son corps, dans l'autre vie la mort de son âme : cela est entendu par les paroles du Seigneur dans Matthieu :

« Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point, mais quiconque tuera sera sujet au jugement : mais moi je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère témérairement sera sujet au jugement ; et quiconque aura dit à son frère, raka, sera sujet au conseil ; et quiconque aura dit, fou, sera sujet à la géhenne du feu. » - Matthieu 5:21-22, , [Il manque du texte ici], 357, 4164, 5034, 5798, 5887, 5888. Que tuer, dans le sens interne, ce soit ôter à quelqu'un la vie spirituelle, par conséquent éteindre la foi et la charité, on le voit dans la Parole par presque tous les passages, lorsqu'il est parlé de meurtre, ou lorsqu'il est dit tuer ; par exemple, dans Ésaïe :

« Voici, le jour de Jéhovah vient, cruel et d'indignation, et d'emportement et de colère ; pour mettre la terre en dévastation, et afin que ses pécheurs il détruise de dessus elle : alors les étoiles des deux et leurs constellations ne brilleront point de leur lumière, le soleil sera obscurci à son lever, et la lune ne fera point resplendir sa lumière : je visiterai sur le globe la malice, et sur les impies leur iniquité : rare je rendrai l'homme plus que l'or pur, et le fils de l'homme plus que l'or d'Ophir : quiconque sera trouvé sera transpercé, et quiconque sera en réunion tombera par l'épée ; leurs petits enfants seront écrasés sous leurs yeux ; au pillage seront leurs maisons, et leurs épouses seront violées ; des arcs les jeunes-gens briseront, les fils n'épargnera point leur œil. » - Ésaïe 13:9, et suivants ;

Là, il s'agit du dernier temps de l'Église, quand il n'y a plus ni foi ni charité ; ce temps est le jour de Jéhovah, cruel, plein d'indignation, d'emportement et de colère ; chacun peut voir qu'il est entendu ici autre chose que ce que dictent nûment les paroles : mais ce qui est entendu ne peut être su que d'après les significatifs des mots dans le sens spirituel ; que dans ce sens la terre soit l'Église, on le voit, numéros 566, 662, 1067, 1262, 1413, 1607, 1733, 1850, 2117, 2118 (fin), 2928, 3355, 4447, 4535, 5577, 8011, 8732 ; de là, mettre la terre en dévastation, et détruire les pécheurs de dessus elle, signifie l'homme de l'Église alors sans foi et sans charité ; que les étoiles 'et les constellations soient les connaissances du vrai et du bien, on le voit, numéros 2120, 2495, 2849, 4697, qui sont dites ne point briller de leur lumière, quand elles ne sont plus illustrées de la lumière du ciel, qui influe par la foi de la charité ; que le Soleil soit l'Amour envers le Seigneur, et la Lune la foi au Seigneur, on le voit, numéros 2120, 2441, 2495, 3636, 3643, 4060, 4321 (fin), 4696, 5097, 5377, 7078, 7083, 7171, 7173, 8644, 8812 ; de là, le soleil obscurci à son lever signifie que l'amour envers le Seigneur ne peut pas exister chez l'homme, et la lune ne faisant point resplendir sa lumière signifie que la charité et la foi ne peuvent pas non plus exister chez l'homme, qu'ainsi l'homme ne peut plus être régénéré ; rendre l'homme plus rare que l'or, et le fils de l'homme plus rare que l'or d'Ophir, signifie que le bien ne peut plus être vu, ni le vrai non plus, car l'homme signifie le bien de l'Église, numéros 4287, 8547, et le fils de l'homme le vrai d'après le bien, dans le sens suprême le Divin Vrai procédant du Seigneur, numéros 1729, 1733, 2813, 3704 ; quiconque sera trouvé sera transpercé, signifie que tous doivent périr d'après le mal du faux ; et quiconque sera en réunion tombera par l'épée, signifie qu'ils doivent périr d'après le faux ; on peut voir qu'être transpercé, c'est périr d'après le mal du faux, numéro 4503, et que tomber par l'épée, c'est périr d'après le faux, numéros 2799, 4499, 7102, 8294 ; les petits enfants seront écrasés, signifie que l'innocence doit être entièrement étouffée, car les petits enfants sont l'innocence, numéros 430, 2126, 3183, 3494, 5608 ; les épouses seront violées, signifie que les biens du vrai seront pervertis par les maux du faux, car les épouses sont les biens du vrai, numéros 2517, 4510, 4823, 7022 ; et être violé, c'est être perverti, numéros 2466, 4865 ; des arcs les jeunes-gens briseront, signifie que les vrais du bien périront par les doctrines du faux d'après le mal, car l'arc est la doctrine du vrai, et dans le sens opposé la doctrine du faux, numéros 2686, 6422, 8800, et les jeunes-gens sont les vrais confirmés, numéro 7668 ; les fils n'épargnera point leur œil, signifie que celui qui comprend les vrais les éteindra néanmoins, car les fils sont les vrais, numéros 489, 491, 533, 1147, 2803, 2813, 3373, 4257, 5542, et l'œil est l'entendement du vrai, numéros 2701, , ; maintenant, d'après ces explications, on voit clairement ce qui est entendu par ces prophétiques, savoir, que quand l'Église est parvenue à sa fin, tout vrai et tout bien doivent périr ; d'après cela il est encore évident que être transpercé, être écrasé, en un mot, être tué, c'est l'extinction de la foi et de la charité.

Dans Jérémie :

« Entraîne-les comme le bétail qu'on égorge, et destine-les pour le jour de la tuerie ; jusques à quand sera-t-elle en deuil la terre, et l'herbe de tout le champ se flétrira-t-elle, à cause de la malice de ceux qui y habitent ? bêtes et oiseau seront consumés. » - Jérémie 12:3-4 ;

Le jour de la tuerie, c'est le temps de l'Église dévastée ; c'est son dernier temps, quand il n'y a plus de foi, parce qu'il n'y a aucune charité ; la terre dans le deuil, c'est l'Église ; l'herbe de tout le champ se flétrira, c'est tout le vrai de l'Église ; bêtes et oiseau seront consumés, ce sont les biens et les vrais ; que la terre soit l'Église, on vient de le voir ; on voit aussi que l'herbe du champ est le vrai de l'Église, numéro 7571 ; le champ, l'Église, numéros 2971, 3310, 3766 ; les bêtes, les biens et les affections du bien, numéros 45, 46, 142, 143, 246, 714, 715, 719, 1823, 2179, 2180, 3218, 3519, 5198 ; les oiseaux, les vrais et les affections du vrai, numéros 5149, 7441 ; d'après ces explications on peut voir quel est le sens interne de ces paroles, et aussi qu'il y a dans chacune des expressions le spirituel et le saint de l'Église et du Ciel ; et que sans le sens interne on ne comprendrait en aucune manière ce que c'est que le jour de la tuerie, ni ce que c'est que la terre qui sera en deuil, l'herbe de tout le champ qui se flétrira, les bêtes et l'oiseau qui seront consumés.

Dans Zacharie :

« Ainsi a dit Jéhovah ton Dieu : Pais les brebis de la tuerie, que leurs possesseurs tuent, et ne se reconnaissent pas coupables. » - Zacharie 11:4.

Les brebis de la tuerie, ce sont ceux qui sont dans le simple bien, chez qui les vrais de la foi sont éteints non par leur faute, mais par la faute de ceux qui enseignent.

Dans Ésaïe :

« A n ceux qui viendront fera prendre racine Jacob ; il s'épanouira, et fleurira Israël, en sorte que soient remplies les faces du globe de produit ; est-ce que selon la plaie de qui le frappait il l'a frappé ? est-ce que selon le massacre de ses tués il a été tué ? Voici, Jéhovah sort de son lieu pour visiter l'iniquité de la terre ; alors la terre découvrira ses sangs, et elle ne cachera point ses tués. » - Ésaïe 27:6, Ésaïe 26:21.

Ici aussi, dans le sens interne, il s'agit du dernier temps de l'Église, quand une nouvelle Église sera ressuscitée, la vieille périssant ; Jacob représente ceux qui sont dans l'interne ; les faces du globe sont l'Église dans le commun, la terre est la vieille Église ; les tués sont ceux chez qui il n'y a point la foi, parce qu'il n'y a point la charité.

Dans le Même :

« Tu as été rejeté de ton sépulcre comme un rejeton abominable, un vêlement de tués, transpercés par l'épée ; tu ne seras point réunis avec eux dans le sépulcre, car ta terre tu as perdu, ton peuple tu as tué. » - Ésaïe 14:19-20.

Les tués sont ceux qui ont été privés de la vie spirituelle ; avoir tué le peuple, c'est avoir détruit les vrais et les biens de la foi ; là, il s'agit de Babel, par qui est signifiée la profanation du bien, numéros 1182, 1283, 1295, 1306, 1307, 1308, 1321, 1322, 1326, puis sa vastation, numéros 1327.

Dans Jérémie :

« J'ai entendu la voix de la fille de Sion, elle soupire, elle étend ses mains ; malheur maintenant à moi ! car est dé faillie mon âme par les tueurs. Courez par les places de Jérusalem, et voyez, je vous prie, et connaissez, et cherchez dans ses rues, si vous trouvez un homme, s'il en est un qui fasse le jugement, qui cherche la vérité. » - Jérémie 4:31, 5:1.

La fille de Sion, c'est l'Église céleste ; les tueurs, ce sont ceux qui détrui sent les biens et les vrais ; l'homme qui fait le jugement, ce sont ceux qui sont dans les vrais d'après le bien.

Dans Ézéchiel :

« Vous M'avez profané chez mon peuple pour des poignées d'orge et pour des morceaux de pain, pour tuer les âmes qui ne doivent point mourir, et pour vivifier les âmes qui ne doivent point vivre. » - Ézéchiel 13:19.

Ici, tuer les âmes, c'est évidemment ôter la vie spirituelle. Comme tuer avait aussi cette signification, c'est pour cela qu'au nombre des malédictions prononcées sur le mont Ébal, il y en avait contre celui

« Qui tue son compagnon dans le secret ; et contre celui qui reçoit un présent pour tuer une âme d'un sang innocent. » - Deutéronome 27:24-25.

Dans Matthieu :

« A la consommation du siècle ils vous livreront à la tribulations, et ils vous tueront, et vous serez haïs de toutes les nations » à cause de mon nom. » - Matthieu 24:9 :

Et dans Jean :

« Jésus dit aux disciples : L'heure vient que quiconque vous tuera pensera offrir un culte sacré à Dieu ; et ils feront cela, parce qu'ils ne connaîtront ni le Père ni Moi. » - Jean 16:2-3 ;

Ici encore, Tuer signifie priver de la vie spirituelle, c'est-à-dire, de la foi et de la charité, car les disciples signifient toutes les choses du vrai et du bien de la foi et de la charité, numéros 3488, 3858 (fin), 6397 : que ce ne soient pas les disciples, auxquels le Seigneur parlait, qui sont entendus ici, cela est évident en ce qu'il s'agit de la Consommation du Siècle, quand le Seigneur doit venir dans les nuées du Ciel, consommation qui était le sujet de la demande des disciples, et par laquelle est entendu le dernier temps de l'Église, alors que les disciples ne devaient plus vivre, voir numéro 3488 : pareillement dans Marc :

« Le frère livrera le frère à la mort, et le père les enfants, et se soulèveront les enfants contre les parents, et ils les tueront. » - Marc 13:12.

Là aussi, il s'agit des derniers temps, et tuer signifie aussi priver des vrais et des biens qui appartiennent à la foi et à la charité, ainsi priver de la vie spirituelle.

Dans Luc :

« Je leur enverrai des Prophètes et des Apôtres, mais ils en tueront et en persécuteront : depuis le sang d'Abel, jusqu'au » sang de Zacharie le Prophète, il sera redemandé à cette génération. » - , .

Les prophètes et les apôtres, dans le sens spirituel, sont les vrais et les biens de l'Église ; tuer, c'est les éteindre ; le sang d'Abel, c'est l'extinction de la charité ; que les Prophètes soient les vrais de la doctrine tirée de la Parole, ou le voit, numéros 2534, 7269 ; et le sang d'Abel, l'extinction de la charité, numéro 374. Pareillement dans Jean :

« Le sang des saints et des prophètes, et des tués, a été trouvé dans Babylone. » - Apocalypse 18:24.

Là aussi, le sang des saints et des prophètes est l'extinction du bien et du vrai de la foi et de la charité ; les tués sont ceux qui ont péri quant à la vie spirituelle ; que le sang soit la violence portée à la charité, et aussi tout mal en général, on le voit, numéros 374, 1005 ; puis la profanation du vrai en particulier, numéros 4735, 6978, 7317, 7326. Comme le tué ou le transpercé signifie l'extinction du bien et du vrai, et que dans l'Église Juive toutes les choses qui avaient été instituées étaient les représentatifs des spirituels et des célestes, qui sont dans le Royaume du Seigneur, et dans le sens suprême les représentatifs des Divins dans le Seigneur, c'est pour cela que, quand un transpercé était trouvé dans un champ, il avait été commandé de procéder ainsi pour expier le peuple :

« On mesurera vers les villes, qui sont alentour du Transpercé étendu dans le champ, et les anciens de la ville la plus proche prendront une génisse par laquelle il n'a été fait aucun travail, et sur laquelle le joug n'a pas encore été ; et ils la conduiront vers un torrent rapide, et là les prêtres fils de Lévi la décolleront ; et alors les anciens de la ville laveront leurs mains sur la génisse, et ils diront que leurs mains n'ont pas répandu ce sang, et que leurs yeux n'ont pas vu ; et qu'ainsi sera expié le sang. » - .

Qui saurait jamais pourquoi une telle manière de procéder a été instituée par rapport à un transpercé étendu dans le champ, si l'on ne savait pas, d'après le sens interne, ce qui est signifié par le transpercé dans le champ, par la ville la plus proche, par la génisse, par le torrent rapide, par l'action de laver ses mains, et par tout le reste ; par le transpercé dans le champ, il est signifié le vrai et le Bien éteints, numéro 4503 ; par le champ, l'Église, numéros 2971, 3310, 3766 ; par la ville, la doctrine du vrai, numéros 402, 2449, 2943, 3216, 4492, 4493 ; par les anciens de la ville, les vrais qui concordent avec le bien, numéros 6524, 6525, 8578, 8585 ; par la génisse sur laquelle le joug n'a pas encore été, le vrai non encore confirmé, voir ce que signifie la génisse, numéros 1824, 1825 ; par l'action de laver ses mains sur la génisse vers un torrent rapide, la purification de ce mal parce qu'il a été fait par le Zèle immodéré de quelqu'un qui ignore ce que c'est que le vrai : d'après cela, comme d'après tout le reste, on peut voir quels arcanes et combien d'arcanes sont contenus dans chaque chose de la Parole, arcanes qui certes ne doivent pas apparaître comme tels, si l'on croit que le sens de la lettre est le tout de la Parole, et qu'ainsi il n'y a en elle rien de caché qui soit plus saint et plus céleste ; lorsque cependant le sens de la lettre est pour l'homme dans le monde, c'est-à-dire, pour l'homme naturel, et le sens interne pour l'homme dans le ciel, c'est-à-dire, pour l'homme spirituel ; de là, on voit clairement ce qu'enveloppe le précepte de ne point tuer, c'est à savoir, que non-seulement l'homme ne doit pas être tué quant au corps, mais que môme il ne doit pas être tué quant à l'âme, qu'ainsi non-seulement il ne doit pas être privé de la vie dans le monde, mais que surtout il ne doit pas être privé de la vie dans le Ciel : si ce précepte n'eût pas enveloppé cela en même temps, il n'aurait pas été dicté de vive voix par Jéhovah Lui-Même, c'est-à-dire, par le Seigneur, sur la montagne de Sinaï avec un si grand miracle, car tous les peuples et toutes les nations savent sans révélation immédiate, et même leurs lois sanctionnent, que l'homme ne doit pas être tué, comme aussi, qu'il ne faut ni commettre adultère, ni voler, ni faire un faux témoignage ; il n'est pas non plus à croire que la Nation Israélite aurait été assez stupide pour ignorer seule ce que savaient toutes les nations dans l'univers entier ; mais la Parole révélée, provenant du Divin Môme, renferme en outre dans son sein des choses plus élevées et plus universelles, savoir, des choses qui appartiennent au ciel, ainsi qui concernent non-seulement la vie du corps, mais aussi la vie de l'âme ou la vie éternelle ; en cela la Parole diffère, s'éloigne, et est bien au-dessus de, tout autre écrit.

  
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